Tu profites des derniers jours de soleil. Septembre, le temps commence à se rafraîchir, les jours se raccourcissent et très bientôt le froid sera là, constant, mordant. Bientôt fini les tee shirts, les chemises à manches courtes, les journées sans veste, les shorts, les parcelles de peau dévoilées à la vue de tous et la chaleur torride de l'été. Etendu dans le grand jardin, tu baignes dans les rayons du soleil, adossé contre un arbre, croquant quelques esquisses sur ton cahier d'inspirations. Un sourire indéfectible sur ton visage, tu remarques un homme qui te plait non loin de toi. Assis à une table, il semble étudier. Il n'est pas seule, assis en face de lui, sur sa diagonale, quelqu'un est également plongé dans ses bouquins. Ils ne s'échangent aucun mot, et tu penses qu'ils ne se connaissent pas, c'est pour cette raison que tu prends ton courage à deux mains pour te diriger vers le bel homme en question. Il doit avoir environ ton âge, caucasien, des yeux verts maintenant que tu t'approches de lui tu peux les voirs, il a quelques tâches de rousseurs sur les joues qui lui donnent un air espiègle. Tu prends ton carnet et y écris quelques mots avant de tapoter sur son épaule. Il relève la tête et lis ton message. "Salut, moi c'est Hermes. Je voulais te dire que je te trouve très beau et que j'aimerais beaucoup qu'on discute autour d'un verre, ça te dit ? Si je te plais bien sûr." Tu n'y vas pas par quatre chemins. En vrai, il t'es arrivé déjà d'être plus franc que ça, demandant immédiatement un baiser si jamais l'homme que tu essayais de séduire était d'accord.

Tu ne remarques pas que l'homme en face de ton bourreau des coeurs a sorti le nez de son bouquin pour lire ton message et observer l'échange entre ces deux inconnus. Ce qu'il peut également observer, c'est le râteau que tu te prends lorsque Mr. Tâches de rousseur se lève avec un sourire gêné, t'avouant qu'il est hétérosexuel et qu'il n'est pas intéressé. Puis il s'en va. Tu as l'habitude, tu n'es en rien gêné, tu avais même prévu cette réponse et tu tournes la page de ton carnet, montrant un message tout fait que tu montres à chaque fois que tu te fais refouler. "Tant pis je comprends, tu sais pas ce que tu rates.". Tu souris en le regardant partir, un peu trop rapidement à ton goût, tu as dû le mettre très mal à l'aise. Tu tournes le regard vers l'étudiant étant resté à la table, observant la scène. Il a les yeux charbon et la peau mat. Tu lui souris et hausse les épaules l'air de dire "C'est pas grave, c'est la vie.".