8H00 du matin, j'ai entendu du bruit et ne sait pas qui est levé. Ça fait déjà deux jours que ma belle amie d'enfance est revenue dans ma vie et s'est incrusté ici. Sourire, j'entre dans la salle de bain la gueule dans le derrière. Je jette un truc qui traine dans la poubelle et là, pour la première fois, je trouve des seringues étranges dans la poubelle. Première fois depuis que je vis là, ça ne peut malheureusement que venir de ma belle Apolline. Merde ! Je ne la reconnais plus, je me fais mille et un film. Je n'arrive pas à y croire. Attristé, je commence à m’énerver et je m'écris : APOLLINE OLYMPE IOANNIS, ramène ta fraise ... Avais-je la voix enrouée, attendant dans l’embrasure de la porte vêtu d'un simple caleçon noir.

Huit heures du matin, Apolline s'éveillait après une bonne nuit de sommeil, toute prête à aller courir en compagnie de Mashka, comme à son habitude. Hors de question de faire différemment parce qu'elle squattait dans cette belle maison. Mais encore en nuisette, en train de dire bonjour à son chien adoré lorsqu'elle entendit beugler dans la salle de bain. La brune se rua bien évidemment dans la fameuse pièce, les yeux exorbités de surprise. C'est quoi ce bordel, quelqu'un est mort ?! fit-elle en pénétrant davantage dans la salle de bain, n'ayant pas souvenir qu'Emrys l'ait appelée par son nom et ses prénoms en entier depuis une paye. Généralement, d'ailleurs, ça ne sentait pas forcément bon. Elle ne fit pas attention aux différentes seringues laissées dans la poubelle, c'était son petit secret, sa maladie... Qu'est-ce qui se passe ?

Je ne savais pas quoi penser. Trouver ça comme ça ; j'aurai du me douter vu son boulot ? Non, je n'ai pas de préjugés, je suis pas comme ça, je ne pouvais pas. Grimaçant, je l'avais appelé presque comme un père l'aurait fait. Elle arrive rapidement et la dénommée Apolline se montre apeurée et surtout étonnée. Une fois que j'analyse et qu'elle a parlé, je reprend : tu te drogues ? Deuxième fois... dis la vérité... dis-je d'un air menaçant mais les yeux bourrés d’inquiétude, on peut le cerner clairement.

Apolline n'avait pas du tout entendu la question la première fois. Aussi, l'entendre et soit disant pour la deuxième fois la fit froncer les sourcils. C'est toi qui a fumé un truc pas net ma parole ! s'exclama-t-elle, sans forcément faire le rapprochement avec les seringues présentes dans la poubelle, au moins au départ. Cette façon paternaliste que prenait Emrys pour s'exprimer la rendait amère, pleine d'incompréhension. Rares étaient les fois où il avait osé lui dire des choses pareilles, ou sur un tel ton. Elle s'approcha donc davantage et ce fut à ce moment-là que son regard remarqua lesdites seringues. C'est ça... Roulement d'yeux accompagné d'un soupir. Tu peux m'expliquer pourquoi tu en es arrivé à la conclusion que je me défonçais forcément ? Je veux dire... j'ai la tronche d'une camée ? Des cernes de ouf, le corps qui tremble, des pensées incohérentes... j'ai l'air hilare ?! Nan parce que je trouve pas ça hilarant moi, d'un coup !