Il devait être aux alentours de 23h30, une belle soirée en Jamaïque que tu avais passé avec tes amis rouges. Vous aviez bu, ris et même finit à l'eau mais, toi et l'alcool c'était pas l'amour fou. Donc t'avais pas bu comme un trou, juste trois bières et ça te suffisait pour être bien. T'avais quitté la soirée quelques minutes plus tôt alors que tu marchais tranquillement sur la plage, plage bordé par tous les bars possible et inimaginable, ça ne t'étonnait donc pas de voir des gens assis un peu partout, qui avait l'air de bien s'amuser et forcément, tu reconnaissais pas mal d'étudiants d'Harvard. Toi, t'avais ton téléphone en main et tu parlais à ta mère au téléphone, qui voulait s'assurer que son fils chéri allait bien, qu'il se protégeait, blablabla. Enfin, ta mère quoi, toujours la même. Tu l'a rassurais donc alors qu'un peu plus éloigné des bars, tu voyais deux personnes debout, qui au loin paraissait s'amuser mais en faite, pas du tout. Tu fronçais les sourcils en disant à ta mère que tu l'aimais fort et tu raccrochais, glissant ton portable dans la poche de ton short. Plus tu t'approchais, plus tu entendais des bribes de la conversations et tu comprenais clairement que la jeune femme rousse n'était pas de la vie du type. Jeune femme en rousse que tu reconnaissais, elle était soeur de tes jumelles préférées, t'as toujours été proche de cette famille depuis ton arrivée à Harvard. Du coup, tu ne réfléchissais pas plus longtemps et tu t'approchais des deux, voulant t'imposer. « Hé, laisse-là ! » tu lançais en direction d'un type, à ton avis c'était un gars d'ici, pas un étudiant, il était relativement plus vieux qu'eux. « T'es qui toi, c'est quoi ton problème ?! » te répondait le type. Ton sang ne faisait qu'un tour alors qu'il tenait pas le bras la rousse encore. Tu t'approchais de lui en le poussant par le torse, le faisant reculer. « Lâche son bras ou j'te jure que j't'en mets une. » tu sifflais, tes dents étaient serrés et tes poings aussi. Tu détestais la violence gratuite et pire envers les femmes. Surtout qu'en voyant Margot, c'était pas difficile à voire qu'elle avait bu et qu'elle ne contrôlait pas tout.

A la découverte de la Jamaïque, qu’ils s’étaient tous écriés en partant. Ca va être genial, qu’ils disaient tous sur le trajet. Moi, j’ai gardé le silence, enduré la route, comme j’endure chacune de mes journées depuis un mois. Adriel est parti en me laissant juste une lettre, et voilà qu’on m’avait interrogée comme si j’étais la complice d’un criminel recherché pour homicide. Adriel avait commis un meurtre, et moi, j’en savais rien, j’ignorais peut-être tout de lui, je comprenais plus, et je n’étais qu’une ombre se rendant au Spring Break. Mon premier Spring Break, n’ayant jamais eu l’occasion d’en faire un. Alors, décidée à m’amuser pendant ce premier voyage avec les autres étudiants d’Harvard, j’ai commencé à sortir. A participer aux soirées, à boire plus que de raison. Probablement trop, parce que vient un moment, une heure, ou je sens mes faiblesses se manifester, ou je sais que je dois m’arrêter si je ne veux pas mal tourner comme à la fin de l’année dernière. Je me redresse, vais pour m’éloigner, et voilà que le type qui était à côté de moi insiste pour que je reste, pour que je prenne encore un verre, pour que je reste avec lui. Sauf que j’ai pas envie moi, j’veux pas me prendre la tête, je tire d’un air las sur mon bras, puis avec plus d’insistance, plus de résistance, et voilà que je proteste. « Fous moi la paix ! » que je dis avec plus de fermeté, jusqu'à ce qu'une autre silhouette se profile dans mon champ de vision. « Hé, laisse-là ! » Je me fige, lève le nez, l'esprit embrumé, pour regarder un brun que j'ai l'impression d'avoir déjà vu sans savoir mettre de nom sur lui. J'ai trop bu, je crois que je serais même pas capable de reconnaître une de mes soeurs. « T'es qui toi, c'est quoi ton problème ?! » La prise du type se resserre sur mon bras, me faisant lâcher un net « Aie ! » Et voilà que la seconde suivante, protagoniste 2 pousse protagoniste 1, qui recule et m'emporte presque dans son élan. « Lâche son bras ou j'te jure que j't'en mets une. » La brume se dissipe, et je parviens, tant bien que mal, à mettre un prénom sur mon sauveur du soir. « Sam ? » Plus proche de mes soeurs que de moi, il n'empêche que je le connais, que je le reconnais, et qu'il me tire d'un mauvais pas. « De quoi j'me mêle, connard ? » Le type lâche mon bras, s'approche d'un pas déterminé vers Samuel, alors que cette fois c'est moi qui m'interpose d'un pas chancelant. « Arrêtez! » Je m'accroche au bras du brun, que je sens déjà prêt à envoyer son poing dans la figure de l'inconnu. « Ca n'en vaut pas la peine. » J'peux m'en prendre qu'à moi-même au fond d'être sortie ce soir.