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crédit/ tumblr ✰ w/camila westerberg

Ok, ça va pas fort, et je ne sais même pas comment le dire à Camila, parce que dans le fond, j'avais pas envie de passer pour le mec qui joue au ping pong avec deux filles. Est-ce que je devais lui dire dès maintenant, face à elle ? Attendre le moment propice ? Damn, ça me casse la tête tout ça. En plus du reste, j'avais juste envie de me foutre en l'air. Peut-être que je devrais retourner chez moi, voir mon frère, le soutenir dans l'épreuve qu'il est en train de vivre. Me ressourcer auprès de mes parents. Aller faire un tour auprès de Neptune aussi, j'en sais rien. Ma vie est un désastre, mes choix sont merdiques et je me rends compte que je peux potentiellement manquer à personne ici si je m'en vais. Ouais, peut-être que je devrais faire ça, disparaitre, rester seul et cesser de blesser les gens autour de moi. Paquet de guimauves en chocolat dans les mains et me voilà en direction du parc face à Harvard. Stressé ? À peine. Mais Camila était cool récemment, baissant les bras, lâchant les armes. J'avais aussi les papiers du divorce dans mon sac, au cas où elle voulait en parler. Mais bon, on sait jamais. Je m'installais sur le banc, attendant qu'elle soit là, espérant qu'elle ait ce que je lui ai demandé. Sérieusement, gentille Camila était parfaite et j'espérais que ce soit elle que j'affronterai dans quelques instants.

j'avais la boule au ventre quelque part. parce que je venais pas te voir dans la même optique que d'habitude. j'avais plus envie de faire la guerre, j'avais pas envie de me lancer dans un casse tête incessant où tous les coups seraient permis et.. j'crois qu'en fait, j'avais juste besoin qu'on me rende mon coeur et que je me reconstruise petit à petit. t'sais, c'est tout ce que je demande moi. aller mieux et pouvoir avancer. parce que j'en peux plus des phases où je ne suis même plus capable de respirer correctement. ou la seule chose présente dans mon esprit et cette envie de me foutre en l'air. j'te jure, je fatigue de cette situation pesante mais.. aujourd'hui, tout vas bien. j'pourrais pas expliquer et je crois que personne ne pourrait réellement mais j'suis dans un état proche de l'euphorie. à rire, dire bonjour à tout le monde dans la rue et apprécier les petites choses. c'est dingue comme l'automne ça peut être beau. les feuilles sur le sol, les couleurs et.. je m'arrête au starbucks comme promis commandant deux pumpkin spice latte. j'me souviens qu'on avait l'habitude d'élire domicile ici en cette saison par le passé juste parce qu'on raffolait de cette boisson spéciale et.. bref. maintenant, j'étais en route vers le parc et j'te voyais de loin, assis sur un banc. inspire, expire. tout allait bien s'passer, y avait pas de raison. à moins que mon humeur ne me joue des tours mais j'osais espérer être tranquille. « livraison à domicile, un pumpkin spice latte et la meilleure pâtisserie du monde en accompagnant pour la modique somme d'un sourire. partant ?  » ouais, choquant.

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Putain mais cette situation, c'était un parfait casse-tête chinois. Peut-être devrais-je en contacter un pour savoir quoi faire ? Putain, Sooji, j'aurais pu lui demander de l'aide. Mais non, j'y étais allé, la tête baissée. J'avais foncé la tête la première et maintenant, j'avais peur de faire le moindre faux pas. J'allais lui dire, comme ça, de but en blanc. Au moins, elle saura à quoi s'en tenir et... ouais je sais pas. Peut-être l'aborder quand on touchera aux papiers ? Sauf si on touche pas aux papiers si les choses se passent bien. Je voulais pas ruiner le moment avec ce genre de choses et... pf. J'aviserai. Là, j'étais sur un banc, l'attendant patiemment. Et puis je la voyais arriver, avec un sourire léger sur les lèvres. Elle était heureuse ? Sûrement grâce à son copain. Ouais, il devait être bon pour elle... alors sûrement que je ne lui dirai rien, ouais. À quoi bon ? Elle arrivait à proximité et moi je me relevais, étonné de l'entendre me parler sur ce ton. J'esquissais alors un sourire sincère pour elle, me rendant compte à quel point elle pouvait être belle, encore plus quand elle a le sourire. « J'ai mieux encore, je peux t'échanger tout ça contre... » Je sortais le paquet de friandises de derrière mon dos. « des guimauves en chocolat ! » Et je lui présentais alors, telle une offrande, en échange de ce café épicé aux saveurs d'automne et de sa fameuse pâtisserie. « Installe toi, je t'en prie » Ça sera plus simple de faire l'échange sur le banc, à tous les coups.

moi même je m'impressionnais mais.. c'était comme si à partir de la seconde où j'avais choisis de laisser s'envoler cette envie de vengeance, tout chez moi s'était apaisé. pour combien de temps ? je n'en avais aucune idée mais j'osais sincèrement espérer pouvoir profiter de cette humeur qui me permettait de me lever plus facilement le matin. j'allais pas mentir, la peine était toujours là. j'avais toujours mal au coeur et y avait des souffrances qui ne disparaitraient pas en un claquement de doigt mais au moins, j'essayais. d'avancer, d'aller de mieux, de faire avec même si ma situation était totalement merdique. et.. ouais, ça me faisait quelque chose au coeur de te voir me sourire comme ça. vraiment. comme si on avait vraiment enterrés la hache de guerre. pour combien de temps ? je n'en avais aucune idée mais j'allais me contenter de ça pour le moment. « des guimaaauves » si j'avais pas eu les mains pleines, j'aurais probablement tapé comme une enfant mais à la place, je suivais ton conseil et m'asseyais à mon tour sur le banc procédant alors à l'échange. un café et une pâtisserie pour toi. un café et des guimauves pour moi. « tu gèères, j'en ai pas mangé depuis.. une éternité. ou avant-hier. mais avant hier c'était y a une éternité. » croisant mes jambes, j'ouvrais le paquet attrapant aussitôt un ourson entre mes doigts. « une chance qu'on puisse pas faire une overdose de guimauve » to soon pour les blagues ? sorry.

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Bon, c'est décidé, j'y vais au talent et advienne que pourra. C'était mieux comme ça après tout ? Et puis, elle semblait être si légère, aller si mieux à présent que je préférais ne pas mettre à mal tout ça, en faisant quelque chose que je pourrais regretter. Ouais, elle était souriante, avec les cafés en main. Et moi, je prenais les choses comme elles venaient. Et puis merde quoi, elle me manquait mine de rien et la voir comme ça, c'était comme si je retrouvais ma meilleure amie. « I KNEW IT ! » Bon, c'était elle qui me l'avait demandé, mais quand même. Voir ses yeux briller comme ça, c'était priceless. Je m'en délectais, sans forcément me faire remarquer. Bon, peut-être un peu. On parlait de Camila Wildingham, pas d'une fille qui n'avait aucun sens du détail. « Note à moi-même, t'envoyer tout un stock de guimauves, histoire de combler cette envie soudaine » Femme enceinte oblige, je me dis que ça peut être ma participation à sa grossesse, étant donné qu'elle ne voulait me voir ni aux échographies, ni à l'accouchement. « Si, ça s'appelle une crise d'hyperglycémie » Ouais, je préférais éviter de rebondir sur le sujet de la drogue, des overdoses et tout ça. Le moment était light et c'était bien mieux comme ça. « Je.. Ton copain semble réussir à te rendre heureuse, c'est bien. J'espère qu'il te traite comme une princesse » Parce qu'elle en était une, même si elle n'avait pas forcément ce titre officiel.

ouais, peut être. mais j'me dis qu'en soit, si je plaisantais moi même à propos de ce sujet, ça passait. ça prouvait que je prenais les choses avec plus de légèreté ou un truc du genre. et j'préférais ne pas me prendre la tête en fait. j'voulais juste exister normalement, comme tout le monde. et j'crois que j'en avais le droit. de vivre un peu. de vivre pour moi. « t'es en train de me regarder comme si c'était moi la pâtisserie. c'est à mi chemin entre drôle et malaisant » que je disais penchant légèrement la tête sur le côté. non mais parce que cette manière de me fixer, c'était étrange quand même. peut être que tu t'attendais à ce que tout vole en éclat d'une seconde à l'autre. mh, logique. j'étais pas la personne la plus stable au monde, j'en étais consciente. « mauvaise idée, j'vais finir énorme et ce sera pas à cause du bébé. » que je rétorquais en secouant la tête. d'ailleurs, ça commençait à se voir petit à petit, mon ventre arborant une forme particulière. c'était pas ouf mais selon le médecin, tout dépendait des morphologies so, moi ça m'allait de pas avoir l'air d'une baleine échouée à boston. « détruis pas mes rêves comme ça » laisse moi croire que je pourrais me nourrir exclusivement de guimauve jusqu'à la fin de mes jours plutôt que voir de suite le mauvais côté des choses. et.. j'sais pas. c'est bizarre de mentionner les personnes qui partagent nos vies, non ? j'veux dire, j'en ai pas envie. pas avec toi. et j'fronce les sourcils parce que ça me met mal à l'aise. j'veux dire, de base, je l'ai choisi dans l'unique but de t'emmerder. c'est pas la relation la plus saine qui soit. alors du coup, j'sortais une nouvelle guimauve que je mettais dans ta bouche. changement de sujet express bonjour. « t'as vu, c'est trop bon »

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Moi la regarder comme s'il s'agissait d'une pâtisserie ? Ouais, bon, peut-être. Mais je l'ai toujours trouvée attirante. Même quand on ne couchait pas ensemble. Avant, après, pendant. Tout le temps. Elle était canon et j'y pouvais rien si je la bouffais du regard à chaque fois. Le plus malaisant dans tout ça, c'était le fait qu'elle le remarque à voix haute, voilà tout. « T'es aussi appétissante qu'un repas offert à un naufragé retrouvé après plus d'un mois échoué en mer » Drôle de comparaison ? Ouais, mais je perds mes moyens. En même temps, elle était canon, sexy et tout ce que vous voulez. En trois mots : à mon goût. « Faut savoir, tu veux ou tu veux pas ? » Si tu veux c'est bien, si tu veux pas, tant pis, si tu veux pas, j'en ferais pas une maladie. Et ouais, je finissais par parler de son mec et je sais pas, c'était bizarre, elle esquivait tout par sms alors peut-être finira-t-elle par me dire les choses. C'était mal la connaître puisqu'elle a de la ressource et elle finissait par me foutre une guimauve dans la bouche, m'empêchant de m'exprimer. « Mmms mt mm mps mrpomd » que j'arrivais plus ou moins à dire, avant de comprendre que c'était tout simplement du charabia. Alors j'avalais le tout, pour répéter. « Tu m'as pas répondu. Et me refous pas de guimauve dans la bouche parce que sinon, je te chatouille »

« maaaais, j'suis trop jolie pour être dévorée » que je rouspète en secouant la tête. et j'sais pas, c'est bizarre que tu me dises ça, non ? enfin, j'vais pas en faire toute une histoire du coup je préfère pas relever mais dans ma tête, ça tourne à cent à l'heure. non mais parce que je me dis que c'est typiquement pas le genre de truc que t'es censée dire à la femme dont tu cherches à divorcer. « j'sais pas trop, c'est en cours de réflexion » mais si j'ressent le besoin de recevoir des colis de guimauve toutes les semaines, je te ferais signe, t'en fais pas pour ça. et bref, tu viens parler de mon "copain" alors forcément, pour éviter le sujet, j'fais le premier truc qui me vient à l'esprit. autrement dit, je met une guimauve dans ta bouche ni vu ni connu et ça, c'est typiquement le genre de chose qui t'empêche de discuter. preuve étant que y a un charabia qui sort de ta bouche et que je me pince les lèvres pour ne pas rire. « bouuuh, cette menace » là cette fois, j'en ris. mais ouais, tu perds pas le nord mais moi, j'ai toujours pas envie de parler de ça avec toi. j'ai pas envie que tu me mentionnes louison, je te mentionnerais pas elijah. ça ne regarde que moi de toute façon. prenant une gorgée de mon café, je décroisais mes jambes poussant un soupir. nouvelle tactique en vue ? yes. j'posais le café à côté de moi me redressant d'un coup. « tu veux voir quelque chose ? » j'commençais à défaire le noeud de mon kimono levant les yeux au ciel devant ta mine. « c''est pas un strip tease, relax » non non. je me contentais juste de lever légèrement mon tee shirt pour que tu vois de toi même l'avancée des choses. « tu peux toucher si tu veux »

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Peut-être que j'étais étrange mais si elle savait... elle ferait je ne sais quoi. En vrai, je n'arrivais pas à anticiper ses réactions parce qu'elle était pour le moins étrange depuis le début. Déjà le simple fait qu'elle ne m'hurle pas dessus était étrange, pareil pour le fait qu'elle ne me frappait pas. Je l'avais blessée, je l'avais mis plus bas que terre au point qu'elle vole jusqu'à Londres pour s'éloigner de moi et... ouais, je trouvais ça étrange le revirement de situation. D'autant plus qu'elle a tenté de se suicider une nouvelle fois il y a peu et que là, elle est toute pimpante. « Sauf pour un requin » Le requin, il en a rien à foutre de sa beauté. Il veut bouffer, tout simplement et tu es de la viande fraiche, bien malgré toi. « Tu me diras alors » que je disais d'un sourire des plus sincères. Après tout, j'allais pas la laisser tomber sur le coup. Mais elle, elle refusait de donner des informations sur son mec, notamment en me faisant perdre la parole avec des morceaux de guimauves. Bon, parler la bouche pleine n'était clairement pas le bon plan. Alors j'avalais le tout avant de reprendre. Et elle se foutait de moi, ouvertement. Quelle garce... mais c'est comme ça que je l'aime. « Et je suis capable de la mettre à exécution ! » C'était sûrement ça le pire. Et alors que je pensais qu'elle allait enfin se livrer, c'était mal la connaître. Elle finissait par se déshabiller, faisant croire que ce n'était pas un strip-tease. Mais au final, c'était pour me montrer son petit ventre, arrondi par la présence de bébé en elle. « Tu... t'es sûre ? » Enfin, je ne me faisais pas prier. Les yeux brillants, je venais poser ma main réchauffée sur sa peau. « Coucou toi, c'est papaaa » Un vrai papa gâteau. Mais en même temps, je crois pas qu'on avait déjà été aussi loin avec un enfant alors je me dis qu'il doit entendre. « Ça va, ça se passe bien... la grossesse et le sevrage ? » Quitte à parler de quelque chose, je voulais que ce soit sérieux.

ouais, ça c'était la bonne idée. et au moins, j'étais quasi sûre d'être tranquille sur le sujet "boyfriend" pendant un petit moment. « heureusement que je suis sur la terre ferme alors » wtf ? c'est quoi cette conversation ? non mais parce qu'on part clairement loin. si loin que je ne sais même plus de quoi c'est parti en premier lieu à vrai dire. « je suis te-rri-fiée » et j'accentuais bien chaque syllabe prouvant que je me fichais complètement des pseudos menaces qu'il cherchait à mettre en oeuvre. déjà parce que je savais qu'il ne se lancerait pas dans ce manège là, j'pense qu'on était dans une situation ou valait mieux éviter de se toucher. et ensuite parce qu'il me connaissait assez pour savoir que j'allais hurler et gigoter dans tous les sens et que c'était pas le truc le plus safe au monde à faire avec moi. « mh mh, vas y avant que je change d'avis » tu sais qu'avec moi, rien n'est jamais valable à vie. j'pourrais décider ne plus en avoir envie dans trente secondes et toi, t'aurais juste laissé passer ta chance. et.. c'était bizarre dans tous les cas. ta main sur moi, comme ça. j'fermais les yeux quelques instants avant de détourner le regard un peu gênée. mh, j'crois qu'en fait j'étais toujours pas à l'aise avec l'idée que tu puisses me toucher. disons que.. ça faisait remonter des trucs et que c'était pas spécialement ce qu'il me fallait. alors j'te laissais quelques instants comme ça avant de rebaisser mon tee-shirt et refermer mon kimono dans la foulée. retournant m'asseoir sur le banc, j'inspirais lentement décalant une mèche de cheveux derrière mon oreille, reprenant en main mon café. « ça va.. y a des jours avec et des jours sans » comme tu devais t'en douter, aujourd'hui est un jour avec. « la grossesse ça va. quelques nausées mais rien de dramatique. le sevrage est plus difficile. j'en ai envie.. tout le temps ?  » et c'était dur à gérer. « eli à vidé entièrement ma boîte à pharmacie parce que.. j'ai essayé d'avaler le contenu de toutes les boîtes en une seule fois. » donc ouais, je lutte comme je peux.