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Lien du postMar 24 Jan - 0:48:46
TIE THE BLINKERS, HOLD BOTH HANDS RIGHT OVER MY EYES
— with CLAY.
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Il était pas loin de 18 heures lorsque j'ai reçu un appel venant du commissariat de police. J'étais en fin de service et malgré cette excuse, ils ont expressément demandé ma présence. C'est drôle cette manie qu'ils ont avec moi de me faire déplacer sans vraiment me dire pourquoi. Surtout lorsque le rendez-vous doit se faire au département des Stup', dans mon cas, c'est assez angoissant. J'ai alors simplement prit le temps de déposer mon arme, grande amie devant l'éternel, même si sa présence m'est rassurante. Le commissariat étant tout proche de la base, j'ai simplement enfilé un manteau : des uniformes camos, ils en ont déjà vus des quantités astronomiques à n'en pas douter. Malgré la possibilité de m'y rendre rapidement à pieds, j'ai été prié de venir en véhicule, mon personnel de préférence. Ce détail avait calmé mes inquiétudes quant au fait que j'étais moi-même un fervent consommateur des saloperies qu'ils recherchent à longueur de temps et de journées.
Je suis alors là, planté sur une chaise dans une salle d'attente. On m'a expliqué qu'un de nos gars a été retrouvé en possession de drogues, de cocaïne plus précisément. Le malheureux n'a eut de cesse de leur expliquer qu'il avait trouvé ça planqué à la base et bien évidemment, personne ne l'a cru. Une chance pour moi. Parce que je suis prêt à parier que cette poudre blanche à été cachée de mes propres mains. Penché en avant, le menton dans les mains et les coudes sur les cuisses, j'attends patiemment que le bleu arrive et lorsqu'il fait son entrée, je me redresse calmement, droit comme un I et il s'adresse à moi avec la plus grande angoisse, « Lieutenant, je peux tout vous expliquer ! ». Sa voix tremble tout autant que ses mains et la panique a blanchi son visage. Impassible, je lui adresse un regard autoritaire lui signifiant de reprendre son calme, ce qu'il fit sans plus attendre. « Nous en reparlerons à la base. Attendez-moi dans la voiture, soldat », je tente d'être neutre car c'est toujours spécial de vouvoyer quelqu'un en public que l'on tutoie en privé. Il ne me répond pas, m'adresse un salut militaire puis sort de la pièce, suivit par deux agents. Un troisième me conduisit dans le bureau du chef de section et lorsque la porte s'ouvrit, je cru apercevoir un fantôme. « Brain ? Mais qu'est-ce que tu fou là ? », c'est sorti tout seul au moment où la porte s'est refermée derrière moi. La dernière fois que je l'ai vu c'était à New York, à l'hôpital, en pleine overdose avec les lèvres bleues et le corps à moitié paralysé. On avait trop joué avec le feu mais il avait réussit à s'en tirer et moi à rentrer au bercail. Mes yeux le scrutent un instant avant de se poser sur la plaque posée sur sont bureau : « Clay F. Cooper ». Un instant je me demande ce qu'il m'arrive, ce qu'on m'a fait prendre avant de venir ici. On change pas de prénom et de nom comme ça si ? Je regarde autour de moi, comme si les lieux allaient me donner la réponse, comme si je pourrais lire sur les murs le scénario du tour que l'on est en train de me jouer. Puis mon attention revient sur le personnage principal de cette pièce, « qui est le supérieur à qui t'as volé sa plaque ? », un rire nerveux s'échappe de mes lèvres. Je suis dans l'incompréhension la plus totale.
Je suis alors là, planté sur une chaise dans une salle d'attente. On m'a expliqué qu'un de nos gars a été retrouvé en possession de drogues, de cocaïne plus précisément. Le malheureux n'a eut de cesse de leur expliquer qu'il avait trouvé ça planqué à la base et bien évidemment, personne ne l'a cru. Une chance pour moi. Parce que je suis prêt à parier que cette poudre blanche à été cachée de mes propres mains. Penché en avant, le menton dans les mains et les coudes sur les cuisses, j'attends patiemment que le bleu arrive et lorsqu'il fait son entrée, je me redresse calmement, droit comme un I et il s'adresse à moi avec la plus grande angoisse, « Lieutenant, je peux tout vous expliquer ! ». Sa voix tremble tout autant que ses mains et la panique a blanchi son visage. Impassible, je lui adresse un regard autoritaire lui signifiant de reprendre son calme, ce qu'il fit sans plus attendre. « Nous en reparlerons à la base. Attendez-moi dans la voiture, soldat », je tente d'être neutre car c'est toujours spécial de vouvoyer quelqu'un en public que l'on tutoie en privé. Il ne me répond pas, m'adresse un salut militaire puis sort de la pièce, suivit par deux agents. Un troisième me conduisit dans le bureau du chef de section et lorsque la porte s'ouvrit, je cru apercevoir un fantôme. « Brain ? Mais qu'est-ce que tu fou là ? », c'est sorti tout seul au moment où la porte s'est refermée derrière moi. La dernière fois que je l'ai vu c'était à New York, à l'hôpital, en pleine overdose avec les lèvres bleues et le corps à moitié paralysé. On avait trop joué avec le feu mais il avait réussit à s'en tirer et moi à rentrer au bercail. Mes yeux le scrutent un instant avant de se poser sur la plaque posée sur sont bureau : « Clay F. Cooper ». Un instant je me demande ce qu'il m'arrive, ce qu'on m'a fait prendre avant de venir ici. On change pas de prénom et de nom comme ça si ? Je regarde autour de moi, comme si les lieux allaient me donner la réponse, comme si je pourrais lire sur les murs le scénario du tour que l'on est en train de me jouer. Puis mon attention revient sur le personnage principal de cette pièce, « qui est le supérieur à qui t'as volé sa plaque ? », un rire nerveux s'échappe de mes lèvres. Je suis dans l'incompréhension la plus totale.
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Lien du postDim 29 Jan - 18:51:19
« Future, a ghost with empty hands, which promises everything but has nothing » — Timothy & Clay | 18h, fin de journée... Il aura passé une bonne demi-heure à tracer de long en large des segments dans cette pièce confinée, sans pour autant vouloir se confesser. Mais il est temps de le confronter à la réalité puisqu'on m'apprend qu'au rez-de-chaussée le convié vient de se pointer. J'ai donc délaissé mes rapports en cours afin de m'acquitter moi-même de cette corvée, histoire de parité, la présence d'officiers dans les deux camps nécessaire au bon déroulement de cet entretien. C'est le sergent qui se charge d'accompagner le suspecté de sa cellule jusqu'au grand hall. Quant à moi, je l'ai suivi de loin avant de bifurquer vers de quoi apaiser ma soif pour revenir dans mon antre, un café la main. Rien n'est laissé au hasard, le bureau soigné, les dossiers soigneusement rangés et même cette photo délavée d'Anna à un gala de charité que j'avais usurpée à même le secrétaire de son père durant un week-end. C'est ce qu'elle est et à toujours au fond d'elle été: une femme du monde qui ne sait se satisfaire de la médiocrité. Pourtant je l'ai conservé ce cliché afin de me rappeler combien il était insensé de penser pouvoir la garder à mes cotés. « Brain ? Mais qu'est-ce que tu fou là ? » Le cadre vient de s'affaisser sous le plat de ma main, rabattant d'elle l'image qu'elle me renvoie au quotidien tandis que je relève lentement les yeux sur celui qui vient de s'incruster dans mon paysage. Timothy... Pourquoi le voir impliqué dans cette histoire ne m'étonne pas... Pour lui apparemment, les choses ne semblent pas aussi claires et il s'octroie même le droit de passer en revue brièvement le décors qui l'entoure. « Qui est le supérieur à qui t'as volé sa plaque ? » Ah. D'un regard alambiqué, je prends note de ce qu'il vient de demander, mes pensées tournées vers ce passé en contradiction avec ce nom qu'il vient de soulever. La photographie est soigneusement rangée dans le premier tiroir que ma main parvient à ouvrir, gardant un œil sur les siens, incrédules, qui ne cessent de m'observer. |
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