La soirée était déjà bien avancée, tout comme les verres que je m'étais enfilé. Je n'étais pas totalement saoul, mais les shoot de vodka et le pétard que j'avais fumé une demi-heure plus tôt avaient totalement fait disparaître le peu d'inhibition qu'il me restait. Si j'avais grandement diminué ma consommation d'herbe pour ma fille, ce soir, j'avais décidé de me laisser totalement aller. Juliet était avec Briony, j'étais avec mes potes mather, l'ambiance était au top et 2016 était derrière nous. J'voulais me déglinguer la gueule, juste profiter de la soirée, encore et encore. Et on pouvait dire que j'étais bien parti. Je quittais la foule qui entourait le DJ, commençant à avoir la vision légèrement trouble par moments, et je décidais d'aller prendre l'air à la terrasse d'un resto qu'on avait pu privatiser pour créer un coin à l'extérieur. Enfin, j'y allais surtout pour pouvoir me fumer ma clope du coup. L'air frais de l'extérieur contrastait avec cette espèce d'ambiance de décadence et de chaleur qui commençait à se dégager de la soirée underground, mais ça me faisait du bien. Verre à la main, j'allumais ma cigarette, prenant plusieurs taffes en m'appuyant sur une rembarde, avant que mon attention ne soit attirée par une voix familière un peu plus loin. Je jetais un regard de biais à Ariana, au téléphone à quelques mètres de mois à peine. La dévisageais en silence, même lorsque nos regards se croisèrent. C'était presque rageant de voir à quel point elle était irrésistible dans sa robe dorée, et même si j'essayais de ne rien montrer, j'imaginais bien le nombre de mecs qu'elle devait avoir à ses pieds là haut, à la soirée classy. Je savais pas vraiment expliquer pourquoi elle m'avait autant gonflé la dernière fois. Et la soirée organisée par les Lowell n'avait rien arrangé. Ce qui me faisait le plus rager c'était que malgré tout.. il y avait toujours une part de moi qui avait envie d'aller vers elle. J'arrivais pas à oublier nos étreintes, son odeur.. son corps parfait, et l'intensité des moments qu'on avait partagés ensemble, alors que tout était fait pour qu'on se répugne l'un l'autre. Elle raccrochait, et je soutenais toujours son regard, attendant même calmement qu'elle lance les hostilités.

Moi, me pointer dans une soirée organisée par les chers Mathers? Et bien, c'était la nouvelle de l'année. J'avais tout d'abord prévue de partir avec Maxine et Elias à Londres puisqu'ils allaient rendre visite à Lennox. Puis, j'avais changée d'idée. Pour la simple et bonne raison qu'en fait, je n'avais rien à lui dire. Il s'était volatilisé du jour au lendemain sans m'avertir, sans un coup de fil ou même une lettre. J'étais totalement dégoûtée, parce que comme d'habitude, Lennox avait fuit. Il était pas doué pour les rapports humains mais, pour ce qui était de fuir, il remportait l'award du connard de l'année. J'savais pas s'il était au courant du baiser que j'avais échangée avec Adriel mais quoi qu'il en soit, j'comprenais pas son départ et j'avais du mal à m'y faire. Mine de rien, je m'étais attachée à lui. J'étais pas prête d'oublier tout ce qu'on avait vécu en cinq mois. J'savais bien qu'au fond de lui, il n'avait pas du tout oublié cette histoire de grossesse. Ça n'avait jamais été simple entre lui et moi, pourtant j'avais un pincement au coeur en pensant à lui. Peut-être qu'au fond, c'est ce qu'il nous fallait; de la distance. Ça ne changeait pas le fait que j'étais en colère contre lui. J'étais partagée entre plusieurs sentiments en même-temps, j'savais pu quoi penser de lui, de notre situation. Je quittais la soirée classy et je me dirigeais vers la terrasse d'un restaurant. D'une main j'avais mon téléphone à l'oreille et de l'autre, je tenais le bas ma robe dorée. J'avais pas envie de trébucher dans les marches, surtout qu'il faisait noir. Une fois sur la terrasse, je me dirigeais vers un coin plus tranquille loin de la porte. J'écoutais ma mère qui me demandait si j'avais la moindre idée de l'endroit où pouvait bien être ma jeune soeur, Cassie. En fait, non. Elle était probablement avec Cecilia qui était avec les Windsor ou bien, avec des amis. J'en savais rien, honnêtement. Je tentais de calmer maman Von Liechtenstein mais, à chaque fois que je voulais placer un mot elle me coupait la parole. Je levais les yeux au ciel avant de détourner mon regard ailleurs et c'est là que mes yeux se posèrent sur une silhouette familière un peu plus loin. Wade me dévisageait en silence. Je m'attendais à tout, sauf de le revoir ici à vrai dire. Aria tu as entendue ce que je t'ai dit?!  « Oui oui, je vais lui envoyer un sms. Je dois te laisser, mais t'inquiètes pas pour elle. » Disais-je avant de couper la communication. Je gardais mon attention posée sur lui. On ne s'était pas reparlés depuis le bal des Cabots et des Lowells, où il m'avait insulté de pute. Puis, il y avait eu cette photo de lui. J'avais l'impression d'avoir un parfait inconnu face à moi. C'était pas le même mec avec lequel j'avais passée de bons moments. Je ne me rappelais pu c'tait quand la dernière fois que j'avais passée une nuit toute seule avec lui.. par contre, c'était impossible d'oublier son odeur et le goût de ses lèvres. J'continuais de soutenir son regard, il avait quelque chose à me dire ou ça se passait comment? « J'aime pas le fait qu'on m'espionne, encore moins quand je suis au téléphone. » Lâchais-je sur un ton glacial. Je remarquais la cigarette qu'il avait coincé entre ses lèvres et son verre d'alcool qu'il tenait dans une main. Alcool et cigarette, deux choses que j'pouvais pas supporter.  

Pourquoi est-ce que j'arrivais juste pas à l'ignorer, à détacher mon attention d'elle ? A la mépriser, puisqu'elle même le faisait si bien. Elle avait tout pour me déplaire. Un caractère de merde, son narcissisme, son côté princesse chieuse. Et son homophobie aussi. Merde, je supportais pas ce genre de personnes quoi. Alors pourquoi est-ce que j'arrivais pas à juste l'ignorer et basta ? Je voyais ses lèvres remuer sans que je n'entende vraiment ce qu'elle disait à l'autre bout du fil, détaillant sans gêne son visage, et sa silhouette. Elle était belle. Genre vraiment. Nos regards se soutenaient, sans que l'un ou l'autre ne daigne baisser la garde, et j'avais à nouveau cette impression d'avoir autant envie de la pourrir et de la provoquer que de la sentir contre moi. Encore. Elle se rapprochait, et je tirai à nouveau sur ma clope, sans la lâcher des yeux pour autant. Détournant seulement le visage pour expirer la fumée ailleurs que vers elle. T'espionner ? Faudrait que je me cache pour ça dis-je en la dévisageant. Le compliment me brûlait les lèvres en me disant à nouveau qu'elle était resplendissante dans cette robe et pourtant, je me retenais, les commentaires qu'elle avait eu pour moi la dernière fois toujours en travers de la gorge. Tes toutous ne sont pas là pour t'accompagner ? demandai-je sarcastique en haussant les sourcils, faisant bien évidemment référence aux De Belgique qui l'avaient accompagnée à la soirée la dernière fois. J'avais encore les sms qu'ils m'avaient envoyé en tête et putain, qu'est-ce qu'ils me faisaient marrer ses types. Et qu'est-ce qu'ils me gonflaient aussi. Sérieusement, ça te fatigue pas d'avoir deux lèche-cul à tes bottes, prêts à accomplir le moindre de tes désirs ? J'espère que tu couches avec au moins, sinon jcrois que je les plaindrai presque dis-je calmement alors qu'au fond.. ouais, ça me faisait chier de me dire que ces trois-là avaient vraiment une relation pas nette. Et qu'elle devait surement se les taper pour de bon.

Chaque fois que j'oubliais l'existence d'un mec, il finissait toujours par revenir dans ma vie. J'étais habituée aux crises d'adolescences que me faisaient Abélard, j'avais jetée Roman hors de ma vie, Lennox était parti, puis maintenant mon problème pour cette nouvelle année était le retour de Wade. J'pouvais pas complètement dire que j'avais oubliée son existence en fait.. j'avais essayée mais ça n'avait pas fonctionné. Nos incompatibilités faisaient qu'on se prenait souvent la tête. On s'engueulait sur tout et n'importe quoi, j'partageais pas ses valeurs et il ne partageait pas les miennes. L'orientation sexuelle en faisait également parti. J'avais pas supportée qu'il se foute de ma gueule en niant cette rumeur au sujet de la photo où on le distinguait très bien en compagnie d'un mec. Wade ne connaissait pas mon dégoût envers les homosexuels, du moins jusqu'à l'heure actuelle. Donc oui, nous étions trop différents et totalement incompatibles. Je ne voulais pas détourner mes yeux la première, j'attendais qu'il regarde ailleurs. Je me rapprochais de lui, alors que je commençais les hostilités la première. J'arrivais à sa hauteur et continuait de soutenir mon regard, tout en détournant seulement son visage pour expirer la fumée de sa clope. Il savait à quel point j'avais horreur de l'odeur, c'est bien. « T'as pas besoin de te cacher pour écouter, il suffit d'utiliser tes oreilles. » Disais-je sur un ton méprisant. Et autant dire que j'détestais le fait qu'on m'espionne, tout comme je détestais cette situation avec Wade. Puis, j'le détestais aussi tout compte fait. Il me demandait si mes deux toutous étaient dans les parages. J'étais pas bête pour comprendre d'où il venait en venir et surtout, de qui il parlait. Les jumeaux. Hadès était en voyage à l'extérieur du pays avec la deuxième femme de sa vie qui était également ma meilleure amie. Abélard lui, j'savais pas. J'avais besoin d'espace et il avait fini par comprendre.  « Et tes deux adolescentes de bas étage ne sont pas là? » Demandais-je, j'parlais bien de Rhiannon et d'Agathe. Ces deux-là, je pouvais pas les voir en peinture. J'avais un conflit bien différent avec chacune d'elles mais les deux étaient liées, c'était carrément des siamoises quoi. J'écoutais ce que Wade me disait et j'comprenais pas son délire là. Il me balançait ça sur un ton calme mais, je pouvais aussi comprendre les sous-entendus. Il me traitait de pute une fois de plus, comme il l'avait fait au bal. C'était ça qu'il pensait de moi ce mec? Que j'me tapais n'importe qui pour avoir ce que je voulais? « Oh mais t'en fais pas, j'ai pas besoin de leur demander quoi que ce soit. Apprend à différencier le mot lèche-cul et le mot loyauté, ce n'est pas du tout la même définition. Ils t'ont fait quelque chose qui t'a énervé? En ce qui me concerne, j'crois pas que ça te regarde avec qui je couche. J'ai pas de compte à te rendre. » Disais-je, légèrement agacée. « Ça serait pas de la jalousie ça? » Poursuivais-je, en croisant mes bras contre ma poitrine. J'avais pas recouchée avec qui que ce soit depuis Wade mais, à ses yeux j'étais une pute. C'était aussi simple que ça.  

Elle m'énervait autant qu'elle me plaisait, et c'était certainement la chose la plus agaçante dans notre relation. Enfin, quelle relation à vrai dire.. Son ton méprisant me faisait sourire avec ironie. Quoi, c'était pas ironique tout ça ? J'avais une nana sublime devant moi avec qui j'adorais m'envoyer en l'air, mais qui me méprisait autant que je la méprisais. Le problème dans tout ça c'était que c'était loin d'être aussi simple. Que j'aurais clairement dû me foutre d'Ariana, comme elle qui semblait n'en avoir rien à foutre de moi. Sauf que je n'y arrivais pas. Elle me faisait chier. Elle attirait mon attention. Et je n'arrivais pas à faire autrement. Je faisais des sous entendus concernant les De Belgique, ses deux toutous prêts à accepter le moindre de ses caprices. Abélard me sortait littéralement par les trous de nez et ce, d'autant plus depuis la soirée où il avait chauffé Briony. Le con. J'espérais qu'il passait de bons moments à se justifier auprès de Cole concernant ce fameux téléphone portable. Mais au final, je m'étais rendu compte que le fait qu'il soit l'ex d'Ariana n'arrangeait pas les choses. Ce qui, encore une fois, était pénible à accepter. Si, elles sont à l'intérieur. Et cette fois, j'ai vraiment invité l'une des deux à venir me rejoindre ce soir dis-je avec un sourire provocateur en parlent de Rhiannon et Agathe, juste pour tester sa réaction face à cette information. Mais j'enchaînais bien vite sur les deux trouducs et la relation qu'elle avait avec eux, chose qui occupait mon esprit malgré moi. J'hochais légèrement la tête, sourire toujours présent sur les lèvres en l'entendant me dire que je n'avais pas de comptes à lui rendre alors qu'au fond, j'étais de plus en plus agacé par tout ça. Exact soufflais-je en expirant un nouveau nuage de fumée loin d'elle. Et pour autant, je ne pouvais m'empêcher de me poser ce genre de questions. Avec qui elle couchait, si elle se tapait Abélard ou non. « Ça serait pas de la jalousie ça? » dit-elle en croisant les bras sur sa poitrine, et je voyais bien dans son regard qu'elle essayait de me provoquer à son tour. Je levais mes yeux vers elle, essayant de trouver des réponses à toutes ces questions que je pouvais me poser vis à vis d'elle. Pourquoi ? Ça te plairait que je sois jaloux ? demandai-je anormalement calme avant de prendre une dernière taffe et d'écraser mon mégot dans un cendrier.

J'avais l'impression de tourner en rond avec Wade depuis quelques semaines, je couchais peut-être avec lui mais, je ne le connaissais pas vraiment au fond. D'autant plus, que ça m'agaçait tout ce qui était en train de se produire et qui s'immisçaient dans nos vies respectives. Je m'étais promis de l'ignorer lui et ses provocations, de l'éviter et de faire en sorte qu'il redevienne un inconnu à mes yeux. Pourtant, j'étais là devant lui. Parce que j'aimais avoir le dernier mot pour qu'il ferme sa bouche, j'aimais avoir de la répartie vis-à-vis de lui. Peut-être que j'voulais le perturber pour pas qu'il m'oublie rapidement, j'en savais rien. J'étais probablement la fille la plus compliquée à ce sujet, j'envoyais promener les mecs mais j'détestais qu'ils passent à autre chose. Puis, je ne restais pas indifférente envers Wade lorsqu'on se trouvait à une certaine proximité l'un de l'autre. Il me questionnait sur les frères de Belgique et je lui répondais par une question, demandant par la même occasion si les deux filles que j'détestais le plus au monde étaient là. Il confirmait que les deux étaient là mais, qu'il en avait invité l'une des deux à venir le rejoindre. « Oui bien sûr, c'est bien de faire preuve de charité. Une escorte ou une junkie, tout ce dont tu as besoin. Tu l'as payé pour qu'elle passe du temps avec toi? Je me demande ce qu'elle en penserait de ça. » Disais-je en lui lançant une pique. Je bouillonnais de rage en réalité, un peu plus vu que je savais pas de qui il parlait et pour être honnête, j'voulais pas savoir. « Arschloch! » Lâchais-je dans ma langue maternelle. Ça ne me ressemblait pas d'être aussi vulgaire mais j'en avais marre de lui. Ça en venait gênant son allusion sur les deux frères et moi mais, je notais que ça devait le faire rager de me voir près d'eux, j'avais la larme à l'oeil. Pathétique. J'avais pas l'intention de m'éterniser à parler de quoi que ce soit des jumeaux avec lui. Par contre, j'étais bien curieuse de savoir s'il était jaloux. Si c'était pas ça, j'savais pas c'était quoi son problème en fait. Wade levait les yeux vers moi et gardait le silence quelques secondes avant de prendre la parole. « Parce que ça serait censé me plaire? Pourquoi ça t'intéresse de savoir si je couche avec eux? » Demandais-je en m'appuyant contre la rambarde. S'il pouvait répondre à mes questions au lieu de les contourner, ça serait génial.     

J'avais cru comprendre qu'elle n'était pas meilleures copines avec Agathe et Rhiannon, mais l'entendre être si virulente envers les deux jeunes femmes me faisait presque hausser les sourcils de surprise. C'était quoi ces histoires bidon d'escort ? C'était fou de voir à quel point les filles pouvaient être mauvaises entre elles, sérieusement. Tellement vicieuses. Eh ben, j'ai touché un point sensible ou quoi ? demandai-je, railleur, en m'adossant tranquillement à la rambarde de la terrasse pour la provoquer du regard de toute sa hauteur. Ariana lâchait un juron que je devinais être de l'Allemand, et même si je n'y comprenais pas un traître mot, sa seule intonation parvenait à m'en faire saisir tout le sens. Je lâchais un rire amusé, me délectant en réalité de voir que je parvenais autant à lui faire perdre ses moyens tout autant que je commençai à bouillir moi aussi. Je lâchais un léger sifflement, me foutant d'elle. J'ai pas tout compris, mais je crois pas que ce soit très digne de la princesse du Liechtenstein ça dis-je toujours dans le but de la provoquer, insistant bien sur son nom de famille. Je terminais ma clope et écrasais mon mégot dans le cendrier alors que nous continuions notre joute verbale, sans parvenir à y mettre fin. C'était comme si on cherchait à tester l'autre sans cesse, à chercher à savoir que de nous deux était le plus couillon dans l'histoire. Elle me faisait péter un câble. Et bordel ce qu'elle était belle. En la voyant face à moi, étant la parfaite incarnation de la beauté fatale, je ne pouvais que maudire le ciel d'avoir mis une créature telle qu'elle sur mon chemin. On se provoquait du regard, dans une attitude faussement calme alors qu'au fond, ça se sentait que nous étions tous les deux prêt à exploser. Je sais pas.. dis-je en haussant un sourcil, commençant à m'approcher d'elle. A toi de me dire ? Alors ? Combien je te plais ? dis-je toujours aussi calme, me foutant pas mal de sa question sur les de Belgique pour m'approcher encore, tellement que je pus poser mes mains sur la rambarde derrière elle, la coinçant ainsi entre elle et moi. Elle soutenait mon regard, indéfectible, mais je voyais bien au fond que je la perturbais. La vérité c'est que tu ne me supporte pas dis-je dans un souffle, à quelques centimètres à peine de son visage. Tout chez moi te rebute et pourtant.. t'es encore là, à essayer de me provoquer, à criser parce que.. tu déteste le fait que je te plaise dis-je, mes lèvres près des siennes, sans pourtant jamais les toucher.

Je crachais littéralement mon venin au sujet des deux vulgaires Mathers que je pouvais pas voir en peinture. Une avait profitée de l'argent d'Abélard et l'autre détruisait l'image de la famille de Belgique. Je plaignais les parents des jumeaux d'avoir une gamine indisciplinée et qui salissait leur réputation. Je lançais une pique à Wade, soulignant le fait qu'ils allaient parfaitement bien ensemble ces trois-là. Ce dernier me renvoyait une pique et je lui lançais un regard mauvais. « Certainement pas, je te dis les choses telles qu'elles sont. » Répondais-je, en le provoquant du regard, le détaillant de haut en bas. J'crois que ça me dégoûtait qu'il soit proche de ces traînées et j'étais énervée contre lui, il m'agaçait et je pouvais pas expliquer pourquoi. Je finissais par lâcher un juron en Allemand, en insultant Wade de trou du cul. C'est ce qu'il était et je mâchais pas mes mots en ce qui le concernait. Je savais même pas pourquoi je perdais mon temps à rester là avec lui, alors qu'il y avait des gens plus importants qui m'attendaient à la soirée classy. Il se mettait à rire, puis il lâchait un léger sifflement. J'en avais marre de lui et de ses conneries à deux balles. « Eh ben, si tu t'instruisais un peu plus tu saurais ce que ça voudrait dire. Je crois pas que je t'ai demandée ton avis en ce qui concerne mon langage, je me trompe? Et laisse tomber la prononciation de mon nom de famille, tu ne seras jamais au même niveau que moi. » Poursuivais-je sèchement et je rageais, parce qu'il avait bien prononcé mon nom de famille sans l'écorcher. Plus il allait continuer et plus j'allais continuer de mon côté, il voulait jouer? On allait jouer, c'était simple. Ça m'intriguait qu'il réagisse comme ça au sujet d'Hadès et d'Abélard. Il voulait savoir si je couchais avec les deux, qu'est-ce que ça pouvait lui faire si c'était le cas? On ne formait pas un couple au dernière nouvelle et pourtant, j'avais la nette impression qu'il était jaloux. Je lui posais la question en m'appuyant contre la rambarde. On continuait de se provoquer du regard et je le voyais s'approcher de moi, je fronçais les sourcils en l'écoutant. Il se foutait de moi ou ça se passe comment? Il insistait pour que je lui dise combien il me plaisait. « Pourquoi tu tiens à le savoir? T'as un soucis avec ton égo? » Demandais-je, en utilisant le sarcasme tout en étant calme. Il contournait une fois de plus la question sur les frères. Wade s'approchait encore et j'avais les bras croisés sur ma poitrine, ses mains se posaient sur la rambarde derrière moi, son corps heurtait mes bras et je me retrouvais coincée entre lui et la rambarde. Je restais là, en continuant de soutenir son regard et j'étais complètement.. déstabilisée mais j'essayais de ne rien laisser paraître. « Bonne déduction, bravo Forbes. C'est réciproque.. » Disais-je en baissant mes yeux vers ses lèvres, puis je le regardais à nouveau. « Tu me supportes pas parce que je suis le stéréotype de ce que tu méprises le plus. T'es mon opposé et.. tu contournes mes questions, parce que t'es jaloux, tu veux pas que je t'oublie ou que je te remplace, au choix. T'assumes pas que je te plais, parce qu'on n'a rien en commun toi et moi.. » Murmurais-je, alors que son visage se rapprochait du mien et ses lèvres étant près des miennes. Il savait comment me perturber, ça m'agaçait. Je frôlais ses lèvres pendant quelques secondes et je finissais par l'embrasser, je savais pas qu'est-ce qu'il me prenait de faire ça.  

Comment est-ce qu'elle parvenait à me mettre autant sur les nerfs, hein ? Elle m'agaçait tellement putain. C'était pénible de voir cet effet qu'elle pouvait avoir sur moi, ce truc qui me poussait sans cesse à la faire sortir de ses gonds et en même temps, qui me donnait envie de l'embrasser comme un fou. Elle avait raison sur certains point. Ariana représentait exactement la Eliot de base que je ne supportais pas. Hautaine, narcissique, capricieuse, prétentieuse, et homophobe avec ça. Je ne la supportais pas autant qu'elle ne me supportait pas. Mais putain ce que j'aimais être avec elle, la voir lâcher prise sous mes yeux, que se soit quand on couchait ensemble ou quand elle s'énervait contre moi comme actuellement. Je la provoquais une nouvelle fois en me rapprochant ainsi d'elle, son parfum envahissant mes narines alors que j'attendais de voir si elle me résisterait ou non. Je restais muet à ses mots, mes lèvres s'entre-ouvrant malgré moi en sentant les siennes m'effleurer.. avant de finalement m'embrasser. Mon esprit se déconnectait immédiatement, totalement envoûté et enivré par l'effet qu'elle me faisait. Je lui rendais son baiser avec fougue, ma main se posant au creux de sa nuque sans plus me soucier un seul instant que quelqu'un puisse sortir fumer à ce moment là et nous découvrir. J'avais autant envie de la repousser que de l'attirer davantage à moi. Et puis doucement, lentement, je me détachais d'elle. Mon regard dans le sien pendant quelques secondes, avant d'hausser un sourcil. Tu as perdu dis-je avec un sourire satisfait. Puis sans en attendre davantage, je reculais d'un pas, pour finalement tourner les talons tout en lui levant mon verre que je récupérai sur l'une des tables, regagnant la soirée.

Les mots sortaient rapidement de ma bouche, j'étais en train d'expliquer à Wade qu'il n'y avait pas que moi qui ne pouvait pas le supporter, lui aussi il ne pouvait pas me supporter. Et pourtant. J'pouvais ressentir de la jalousie dans le ton de sa voix lorsqu'il avait abordé le sujet des jumeaux tout à l'heure, si il avait voulu le dissimuler c'était raté. Ça m'avait pris du temps pour mettre un mot sur la relation que j'entretenais avec ce dernier depuis quelques mois déjà. C'était un mec avec qui je couchais régulièrement, souvent et même si je ne le supportais pas, j'pouvais pas nier que j'aimais bien être avec lui. Il faisait tout pour me faire sortir de mes gonds, au niveau du caractère c'était tout simplement impossible qu'on puisse bien s'entendre et c'était différent lorsqu'on se retrouvait tous les deux ensembles, comme maintenant. Wade se rapprochait de moi, collant son corps au mien et si il avait bien une chose que je détestais, c'était l'emprise qu'il pouvait avoir sur moi à cet instant. Et honnêtement.. j'aimais bien cette proximité, ça ne me déplaisait pas au contraire. Mes lèvres effleuraient les siennes histoire de le déstabiliser mais, ça me déstabilisait également de mon côté. Puis, je venais l'embrasser sans lui demander son avis et d'un côté, je savais pas qu'est-ce que j'étais en train de faire, c'était plus fort que moi. Wade répondait immédiatement à mon baiser, en m'embrassant avec fougue. Sa main se posait au creux de ma nuque, je frissonnais à ce contact. J'oubliais qu'on était dehors, quelqu'un pouvait débarquer à tout moment et nous surprendre. Pourquoi est-ce qu'il me faisait cet effet-là? Ça m'énervait, parce que j'détestais ça.. tout comme ça me plaisait. Au bout de quelques minutes, il se détachait doucement de moi et plantait son regard dans le mien. Il haussait un sourcil avant d'afficher un sourire que je connaissais si bien. « Certainement pas. » disais-je en fronçant les sourcils. Il reculait, avant de tourner les talons et récupérait son verre sur la table, levant ce dernier dans ma direction. « Tu me répugnes Forbes » criais-je à ce dernier mais il était déjà rentré à l'intérieur.