Ta dernière connerie, ta dernière pulsion ridicule. Tu sais pas ce qu'il te passe par la tête, des fois. Tu te demandes ce qu'il t'arrive de vouloir accomplir des actes qui ne te caractérisent absolument pas. Tu te cherches, tu cherches à emprunter ce sentier qui te mèneras au monde parfait où tout deviendra évident, où tout te seras limpide. Qui es-tu? Que cherches-tu dans un monde où tu ne fais que mentir pour te protéger d'ennemis inconnus? Une folie, une autre, pour te démarquer. Tu penses toujours à la même chose, qu'une fois mis en avant, tu auras ta place, pourtant tu te contentes de l'ombre, blottit dans les bras d'un Satan bien trop impuissant à ton gout. Vendre ton âme au diable, c'est ça que tu veux, au fond. Tu es peu satisfait, le gout de la vie est amer. Où est le gout sucré? L'amertume des mauvais moments te reste en travers de la gorge. Tu tentes de t'en dépêtrer mais c'est impossible. Tu restes cloué dans le passé sans réussir à mettre un pied en avant, à foncer tête baissée. Une main invisible te retient, t'attires vers des souvenirs que tu tentes tant bien que mal d'oublier. Tu es faible, tu sais? Tu ne parviens pas à oublier cet amour pathétique, ses caresses et ses mots doux glissés au creux de ton oreille. C'est tellement simple à dire, comme ça. Tout semble simple, facilement maîtrisable. Un inconnu te dirait de te bouger le cul, d'passer à autre chose. Toi tu lui ferais un putain de doigt d'honneur, venu tout droit d'un coeur dépourvu de sentiments, privé d'un amour tant attendu.

Ta dernière folie est idiote, complètement. Pourtant, elle te plait, elle te comble, te rends légèrement euphorique comme jamais. T'es rentré, un soir, dans un bar strip tease. Que des mecs, forcement. Et comme un idiot t'as foncé t'inscrire, t'as foncé demandé une place pour faire ton show, toi aussi. Après tout, t'as le droit à un moment de gloire, même si pour cela tu dois te tortillé en petite tenue sur scène pour excité des petites minettes qui se rincent correctement les yeux sur les différents mecs qui exercent cette profession. Tu sais pas ce qu'il t'a pris, t'as juste voulu foncer, sans chercher à comprendre. Ils t'ont accepté, contre toute attente. T'as commencé à te produire, tous les mercredis soirs, devant les yeux équarquillés des demoiselles venues se changer les idées. Ca ne te déplais pas. Absolument pas. C'est un moyen comme une autre d'entamer une nouvelle danse, d'ouvrir une nouvelle porte de ta vie.

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