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lundi 28 mars, MGH Réveil si calme, comme un ange qui s'éveille, c'était ce qu'elle inspire Laia, elle inspire le repos, la tranquillité au milieu du chaos intérieur que je sais être en elle. Elle a l'air juste un peu perdue, guidée par l'environnement qu'on lui offre, guidée par des mots, par des objets, par cette bougie sur ce cupcake, par nos sourires, nos yeux mouillés aussi sous l'émotion. Emotion incontrôlable, la joie, la peur aussi, sentiments partagés, contradictoires un peu, l'envie de la serrer dans nos bras mais la peur de briser son corps encore fragile, de la bousculer trop vite par rapport à ce qu'elle est capable. Parce qu'elle est comme ça Laia, elle tente le tout pour le tout, elle tente d'aller au delà de ce dont elle est capable et elle gardera ses limites secrètes. "Vous êtes sûr que c'est une bonne idée ? C'est pas que je veux pas, mais t'as été nourrie par perf pendant des jours ..."

{#}goonies{/#} - Les grands signes fait au fond de l'océan, hurlement vers les autres ploucs restés sur le banc de sable, bien évidemment que Goldberg m'a rejoint et j'aime me reposer sur ses épaules quand ma peau dans son intégralité se fait sentir dans ton dos. "DEPECHEZ VOUS ! Même en maillot wesh venez !" L'envie d'être ensemble, alcool qui fait peut-être un peu trop tourner la tête mais qu'importe au final. La voix est bien grave et elle doit percer les tympans d'Adrian que j'embrasse discrètement - ou pas - dans la nuque après mes quelques mots alors que mes doigts s'accrochent à ses trapèzes.

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lundi 28 mars, MGH La bougie sans feu qui s'amuse sous des musiques insupportables sur un pauvre biscuit, dessert d'anniversaire pour un homme que trop barbu, les infirmières se pressent, mouvement qui fait relever la tête, l'attention n'est plus à l'homme à mes côtés mais à cette porte que nous avons trop prise et qui voit son voyant allumé. Alors je me lève instinctivement, géant qui bouche la vue, Léonie qui vient s'appuyer sur moi et Adrian qui bouscule mon épaule. Le sourire sur le visage des médecins est communicatif. C'est bon ? C'est fini ? Ou plutôt ça recommence ? La vie telle qu'elle était. River qui me prend dans ses bras et moi qui la serre. Le myocarde au bord de  l'implosion, la joie est là, dans les corps de ces pauvres fous qui attendaient que leur belle se réveille. "On peut la voir ??" Que je demande au médecin tandis que Léo fonce déjà sur la plouc au lit d'argent. "Putain Laia ce que tu nous as fait peur !" Partagé entre pleurer ou simplement rire sous la pression qui s'échappe comme une cocotte minute. "T'es pile poil à l'heure, il reste des biscuits d'anniversaire !" Que je lance, montrant le kinder bueno et la bougie non-allumée.

{#}goonies{/#} - J'lève les yeux au ciel. Tu penses que t'auras le choix {@=11054}River Lockhart{/@} ? Tu penses que tu vas échapper gentiment au bain de minuit ? Comme si on allait te laisser comme ça... Chips en main que je viens déposer sur la langue de mon brun avant de replonger, main dans le paquet, pour en extraire d'autres qui viendront compléter ma panse pour tenter vainement d'éponger un minimum l'alcool ingurgité. Question d'{@=11384}Adrian Goldberg{/@} lancé, j'pourrais répondre "jamais" mais je laisse le bénéfice du doute. Après tout, Maxine est une femme surprenante quand elle veut. Puis y a les courageux, celles et ceux qui osent se foutre à poil sans avoir une once de peur -à moins qu'elle soit bien cachée. J'les admire tellement que j'en viens à prendre une dernière gorgée en entendant {@=11021}Jackson Brennan-Jobs{/@} hurler au loin. "J'arrive !!" le short retiré en premier, puis le t-shirt qui laisse à découvert ces dizaines d'entailles dans le dos, sur les épaules, aux yeux des amis, de {@=11342}Maxine Cheshire{/@} qui vennait d'arriver. J'aime pas ça, j'me sens faible et pourtant, je sais au fond de moi qu'ils oublieront une fois l'alcool évacué. Alors je retire rapidement le short et je trottine jusqu'à plonger entièrement dans l'eau jusqu'à Jax et {@=11051}Laia Duque{/@} dans cette eau turquoise que l'on ne distingue plus trop dans l'obscurité, lançant au brun mouillé "J'avoue, elle est pas mal."

{#}goonies{/#} - Max elle va rien voir. Moi j'aurais parié sur le fait qu'elle s'est probablement enfermée dans sa chambre en voyant le rendez-vous sur la plage un lundi soir vers minuit. Elle est pas bête, elle le sait ce que ça veut dire. Et moi, j'sais ce qu'il y a dans sa valise et c'est pas pour nous. Elle a d'autres chats à fouetter Maxine. Alors j'me contenterais de baisers, de la peau d'Adrian contre mon épiderme, de sourire, d'alcool. Beaucoup d'alcool. J'me contenterais de pas penser au lendemain qui sera définitivement le pire. Non, à ce moment là, j'en viens presque à être heureux de les voir, d'apprécier leur voix en une harmonie parfaite. Alors j'sens les doigts se glisser dans le paquet et j'accepte la première bouteille qui m'est tendue. Et puis merde. Les doigts qui s'y agrippent, langue qui s'amuse à faire glisser le liquide dans la gorge, un peu trop vite peut-être. Tête qui tourne quand les flammes dansent trop près. J'm'en fous de tout. Là, je vis en vibrant des énergies de ceux que je sens proche de moi. Laia et sa voix angélique, Léonie et ses enfantillages, Jackson et sa sagesse, Adrian et sa bonne humeur. J'sens la chaleur de leur peau même s'ils sont trop loin. Alors j'rigole quand on parle de l'activité. "Bah, ouais, un bain de minuit, c'est à poil. Puis c'est pas comme si l'eau était à moins trente non plus hein !" Bah non, elle a été réchauffée pas le soleil de la journée et même si la fraîcheur s'est doucement installée sur le sable, l'eau, elle, demeure intacte. Les mains piochent dans les chips quand la tête s'écrase sur le torse de mon brun. "T'en veux ?"

{#}goonies{/#} - Joie qui s'est un poil envoler, pas encore sûr d'avoir autre chose dans les mains que ces cinq paquets de chips. Prévoir de quoi noyer la peine, de quoi noyer la colère et de quoi se réfugier pour faire face aux choix. Sean qui revient, Adrian qui ne répond plus au téléphone, la peur de se faire tomber dessus après lui avoir un peu trop effleurer les lèvres aux coins de cette rue. Puis y a Matian. Y a tout ce qu'il représente. Mais y a surtout ma tête perdue sur la route, y a les sourcils qui se froncent involontairement. Le spasme qui affiche un sourire moyennement convainquant mais l'envie d'oublier, juste un soir. Alors j'les avais pas vraiment attendu.e.s, pupilles dilatées sous les plaisirs de quelques pilules qui me feraient tout oublier. Le besoin de se perdre pour mieux se retrouver. "Avec plaisir." Que je lance en m'asseyant par surprise à côté de Jackson. Fesses qui auraient pu, à quelques secondes près, lui écraser sa main. J'laisse la bouteille tendue vers la blonde et j'ouvre déjà le premier paquet de chips que je sors du sac de course posé à côté de moi. "T'en veux ?" T'en veux Jax ? Parce que malgré tes yeux surpris, j'le vois que ça va pas. Alors vient noyer ton chagrin toi aussi et oublions. "Vous savez quand les autres ploucs sont censé arriver ? Et ... nan, en fait non." L'envie de savoir si Adrian n'avait pas disparu, coeur en galère, coeur qui se serre car coeur qui a peur, mais la langue qui se ravise d'être aussi démonstratif, si possessif d'un être si libre.