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crédit/ tumblr ✰ w/@daya flores

Te voilà assise dans le starbuck depuis vingt minutes déjà comme tu le fais chaque matin pendant la semaine quand tu peux le peu. Tu viens t'asseoir à cette même table et tu poses ton regard sur l'horloge qui indique huit heure cinquante six. Tu le sais, elle va bientôt arrivé, parce qu'elle n'est quasiment jamais en retard et parce que tu viens ici chaque matin pour la voire ou même simplement l'apercevoir. Tu peux pas le nier, elle te manque, son odeur et son sourire. Ses courbes que tu pouvais toucher et caresser quand tu le souhaitais. Ouais clairement, t'as besoin de la voire et de la retrouver même dix minutes seulement parce que tu peux pas te pardonner que ça se soit fini comme ça. Ce job te pourrissait la vie et tu te la pourrissait toi-même en ayant peur de l'inclure et qu'elle ne souffre. Et là quand, elle passe la porte, tu ne la quittes pas des yeux, t'es genre captiver et t'as tellement envie de te lever et d'aller la prendre dans tes bras, juste pour nicher ton visage dans son cou et sentir son parfum. Cette rupture, tu sais pas comment la gérer tu peux pas prendre tes distances, t'y arrive pas. La peur de la croiser avec un autre, ça te bouffe littéralement de jalousie. Tu te lèves après avoir terminé ton café, tu t'approches alors de la jeune femme et tu viens lui faire face, te pinçant légèrement les lèvres. « Salut beauté. » Que tu lâches en souriant tendrement, elle est belle c'est tellement déroutant pour toi. T'as envie de glisser ta main sur sa joue, mais tu te retiens alors que tu voudrais lui dire combien elle te manque. « Comment tu vas ? » Depuis nous, depuis cette fin incompréhensible et pourtant logique dans le fond par necessité.

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Chaque matin, toujours à la même heure, Dayanara passe les portes de son Starbucks préféré, pour commander le très habituel latte d'avant les cours. C'était devenu un véritable rituel, et ce même après trois longues années. Elle aurait certainement préféré ne jamais s'en rendre compte, jouant allègrement de l'image de jeune femme imprévisible qu'elle aimait se donner, mais face à l'orthographe parfaite de son prénom sur son café, force était de constater qu'elle était devenue une habituée. Elle se souvient, non sans nostalgie de l'époque où elle lisait péniblement un "Dana", ou "Daia". Et dire qu'elle osait s'en plaindre. A présent, elle regrette de ne plus avoir à déchiffrer le tracé grossier d'un feutre noir indélébile, alors perçu comme un véritable challenge. Mais ce n'est que lorsque son regard arrive à la hauteur d'un visage particulièrement familier, qu'elle réalise qu'il est peut-être temps de changer ses habitudes. Soledad se trouve face à elle, parée de son plus beau sourire et d'une nonchalance naturelle. Le genre d'attitude qui ne manque pas de déstabiliser la mexicaine, loin de s'attendre à croiser la route de son ex en ce matin de mai. « Sol. » qu'elle se contente de dire, en core sous le coup de la surprise. Dayanara n'est pas du genre à éviter ses anciennes relations. D'ailleurs, elle n'est pas du genre à avoir d'anciennes relations tout court. Pas très adepte de la vie à deux et encore moins des ruptures, cette vécue avec Soledad ne lui a pas laissé le meilleur des souvenir. Pourtant, elle reste là, immobile et silencieuse, à l'observer. A essayer de deviner si elle a changé quelque chose dans ses cheveux. Si elle a appliqué son rouge-à-lèvres différemment. Si elle a changé de parfum. En un sens, elle aimerait que Soledad ait changé, qu'elle n'ait plus rien à voir avec celle qu'elle a aimé. Mais c'est loin d'être le cas. Elle pourrait presque oublier que tout a changé. Attraper sa main, dans un élan d'affection, la serrer contre elle et lui demander si elle veut passer au loft après les cours. « Je vais bien. Et toi ? » elle finit par lui répondre arrachée à ses pensées. Elle joue avec le bord de sa manche droite, impossible de cacher sa nervosité. « Je savais pas que tu venais encore ici. Enfin, t'as le droit hein, c'est juste que ça me fait bizarre, je me souviens pas t'avoir déjà croisée depuis. » phrase en suspens. Depuis la rupture. Daya essaye de sauver les meubles, mais elle a déjà la tête sous l'eau.

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Tu le sais le mieux à faire serait sans doute de la laisser tranquille et de rester en dehors de sa vie. Sans doute que tu devrais la laisser respirer et ne plus chercher sa présence quotidiennement. Sûrement que t'avais tout un tas de bonne raison de t'éloigner d'elle. Seulement t'y parvenait pas, t'avais pourtant essayer au début, t'avais mit une distance et tu t'étais dit que t'aurais aucun mal à la zapper, mais les choses ne s'étaient pas passé comme ça. Pour elle t'avait essayé d'être une autre, de vaincre tes démons et de devenir celle qu'elle aurait aimé que tu sois. Seulement ça avait été trop difficile parce que t'avais vécue trop de choses, vue trop de chose t'en était tout bonnement incapable. T'aurais aimé qu'elle puisse t'accepter comme t'étais avec ta part d'ombre, mais en même temps elle méritait tellement mieux que toi. Tu la désirais encore malgré tout, cherchant parfois son odeur dans ta chambre d'hôtel, croisant une femme et la retrouver dans celle ci. Dayanara avait tout de la femme qu'il t'aurait fallut dans une autre vie, parce qu'elle était douce, prévenante et toujours présente pour toi. Elle avait le cœur sur la main et en même temps elle avait son tempérament. Alors ce matin, une fois de plus tu l'observes dans l'ombre, mais tu ne parviens pas à rester en retrait, tu t'approches pour lui parlé pour espérer un autre moment en sa compagnie, peut importe le temps que ça durera. Tu rêves d'une dernière nuit, de pouvoir encore la toucher et l'embrasser, mais t'en a plus le droit même si c'était ta volonté de mettre un terme à votre histoire. Quand elle lève son regard vers toi, tu la contemple telle un chef-d’œuvre. Elle est toujours aussi belle et toi t'es charmé comme toujours. Tu le vois qu'elle est nerveuse, sans doute que ta présence la déstabilise et dans un sens ça te réconforte dans l'idée que t'as toujours une emprise sur elle. « Je vais. Bien ou non peut importe. Tu me manques. » Tu lui avoues parce que t'as pas envie de lui cacher que votre rupture te blesse tout autant qu'elle, parce que t'as pas prit cette décision de gaieté de cœur. Tu rêves de passer ta main sur sa joue, de replacer cette mèche qui plane devant ces yeux, mais une fois de plus tu fais ton possible pour ne pas succomber. « Je viens chaque fois que je le peux, je te regarde prendre ta commande puis je disparaîs. »

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Daya avait toujours apprécié la franchise de Soledad. Aujourd'hui pourtant, cette qualité la prend au dépourvu. La mexicaine ne s'attendait pas à croiser son ex ici, maintenant, et encore moins l'entendre prononcer ces paroles. Pourquoi fait-elle cela ? Souhaite-t-elle remuer le couteau dans la plaie ? Daya aimerait lui rappeler que c'est elle qui a tout gâché. Que c'est elle qui l'a repousée. Elle a souffert de cette rupture imposée par Sol, et à présent elle souffre de ne pas pouvoir tourner la page correctement. « Ne dis pas des choses comme ça. » souffle-t-elle à l'égard de la brune. Elle se refuse d'admettre à son tour qu'elle lui manque terriblement, qu'elle ne l'a pas oubliée. A quoi bon ? Mais Soledad n'en démord pas, et en vient même à admettre qu'elle vient souvent ici, dans ce Starbucks que Daya a pour habitude de fréquenter, dans le but de la croiser. Cette révélation ne fait qu'empirer le malaise de la jeune femme. « Tu peux pas faire ça Sol. Tu dois arrêter. » qu'elle lui dit avec autorité, bien que son regard ne trahisse son manque de conviction. Dans le fond, elle est probablement flatée de savoir qu'elle hante les pensées de la belle au moins autant qu'elle hante les siennes. Mais elle est également consciente que cela le fait plus de mal que de bien. La chute ne sera que plus haute si elles continuent à se tourner autour, à garder des sentiments et entretenir une relation impossible. « Qu'est-ce que tu veux au juste ? » elle finit par lui demander, perdant patience. Mais elle regrette presque immédiatement ces paroles. Certainement par peur d'entendre la réponse de Soledad. Elle aimerait se convaincre qu'elle ne veut pas savoir. Une part d'elle voudrait partir sans se retourner, alors qu'une autre part sait que la distance physique entre elles ne pourrait effacer leur proximité profonde.

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Quitter Daya avait sembler être la meilleure solution et elle le semblait toujours aujourd'hui. Elle était une femme merveilleuse, douce et légère. Il lui fallait une personne proche d'elle, qui prenne soin d'elle, pas qui disparaît sans cesse. Et pourtant, cette rupture, Soledad la vivait comme un nouvel échec il fallait qu'elle cesse de croire qu'elle avait droit à une relation de couple dans ce métier qu'elle faisait. Daya était une femme sublime, sans doute que la brune aurait pu continuer à la contempler comme ça. La jeune femme se montrait égoïste, elle refusait de la laisser partir, la retenant comme pour lui donner une chance de pouvoir réparer ces erreurs. Seulement, elle pouvait lire le malaise dans le regard de son ex petite amie et elle s'en voulait de lui faire ça. Elle se confit alors à propos de cette visite ici pour la voire, juste quelques instants comme pour se remémorer les bons moments qu'elles ont vécut toute les deux. Se passant la main dans les cheveux, elle baisse les yeux en découvrant que ça ne plait pas à Daya. « Je sais bien, c'est tellement idiot de m’accrocher à toi. » Tla brune, elle traverse une mauvaise période, elle ne sait plus trop quoi faire de sa vie, ce qui est bien et ce qui est mal. Elle garde la tête baissé, ne pouvant montrer une fois de plus combien elle était tellement fragile dernièrement. Daya ne pouvait plus cesser de quitter son esprit, ce qui semblait mal venue venant de la personne qui avait fait en sorte que tout s'arrête entre elles. La question de la belle brune face à elle resta en suspend quelques instants. Que pouvait elle répondre à cet question dans un moment comme celui ci ? Soledad finissait par relever la tête et affronta son regard. « Un moment avec toi, quelques instants supplémentaires. J'en sais rien Daya. » Souffla la jeune femme, alors qu'elle ne savait pas trop pourquoi elle s'accrochait encore à elle sans ces moments fragile.

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L'instant que Daya et Soledad partagent est un véritable suplice pour la Mexicaine. Un supplice, car elle se trouve à nouveau plongée dans les souvenirs d'une relation avortée, d'une  rupture douloureuse, mais aussi parce que son interlocutrice ne lui laisse d'autre choix que de se montrer froide et distante envers elle. Daya sait qu'elle se doit de résister, pour son propre bien, mais également celui de Soledad. Tourner la page est déjà bien assez dur comme ça, pas la peine de raviver la flamme. Elle tente donc de la rappeler à l'ordre, ce qui, l'espace d'un instant, semble marcher. La brune est consciente de son erreur. En même temps, comment ne pourrait-elle pas l'être ? Daya n'est sensiblement pas la seule à souffrir dans cette histoire. Ce qui serre d'autant plus son coeur dans sa poitrine. Elle aurait aimé que tout se passe bien. Que cette relation aboutisse sur quelque chose, ou qu'au moins elle se termine dans d'autres circonstances. Voilà pourquoi Daya n'aime pas se mettre en couple. Ce n'est pas pour elle. L'exclusivité, puis surtout l'après. Daya, elle aime vite, fort, et pour longtemps. Et quand Soledad se confie davantage sur ses sentiments, la mexicaine grimace et passe sa main sur son front. « C'est pas bien. » qu'elle dit. Elle le pense, sincèrement. Elle pense que c'est mal. Et pourtant, elle pense aussi l'inverse. Au fond d'elle, elle aimerait partager un moment avec Soledad. Plusieurs instants même. Mais c'est impossible. Daya, elle peut rien promettre, elle ne veut plus rien promettre. Pas à Soledad, ni personne d'autre d'ailleurs. Daya, elle veut bien ouvrir ses bras, ouvrir son coeur, sauf qu'elle est consciente du danger. « Tu peux pas me faire ça. Me rejeter, puis me suivre partout où je vais dans l'espoir de me croiser. » elle rajoute. Elle parle avec son coeur. « Tu me manques mais ... » elle continue, laissant sa phrase en suspens pour laisser le bout de ses doigts venir à la rencontre de ceux de Soledad. Comme un vieux réflexe. Un petit sourire mélancolique nait sur son visage, tandis qu'elle se souvient des instants passé avec elle. « Mais se revoir nous ferait plus de mal qu'autre chose. Tu le sais. » elle finit par dire en laissant sa main retomber dans le vide, la mine à nouveau assombrie.

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Soledad le savait depuis longtemps, elle étai voué à rester seule dans ce monde qui la retenait prisonnière. Elle avait lutté de toute ses forces pour laisser Daya la changer, lui donner l'opportunité de peut être vivre une belle histoire. Seulement tout ça avait fini par la rendre folle, tenter de changer qui elle était ce n'avait rien de naturel. Alors, il avait semblé juste à Soledad de quitté Daya avant que la jeune femme ne finisse par en souffrir d'avantage. Pourtant, Sol elle restait dans l'ombre à veiller sur son ex petite amie, à rêver d'un moment supplémentaire. Daya était tellement parfaite aux yeux de la brune qu'elle ne s'était pas senti à la hauteur. La jeune femme s'était donné à deux cent pour cent pour Sol et celle ci n'avait pas su lui rendre en retour. Elle avait la sensation d'être une petite fille qui avait fait une bêtise en ce faisant réprimander par Dayana. Soledad avait tout gâché entre elle et elle avait du mal à accepté le mal qu'elle avait fait autour d'elle. Son besoin de rester connecté à Daya elle ne le comprenait pas elle-même, mais c'était comme ça. Quoi qu'elle fasse, elle semblait toujours revenir vers la jeune femme juste pour y voir un sourire sur ses lèvres. « Je sais Daya, seulement c'est plus fort que moi. J'ai besoin de savoir que tu vas bien, juste entrevoir un sourire sur tes lèvres, même si c'est pas moi qui le donne. » Soledad était égoïste, elle en demandait encore sans donné à Daya ce qu'elle voulait vraiment. Elle voulait les avantages sans les inconvénients. La brune prit les doits de Sol et celle ci ancra son regard dans le sien écoutant attentivement ces paroles bien que ça lui faisait du mal de les entendre. « Je le sais. Seulement, j'en ai besoin. » Lâcha telle en glissant ces doigts sur son visage. Besoin de savoir qu'elle compterait encore pour Daya malgré tout ça.

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Quoi qu'il arrive, Soledad aura toujours une place bien particulière dans le coeur de Daya. Elle était l'une des seules personnes à avoir réussi à lui briser le coeur, romantiquement en tout cas, c'est pas bien. Le premier chagrin d'amour connu par la mexicaine, fut dans son pays natal. Elle avait quinze, ou seize ans. C'était beau, c'était doux, c'était comme ça devait l'être quand on aime à cet âge là. Mais dans les favelas, le manque d'éducation a provoqué une grossesse pas forcément désirée. Une grossesse qui a provoqué la fureur de son père, de ses frères, qui ne tardèrent pas à tuer son petit-ami. S'il n'avait pas été dans leur gang, leurs parents les auraient probablement mariés, et aujourd'hui Daya en serait probablement à son troisième enfant. Aussi terrible que cela puisse sembler, Daya ne regrette plus la façon dont les événements se sont déroulés à cette époque. Aujourd'hui, Daya est heureuse aux Etat-Unis, elle étudie à Harvard, elle va peut-être un jour réaliser son rêve de Broadway. Alors elle aimerait également ne pas regretter sa relation puis sa rupture avec Soledad. Elle aimerait être dans quelques années et penser à ce jour sans le moindre pincement au coeur. Mais les deux jeunes femmes en sont encore bien loin. La remarque de Sol lui arrache un petit sourire. Elle lui accorde ce qu'elle veut. « Je vais bien. » qu'elle lui dit en toute sincérité. Elle veut la rassurer, lui montrer que malgré sa froideur, les attentions de Sol la touchent. Alors cette dernière passe ses doigts sur le visage de la mexicaine. Daya ferme les yeux à ce contact. Rester de marbre lui est tout simplement impossible. « Est-ce que tu souffres en me voyant ainsi, en sachant que je suis plus à toi ? » elle finit par lui demander. Daya elle-même ne sait pas où elle veut en venir avec une telle question, comme si la réponse de Sol allait réellement influencer son état d'esprit. Encore une fois, Daya ignore sa souffrance pour s'intéresser à celle de l'autre. Dans le fond, elle pourrait presque accepter de la revoir, si seulement elle était sûre que Soledad pouvait le supporter.

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Y aait rien à faire la brune, elle avait besoin de savoir que Daya était mieux sans elle, comme pour la rassurer qu'elle avait eu raison de mettre un terme à leur histoire. Elle avait eu le coeur piétinner encore une fois, parce que chaque fois la brune avait cru qu'elle avait une chance d'être sauvé, mais rien n'y faisait elle était condamné et aujourd'hui elle acceptait tout ça. Pourtant son ex petite amie traversait encore le fil de ses pensées, sentir encore son corps contre le sien, le bruit saisissant de ses gémissement. Chaque fois qu'elle posait son regard dans le sien, elle était ravager par tout ses souvenirs et Sol se demandait si c'était la même chose pour Daya. La jeune femme la regardait et elle se décida à lui dire que ça allait, seulement Sol n'était pas sûr que ce soit le cas. Elle avait envie de la prendre dans ces bras, glisser encore sa main dans ses long cheveux brun. Elle grimaçe, en plantant son regard dans le sien, un petit sourrie enfantin sur les lèvres. « C'est vrai ce mensonge Flores. » Sol, elle vient glisser ses doigts sur la joue de Daya, parce que c'est plus fort qu'elle, elle a besoin de la toucher et de la sentir proche d'elle. Elle aimerait pouvoir lire ces pensées et savoir comment faire en sorte que tout ne soit pas aussi difficile pour toutes les deux. Parce que la jeune femme, elle est hyper possessive envers Daya parce qu'elle est importante à ses yeux. Sol n'a ouvert son coeur que deux fois dans sa vie et elle est l'une de ces deux personnes. Pourtant, tout comme pour Benjamin, Sol est obligé de mettre fin à tout ça à cause de sa double vie et le fait qu'elle ne ressente plus rien pour ce monde qui l'entoure. Malgré tout, la demande de Daya la déstabilise. « J'aimerais être égoïste, rejeter et frapper tout ceux qui mettrons la main sur toi. Ceux qui laisseront leur odeur sur la mienne. Les responsable qui finiront de faire de moi, un souvenir. » Le regard perdu dans la foule qui les entourent, elle se demande si l'un d'eux y parviendra et elle souffre Sol tellement d'être voué à une vie de solitude.

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Pour une fois, Daya s'en veut d'être comme elle est. De débarquer dans les vies des gens et de tout y chambouler. Elle a l'impression de leur apporter de la joie et du bonheur, mais lorsqu'elle regarde Soledad, elle se demande si ce n'est pas plutôt l'inverse. C'était pourtant pas de sa faute. C'est bien elle qui s'est faite larguer. Mais au final, c'est aussi elle qui a laissé son emprunte sur la brune en face d'elle. C'est elle qui semble hanter ses pensées au point qu'elle vienne régulièrement là où elle a l'habitude de prendre son latte. Elle voudrait pouvoir la libérer Sol. Puis se libérer aussi. D'un geste de la main, d'un claquement de doigts. Effacer la douleur. Mais qu'en serait-il du bonheur ? Des moments heureux partagés ? Devraient-ils la peine de disparaître aussi ? Ou bien valent-ils la peine d'endurer un peu de souffrance lorsqu'on se croise dans un café ? Daya elle veut croire que tout ça n'a pas été vain. Elle veut croire qu'il y a un sens à tout ça, une explication, une bonne raison. Daya elle n'aime pas la notion de hasard. Elle n'aime pas l'idée d'être en vie, pour rien. Juste parce que c'est le fruit de multiples circonstances. Alors elle se persuade qu'au final, c'est que tout ce qui est arrivé devait arriver. Même leur rupture déchirante. Elle sourit à la remarque de Sol et au contact de sa main sur sa joue. Alors elle lui demande de lui ouvrir son coeur, une nouvelle fois, une ultime fois. Elle lui demande si elle souffre. Daya veut savoir. Savoir si Sol est prête à passer à autre chose. Mais la réponse de cette dernière lui arrache une grimace. C'est presque pire que ce qu'elle pensait. « Est-ce que tu t'entends Sol ? » qu'elle lui demande, le regard grave. Elle attrape sa main alors perdue sur sa joue, et la serre fort. « Est-ce que tu as conscience de ce que tu t'infliges ? » nous inflige, m'inflige. Daya elle n'appartient à personne, hormis elle-même. Même si elle le voudrais, jamais elle ne serait la propriété de Soledad. Magré qu'elle l'aime. Encore. « Ecoutes-moi Sol. » elle lui dit, face à son regard fuyant. La brune observe la foule, elle ressasse bons et mauvais souvenirs. Elle se perd. « Regardes-moi. » demande Daya, une nouvelle fois. « Je veux pas que tu souffres comme ça. Tu ne mérites pas ça. Je sais que tu le penses, mais c'est pas vrai. » elle porte la main de Soledad jusqu'à ses lèvres pour l'embrasser. « Je sais pas ce qui te retient comme ça, mais tu dois laisser tomber. » ce job. Ce job qui la bouffe, qui la détruit. Daya elle n'en a pas conscience, elle sait juste qu'il y a une chose qui sépare Soledad de tout ce qu'elle mérite. Même de Daya.