stars can't shine without darkness ★ ft. @Romeo Chamberlain
c'est pas que je m'étais attaché à Romeo mais, c'était le cas. autant amicalement que sentimentalement parlant. je sais pas trop comment je devais le qualifier alors oui, j'avais un peu fait la gueule quand il avait tiré la main et qu'il l'avait caché. et je me posais des dizaines de questions sur le fait qu'il ne m'appréciais peut-être pas réellement, qu'il voulait pas se montrer avec moi sur Harvard voire même Boston par simple honte ou quoi que ce soit du genre. c'était assez triste tout de même parce que passer trois semaines et quelques jours en plus en sa compagnie pour finir par ne se voir que des amis, bah c'était perturbant, vraiment. alors, j'avais attrapé mon propre poignet pour m'empêcher d'attraper ne serait-ce que son bras, me contentant de marcher simplement à ses côtés. "oh t'en fais pas. je serais toujours là pour toi même si tu veux aller manger un mcdo à quatre heures du matin." je marquais une courte pause, parce que je réfléchissais, j'étais un peu perdue et je tournais le tête vers lui alors qu'il fixait droit devant, sûr à cent pour cent du chemin qu'il avait emprunter. "j'entre en quatrième année. et toi en.... deuxième de musicologie c'est ça ?" je savais l'âge de Romeo mais je ne me souvenais plus spécialement de l'année d'étude qu'il intégrerait à cette rentrée. les études de médecine, ça prenait énormément de temps mais contrairement à beaucoup de monde, notre rentrée s'effectuait à la fin du mois de septembre. pour le moment, seul ma mineure était de mise et j'avais un temps fou pour réviser, me remettre dans le bain de la biologie humaine.
alors voilà qu'on était posés à table et que le serveur avait ramené les deux grands verres de bières. je l'avais remercier avant de mettre le nez au dessus de mon récipient en tirant la tête. pourquoi ça avait toujours une odeur chelou tout ça ? et les paroles de Romeo venaient à me tirer un large sourire. voilà qu'il venait une nouvelle fois prouver au monde qu'on était en quelque sorte un petit couple heureux, des fiancés qui étaient ensembles depuis des années et des années et le serveur même semblait être heureux d'entendre la nouvelle. et j'avoue aussi que voir le garçon sourire aussi grandement ne m'aidait pas tellement à cacher mes émotions. j'avoue qu'il était agréable à vivre et que c'est blague bien que parfois saoulantes étaient plaisantes. parce que ça permettait de décompresser dans un moment de stress, ça permettait de souffler et de rigoler, partager un moment à deux. je venais alors tapoter mon pied contre son tibia pour le taquiner et lui tirer la langue, n'osant plus vraiment le toucher de peur qu'il ne se braque encore une fois. "ah c'est vrai, faut que je me remette dans le bain des cours de bio. hmm... si tu veux bien m'aider à réviser tu serais un amour. l'anatomie humaine, c'est ma faiblesse." faux. j'étais plutôt assez forte pour repérer les organes et les vaisseaux ainsi que les os du corps mais ça semblait amuser Romeo de jouer les cobayes alors pourquoi pas rentrer dans son jeu ? et peut-être que... bon aller Lara, tente de lui demander. "tu... voudras rester dormir avec moi ? Edgar n'est pas là cette semaine, il dort chez un pote." puis s'était flippant d'être dans une chambre toute seule, à la merci de n'importe qui. bon sang, le nombre de films d'horreur que j'avais pu regarder où les étudiantes se faisaient violer, kidnapper, tuer dans leur chambre universitaire. brrr... des frissons ! donc j'avais attrapé mon verre et j'avais bu quelques gorgées de bières avant de tirer une tête un peu étrange. j'aime vraiment pas ça mais bon, Romeo l'offrait de bon coeur, j'allais pas gaspiller.

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ça devait être terriblement chiant de n'être fait que pour un seul et unique domaine, sans pour autant pouvoir laisser ses rêves se faire d'eux même. je savais que Romeo sortait de Julliard, il me l'avait dit mais il n'avait pas précisé pourquoi il avait décidé de quitter cette université prestigieuse pour musiciens pour finir par se retrouver au département musicologie d'Harvard ? puis après tout, ça ne me regardait pas puisque ce que je devais retenir c'était surtout qu'on s'était rencontrés au premier rassemblement d'élèves et qu'il avait visiblement le crush de sa vie sur moi et que durant cette première année à Harvard, on avait grandit un amour inconditionnel l'un pour l'autre au point qu'il me demande en mariage. bien évidemment, c'était un pur mensonge mais si cette histoire avait été vraie, je me disais que j'aurais été la fille la plus chanceuse du campus de pouvoir être tombée sur un garçon aussi mignon et adorable que Romeo Chamberlain, l'inaccessible héritier, le Chuck Bass de sa génération. "pourquoi t'inverses pas avec l'astronomie ? ne pense pas que tu ne peux pas être bon dans un autre domaine Romeo... je suis sûre que tu es quelqu'un de talentueux et que le piano c'est pas ce que tu voudrais faire jusqu'à la fin de tes jours." je marquais un petite pause avant de venir humecter ma lèvre inférieure et reprendre. "j'avais pas envie de faire médecine au départ, c'est mon oncle qui m'a en quelque sorte obligé à venir ici et maintenant j'aimerai pouvoir soigner les astronautres voire même en devenir une moi-même. peut-être que toi, ton avenir de réserve de jolies surprises et que tu seras finalement pas le pianiste de renom que tu t'es fixé toute ton enfance, bien que je ne doute pas de ton talent au clavier." est-ce que j'avais déjà entendu Romeo jouer au piano ? pas encore non mais sa mère m'avait rabaché plusieurs fois qu'il était un petit mozart des temps modernes, qu'il était assez précauce dans son domaine alors, ça voulait tout dire.
assis à cette table, on attendait notre bouteille de champagne et voilà que Romeo m'avait proposé de m'aider à réviser la biologie avec lui. c'était clairement plus la mise en pratique de mes cours qu'il préférait dans le fait d'étudier la médecine et j'avais accepté qu'il soit mon cobaye, mon patient ou peu importe ce qu'il aurait envie d'être à ce moment là. mais malgré tout ça, j'étais restée distante parce que c'est lui-même qui l'avait demandé sur le trajet, ne voulant pas se montrer en public avec moi peut-être alors quand il avait commencé à me taquiner sous la table, j'avoue ne pas avoir pût retenir un sourire amusé pour lui répondre comme deux mioches qui se chamaillaient mais là, ça avait plutôt l'air d'être deux amoureux qui avaient besoin d'avoir ces petits contactes physiques de façon discrète. j'aimais bien ça, parce que ça me faisait comprendre que malgré sa propre interdiction, Romeo semblait ne pouvoir s'empêcher de me vouloir près de lui, vouloir me toucher ou m'avoir dans ses bras. je souris quand il se leva et je venais à me décaler un peu sur le petit divan pour lui faire de la place. "bien mieux oui. et maintenant, tu arrêteras de me faire du pied sous la table comme ça." je venais à lui tirer doucement la langue juste avant de pivoter légèrement pour me mettre sur le côté, un coude sur la table pour supporter le poids de ma tête et l'autre venant à s'amuser discrètement sur la cuisse de l'asiatique tout en l'écoutant parler, ne cessant de laisser mon regard se perdre dans ses belles prunelles noires aux légères lueures de noisettes. et j'avais osé demander si il voulait dormir avec moi cette nuit, parce que autant j'aimais pas être seule dans ma chambre, autant ça me manquait terriblement de ne plus l'avoir dans mes bras et de le caresser, d'avoir ma bouillotte humaine contre moi. "mets un cadenas à ton placard ? c'est précieux les céréales ! franchement à sa place, ça me passerait même pas à l'idée de voler ta bouffe pour la donner à une meuf qui vient juste pour que je la nique." et je prenais ce petit air désolé, cette petite moue de gamine pour accentuer encore plus mes paroles puis j'aurais pas aimé qu'il se batte avec son pote à cause d'un de lucky charms. et voilà que ma moue se transforma en un rire amusé avant que je ne tapote sa cuisse et lui fasse un signe de chut. "parce que c'est agréable de dormir avec toi et que quand j'ai un coup de froid à cause de la climatisation t'es là pour me réchauffer." le serveur revient alors avec la bouteille de champagne et la montre à Romeo pour lui demander d'un regard si cela lui convenait, puis il l'ouvrit devant nous pour prouver l'authanticité de la bouteille avant de verser le mousseux dans deux coupes et remettre le récipient dans son bac plein de glaçon. je tendis donc son verre à Romeo avant de saisir le mien et le lever sous son nez. "à notre amour alors."

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moi ? devenir folle ? allons bon Chamberlain. c'est lui qui montrait le peu de tact qu'il pouvait avoir mais c'était aussi lui le premier à revenir vers moi comme pour s'excuser d'avoir mal agit en tentant de me tirer le moindre petit sourire le moindre petit ricanement de souris, mielleux pour lui-même avoir une expression plus détendu sur le visage. en fait, j'avais jamais vraiment eut ce genre de relation. j'avais bien eut des petits amis par le passé mais ça n'avait jamais duré bien longtemps. souvent c'était mon côté geek qui les faisaient fuir parce que pour eux, c'était quelque chose qui allait nous handicaper relationnellement alors qu'au fond, j'étais la première à faire le plus d'effort possible pour tenir mon couple. "hum oui monsieur, vous faites du pied sous la table mais je ne dis pas que ça me déplaît." un petit clin d’œil et le tour est joué. il était venu près de moi, toujours avec sa déguène de gosse de riche, le dos enfoncé dans le divan pour venir poser son bras du long, juste derrière moi, un peu comme un protecteur et de l'autre, il buvait, il n'arrêtait pas de boire et j'espérais qu'il n'ait pas encore des nausées nocturnes parce que tout ce que je voulais cette nuit, c'était dormir avec lui, partager mon lit avec lui et pouvoir l'avoir contre moi pendant des heures durant. j'adorais dormir en cuillère avec lui. il avait l'habitude de s'endormir de son côté du lit puis je finissait toujours par me coller à sa personne, entourant son torse de mes bras frêles pour qu'il me tienne chaud durant mon sommeil. souvent c'était dût à un coup de froid causé par la climatisation de la chambre. mais j'avais trouvé une contrepartie. on laissait la climatisation tourner la nuit et moi, je serrais ma bouillotte humaine pour pas chopper un rhume et être en forme pour le bal. on parlait de ses colocs et j'avoue avoir presque oublié qu'il ne vivait pas sur le campus comme moi mais qu'il partageait un domicile avec des gens lambda, peut-être des gens que je connaissais ou connaîtrais. je ne pouvais aussi empêcher mes mains de se balader sur sa cuisse. j'étais pas autant tactile avec les mecs en général, du moins excepté Edgar mais c'est comme un besoin de le faire. comme si la petite voix d'en ma tête me disait de profiter un maximum de lui tant que je le pouvais encore et puisqu'il ne disait rien alors, je continuais à le faire. on finit par trinquer à notre amour. ironique non puisqu'il était faux. et voilà qu'encore une fois je tirais la gueule après avoir bût la coupe de champagne. je restais assez délicate dans mon geste et une fois la coupe posée sur la table, je regardais Romeo qui s'exprimait à nouveau. mon collier. voilà ce qui avait finit par attirer son regard. un fin sourire esquissa mes commissures avant que je ne baisse le regard vers la main du français qui venait à attraper le pendentif avec délicatesse. comme si c'était la chose la plus précieuse au monde. après tout, c'était un peu symbolique. c'était ce collier qui nous liés en dehors du contrat, comme une bague de mariage mais dans une autre version. j'aurais aussi aimé une bague mais, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties. "il ne m'a pas quitté de qu'on l'a acheté." lui avouais-je. c'était de l'or après tout, ça coûtait cher et en plus de cela, il me plaisait. "moi aussi... et ça me manque déjà énormément de pas passer de journées complètes avec toi." il fallait être franc l'un envers l'autre. c'était ça les fiançailles non ? ça me manquait terriblement même. et avant qu'il ne détâche sa main du pendant, je venais à poser ma main sur son poignet et simplement venir le caresser du bout des doigts l'air pensive. si je pouvais, je referais mes bagages là de suite pour retourner dans son hôtel et pouvoir prolonguer l'été indéfiniment.

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"t'es grands-mères, genre.... biologiques ou tu le considère comme telles ? j'avoue que t'étais vraiment proche d'elles en Italie et qu'elles ont l'air vraiment adorable!" mes grands-parents me manquaient terriblement. du moins, ceux du côté de ma mère, ceux qui vivaient à Glasgow parce que c'était ceux qui étaient le plus proche de nous avec mon frère. et pourtant c'est ceux qu'on voyait le moins souvent. ils venaient pour Thanksgiving et ils restaient là jusqu'au 4 Janvier à peu près alors Romeo aurait le temps de profiter de l'esprit familial qui reigné à la maison en période de fêtes. peut-être même qu'ils pourraient se plaire mutuellement qui sait ? "ah bon ? bah la preuve que la puberté est une bonne chose. maintenant t'as l'air d'un mec viril. d'un bourge viril quoi." lui dis-je en souriant avant de boire une nouvelle gorgée de champagne. au final, c'était surtout les premières gorgées qui étaient affreuses parce que sinon en soit, c'était pas tant mauvais et la sensation de pétillement dans la bouche était pas si désagréable que ça, c'était plutôt drôle même. il est vrai aussi que lorsque je parlais de l'Italie, j'avais ce regard passionné, envouté, parce que l'Italie, ça avait été dans les meilleures vacances que j'ai pu passer de toute ma vie. feinter un couple pour profiter d'un mois au calme loin des étudiants d'Harvard avait été une très bonne idée même si... ça craigné un peu sentimentalement parlant parce que j'avais peur de m'attacher un peu trop vite, un peu trop fort à lui. j'arquais doucement un sourcil avait de me souvenir que ses parents devaient venir à Boston en octobre. je venais aussi à caresser tendrement sa main, jouer avec ses doigts pour m'occuper, reprenant nos mauvaises habitudes de Capri dans un lieu public. il ne disait rien, ça semblait ne pas le gêner et même lui avait l'air de vouloir être tactile ce soir de part le fait qu'il venait également à tortiller ses doigts autour des miens. "elle vient toujours te voir dans ses eaux-là ? t'as vraiment de la chance qu'elle décide pas de se pointer un jour sans prévenir et de te voir avec une autre fille." parce qu'elle avait l'air d'en être capable surtout mais puisqu'elle pensait son fils fiancé, sûrement qu'elle n'irait pas jusqu'à faire ce genre de crasses. est-ce qu'elle serait capable de nous faire suivre pour avoir des preuves de notre histoire ? encore une fois, c'était son genre mais après, le mettre en pratique, bonne question. il fallait jouer la comédie et je ne m'étais jamais aussi bien prise de ma vie dans un premier rôle. l'histoire de Lara-Jean et Romeo Chamberlain. quelle belle histoire. on avait pas arrêté d'être tactile l'un envers l'autre tout d'un coup, comme si ça nous avait manqué, comme si on avait ce besoin incontrollé de retrouver nos habitudes passées et il arrivait encore une fois à me faire rire. "que tu ronfles c'est pas un problème, ça m'empêche pas de dormir. mais ça serait con pour toi de te retrouver une nouvelle fois la tête au dessus de la cuvette à régurgiter tout ce que t'as mangé." et je savais bien de quoi je parlais. notre première nuit ensemble avait pas été la plus mignonne, ni même la plus agréable mais prendre soin de Romeo avait été agréable bien que, j'aurais préféré qu'il ne soit pas dans cet état-là. et mes lèvres se tirèrent vers mes tempes, d'un sourire radieux alors que je glissais mes deux mains contre sa taille, les remontant sur ses omoplates alors qu'il me serrait contre lui. un nouveau rire en franchit la barrière quand il posait des baisers baveux sur ma joue. on avait tellement l'air de deux amoureux pré-adolescent que je me demandais comment le serveur n'avait pas demandé sa carte d'identité à Romeo en lui servant de l'alcool. lui qui était encore mineur et dont la loi américaine lui interdisait de consommer de l'alcool dans les bars avant ses vingt et un ans. et voilà que tout s'apaise, tout devient aussi léger qu'une plume quand il pose ses lèvres contre les miennes. ce à quoi je répondis évidemment tout en posant une main contre sa joue. on était encore une fois pas obligé de jouer la comédie ici mais, c'était plus fort que nous.