« T’as jamais songé à te teindre en blonde, bitch ? » Pardon ? Je relève la tête par-dessus mon livre pour regarder la personne en face de moi qui discute avec sa copine. J’ignorai que ce genre de filles savait où était la bibliothèque ou même si elle savait lire. Je soupirai alors avant de ranger mon livre. L’autre sent mon agacement et elle se tourne vers moi avec ses yeux de cocker pour me fixer. « Dis-le si on te gêne, biâââtch ? » Je me contente de hausser le sourcil devant un tel langage avant de balourder mon sac par-dessus mon épaule pour partir les mains dans mes poches. Plus aucun respect les gens maintenant. Je quitte l’enceinte de la bibliothèque pour évoluer dans la masse harvardienne quand soudain, je sens mon portable qui vibre. Je le sors de ma poche pour regarder qui osait me déranger un samedi avant de voir que c’est une amie de fac. Je reste perplexe avant d’ouvrir la petite enveloppe. « Y’a des premières années qui se donnent en spectacle. Amène toi, y ont la mèche. » Je souris avant de me diriger vers l’endroit qu’elle m’indique dans un second texto. Je range le mobile dans ma poche avant de partir à grands pas vers la maison des Lowell. Quelle imbécile, celle-là alors qu’elle sait très bien que je fais partie de cette maison. J’y arrive rapidement avant de voir qu’effectivement les premières années qui foutent le bordel. Je prends donc place dans la foule avant de croiser les bras pour les fixer en fronçant le nez. Soudain mon regard est attiré par une frimousse habituelle. Merde. Oh putain de merde. Reed. Je grince des dents avant de m’enfoncer un peu plus dans la masse pour qu’il ne me voie pas. Sauf qu’il y a un petit problème. Je suis la seule rousse à des mètres à la ronde. Maudite sois-tu Maman !