hold each other
— with Margot

Comment dire que ma vie a été.. drôlement mouvementé ces derniers temps ? C'est quand même assez drôle la vie, quand on y pense. Je suis célibataire depuis un an, rien ne se passe dans ma vie amoureuse et c'est d'un coup que tout arrive. Mes parents qui se mêlent encore une fois de ma vie en essayant de me caser avec le fils de leurs amis friqués alors qu'on ne peut pas se voit en peinture et.. Royce. Ouais, je l'avais pas vu venir celle-là. Déjà en décembre il était bizarre quand je lui demandais de me caser avec un de ses potes, j'avais trouvé ça assez déstabilisant et maintenant.. maintenant, on se laisse aller. C'est le maître mot. Parce que je me pose beaucoup trop de questions alors j'ai décidé de lâcher prise. J'me sens bien avec lui, je sais pas si on est officiellement un couple mais.. j'aime être avec lui, alors ça me suffit. Je viens de finir les cours quand je reçois un sms de Margot, que je n'ai pas vu depuis un moment et qui me propose qu'on se rejoigne à Georgetown Cupcakes. C'est donc la bouche en coeur que j'arrive devant la pâtisserie, excitée à l'idée de manger une de ses petites merveilles. « T'es pas au courant qu'après les fêtes on est censé faire régime ? », que je demande à mon amie alors que j'arrive à sa hauteur. Grand sourire, je la prends dans mes bras. « Bonne année au fait, en retard ! » Parce qu'on s'est pas vues depuis le nouvel an, ça c'est sûr.

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— with Margot

« Régime ? Tu veux perdre quoi, un os ? » Je lui adresse une petite grimace en lui souriant. Je disais ça pour rire, bien entendu. Je ne fais pas tant attention que ça à mon poids et je sas me faire plaisir. Je suis assez gourmande en plus alors je ne peux pas dire non à un gâteau et encore moins à un cupcake d'ici.  « Bonne année, et plein de belles choses. » Je la suis  l'intérieur et on commence à faire la queue. C'est incroyable à quel point il y a toujours du monde dans cette pâtisserie. « Alors, dis moi tout. Quoi de neuf depuis l'année dernière ? » Je lui souris et j'hausse les épaules, « Je t'aurais bien dit "pas grand chose" mais.. » Mais cette année, je ne dirais pas "pas grand chose". Je décide de commencer avec la mauvaise nouvelle. « Disons que j'suis à deux doigts de me faire virer de la Eliot House ? » Je ris un peu, « J'présume que t'as entendu l'émission de radio à laquelle j'ai participé et où je tâcle la Eliot ? Bah selon eux, c'est une "trahison" et ils ont prévu un procès dans le but de me dégager ». Allez Magot, en tant que présidente de ta maison, dis moi que tu trouves ça aussi largement exagéré et injuste ?

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— with Margot

Elle rit et elle ne s'arrête pas. Oui, Margot par dans un espèce de fou rire incontrôlable quand je lui dis que je suis à deux doigts de me faire virer de la Eliot House. Quelques personnes autour de nous nous regardent, le gars qui faisait la queue juste devant se retourne même, sourcils froncés. Je me mords l'intérieur de la joue pour m'empêcher de rire avec elle mais je la regarde pour lui faire comprendre que je ne suis pas en train de lui faire une blague. « Attends, ils veulent vraiment faire ça ? Mais... Mais c'est n'importe quoi ! » J'hoche la tête en riant doucement et j'hausse les épaules, On est d'accord. Elle qui est présidente de maison, je présume qu'elle n'irait pas virer un membre de sa maison s'il allait mal parler d'elle dans une radio étudiante. « Ok je suis pas fan de ce concept de radio mais.. C'est la présidence que t'as taclé, pas la maison ! » On avance d'un pas, bientôt notre tour et je ne sais même pas ce que je vais prendre. Pourtant, mon attention reste sur la rouquin face à moi. « Je sais, mais visiblement la Eliot House est une secte et on a pas le droit de mal parler des gourous. » Parce que je suis désolée, mais c'est l'impression que ça donne. « Le pire dans tout ça, c'est qu'ils m'accusent d'être au coeur d'un scandale alors qu'ils sont les seuls à faire de cette histoire un scandale. Et puis.. c'est ironique sachant que la moitié de la Eliot House est toujours impliquée dans des scandales beaucoup plus graves que celui-là. » Et pourtant, c'est moi qu'on vient taper sur les doigts. Où est la logique là-dedans ?