honnêtement ? j'avais aucune idée d'à quoi on était en train de jouer. autant, la première fois c'était pour parler du divorce, du bébé et de tout ça et.. ouais, ça avait un but. là ? j'savais même plus comment est-ce qu'on en était venu à finalement se donner rendez-vous à chinatown, dans notre restaurant préféré. quelque part, c'est sûrement hyper glauque de notre part d'agir comme ça. toi parce que bah.. tu m'as jeté comme un déchet il y a peu pour finalement revenir comme ça et moi parce que j'ai l'air d'une débile qui accepte un peu trop facilement d'être la roue de secours. et ouais, j'suis faible. mais on a un sacré historique toi et moi et peut être que je ne suis juste pas capable de tirer un trait aussi facilement que ce que tu avais pu faire. peut être que.. je t'aime juste trop pour pouvoir faire mon deuil aussi facilement. au fond, j'me dis que c'est pas si important. qu'on va juste manger un truc, discuter de tout et de rien et puis qu'on rentrera chacun de notre côté après ça. c'est pas comme si j'allais me remettre avec toi ni rien de tout ça. j'ai elijah dans ma vie maintenant et.. j'crois qu'avec tout ce que toi tu m'as fait traverser, il mérite que je lui laisse une chance. puis j'ai envie de la lui donner. pour la simple et bonne raison que quand je le regarde, y a que du positif qui ressort alors que toi.. toi t'as un peu trop noirci mon tableau. mais c'est pas le sujet, pas vrai ? on parlera pas d'eli ni de l'autre. désolée mais j'ai encore du mal avec son prénom. j'suis assise à une table, près des aquariums et je laisse mon regard se perdre un peu en attendant que t'arrives. j'comprends pas tu sais ? ta manière de revenir soudainement. de parler de mon coeur comme si après tout ce que tu lui avais infligé, tu voulais soudainement en prendre soin. et j'crois que pour ma propre santé, j'devrais pas me torturer avec ça. et j'te vois arriver, avec ton petit sourire en coin qui a toujours su me faire craquer. elijah. ouais, c'est soudainement lui que je vois dans ma tête et ça m'aide à rester concentrer. « t'as pas l'air trop chargé, j'suis déçue » elle est où ma benne de guimauve ? offre mensongère.

J'étais passé à l'appart à Beacon Hill, dans le simple but de récupérer quelques affaires à moi que j'avais laissé histoire qu'elle puisse à son tour vider ses affaires et peut-être mettre en vente l'appartement. Mais en regardant le courrier, j'ai vu une lettre m'étant adressée, provenant du centre de Boston, le centre de désintox dans lequel j'avais inscrit Camila. Intrigué, j'ouvrais et j'avais alors tout un compte rendu m'indiquant... qu'elle était bipolaire ? C'était quoi ça ? Sérieusement ? Putain, j'étais juste... sous le choc. Mais ça prouvait bien des choses. Les tentatives de suicide, la demande en mariage précipitée... et ouais, c'était fou tout ça, au point que les choses se remettaient doucement en place dans mon esprit. Convenu d'un rendez-vous entre nous, dans notre restaurant préféré dans le simple but de continuer à parler tous les deux, j'allais mentionner ça ouais. J'allais le faire. Rentrant ensuite à la Dunster, j'échangeais quelques messages avant de me préparer. Oui, j'ai mytho. Mais je devais passer pour aller acheter des bonbons pour madame la femme enceinte qui avait de drôles d'envies, fallait l'admettre. J'avais dévalisé le rayon et j'avais tout foutu dans un sac à dos, prêt à tout lui donner en temps voulu. Mais quand j'arrive dans le restaurant, elle était déjà là, à la place qu'on préférait et ouais, j'avais ce sourire en coin qui ne voulait pas quitter mon visage pour le coup. « Que tu crois. Peut-être qu'elle est derrière et que tu vas la retrouver en sortant de ce restaurant tout à l'heure » Je me mordais la lèvre avant de retirer mon sac à dos, le posant à mes pieds tout en m'installant à table. « C'est vrai, t'es déçue ? »

est-ce que tu l'a vois la déception ? bon, d'accord, peut-être que j'exagère un peu. juste un tout petit peu. dans tous les cas, même si tu ne m'as apporté qu'un seul et unique paquet, je prends. probablement que l'on faisait passer ce moment sous le prétexte de mon envie pressante de guimauve mais quelque part, je savais que c'était pas vraiment le cas. probablement que l'on avait juste besoin de se voir. de parler de tout et de rien, comme avant. et peut être que finalement, je te manque de la même ampleur que ce que tu me manques. je sais pas. je ne veux pas tirer de conclusion trop hâtive. je crois que quelque part, j'ai peur de la chute. peur que ce trou béant dans ma poitrine ne s'agrandisse un peu plus si je te laisse le moindre espace dans ma vie. t'as vu comment tu me rends ? je suis terrifiée de toi et de l'impact que tu peux avoir sur moi. « me donne pas de l'espoir comme ça » que je souffle secouant la tête. non mais parce que tu me connais, je pourrais sortir et attendre la benne pendant une éternité. même si ce serait loin d'être pratique et que je n'aurais aucune idée de comment la ramener chez moi par la suite. « non, je t'embête, c'est tout » je souffle esquissant un léger sourire jouant maladroitement avec la carte devant nous. en soit, t'allais probablement prendre le menu à volonté tandis que je me contenterais de poulet au caramel. peut être même que j'irais grappiller un nem dans ton assiette si tu me le permets. remplissant mon verre d'eau, j'en faisais de même avec le tien, les mains un peu tremblantes. reposant la carafe, je venais les placer entre mes jambes tentant de calmer la frénésie. tu vois, c'est moche ce que peut faire le manque. l'état dans lequel il renvoie. je soufflais un coup recommençant à tirer sur l'élastique de mon poignet le laissant claquer contre ma peau à plusieurs reprises. j'avais jamais. su dire si ça marchait mais je n'avais de cesse de le reproduire. tout le temps. « tu veux commander ? »

Est-ce qu'il y avait tout un container de ces bonbons en guimauve à l'arrière de ce restaurant ? Non, pas vraiment. Mais ça aurait pu être possible si j'avais son argent. Les moyens faisaient que j'étais légèrement limité. Mes parents avaient trouvé bon que je devais ralentir sur les dépenses, notamment à cause de ce voyage en Suède avec Louison, sans que je vienne les voir. Et peut-être que ouais, on aurait du faire un tour par Stockholm pour leur faire un coucou mais j'avais jugé ça trop tôt. Et puis j'avais opté pour la suivre à Las Vegas et.. ouais, une prochaine fois j'irai juste dans le but de passer du temps en famille. Sûrement Thanksgiving ou Noël. Ou même les deux. Ouais, les fêtes en leur compagnie me fera le plus grand bien, pour reprendre ce que j'avais en tête depuis quelques jours maintenant : repartir à zéro. Tenter de reprendre mes relations à un point où tout allait bien, où rien ne venait se mettre sur mon chemin. « Un jour peut-être » disais-je d'un léger sourire sur les lèvres. Et puis elle me rassurait mine de rien, n'étant pas forcément au top de ma confiance quand j'étais dans son périmètre. Avec tout le mal que j'avais pu lui faire, il fallait quand même que je fasse attention à tout ce que je pouvais dire ou faire, qu'elle ne le prenne pas mal. Quoiqu'il en soit, j'avais regardé la carte mais sans vraiment la regarder puisque je savais déjà ce que j'allais prendre. Et de toute évidence, elle savait aussi, d'où le fait que ses mains se retrouvaient sous la table rapidement. « Ouais, tu veux appuyer sur le bouton ? » Celui qui se trouvait juste en face de nous, qui permettait de faire appel aux serveurs de ce restaurant. Je sais qu'elle adorait le faire. Et merde quoi, c'était pas vraiment le moment pour mentionner tout ce que je sais. J'avais envie de lui prendre les mains, de caresser doucement sa peau. Mais je me retenais, ce n'était plus mon droit à présent alors je me contentais de lui sourire doucement en coin, tout en regardant doucement ce bouton qui nous aguichait.

j'aimais pas être dans cet état. j'aimais pas les moments où mon corps laissait transpercer le manque. j'avais l'impression de ne plus être dans le contrôle, de pouvoir déraper à tout moment. et c'était dur de se battre contre ça. contre cette envie qui me tiraillait le ventre à chaque seconde. parfois, j'avais la sensation qu'une fraction de seconde suffirait à me faire prendre le premier truc sous la main. juste pour planer un peu. pour mettre de côté la douleur constante que le manque pouvait procurer. et j'avais beau coincer mes mains entre mes jambes, tirer sur l'élastique à plusieurs reprises, j'avais la sensation que ça ne voulait pas me quitter. regardant le bouton, j'inspirais un grand coup avant de tendre ma main toujours tremblante pour appuyer sur celui-ci. mes yeux, eux, restaient rivés sur la table comme si j'avais honte. honte que tu puisses percevoir la détresse de ce genre de moment. honte que tu me juges inapte à être dehors alors que je pouvais avoir tant de mal à me contrôler. c'était presque un silence pesant qui venait s'installer jusqu'à ce qu'un serveur fasse son apparition. et une fois les commandes passées et de nouveau entre nous, je décalais une mèche de cheveux derrière mon oreille me mordillant la lèvre. ma main gauche venait se reposer sur la table, les doigts un peu crispés par mes tentatives de canaliser les tremblements et finalement, je posais mes yeux sur toi, faible sourire à l'appui, cherchant à annoncer que ça allait. « ça va passer » je le répétais tout le temps mais en soit, ça ne passait pas. ça disparaissait quelques temps pour revenir en puissance. comme les idées noires, les pleurs tard le soir et le trou dans la poitrine. c'était toujours là, juste moins violent certaines fois. « du coup, tu vas bien ? » et tu sais que je mentionne ce que tu postes sur insta. crois pas que ça me ravi de savoir que t'es en train de couler toi aussi. j'ai beau te détester de tout mon être par moment, j'ai pas envie de savoir que tu souffres. j'crois que je tiens beaucoup trop à toi pour supporter cette idée en fait.

Je n'aimais pas ce que je voyais, clairement pas. La voir aussi dépendante... c'était pas ce que je voulais pour elle. Elle devrait être pleine de vie, heureuse de porter la vie et non souffrir à chaque crise de manque. Seulement, c'était bel et bien ce qui était en train de se passer malheureusement et je n'avais pas vraiment de pouvoir là-dessus. Sa main tremblante venait presser le bouton pour appeler le serveur et j'étais encore plus en colère. Pourquoi avait-elle quitté le centre si elle était encore dans un état si... fragile ? J'aurais préféré la savoir en sécurité là-bas avec aucune tentation plutôt que la voir comme ça, dans cet état. Je voulais le meilleur pour elle et j'avais l'impression d'être la cause de tous ses malheurs, en toute honnêteté. « T'es sûre...? » On n'était pas obligés de rester dans ce restaurant si ça la mettait si mal. Moi, tout ce que je voulais, c'était qu'elle ait un moment de répit dans cette vie qui est loin d'être un long fleuve tranquille. Je me risquais alors à poser ma main sur la sienne, dans le but de l'apaiser. Les mots ne valent rien comparé aux gestes. Et si mes derniers gestes envers elle étaient sous forme de trahison, je comptais bien me rattraper. Un peu de tendresse, une caresse sur le dos de la main et j'espère simplement qu'elle me laissera faire, bien que je comprendrai que ce soit pas le cas. « Ouais ça va... fin qu'importe. Je mérite ce qui m'arrive donc je... vais pas me plaindre. Pas à toi en tout cas » Je haussais les épaules avant de baisser la tête. J'étais pas vraiment sûr de moi pour le coup, voulant arrêter de la faire souffrir inutilement. Je ramenais mes mains à moi quand le serveur venait récupérer mon papier de la première salve de mon menu à volonté. Des nems, des samoussas, des beignets, de quoi me sustenter en entrée.

j'crois que le souci avec moi est sûrement le fait que je n'ai jamais été une personne foncièrement mauvaise. un peu tordue par moment, violente aussi mais jamais méchante gratuitement. et je pense qu'à partir du moment où je t'ai laissé détenir mon coeur, malgré toute la peine que tu as pu me causer derrière, j'ai jamais eu le cran de te haïr réellement. y a pourtant cette partie de moi qui voudrait t'écraser, te réduire à l'ordre de la poussière juste pour que tu saisisses à quel point t'as été immonde avec moi mais.. y a aussi la partie présente actuellement. celle qui souffre de te voir souffrir comme si quelque part, on restait inlassablement connectés. j'arrive plus à savoir si je regrette ou non de t'avoir laissé entrer un jour dans ma vie. tu m'as appris tellement de chose que ce soit sur l'amitié, sur l'amour et les sentiments, sur le bonheur en général.. et bien sûr, il y a cette part d'ombre, ce à quoi tu m'as réduite, la peine bien trop intense pour pouvoir être supportée la plupart du temps mais.. t'as été mon meilleur ami. les tatouages qui ornent ma peau sont une preuve de l'amour que j'ai pu te porter et que malgré moi je te porte toujours. j'ai l'impression de suffoquer à chaque fois que je suis avec toi et pourtant, je suis incapable de m'en aller définitivement. est-ce que tu crois que je serais capable de tirer un trait un jour ? j'ai parfois l'impression que non. et ta main vient se poser sur la mienne déclenchant un frisson. j'reste interdite pendant un court laps de temps, mes prunelles sondant les tiennes alors que mon coeur se lançait dans une samba endiablé. tu fais chier. « ouais.. » que je souffle finalement. c'est mon quotidien, je m'y habitue, j'ai pas réellement le choix. c'est dur, pas spécialement agréable à regarder mais je tiens le coup pour l'instant. « tu ne mérites pas d'être malheureux » personne ne le mérite en fait. la douleur, elle est trop intense. j'pense pas que quiconque mérite de subir ça même si plus d'une fois j'ai souhaité te voir aussi mal que moi. c'est la différente entre les moments où la colère parle et où c'est réellement moi. sans animosité, sans rage. et ta main s'écarte soudainement laissant mes doigts pianoter distraitement sur la table comme en quête d'une nouvelle distraction. et c'est sur mon ventre que ma main vient finalement se poser. « j'ai parfois l'impression de le sentir bouger » sûrement que c'est seulement dans ma tête tout ça.

Je sais que j'ai mal géré notre relation, je le sais et putain, je m'en mords encore les doigts aujourd'hui. Parce que je me dis que toute cette histoire de bipolarité n'aurait jamais eu lieu si j'avais été irréprochable de A à Z. Et dans le fond, je savais que j'avais un problème. Je me sabotais mon propre bonheur... et pour quoi ? J'en savais rien. J'en savais strictement rien. Et je n'arrêtais pas de me dire que Camila et Louison seraient bien mieux sans moi, que je ne leur apportais que du mauvais, aussi bien à l'une qu'à l'autre. Alors ouais, pourquoi insister quand au final, on sait tous que ça finira mal cette histoire. « Je pense que ça dépend du point de vue » Beaucoup diront que je n'ai que ce que je mérite et c'est possible ouais, il ne fallait pas trop en douter pour le coup. Je pense surtout à ses amis, ceux qui sont de la haute. Ses amis De Belgique, Ferrari et autre pète culs. Mais qu'importe, je crois que je le pensais aussi. Je n'avais que ce que je méritais et il fallait que je vive avec. Ma main était restée assez longtemps sur la sienne, et j'étais d'ailleurs encore surpris qu'elle ne m'ait pas dégagé comme ça, si simplement, comme elle aurait du le faire. Mais je finissais par l'enlever, me sentant mal à l'aise de lui piquer un moment comme ça. Putain, où est-ce que j'étais ? Qu'est-ce que j'étais devenu ? Sorti de mes pensées par ses paroles, elle parlait de notre fils, de notre bébé. « Tu... c'est vrai ? Mais c'est trop tôt non ? » A vrai dire, je n'en avais aucune idée, même si j'avais potassé bien des articles et des bouquins sur la grossesse, j'étais incapable de dire ce qui se passait à chaque nouveau mois.

« ouais » tout était toujours une question de point de vue, pas vrai ? personne ne percevait les choses de la même façon. personne ne pensait réellement la même chose qu'un autre, tout était différent. et sûrement que personne n'était apte à réellement comprendre ma douleur. j'en savais rien en fait. je voulais juste lâcher prise la plupart du temps. « c'est sûrement dans ma tête » est-ce que c'est étrange de dire ça ? je ne sais pas. sûrement. j'crois que t'imagines même pas une seule seconde tout ce qui peut se passer dans mon cerveau. c'est l'anarchie. ça filerait des migraines à n'importe qui. ça m'en file à moi et j'ai l'impression de suffoquer une nouvelle fois. puis je me redresse soudainement, inspirant un coup. « je.. faut que j'aille prendre l'air » juste cinq minutes. tu viens ou tu viens pas, je m'en fiche pas mal. j'ai juste l'impression d'étouffer là. et je passe les portes du restaurant descendant les quelques marches permettant d'y accéder pour finalement m'asseoir sur le rebord en pierre. il fait froid mais j'crois que ça me fait du bien, que ça m'évite de totalement craquer. et j'sors une cigarette que je coince entre mes lèvres avant de finalement l'allumer. respire camila, respire. j'comprends pas pourquoi c'est toujours autant le bordel chez moi. pourquoi y a ce genre de phase qui me font perdre totalement la raison. j'voudrais tellement que les choses soient plus simples mais non, y a jamais rien qui va correctement. et c'est à cause de toi tout ça, puis de moi aussi un peu. pourquoi je viens te voir alors que tu ne m'apportes rien ? je sais pas. j'dois être maso sur les bords, c'est la seule réponse que je vois là.

J'étais pas certain de mériter le moindre bonheur pour le coup, moi qui avait fait tellement de mal autour de moi. J'avais juste envie de me terrer dans un coin de la terre, reculé de toute civilisation dans le simple but de cesser de faire du mal. Ouais, je me sentais déjà de trop alors que le pire n'était pas encore arrivé. Mais quand elle parlait des coups que le bébé lui faisait, possiblement imaginaires, mais qu'importe, je me sentais totalement concerné. Mon rôle de père prenait le dessus et j'étais juste... futur papa. Je ne réfléchissais plus à rien, il n'y avait que ça qui comptait. Et alors que j'avais les yeux brillants, elle se levait, prétextant avoir besoin d'air et... ouais, je me sentais mal. Je remettais ma veste et je la suivais jusqu'à l'extérieur histoire de m'installer à ses côtés, sans forcément rien dire au début. Putain, je pensais pas qu'être futurs parents allait être si compliqué. Enfin... je l'avais cherché, j'avais pas mal merdé pour le coup. « Je vais regarder sur internet... » finissais-je par dire en sortant mon téléphone de la poche. Après avoir tapé quelques mots sur Google, je finissais par cliquer sur un des premiers résultats. « Entre quatre et cinq mois... Faut croire que t'es dans la moyenne. C'est possiblement pas dans ta tête du coup » Et ouais, je cherchais à la réconforter. Sa tête n'était pas totalement le problème dans cette histoire. Malgré qu'elle soit bipolaire, il y a certaines choses qui sont réelles, qu'importe son état mental.