» ☆ Make me feel alive ≈ J'savais pas trop si t'allais être ma délivrance ou mon enfer. En fait, je partais du principe que dans tous les cas à la fin de cette soirée, j'allais obtenir ce que je désirais et très clairement, j'avais bien besoin de me changer les idées. Tu n'avais pas l'air tellement fermé quand j'avais, avec une certaine mesure, détailler mes plans. Le début du road trip se déroulait à merveille, même si je passais mon temps à ignorer Hadès. Magda et Nolan étaient extras, mais.. J'avais besoin d'un nouveau souffle, de faire une pause, de respirer et m'amuser sans penser à comment avancer pour enfin atteindre notre prochaine destination. Ce match tinder, il était tombé à pic, alors je m'apprêtais légèrement pour toi, restant le plus naturel possible en enfilant une tenue à la fois élégante, mais confortable. Il était huit heures quarante-cinq et je t'attendais déjà sur le lieu de notre première rencontre. Pianotant sur mon téléphone, je réclamais déjà ta présence. Mes yeux dérivaient à droite, puis à gauche, avant d'apercevoir ta silhouette et ta tignasse blonde. Me restait plus qu'à respirer et à faire du grand Cléo. Come on, j'pouvais le faire.

@Riyaaz Abed  

Même si j'avais fait plusieurs belles rencontres cet été, certaines ponctuées de surprises et d'autres un peu moins plaisantes, il fallait avouer que je n'avais eu que très peu de temps pour me reposer. Toujours en train de participer à une épreuve, ou faire la fête avec d'autres participants du road trip, ou en train de conduire moi-même. Parfois, une petite pause pour rencontrer quelqu'un de nouveau, sachant que Tinder avait bien aidé de ce côté là. En revanche, ce soir allait être, je l'espérais, différent. Non pas que je cherchais quoi que ce soit de sérieux, mais 'Lya m'avait semblé très aimable et agréable à travers notre conversation. Juste un après-midi qu'on avait passé à discuter de tout et de rien, pour au final conclure sur la belle note de ce rendez-vous à neuf heures, en plein milieu de ce tas de vide qu'était l'Andorre. Et moi qui tentait d'être un peu plus spontané qu'à mon habitude, je fus surpris de la voir assise, les doigts glissant sur son téléphone, tandis qu'elle tourna son regard en ma direction. Play it cool, Riri', c'est pas compliqué. Toujours nerveux lors des premières quelques secondes de la rencontre. J'esquissais un léger sourire qui semblait timide à première vue, du moins il devait l'être aux yeux de la brunette. « Je t'ai pas trop fait attendre j'espère? J'suis sûr que tu devais être impatiente de me voir. » Mon sourire devint un peu moins timide, inspirait une légère montée subite en confiance. That's the stuff, continue comme ça champion.

@Cléolya Wildingham

» ☆ Make me feel alive ≈ Une conversation, ça avait suffit pour que je t'accorde un rendez-vous. T'avais pas à te considérer chanceux, parce que dans l'fond j'accordais de mon temps qu'au gens qui le méritaient. Toi t'avais su te démarquer des autres, n'étant pas dans un excès de confiance, et même si j'aimais ceux qui prenaient les devant, j'trouvais ça agréable de parler à quelqu'un qui ne jouait pas que de ses charmes. T'avais une belle gueule, des cheveux sûrement plus beau que les miens et dans l'fond j'me doutais bien que les filles tombaient comme des mouches avec toi. À la différence que moi je cherchais rien de sérieux, juste un passe-temps agréable qui pourrait me permettre d'oublier un peu ce road trip et ma relation catastrophique avec Hadès. Alors au milieu de ses montagnes, perdu entre la France et l'Espagne, je t'attendais assises sur un banc, ayant échappé à mon équipe. Je quittais des yeux mon téléphone pour te voir apparaître au loin. Sourire aux lèvres, je me levais alors que t'entamais la discussion. « Tu lis dans mes pensées. » Que je soufflais, taquine. « Ici, on s'fait la bise, alors viens là. » Disais-je en te tendant ma joue. Ouais, c'était toujours bon de casser les codes, d'avoir une proximité dès le début pour éviter la gène. « Tu veux que je te fasse visiter ? » Bon.. On n'allait pas aller bien loin, c'était surtout de la nature et des magasins partout, puisqu'il n'y avait pas de taxes ici..

@Riyaaz Abed  

La confiance que tu inspirais ne m'était pas étrangère; il fallait avouer qu'étant de nature assez vulnérable, voir quelqu'un inspirer tant de confiance en elle tout en étant joueuse et sympathique n'allait avoir qu'un sentiment contagieux. Il me fallait être au sommet de moi-même avant de te rencontrer, ainsi qu'au moment de la rencontre, car c'était ce que tu méritais. Malgré la confiance et l'aise que je transmettais à travers les SMS et messages que nous nous étions envoyés, j'avais cette constante peur de ne pas être aussi bien en vrai que je l'étais à travers les messages. Du coup, quand je t'avais enfin vue, les cheveux par-dessus la tête, assise sur un banc en train de surfer et de faire je-ne-sais-quoi sur son téléphone, un élan de confiance était venu à moi, le tout plaqué d'un sourire au naturel qui allait probablement rester sur mon visage toute la soirée, sinon toute la nuit. Ton sourire réciproque ne fis qu'agrandir le mien, tandis que je me penchais vers toi pour te faire la bise, nouant une sorte de contact qui allait briser la glace et faire de cette rencontre quelque chose de bien plus amical qu'un simple aller-retour. « pourquoi pas, après tout je doute que ça prenne autant de temps que ça. » prononçai-je, tandis que nous recréons cette distance entre nous deux qui était entre l'intimité et le confort. Parce qu'on venait tout juste de se voir, et que si j'voulais simplement une histoire de cul, je n'allais pas passer à travers le trouble de te rencontrer à une heure pareille au milieu de nulle part. Non pas que je cherchais quelque chose de sérieux, mais disons que j'étais ouvert à tout. Tout comme toi, du moins je l'espérais. « au fait, tu m'as presque rien dit sur toi, à part se mettre en confiance et se complimenter on s'est pas dit grand chose via Tinder, non ? » Toujours arborant un sourire confiant et invitant, je commençais à marcher dans ta direction, curieux de voir où t'allais nous emmener.

@Cléolya Wildingham

» ☆ Make me feel alive ≈ Je cachais bien ma peine, faisant semblant d'être encore cette fille sûre de moi. Est-ce que c'était la réalité ? Pas tellement, parce que ces marques sur mes poignets me rappelaient les jours atroces que j'avais passés lors de ma captivité. Plutôt crever que d'avouer que j'allais mal, alors je cherchais un peu de distraction, de la nouveauté, pour retrouver un bout de ma vie d'avant. Notre conversation avait été légère, sans prise de tête et ça m'faisait réellement du bien de parler à quelqu'un qui ne connaissait rien de moi. J'étais même étonner qu'un jeune homme aussi mignon et charismatique que toi, manque tant de confiance en lui, alors c'était avec plaisir que j'avais ouvert les hostilités, commençant à être taquine et joueuse pour découvrir un toi un peu plus entreprenant. On avait rendez-vous et impatiente, je te réclamais par message. T'étais souriant, encore plus canon que sur ta photo tinder et il ne m'en fallait pas plus pour te sourire en retour et j'proposais de respecter les coutumes locales en te faisant la bise. J'étais le genre de personne qui pensait que crée un proximité dès le début, ça brisait la glace, ça retirait le trac et ça ne manquait pas pour moi. Je me sentais plus à l'aise, plus ouverte et en confiance. On commençait à marcher, l'air était légèrement frai, quoi qu'il faisait encore bon et j'voulais te montrer le col le plus près d'ici qui permettait de voir un bout de la France, mais aussi un bout de l'Espagne ainsi que tout Andorre. « C'est vrai.. » Que je soufflais en baissant la tête. Tu ne savais pas comment c'était dur de m'ouvrir en fait. Avant j'aurais eu aucun mal, mais t'avouer mon intimité, c'était aussi prendre le risque que tu l'utilises contre moi. Par chance, tu n'avais pas l'air d'être un psychopathe comme les Canadiens et je me lançais. « Mmh alors par ou commencer.. ? Je suis anglaise, ma maman est décédée en me donnant la vie donc c'est mon père qui m'a élevé tout seul. Je n'ai pas eu une vie ordinaire, parce que j'ai grandi dans un jet privé, allant de pays en pays avec mon père, étant présente pendant tout ses rendez-vous pro. J'ai appris vers mes 16 ans que toute mon enfance n'avait été qu'un mensonge et que ma mère avait trompé mon père avec son frère, qui fait donc que celui que je pensais être mon oncle n'était autre que mon père biologique.. » Que je soufflais un peu gênée, avant de relevé les yeux vers toi. « Mais j'te jure que j'suis pas une espèce de folle hein. J'ai juste une famille... Étrange. » Disais-je dans un petit rire nerveux. Alors t'étais certain d'être toujours intéressé par moi ?

@Riyaaz Abed Désolée pour le temps de réponse, j'ai eu un week-end chargé

Créer une certaine forme de contact dès le début allait probablement éliminer cette petite gêne du premier rendez-vous. On avait beau avoir été relativement clair à travers les petits SMS que nous avions partagés, j'étais tout de même curieux d'en savoir davantage sur toi. Car malgré avoir passé un bon petit moment à flirter, je ne connaissais pas ton caractère, tes manières, ton histoire, ton sourire; l'essentiel, en vérité. Non pas que cette conversation n'avait pas été fun, bien au contraire. Mais disons que j'étais ce genre de gars qui voulait allez un peu au-delà, et qu'à moins d'avoir quelques grammes dans le sang, les chances de me voir tenter quelque chose sur quelqu'un sans réellement savoir quoi que ce soit sur elle(s) étaient plus ou moins inexistantes. Tu semblais légèrement surprise par ma question, du moins un peu moins enthousiaste que si j'avais suggéré de parler de quelque chose un peu plus jovial. Et il fallait avouer que ce léger monologue me pris par surprise, non pas parce que j'étais prêt à détaler après avoir entendu cette histoire. Non, loin de là, à vrai dire j'avais cette bizarre impression qu'une bonne partie de mes amis ces temps-ci avaient des histoires qui frôlaient la tienne en termes de quantité de péripéties. Non, ma surprise provenait surtout du fait que tu me fasses tant de confiance seulement quelques minutes après avoir fait ma connaissance, tandis que d'autres pouvaient se révéler à être un peu plus conservatrices. Et puis, disons qu'une certaine partie de moi sympathisait, je savais ce que c'était d'être enfant d'un couple infidèle. À un point tel que d'être un enfant illégitime, non, définitivement pas. Du moins, pas à ma connaissance. Mais disons que ce bordel familial, j'en connaissais une chose ou deux, et c'était avec un sourire que j'accueillais cette nouvelle. Au moins, nous étions deux jeunes adultes perturbés émotionnellement, ça expliquait notre présence sur tinder j'ai envie de dire. « moh j'vais pas me lancer dans les discours à eau de rose pour te réconforter, je suis sûr que t'en as déjà entendu une tonne » que je lâche très naturellement, un léger sourire en coin sur le bout des lèvres. « mais disons que j'ai aussi eu une famille un peu étrange, du coup j'vais être le gars qui va te dire que je comprends parfaitement comment tu te sens, histoire de sympathiser.. et j'ai rien contre les folles ne t'en fais pas, j'suis moi-même assez foufou pour nous deux donc ça fera un bon équilibre j'penses, non? » soufflai-je, une légère réciprocité dans le fond de ma voix, tandis que nous marchions toujours dans une direction qui m'était un peu inconnue.

@Cléolya Wildingham Roh mais chut ne t'en fais pas, j'comprends parfaitement

» ☆ Make me feel alive ≈
C'était important pour moi de rompre la gêne du premier rendez-vous, parce qu'à partir du moment où il y avait une certaine proximité, j'avais plus de facilité à me livrer. Est-ce que c'était psychologique ? Surement que ça créait une sorte de connexion, comme un lien qui nous unissait déjà et je pensais que ça pouvais réellement facilité la rencontre. Tu m'en demandais un peu plus sur ma vie privée et c'était rassurant de savoir que tu voulais quand même apprendre à me connaître. Peut-être que finalement, tu n'étais pas dans la même optique que moi et que ça allait me permettre d'ouvrir un peu plus mes choix. Ouais, je cherchais rien de sérieux et sûrement que toi aussi, mais si tu voulais en apprendre d'avantage sur moi, c'était peut-être parce que je te plaisais vraiment ? J'en savais trop rien en fait et je préférais ne pas trop me poser de question, parce que j'avais suffisamment de chose dans la tête. Alors je commençais le récit de mon histoire. Enfin, du moins, je te racontais mon enfance, parce qu'il fallait le dire, depuis mon arrivée à Harvard, c'était plutôt compliqué pour moi. Je n'étais pas une fille ordinaire et j'étais loin d'avoir une vie simple. Il valait mieux pour tout le monde de me fuir, parce que ceux qui finissaient par s'attacher à moi, voulaient fuir la tempête que je créais. J'avais cette faculté que peu de gens avaient : créer le chaos malgré moi. Ce n'était pas par envie, loin de là, mais mon côté terre-à-terre et réaliste provoquait des complications. Tu me disais ne pas être le genre de personne à me réciter des paroles rassurante que tout le monde m'aurait déjà dites, alors je te souriais en guise de réponse avant de dire « Crois le ou non, mais j'aime ma vie comme ça.. J'ai jamais ressenti le manque de ma mère et.. Mon père est la personne que je chéris le plus au monde, malgré qu'il ne soit pas mon père biologique. » C'était lui qui m'avait éduqué, qui m'avait permise d'être celle que j'étais aujourd'hui et j'en étais heureuse. Je m'intéressais un peu plus à toi, écoutant attentivement ton histoire. « Peut-être oui.. Mais pour qu'on soit un bon équilibre, va falloir m'en dire plus sur toi ! » Que je soufflais avant d'attraper ta main pour courir jusqu'en haut du col. « Regarde comme c'est magnifique.. » Que je soufflais en lâchant ta main pour tournoyer sur moi-même en fermant les yeux. « Ici, j'ai l'impression d'être libre et ça vaut tout l'or du monde. » Y'a rien qui me retenait, personne autour sauf toi et putain que ça faisait du bien d'être là.

Avec le panorama digne d’un film, juste après la petite histoire que tu m’avais lâchée, je n’allais pas mentir et dire que c’était pas un putain d’beau moment, non? Tu m’avais l’air assez enjouée juste quelques minutes plus tôt, puis la soudaine tournure de ton histoire m’avais prise par dépourvu, sachant que d’habitude les rencontres Tinder était un peu moins chargée émotionnellement, du moins pas ce genre d’émotions. C’était pas que j’étais contre en savoir davantage sur toi, bien au contraire, j’avais d’ailleurs vu un assez beau nombre de similitudes dans ton histoire et dans la mienne. Mais disons que je préférais préserver une atmosphère un peu plus positive et, surtout, garder un peu du mystère. Je n’allais pas faire la naïve erreur de m’ouvrir à toi si tôt, même si cette confiance qui m’avait surprise chez toi allégeait cet inconfort, rendait cette discussion plus agréable. Que ce soit ta confiance en toi-même ou celle que tu venais déposer en moi. Alors que je m’apprêtais à laisser une excuse s’échapper de mes cordes vocales, comme pour éviter le sujet, en continuant d’en apprendre davantage sur toi, je sentis ta main se glisser dans la mienne à nouveau, me tirer vers le haut du col pour finalement tomber sur cette vue. Et bien que j’admirais le tout, que ce soit le beauté du moment ou de l’environnement autour de nous, des montagnes et des plaines qui nous lançaient quelques beaux clins d’oeil au loin, je n’oubliais pas de me concentrer sur toi. Et ton bonheur, tandis que tu tournoyais autour de moi, souriante et agréable. « Le plus beau dans tout ça, c’est que j’ai l’impression de pouvoir faire n’importe quoi. Genre ce que je veux. » Je jetais un coup d’oeil furtif sur mon épaule, assez inutile, mais juste pour ajouter au moment, avant de crier avec un sourire. « Et personne ne peut m’en empêcher! » C’est ringard, mais qu’est-ce qu’on s’en fous là. On bosse et étudie dix mois sur douze, si j’peux me relâcher un peu j’vais pas dire non. D’autant plus qu’avec la fatigue du voyage, j’avais besoin de ce genre de moment pour m’échapper. Je regardais autour de moi, puis de retour vers toi, tandis que tu semblais toujours si contente. À se demander si c’était ta première fois ici, ou si tu voulais à tout prix profiter de ces quelques instants de liberté.

» ☆ Make me feel alive ≈ Je ne savais pas trop si c'était l'altitude ou à cause du début de l'été, mais la fraîcheur se faisait ressentir. C'était queque chose d'agréable, mais qui au premier coup de vent vous donnait la chair de poule. Je venais de me livrer à toi et il paraissait que c'était toujours plus simple de s'ouvrir aux inconnus, alors j'allais mettre ça sur le compte de la nouveauté. Je préférais ne pas trop me poser de question, étant donné que j'étais légèrement angoissé par la vie dernièrement. Je n'étais pas née pour supporter autant de tragédie dans ma vie et si tu savais comme c'était déroutant de voir qu'à l'heure actuelle, rien n'allait dans ma vie. C'était un film dramatique dans lequel j'avais été nommée comme actrice principale sans qu'on ne m'ait demandé mon avis. Ce n'était pas pour couper court à la discussion, mais parler de moi ce n'était pas tellement la chose qui me rendait la plus à l'aise, alors j'agrippais ta main pour te mener vers la plus belle vue d'Andorre. D'un côté, on voyait la France et de l'autre, on voyait l'Espagne, tout en voyant la petite partie qu'était Andorre. Je tournais autour de moi-même, la tête en arrière, profitant de ce moment ou rien d'autre ne comptait, ou j'oubliais l'angoisse de ses dernières semaines éprouvante. « Alors fais. » Que je soufflais en arrêtant de tournoyer. Et tu criais, me décrochant un sourire, alors que tu semblais réellement heureux d'être ici. « Ça fait du bien ? » Que je demandais avant de m'installer par terre, assise en tailleur.

Que tu lâches ce léger petit mot, « alors fais », ça me rappelle quelque chose. Comme quand j'étais à Paris il y avait quelques mois, et que je me sentais si confortable et si à l'aise avec tout le monde, que cette légère anxieté et crainte de tout foirer n'existait pas encore. J'aime pas trop l'appeler « insécurité », mais personne n'aimait être vulnérable, que ce soit vulnérable à la critique des autres ou à la sienne. Force était de constater que depuis mon départ, j'avais été mon plus grand critique; peut-être était-ce une bonne chose, même si j'allais être le premier à en douter. Mais comme je l'avais pensé quelques moments plus tôt, je n'allais pas faire l'erreur de m'ouvrir à toi de sitôt. Et pourtant, je sentais des élans de naïveté me submerger par moments alors qu'on faisait les cons, en tournoyant et gambadant tels des oompas loopas sous crack aux côtés de cette vue digne des plus belles oeuvres d'art. Puis tu me poses des questions, tu te préoccupes, peut-être que c'est par accident ou peut-être que tu as réellement envie de me connâitre. La fille romantique en moi se réveillait-elle? Chut, on éteins la flamme. « Bien sûr que ça fait du bien, j'sais même pas pourquoi tu t'es assise, déjà fatiguée? » que je chuchotes, alors que je viens pourtant de crier. J'suis loin d'être à bout de mes forces, mais c'est vrai que ça fatigue un peu faut pas s'le cacher. J'te tends la main, puis les mains, un léger sourire ringard collé sur le visage. « J'sais pas c'est quoi qui te préoccupe, mais ça ne peut pas être plus important et plus fun que d'être prise avec moi un soir au beau milieu de nulle part, avec une vue qui ferait envier n'importe qui.. » Je souris intérieurement à l'idée de ce qui ce suit, qu'est-ce que j'suis chou desfois. « Que ce soit quand je regarde la vue derrière nous ou quand j'te regarde toi, 'Lya. » Moh c'est tellement mignon que c'est presque pas moi.