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    1 résultat trouvé pour dédicass

    Invitéle Jeu 10 Nov 2016 - 1:21Rechercher dans: Archives 2012-2019
    ❝ what happens in the elevator stays in the elevator ❞
    Margot Weasley & {@=6635}Eliot Llewellyn{/@}

    Eliot a toujours connu ma facette la plus évidente, la plus naturelle: Celle de la fille souriante, toujours enjouée, bon public, quoi, celle qui était, naturellement, tombée dans ses bras au milieu des coréens à Seoul y a quelques mois de ça. Et là, c'est le retournement de situation, il découvre le revers de médaille: Margot en colère, Margot blessée, frustrée, dans l'incompréhension, et je ne me tiens même plus quand je lui sors le fond de ma pensée. Je repousse constamment mes limites comme il le fait avec les siennes, et quand j'en viens même à le traiter de con - et j'en suis pas fière mais je parle très vite et je réfléchis pas beaucoup quand je suis contrariée - c'est à lui de répliquer alors: « Peut-être que c'est toi qui me fait agir comme un con. » Cette fois, c'est à mon tour de laisser échapper un rire jaune cynique, alors que je hausse les épaules d'un air las. « Et voilà une chose de plus dont je suis responsable, awesome. » Bientôt, vous allez voir que si Trump passe aux élections présidentielles ({#}dédicass{/#}) il va m'envoyer un sms pour me dire que c'est ma faute. Mais je crois que le pire, dans notre dispute, c'est qu'il trouve le moyen au passage de caler qu'une autre fille le fait tourner en bourrique. Comme si une seule c'était pas déjà assez pour lui. Alors forcément, ma réaction ne se fait pas attendre, excédée, et lui, semble hébété, comme s'il ne s'attendait pas à ce genre de remarque. « Attends, quoi ? Margot, qu'est-ce que... » Nope, Eliot, je vais pas te laisser reprendre le dessus, on va pas commencer à parler de mes réactions face à TES relations amoureuses, parce que sinon tu vas t'aventurer sur une pente glissante, moi aussi, et ça va pas bien se finir. Du coup je le coupe, je relance le débat, l'embrouille, et j'en viens à la conclusion la plus évidente qui s'impose quand il met sur le tapis ma vie sentimentale, ou même toute cette histoire d'incendie: Il ne sait rien, rien du tout, et il n'a pas la moindre idée de ce qui se passe dans ma tête. Moi-même j'ai du mal à me suivre, alors c'est pas lui qui va mieux le deviner. Et je conclue en l'invitant cordialement à appuyer sur le fichu bouton de cet ascenseur, qu'on nous sorte de là, que tout soit fini, quand bien même ça me serre le coeur. Je ferme les yeux, au fond de l'ascenseur, et j'inspire, j'expire.

    Remarquant qu'il n'y a ni mouvement dans la cabine, ni même bruit d'interphone, j'ouvre les yeux, prête à aller appuyer moi-même, jusqu'à ce que le grand brun se colle devant l'interface. « Ok, changement de plan, j'ai plus envie de sortir d'ici. » Serait-il devenu soudainement masochiste ? Je suspens mon geste, levant un sourcil en le regardant du coin de l'oeil. « Quoi? » Il appuie son dos contre le bouton, bloque le chemin pour appuyer ses dires, et moi, je ne le comprend juste pas, lui qui semblait pourtant bien motivé à faire demi tour dès que les portes de cet ascenseur s'étaient ouvertes. « J'ai plus envie de sortir d'ici tant qu'on aura pas réglé cette merde entre nous parce que je... parce que tu... » Et là, Eliot revient. Non pas que c'était un autre tout à l'heure, mais je reconnais mon Eliot, celui qui bute sur ses mots, qui cherche comment formuler ses phrases, celui qui tourne en rond comme si chaque parole déterminait son avenir. Je plante mon regard sur lui, comme si plus mon regard serait insistant, plus j'aurais une réponse, et au final, celle-ci finit par arriver: « J'ai pas envie que tu t'excuses, ok, j'veux pas, je veux juste... » Je suis du regard le chemin de sa main jusque ses cheveux, secoue la tête sans comprendre. « Tu veux..? » Que je demande, mon ton devenu inconsciemment plus doux, comme apaisée par son propre timbre de voix, comme si on s'équilibrait naturellement au fil de notre conversation. Et là, les mots tombent: « Qu'est-ce que tu ressens ? Tu dis que je ne sais pas ce que tu ressens alors dis-moi, éclaire moi, s'il te plaît. » Mon palpitant loupe un battement. J'ai bien compris sa question? Cette fois, c'est bébé Margot qui reprend dessus, tandis que d'une petite voix, je dis: « Qu..Quoi..? » Est-ce que c'est une farce ? Son regard bleu, limpide, se plante dans le mien d'une manière qu'il n'a pas employée depuis tout à l'heure, s'évertuant à fuir mon regard depuis tout à l'heure, et il reprend la parole, doucement. « Parce que, je... Est-ce que tu as vraiment cru que je parlais d'une autre fille tout à l'heure avec Orysia ? Est-ce qu'en ce moment-même il y a une autre fille qui arriver à jouer avec mes sentiments ? Autre que toi ? » Autre que toi? Les mots sonnent presque en écho dans ma tête. Je plante sur le coup, incertaine, comme si j'avais pas bien compris, et d'un coup, je perds tous mes moyens. « Tu .. T'es en train de dire que... » J'peux pas le dire, ça parait trop surréaliste. Mais clairement, il sous entend que cette fille dont il m'a parlé tout à l'heure, c'est moi. Quelle conne. Allez, Eliot t'a posé une question. J'inspire, comme en quête d'oxygène et d'une force inexistante. « Je suis pas douée pour définir ce que je ressens. Principalement parce que je le comprends pas moi-même. » Commençais-je à demi voix, baissant les yeux au passage, avant de les relever, sachant que mes réponses, je devais les apporter sans flancher, les yeux dans les yeux. « Je vais pas te mentir, oui, je me suis rapproché d'Adriel. » Autant jouer la carte de l'honnêteté, et curieusement, ça, c'était le plus facile à dire. C'est à partir de là que les mots se serrent dans ma gorge. « Mais y a toi. Juste... Toi Eliot. » Un rire nerveux m'échappe, comme si ces mots à eux tout seuls résumaient tout. Dans ma tête, ils résument tout. Je tend une main pour effleurer du bout des doigts son avant bras, et croiser les bras, retenir mon geste, lèvres pincées. « Au final, j'ai fini par être bien contente de ne pas te parler d'Orysia. Et j'ai passé un moment à chercher à comprendre pourquoi le premier numéro que j'ai composé, la nuit de l'incendie, c'était le tien. » Y a tellement de monde que j'aurais pu appeler, pourtant. Cette fois, c'est mon tour de passer une main dans mes mèches rousses, et je conclue: « Tu dis que j'arrive à jouer avec tes sentiments, mais au final, peut-être que.. Peut-être que t'es pas le seul dans ce cas de figure. » J'ai cru que j'arriverais jamais à le dire, mais au final, c'est l'explication la plus logique: Mon appel, ma jalousie, ce trou béant que j'ai eu dans la poitrine quand il n'a plus répondu à mes messages.. Tu voulais savoir, Eliot ? Eh bien voilà.



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