Clay & Caleb ♦ i need a shot again, that sweet adrenaline.shinedown - adrenaline

« [...] The racists, sexists, homophobics, xenophobics, islamophobics ; you name it. People like you, you and you ; deplorable. You know what’s deplorable? Hillary Clinton viciously demonizing hard working people like you. I’m Donald Trump and I approve this message. » Tu lèves les yeux au ciel, pub qui passe trop souvent à la télévision ces derniers temps. T’es Italien, mais t’as choisi de faire ta vie dans l’État du Massachusetts, t’espères pas te retrouver dans un étang de connards qui ont prévu voter pour Trump. Ouais, tu t’fous de trop d’choses, mais politiquement parlant, t’es toujours à l'affût. Ton téléphone vibre à côté d’toi, tu l’ramasses et y jette un oeil. 20 pour $100, c’toujours d’actualité? Encore un amateur. Tu commences ta réponse, tu hésites à mettre un nombre et tu l’envoies. 100 pour $480. J’me déplace plus pour des p’tites quantités. Trop d'risques inutiles pour peu de profits. Tu déposes ton attention sur la télévision, la personne qui t’a écrit prend une éternité à répondre, dix minutes c’quand même long dans l’monde d’la drogue, t’as habitude de faire affaire avec des drogués qui sont plus que pressés d’accepter tes offres, tant qu’ils ont quelque chose se défoncer. Et puis là, c’que du speed. T’as déjà vendu bien pire. Dans 20 minutes, la ruelle derrière le Barking Crab. L’un de tes endroits les plus visités. Subtil, et t’as pas envie d’te faire voir avec certains d’tes clients qui sont parfois… intenses. Qui font pitiés même. Mais ton travail, c’pas d’avoir pitié. C’d’leur faire quitter c’te monde de merde, l’instant d’une destruction supplémentaire. Tu soupires parce que t’es pas vraiment motivé, mais tu cherches depuis quelques temps à faire baisser tes réserves, t’sentant souvent désintéressé par ce genre de ventes. T’es rendu vieux, t’y perds l’adrénaline, le plaisir. Les risques. T’en as plus vraiment, t’as ton nom d’fait, ta clientèle discrète. Tu t’prépares, petit couteau aiguisé subtilisé contre ta ceinture - c’pas de la paranoïa, on est jamais trop prudent-, et tu prends la direction robotiquement. Toujours la même chose. T’as un sac de 100 speeds dans la poche intérieure de ton manteau et tu te diriges tout bonnement à ta rencontre, d’jà impatient d’avoir ton cul bien au chaud contre ton sofa. 13 minutes de marche. C’pas si demandant. Et tu t’en sors avec un profit de $80 donc c’est pas à chier. Ç’fait vingt minutes et puis l’mec se pointe finalement. « Donc, $480. » Qu’il te dit, comme s’il était pas sûr d’accepter ton prix finalement. « Ouais. On fait comme d’habitude. » Sors l’argent du con, s’tu veux voir tes bonbons. « Donne le sac. » T’es un peu pris par surprise, parce que ça s’déroule pas comme ça d’habitude. Tu vois qu’il est présentement en consommation, sur ton speed surement et qu’lui il part pas tant qu’il a pas son stock. « L’argent du con. » Qu’tu dis, s'impatientant. T’vois deux mecs au bout d’la ruelle arriver et tu sais qu’t’es dans la merde. T’as d’jà hâte de voir la fin d’ce putain d’mois d’octobre qui fait qu’empirer.

Copyright Clochette

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@Clay Fitz. Cooper

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" La racoleuse là... celle de droite."  Elle est plutôt aguichante, la poitrine clairement dégagée et offrant à chaque passant un regard des plus qu'intéressés. Mais curieusement elle n'a trouvé de client ce soir et n'a pas bougé, un peu suspect lorsqu'on voit l'avion de chasse juché sur ses talons escarpés et cette crinière à laquelle on souhaiterait s'agripper le temps de quelques coups de reins jusqu'en butée. Derrière moi l'un de mes deux complices calfeutrés dans le véhicule banalisé s'impatiente et baisse la vitre afin de l'inviter à se rapprocher. La belle, peu farouche, s'éprend de son intention et en quelques pas parvient à clairement nous distinguer tous les trois. " C'est combien? " Un peu trop rapide comme entrée en matière puisqu'elle explose de rire avant de souligner, sillonnant d'un doigt en une caresse osée le voluptueux vallon d'un bonnet D : " Pour les trois? Cher. " " Ce n'est qu'un détail..." A l'écouter, il s'est vraiment épris de ses résilles, amateur de jambes fuselées et nylonnées, de sa petite jupe plissée qui ne couvre que difficilement les arrondis de son fessier, le vulgaire d'accroché à ses cuisses par des bas jarretières bien loin du classique démodé.  

Un regard candauliste très discret et elle  s'abaisse, laissant chuter ses mèches sur la carrosserie et lui glisse à l'oreille quelques frasques obscènes, nous laissant nous sur la plage avant du véhicule, doux rêveurs et discrets voyeurs. Mais c'est une excitation, une distraction, qui perd de sa vigueur en faveur d'une vibration, accompagnée d'une légère tonalité. De ma poche j'extirpe ledit téléphone dont la lueur blafarde éclaire des traits tirés faute d'avoir longuement patienté.  " C'est bon " . Le message tant espéré nous est finalement parvenu et le petit délinquant récemment épinglé a réussi à prendre contact avec l'un de ses refourgueurs. Il n'a pas été très difficile de lui faire comprendre où se trouvait son intérêt: quelques années de sursis contre un nom, voire un rendez-vous arrangé avec le dealer et la possibilité de le coincer même s'il n'a pas réellement la somme qui lui a été demandée.

Et tandis que nous quittons l'obscur confort de l'habitacle, loin des phares des retours tardifs, vagabonds noctambules qui illuminent le macadam, le plus jeune hésite un instant lorsqu'il tend à la sulfureuse une petite compensation qu'elle glisse dans le revers de ses bas pour s'éclipser de sa démarche chaloupée. Sur une pointe d'ironie, il nous demande la permission de rester auprès de la voiture et n'étant pas dupe de ses regards qui bifurquent en direction de la ruelle où les talons hauts ont disparus, j'acquiesce à sa demande d'un sourire complice. A quoi bon le garder auprès de nous s'il a l'esprit confus? Il représente un risque, ne sachant déjà à quoi nous attendre à l'autre bout de la rue. C'est donc à deux que nous nous engageons dans la venelle, vérifiant tout de même l'état de nos armes pour n'être pris au dépourvu. Le couple en question, objet de notre attention, se trouve à quelques mètres plus loin. Visiblement notre présence semble déranger... Et non surpris mais très satisfait de retrouver le rital d'Annalynne presque dans nos filets, alors que mon adjoint le contourne, je me plante à quelques pas de lui et tranche dans le vif du sujet. " Tiens, Pecos qui s'est trouvé un client... La pute là bas prenait 50 pour une pipe. Vu ta gueule, toi, tu dois bien faire demi-tarif. "  Mais là n'est pas la question, ni le fond de nos intentions. Et l'autre con là, qui trépigne, agitant ses doigts fébriles et claquant ses mâchoires constamment...  Un seul coup d'œil sur lui et déjà j'entrevois la difficulté à le faire témoigner. Sa déposition ne vaudra rien sur papier et ce sera notre parole contre celle du mather qui pourra pleurer le jour de sa comparution, se plaindre de chauvinisme de la part de deux flics venus trainer sans autorisation.  

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Déconcentrés de votre scène actuelle, deux hommes d’un gabarit imposant s’approche de vous. Ta tête associe rapidement l’une des silhouettes à Clay et tu restes figé. Ses premiers dires cherchent à t’insulter, mais tu tournes rapidement la situation à ton avantage. D’un ton indéfectible, tu t’adresses à lui, dégoût amer ancré dans l’iris. « Elle t’a déjà fait comprendre qu’elle te veut plus? » La vérité ; tu mens. Ton visage ; poker face style menteur pathologique. Ton regard toujours posé sur Clay, tu es alerte que son connard de partenaire te contourne, t’empêchant de prendre tes jambes à ton cou, question de foutre le camp de ce piège qui pu. Tu renchéris et tu descends ta main à ta ceinture sans précipitation, là où s’trouve le seul truc qui pourrait vraiment t’envoyer en prison. « Elle me l’a dit il y a quoi… cinq jours? Je suis fier d’elle. Elle a su m’écouter pour une fois. » Tu prends une pause et t’as un sourire cynique d'étampé dans ta face de petit con. Les faits que tu mets sur la table tiennent la route puisque tu as passé du temps avec Annalynne il y a moins d’une semaine. « Et te voilà, déjà là à te payer une pute. » Tu sais qu’il est probablement imperturbable. Mais tu joues sur une corde sensible, tu t’attires une bombe à retardement. « Rien d’étonnant. Merci pour l'info. Anna' sera ravie. » Tu sais même plus à quoi tu joues. Ou bien tu essaies de récolter la carte de “ce connard de flic m’en a mis une sur la gueule alors qu’j’avais rien fait” afin de t’imuniser de toute la misère que ce moment présent peut t’apporter. Dossier criminel, crétin. Tu perds un peu pied parce que tu réalises que t’es vraiment en pleine connerie, et t’essaies de rattraper le coup. « Je vous présente Casper. Il me doit … quelques centaines de dollars.» Que tu dis en tapotant l’épaule de ton “client”, demandant de ta main à elle seule qu’il suive ton histoire. Balaise. Non, sérieusement tu as perdu toute précédente crédibilité. Un “contraire d’un oscar” s’il vous plaît, pour cet absence de talent dramatique ; jeu d’acteur pénible quoi. Tu regardes l’asphalte deux secondes à la recherche d’issus et t’es sorti de tes plans futurs par le déchet que sa mère aurait dû avaler. Il se détache de l’étreinte que tu lui imposes sur l’épaule, et mets l’une de ses mains dans sa poche au moment où t’es sûr que le compagnon de Clay compte te saisir. Il se gratte quelques fois la tempe et sort une arme de ses poches. Tu recules d'instinct et tu vois l’attention des deux flics centrée sur lui. « Vous étiez censés arriver dans quelques minutes… » Qu’il dit, toujours à se frotter la tempe, que tu cernes comme un tic de consommation/anxiété.Ta mâchoire se serre parce que t’as un pistolet qui se pointe finalement vers toi et tu réalises que tu t’es fait piéger comme un débutant. « Tu me donnes le sac et je dégage. » Il prend une nouvelle pause, se rongeant la lèvre supérieure. Tu peux carrément l’entendre grincer des dents dès que sa bouche se referme. Tu vois un spasme étrange s’installer contre sa gueule, dès qu’il réalise à nouveau qu’il demande de la drogue devant des flics. « Mon aide n'est pas gratuite. » Qu’il articule bizarrement, se détournant vers Clay, comme s’il considérait ce flic plus menaçant que l’autre. Constat ; t’as deux flics qui ont demandé à un drogué de te piéger. Mais c’est la putain de vermine qui prend tout le monde par surprise. Quel échec.

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@Clay Fitz. Cooper

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Il a de la répartie faut le lui reconnaitre, surtout lorsqu'il s'attaque connement à Annalynne, la corde sensible d'un entredeux surfait. « Elle t’a déjà fait comprendre qu’elle te veut plus? Elle me l’a dit il y a quoi… cinq jours? Je suis fier d’elle. Elle a su m’écouter pour une fois. » Vas-y, plus tu parles et moins tu cogiteras... Cela dit cette histoire, cette escapade dont elle m'a fait part, exprimant le besoin de se retrouver seule mais à ma grande surprise en sa compagnie, n'est pas sans me faire méditer également, au point d'en détourner une seconde ou deux un regard obscurci vers d'autres pensées bien moins houleuses. « Et te voilà, déjà là à te payer une pute. Rien d’étonnant. Merci pour l'info. Anna' sera ravie. » A croire qu'il n'y a que par elle qu'il espère m'atteindre. Se cacher derrière les attentes de la brune, voilà qui résume jusqu'où le courage de ce gars va et c'est à se demander qui est le plus couillu dans l'histoire, lui ou elle ? Certes Annalynne est devenue pour ma part une faiblesse et bien plus aujourd'hui mais c'est une aventure que certains ne connaissent, dont mon acolyte. Je ne suis pas ce genre d'homme à étaler ses exploits et préfère depuis bien longtemps garder sous scellés certains vices cachés. Et même si j'apprécie de me faire pomper, jamais je n'irais claquer du fric alors que ses lèvres pourraient goulûment me flatter. On ne te l'a pas dit Caleb mais Anna a perdu un peu de sa souplesse depuis, suffit de la regarder. Mais pour cela, il faudrait émerger des saloperies que tu refiles toi-même à ces pauvres cons qui voient en toi leur salut et à la place prendre le temps de pratiquer... Alors même si l'envie me démange de lui claquer en pleine gueule un reproche concernant son manque flagrant de vigueur à ce sujet, j'estime bon de la laisser elle en dehors de ces histoires qu'il se plait - et je le sais - à inventer.  

Presque aussitôt il change de sujet, se rabattant sur celui qui nous a ici rassemblés et je ne parle pas du bon Dieu qui dans sa grande connerie l'a engendré. « Je vous présente Casper. Il me doit … quelques centaines de dollars. » Rien que çà, en une fois... Même les putains de ce quartier ont du mal à rassembler une telle somme en une soirée. Et d'un geste de la tête, je fais preuve d'un amusement hors du commun devant la scène. " De quoi t'acheter des ratiches maintenant qu'tu les as bien usées ", claque merde complètement limé. Mais très vite les choses s'assombrissent puisque l'intermédiaire se soustrait brutalement de l'étreinte de Pecos, cherchant déjà s'en détacher pour mieux rechercher quelque chose dans son futal qu'il ne tarde pas à nous dévoiler. Quel con... Il vient d'aggraver son cas qui n'était déjà pas très reluisant mais sous le joug d'une arme, chargée ou non, mieux vaut rester prudent. « Vous étiez censés arriver dans quelques minutes… » Il ne sait où viser, braquant l'arme tremblante sur nous deux avant de la pointer sur le troisième. Et bien que j'aimerais voir le rital affublé d'un second trou de bal, il y a cette foutue voix intérieure qui bourdonne à mon cœur: To serve & protect. Je l'ai crachée cette devise, trop de fois pour la négliger et m'en voudrais tôt ou tard si par vendetta je venais à la contourner. « Tu me donnes le sac et je dégage. » En voilà un bon compromis et pendant qu'il le menace et le tient dans sa mire, moi , de mon coté, je reste impassible, inexpressif, à la limite presque d'en sourire. Jusqu'à ce qu'il se retourne après avoir une seconde raisonné et ... « Mon aide n'est pas gratuite. »

Ma foi je bouclerais les deux: l'un pour détention et vente de stupéfiants et l'autre pour consommation illégale et menace à main armée. Je n'sais lequel s'en sortira le mieux mais pour l'heure Caleb n'est plus mon principal souci, sachant où le trouver. Non, mon problème reste indubitablement celui qui possède sur nous un pouvoir morbide. " J'espère qu't'as un permis ... " quitte à le prendre pour un abrutit complet et à y perdre la vie, autant que ce soit avec un sourire baigné d'ironie. " Mais fais... Vas-y. " Arrange ton cas, prends le sac et casse toi qu'on puisse en finir.  Je viendrais te coffrer plus tard, ce n'est qu'une question de temps avec celui qui dans la voiture nous attend... Et pendant que son attention est occupée par ce qu'il espère récupérer, d'un regard complice c'est mon acolyte qui pivote légèrement pour glisser la main dans sa poche et le prévenir, activant son bipper, signe d'un contretemps pour lequel sa présence est désirée.