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I LOVE HARVARD
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    (lleweasley) Can you see me? I can barely see myself
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    Lien du postMer 30 Aoû - 2:39
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    LLEWEASLEY ft. @Eliot Llewellyn
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    Elle n'a plus versé une larme depuis l'arrivée des ambulances. Etat de choc, émotions controversées, Margot ne sait pas comment réagir face à ce que sa sœur vient de faire, alors elle s'enferme dans sa bulle, comme elle a toujours été si douée pour le faire depuis l'enfance. Le regard vide, elle se laisse guider comme un robot vers la sortie de l'hôpital, avec avoir protesté comme un beau diable. Elle ne voulait pas quitter sa soeur, Margot. Mais depuis des heures, elle attendait, des heures accumulées à 24h sans sommeil depuis qu'elle avait quitté le Laos, ajoutées au décalage horaire. En somme, dans sa tête, il était 4h du matin et elle avait passé une journée sans sommeil, et ce ne sont pas les médecins qui l'ont convaincue de partir, ni même ses parents, mais bien Eliot, qui l'a doucement encouragée à venir avec lui jusque son appartement. Le trajet s'est passé dans un silence de mort, front appuyé contre la vitre du second taxi que le couple prenait aujourd'hui. Et même si elle ne disait rien, Margot, même si elle s'est muré dans le silence depuis la sortie de l'hôpital, elle ne lâche pas la main du brun dans la sienne. Sorte de merci silencieux, pour ne pas l'avoir laissée rentrer seule du Laos. Parce qu'elle ne sait pas dans quel état elle serait actuellement s'il ne pouvait pas la canaliser, et la consoler. Mais était-elle seulement consolable ? Elle digère encore l'information, Margot. Elle digère encore le fait que Kaya, sa grande soeur, ait tenté de mettre fin à ses jours. Elle réalise alors que l'appartement d'Eliot n'est pas bien loin de la maison de ses parents, à mi-chemin entre Beacon Hill et le quartier de Downtown, au cœur même de Boston, et quand le taxi s'immobilise devant un appartement, elle se tire de sa léthargie, et ouvre la portière pour s'engouffrer à l'extérieur. Prendre une grande bouffée d'air frais.

    Ils battaient les record de silence, ou du moins, surtout venant de Margot, qui ne répondait que par des hochements de tête brefs et silencieux face aux tentatives du brun de l'apaiser comme il le pouvait. Sortie de la douche, vêtue d'un simple tee shirt d'Eliot qui lui tombe jusqu'aux genoux tant il est grand face à elle, elle se drape dans le parfum de son petit ami, assise au bout de son lit, genoux regroupés contre sa poitrine, alors qu'elle regarde son téléphone en veille. Au loin, elle entend au bout du couloir le Winthrop qui, probablement, prépare à manger, bien que Margot ait fait comprendre en secouant la tête qu'elle n'avait pas faim. Elle se sentait incapable d'avaler quoique ce soit, alors que Kaya, elle, s'était gavée de médicaments. Elle déverrouille son écran de verrouillage, pour y voir une photo d'elle avec les jumelles. Souriantes, sereines. Qu'était-il arrivé à son aînée pour qu'elle termine dans un tel état ?

    Dans un mouvement rageur, Margot attrape le téléphone qu'elle lance de toutes ses forces sur le sol, pour le voir rebondir contre le meuble le plus proche. Elle craque. Pourquoi ? Pourquoi ? Elle peut pas s'empêcher de penser que c'est de sa faute, Margot. Sa faute à elle et à elle seule si Kaya en est arrivé là. Égoïste, elle avait ignoré les signaux qu'avait laissé Kaya, avait ignoré la suggestion de Sofia de rentrer en juillet, pour rester auprès d'Eliot, alors hospitalisé. Et maintenant .. C'était sa sœur, qui se trouvait entre la vie et la mort. Et elle n'a même pas réalisé qu'elle s'est remis à pleurer, Margot, quand elle se redresse pour donner un violent coup de pied dans le mobile qui traverse le couloir, passant par la porte ouverte. Geste qui n'échappe pas à Eliot, qui débarque en trombes dans la chambre, pour trouver une Margot le dos voûté, recroquevillée sur le sol.. effondrée. Et trois mots seulement franchissent sa bouche, sa gorge enrouée par deux longues heures de silence. « C'est ma faute... »

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    Lien du postMer 6 Sep - 22:01
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    LLEWEASLEY ft. @Margot Weasley
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    Dès l’instant où il avait reçu le sms de Margot le signalant qu’elle devait repartir à Boston, Eliot savait que la raison de ce départ n’avait rien de jovial. Mais honnêtement, il avait été loin de se douter que la situation était si critique. Il ne connaissait que peu de la famille Weasley, mis à part via Margot et le bref moment passé avec eux à la table du bal où tensions et malaise régnaient – mais malgré ceci, il était loin de se douter qu’un si profond mal-être se cachait derrière une des sœurs pour en arriver à point culminant où elle avait désiré enlever sa vie. Il s’en voulait, un peu. Non pas parce qu’il était fautif, mais s’en voulait de ne pas s’être assez intéressé à la famille de sa petite-amie pour être aussi surpris à cette nouvelle; il s’en voulait d’avoir gardé emprisonnée Margot dans leur bulle de confort au Laos qu’elle n’en avait pas pu voir être là pour sa sœur. C’était ridicule, hein ? Il était ridicule de s’en vouloir de la sorte, mais voir Margot dans cet état de léthargie le fit culpabiliser d’une telle force qu’il se contenait pour ne pas se claquer. Se claquer d’être incapable de trouver les bons mots pour elle, pour une fois. Il se contentait de soutien physique et de quelques paroles maladroites, du mieux qu’il le pouvait, quand bien même elle ne semblait pas réagir à quoi que ce soit. A l’hôpital, dans le taxi, chez lui. Un silence de plomb était roi et Eliot ne cessait de lancer des regards anxieux toutes les quinze secondes à sa rousse, comme si elle s’apprêtait à exploser à tout moment. Qu’est-ce qu’il disait ? Evidemment qu’elle allait exploser à tout moment, là n’était pas la question. Elle n’avait pas versé une seule larme, il ne l’avait jamais entendu si silencieuse depuis leur rencontre, elle ne réagissait plus, était comme.. morte de l’intérieur pour l’instant : évidemment qu’elle allait exploser. Lui, mieux que quiconque sans doute le savait, ayant traversé ces mêmes émotions à la mort de ses parents biologiques. Excepté que personne n’avait été là pour lui. Chose qu’il n’avait définitivement pas l’intention de laisser arriver à Margot. Parce que quand bien même la voir dans cet état le rendait aussi mal, ce n’était rien comparé à ce qu’elle endurait, silencieuse. Elle ne laissait aucun mort traverser sa bouche depuis leur départ de l’hôpital, et il ne l’avait pas poussé, se contentant de lui tenir la main et lui poser des questions basiques. Pour montrer qu’il était présent. Qu’elle n’était pas seule. Loin de là. Il n’était pas prêt de la laisser. D’où le fait qu’il l’avait mené à son appartement – heureusement vide. Là-bas, elle semblait retrouver un peu plus usage de ses membres en prenant une douche, qu’il constata avec une pointe de soulagement de la cuisine. Il avait eu peur de la laisser seule, ne serait-ce que dix minutes pour une douche, honnêtement, s’attendant à tout moment à la fameuse explosion. Mais elle avait besoin de manger, quand bien même elle avait protesté – il était là pour lui rappeler de ne pas oublier de se laisser aller.

    Il l’entendit sortir de la douche, Margot, sans bruit suspect d’objet cassé, et lâcha un deuxième soupir de soulagement tout en s’activant en cuisine, voulant à tout prix la rejoindre au plus vite. Le silence se profila dans sa chambre, il s’arrêta dix petites secondes, appréhensif. Chaque moment de silence trop pesante le faisait se mettre en garde tout comme chaque petit bruit. Et cinq bonnes minutes durent passer en ayant rien à signalé. Puis soudainement un bruit sourd résonna. Sans attendre, enlevant tout de même la casserole du feu, il se hâta dans sa chambre, avec cette impression de ne pas aller assez vite, cette peur qui lui nouait l’estomac, peur de trouver Margot dans un état catastrophique. Et lorsqu’il atteignit la pièce, il fut témoin de la Margot dont il a attendu l’apparition toute la journée : au bord des larmes, si ce n’est littéralement en larmes, recroquevillé au sol. La voir dans cet état le brisa. Du coin de l’œil, il observa un téléphone portable – ou du moins un cadavre de téléphone et sans plus de mal, il devina l’origine du bruit sourd. Et tandis qu’il se jeta littéralement sur sa petite-amie pour la prendre dans ses bras, trois petits mots franchirent ses lèvres. Les trois premiers mots de la rousse depuis la tragédie, trois mots qui le rendaient en colère malgré lui. En colère qu’elle puisse penser ça, en colère contre lui-même qu’il n’ait pas deviné plutôt qu’elle prendrait toute responsabilité des actes de sa sœur.  « Margot, ce n’est pas ta faute. » Seul un semblant de grognement sortit de sa bouche, alors qu’il la serra le plus fort possible contre lui, tentant de la réconforter. « Ce n’est vraiment pas ta faute, ok.. » Son ton s’était adouci au point qu’il en était qu’un simple murmure. « Tout ira bien, Kaya va s’en sortir, je te le promets. » Des paroles fausses, totalement fausses parce qu’il ne pouvait pas promettre quelque chose d’aussi incongru. Il n’en savait rien, si elle allait s’en sortir. Pas plus qu’un autre, pas plus qu’elle. Mais les paroles franchirent ses lèvres avant qu’il ne réfléchisse, ne désirant qu’une seule chose, apaiser celle qu’il aime, totalement meurtrie, à bas terre. Mais mieux vaut un mensonge qui procure la paix qu'une vérité qui déclenche une guerre, n’est-ce pas ?

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    Poupée se brise, s'éclate en mille morceaux sur le sol. Comme son téléphone, écrasé un peu plus loin, l'écran probablement fissuré. Elle n'a ni l'envie, ni le courage d'aller regarder, posée sur ses genoux, ses poings serrés devant elle. Et putain, elle souffre, Margot. Elle souffre d'être si impuissante, d'être un tel échec en tant que sœur. Petite sœur qui avait pris la fuite en allant en Corée après les prises d'otage. Petite sœur qui s'épanouissait au Laos, tandis que l'une de ses aînées se laissait lentement dépérir. Comment est-ce que tout ça avait pu lui échapper ? Quelques jours plus tôt encore, elle lui avait dit que tout allait bien par sms, Kaya. Elle aurait du savoir Margot. Elle aurait du sentir le mensonge venant de Kaya, elle qui allait si mal avant le début des vacances. Croire que la mémoire retrouvée de Nicholas suffirait à son bonheur, c'était de la pure connerie. Et la seule personne qu'elle pouvait blâmer... C'était elle-même. Et alors qu'elle se laisse aller à ses larmes, la porte s'ouvre, laissant apparaître la silhouette d'Eliot qui vient presque la recouvrir, l'entourer de ses bras, bras dans lesquels elle se blottit comme une naufragée s'accrocherait à une bouée de sauvetage. Parce qu'Eliot, il était son unique secours, dans l'immédiat, même si elle ne disait rien depuis des heures. Et elle secoue la tête par automatisme, dès qu'il lui dit que ce n'est pas sa faute, elle qui se juge comme bourreau de sa sœur, responsable de ce geste qu'elle a fait, celui d'attenter à sa propre vie. « Si! Si, c'est ma faute, si j'avais su .. » - « Ce n’est vraiment pas ta faute, ok.. » Il réplique avec calme, ne se laissant pas submerger par le raz-de-marée Margot. La rousse enfouit son visage dans son cou, se laisse bercer par les murmures du brun. Et pourtant, elle reste bornée. Elle est coupable.

    Et il lui promet qu'elle va s'en sortir, Kaya, et ces paroles, Margot, elle aimerait tellement y croire. La prise de ses mains tremblantes se resserre dans le dos d'Eliot, alors qu'elle se mord la lèvre inférieure jusqu'au sang, se retenant de dire ce qu'elle pense : Et si elle ne s'en sort pas ? Comment elle va faire, sans Kaya ? Ses soeurs, ça a toujours été toute sa vie, c'est l'une des premières choses que Margot avait dit à Eliot à Séoul, bien qu'il n'ait jamais vraiment connu sa famille.  « Comment j'ai pu ne pas m'en rendre compte ..? » qu'elle demande entre deux sanglots, plus à elle même qu'à son petit ami. « J'suis tellement égoïste, Eliot, tellement, tellement égoïste... » Elle est là, la face cachée de Margot (trololololol comme le livre) : Toujours prête à porter le blâme sur ses épaules. Même quand elle n'est pas forcément coupable. Sauf que là, elle l'a, sa part de responsabilité: Celle de ne pas avoir su ouvrir les yeux et réagir pour sa sœur. Et elle pleure de plus belle, pelotonnée contre Eliot, à même le sol de sa chambre, comme une enfant perdue, parce qu'au fond, c'est un peu ce qu'elle est, Margot. Une gamine qui, sans ses repères, se retrouve déboussolée, fragilisée. « J'aurais jamais dû quitter Seoul. » qu'elle murmure d'une voix morte, précisant: « J'attire la merde partout autour de moi. » Même lui, il devrait la fuir, tant qu'il est encore temps.

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    Lien du postMar 26 Sep - 22:25
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    LLEWEASLEY ft. @Margot Weasley
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    Margot était brisée, et il était presque impossible pour Eliot de rester de marbre face au spectacle. Elle se brisait, lui aussi. Elle était meurtrie – à juste titre et il sentit son cœur le serrer ; il s’était préparé toute la journée à faire face à cette Margot-là, l’attendant à chaque tournant pour totalement éclater – en vain, et quand vint le moment, il se rendait compte qu’il n’était pas prêt, il ne l’avait pas été une seconde. La voir si bouleversée lui faisait prendre compte à quel point il était vulnérable, il ne suffisait que d’une seconde de mal être de Margot pour qu’il soit tout aussi détruit. Quand bien même il n’était pas le principal concerné dans cette histoire, quand bien même, elle devrait être la seule et unique à être en droit d’être anéantie, il était tout aussi détruit de l’intérieur. Pourtant, par une force qui provenait d’on ne sait où, il n’en montrait rien, gardait un contrôle hors du commun alors qu’il la serra dans ses bras, aussi fort que possible. Elle s’agrippait, enfouissait son visage en pleurs dans son cou, sous l’incapacité d’Eliot de faire quoi que ce soit. Il se contentait de renforcer son étreinte autour de son petit corps frêle et souffler des mots qu’il voulait rassurants mais tous deux savaient qu’ils étaient à moitié mensongers. « Tout ira bien. » C’était tout ce qu’il se sentait le courage de lui dire, trop secoué. Il se sentait un peu minable, avec le recul, de ne pas pouvoir lui prodiguer d’autres mots de réconfort mais il ne pouvait pas, il ne voulait pas l’asséner avec d’autres mensonges alors que lui n’était sûr de rien. Il le savait, sa famille à Margot, c’était toute sa vie. Littéralement toute sa vie, il ne pouvait pas se permettre de jouer avec ses émotions sur ce plan-ci. Elle s’en voulait déjà, s’accablait, se torturait l’esprit, se rendait fautive des événements – et il aurait vraiment pu continuer à la contredire, histoire de mais il sentait qu’elle avait juste réellement de vider son sac au final. Se décharger, une bonne fois pour toutes. Quand bien même ça le torturait également de la voir dans cet état, il inspirait, expirait simplement, caressant ses cheveux alors qu’elle continuait sur sa lancée, remettant tout en cause, de son implication dans la vie de ses sœurs à son départ de Seoul, son retour à Harvard. Ce qui fit légèrement flancher Eliot malgré lui. En plus de se sentir coupable pour sa sœur, elle se rendait coupable de de tous les mésaventures de sa vie, des gens qui l’entouraient. Et clairement, là, Eliot ne pouvait pas la laisser s’accabler plus longtemps parce qu’il était un de ses entourages et aux dernières nouvelles, elle ne lui avait apporté que du bien. Et encore ‘bien’ était un euphémisme. « Ne dis pas n’importe quoi. » C’était un murmure mais ferme. Il se détacha même, contre sa volonté, d’elle pour l’avoir les yeux dans les yeux, la réconforter d’une autre manière. Il fit abstraction de son visage inondé par les larmes pour encercler son petit visage de ses deux mains et caresser du pouce sa joue gauche. « Ce. N’est. Pas. Ta. Faute. Margot. » Qu’il asséna légèrement plus fermement encore, mettant malgré lui une pression sur son visage à chaque mot prononcé. « Je refuse de te laisser te blâmer pour quelque chose dont tu n’avais pas et n’a pas le contrôle, ok ? Et je suis sûre que Kaya aussi, serait en total désaccord avec toi. » C’était sans doute risquer de mentionner Kaya à cet instant T mais il s’y risqua tout de même, totalement dépité et ne souhaitant qu’une seule chose, que Margot comprenne. Non, elle était loin d’être le centre de tous les malheurs de chacun, de Sofia, de Rhia, de lui, de Kaya.  Et il allait lui faire comprendre, coûte que coûte. « Tu te rappelles de ton retour ici, à Harvard ? Tu te rappelles des retrouvailles avec tes sœurs ? Du ô combien elles étaient heureuses ? Tu te souviens de nos retrouvailles à nous, dans mon ancien appart à Boston ? Je t’avais demandé si tu étais contente de retrouver tes sœurs ? Tu te souviens de ce que tu m’avais répondu ? ‘C’est aussi pour elles que je suis revenue’ ? » Parce que lui s’en souvenait. Plus que bien. Chaque moment, chaque détail qu’elle avait partagé avec lui sur sa vie, sa famille, ce qui avait de l’importance pour elle, Eliot les avait mémorisés – allez savoir pourquoi. Mais ça s’avérait être utile aujourd’hui, là, maintenant, alors qu’il réfléchissait en vitesse, sortait tout aussi en vitesse et hors d’haleine tous les détails qui pourraient compter pour qu’il la rende moins coupable. Il parlait vite, très vite et elle n’avait certainement pas eu le temps de tout assimiler mais il fallait qu’il sorte tout ceci. « Tu n’attires pas la merde partout autour de toi, tu n’es pas égoïste ; au contraire, tu es revenue pour elles, tes sœurs ont besoin de toi. Elles ont toujours eu besoin de toi, c’est ici que tu as ta place. C’est ici que tu dois te battre, te rappeler que tu es aimée, et personne, littéralement personne ne pense que tu es égoïste. Et je t’interdis de le devenir en pensant ne serait-ce qu’une seule seconde à retourner en Séoul; on a besoin de toi, j'ai besoin de toi, Kaya a besoin de toi ! »

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    Margot l'optimiste, la souriante, le rayon de soleil auprès de ses proches n'était qu'une ombre ce soir, absente à l'appel, dévastée. Elle sait voir le meilleur pour les autres, mais lorsqu'il s'agit d'elle-même, et pire encore, de sa famille, c'est tout autre chose. Qu'allait-elle devenir si jamais elle perdait Kaya ? Si Sofia perdait sa jumelle, si Margot perdait une de ses grandes soeurs ? Par bien des égards, les jumelles ont toujours été les exemples de la plus jeune de la fratrie, qui, malgré leurs neuf mois de différence, se laissait guider aveuglément par elles. Elles ont grandi ensemble, évolué ensemble, et si tout le monde voyait Kaya comme un morceau de sucre, fragile, Margot elle a toujours mis un point d'honneur à ne pas sous estimer son aînée, à garder sa place de petite soeur, à laisser Kaya la materner, et non pas l'inverse. Aujourd'hui, elle réalise que ce comportement aura peut-être été fatale à l'une des personnes les plus importantes de sa vie. Et alors qu'elle se laisse lentement sombrer, blottie dans les bras d'Eliot, qu'elle rend les armes, mais rend surtout ses larmes, elle réaise qu'elle n'a jamais été si vulnérable devant lui, à fleur de peau. Douée pour jouer avec les apparences, se montrer forte et intouchable, Margot ce soir elle révèle cette part d'elle-même qu'elle prend si soin de dissimuler : Celle de la jeune femme brisée, qui sans ceux qu'elle aime, n'est plus grand chose. Et qui porte le poids du monde sur ses épaules: Margot, elle s'accuse de tous les maux, le coeur lourd comme des pierres, en venant même à regretter son retour. De quel droit pouvait-elle vivre heureuse, si ce n'était pas le cas pour Kaya, elle qui méritait tout le bonheur du monde ? Eliot la contredit fermement, reprenant la parole après les derniers mots de la jeune fille. Elle ne dit rien, refusant d'entrer dans le débat, mais alors qu'elle sentait la prise du brun se relâcher autour d'elle, elle se retrouva ainsi face à lui, sur ses genoux, poings serrés. Prostrée. Mais c'est sans compter sur la détermination de son petit ami, qui saisit son visage, effleure ses joues, capte son regard émeraude du sien, déterminé à se faire entendre, répétant qu'elle n'est pas fautive. Elle détourne les yeux. Et son cœur flanche lorsqu'il vient mettre Kaya sur le tapis, jurant qu'elle partagerait certainement son avis. Ses yeux se gorgent à nouveau de larmes, sa gorge redevient nouée alors qu'elle ne dit pas un mot. « Je l'ai abandonnée. » Murmure qui meurt entre ses lèvres, parce qu'Eliot n'a pas fini, attirant à nouveau l'attention de la rouquine en mentionnant son retour de Séoul, en septembre dernier. Et il se souvient, Eliot, de chaque détail, de son retour, alors même qu'à l'époque leur lien à tous les deux était incertain. Encore fragile, époque où ils se découvraient l'un l'autre dans un environnement différent de la Corée du Sud. Elle mord sa lèvre inférieure, hoche la tête, en baissant à nouveau les yeux. Sans lui laisser le temps de réagir, il reprend, martèle de ses mots combien sa famille a besoin d'elle, combien ses sœurs ont besoin d'elle, sa place, ici, auprès d'elles, auprès de lui. Et à son tour, c'est sans lui laisser le temps de poursuivre qu'elle se penche en avant, Margot, faisant mourir les paroles d'Eliot contre ses lèvres qu'elle vient coller aux siennes avec douceur. Elle l'aime. Elle l'aime tellement qu'elle est dépassée par ces sentiments, Margot, dépassée par l'amour qu'il lui porte chaque jour, restant auprès d'elle même lorsqu'elle est au plus bas. Si bien qu'elle manque de mots pour exprimer cet amour, et même les gestes semblent surfaits, insuffisants.. Quand elle recule son visage, c'est à son tour d'encadrer le visage du jeune homme de ses mains, front contre front, regards accrochés. « J'irais nulle part tant que je t'aurais avec moi. » Et elle pense chaque mot. Sans lui, elle aurait déjà flanché ce soir, sans la force qu'il lui insufflait avec ses mots ou sa simple présence. La gorge nouée, elle effleure sa joue du bout du pouce, avant de dire, coupable: « Pardonnes-moi.. » Pour sa réaction un peu violente, pour ses paroles qui dépassaient sa pensée. Car évidemment, jamais elle ne pourrait regretter d'être partie de Séoul.. ce qui aurait mis fin définitivement à leur histoire.

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