Darling, you took a wrong turn
— Starring Margot

Ça faisait plusieurs jours que j'étais dans un état d'énervement que je n'arrivais plus à contrôler. Je m'étais embrouillée avec James, avec Nick, ma mère était sortie de sa tombe virtuelle. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Et Margot, je ne savais pas ce qu'elle me foutait. Elle avait constamment la gueule de bois. Elle rentrait à six heures du mat', en titubant, puant l'alcool à dix mètres et incapable de me placer deux mots l'un à côté de l'autre. Ça ne pouvait pas vraiment être une mauvaise influence de ma part, puisqu'on ne sortait pas toutes les deux. Une seule fois je l'avais traînée en soirée. Mais il s'était passé un truc samedi. Elle ne me disait rien, mais malheureusement pour elle j'étais spécialiste du comportement. Bon certes moi j'apprenais à décortiquer les comportements criminels, mais ça m'aidait aussi vraiment dans mon quotidien. J'étais de sortie, comme presque tous les soirs, mais cette fois j'avais choisi le Republik. Les boîtes, j'étais pas ultra fan mais une fois de temps en temps, c'était pas mal. J'étais en train de déambuler et c'est là que je la vis. Je faillis ne pas la reconnaître. Elle était écroulée dans un canapé, déjà complètement HS et un joint à la main. C'est une blague ? Mon sang ne fit qu'un tour. Je m'approchai et poussai les gros dégueulasses qui se trémoussaient presque sur elle, leur disant de foutre le camp. « J'peux savoir ce que tu fous ? » C'était qui cette fille, sérieusement ?

Darling, you took a wrong turn
— Starring Margot

Il est beau, il est là mon nouveau quotidien. Sortir, boire, fumer, dégommer mes poumons à grand coup de joints jusqu'à me trouver dans un tel état d'euphorie que j'en aurais presque oublié mon prénom. Son prénom. Parce que depuis ce soir là où j'ai complètement craqué suite à la folie "Formspring" et les multiples attaques d'inconnus, j'étais partie en vrille, m'enfonçant dans une spirale dont je n'ai même pas envie de me tirer. Un verre à la main, je pose ce dernier quand on me tend un joint. Belle ironie pour la rouquine qui était la première à gueuler sur ceux qui fument. Et je déteste fumer, mais j'm'en branle, ça m'aide à oublier, alors je fais. Tout ce que je peux, je fais. Comme la dernière fois, quand j'ai osé jusqu'à l'ecsta. Sauf que chaque fois, je me fais interrompre, et ce soir, surprise, c'est Rylie qui débarque. Oh non, pas Rylie. J'ai vu ses yeux chaque fois que je rentre à la chambre, k.o. J'suis hs, mais j'ai l'oeil, vous croyez quoi. « J'peux savoir ce que tu fous ? » Mon regard oscille entre elle et le joint que je tiens à la main, puis je hausse simplement une épaule, en lui faisant mon plus beau sourire. « La fête, pourquoi? » C'est quoi cette question bizarre, c'est pas ce qu'elle fait elle-même après tout, d'habitude ?

Darling, you took a wrong turn
— Starring Margot

Elle était où la gentille mignonette que j'avais accueillie dans ma chambre quelques semaines plus tôt ? Celle qui avait presque frémi en entendant quel style de vie je menais, celle qui n'aimait pas quand je fumais, si bien que je me forçais à aller fumer à l'extérieur maintenant qu'elle vivait avec moi. La fille qui riait quand je lui jetais des oreillers en pleine tête quand elle faisait trop de bruit alors que j'essayais de rattraper mon sommeil. La nana si douce quand elle était arrivée dans ma vie que je l'avais comparée à un agneau. Vu la Margot que j'avais sous les yeux là, cette fille avait disparu. Et ça me faisait bouillir de colère, parce que pour qu'elle en arrive là, il s'était forcément passé quelque chose et la seule explication que j'aie eu depuis quelques jours, c'était des grognements et des vomis dans mes toilettes. Alors là, je la confrontai, puisqu'elle était face à moi. « Je brise peut-être tes illusions, mais c'est pas ça faire la fête. Là, tu te défonces juste. » Elle était avachie comme une loque, entourée de mecs qu'elle connaissait probablement pas. « Lève-toi. » Ouais, si t'en étais capable Margot. Pas sûr que tu puisses mettre un pied devant l'autre. Suffit les conneries, on rentre et tu vas me dire ce qui ne va pas.

Darling, you took a wrong turn
— Starring Margot

Pourquoi est-ce que je sens que Rylie va me chercher des noises ? je sais pas, probablement le fait déjà que quand je suis rentrée à la chambre malade comme pas permis cette semaine, elle m'a déjà posé des questions auxquelles je n'ai pas voulu répondre. Et là, je le devine, son regard réprobateur, même en étant complètement déchirée, je le devine, et pourtant, je décide d'ignorer sa question en y répondant le plus innocemment du monde. Je fais la fête, ouais, c'est ça. « Je brise peut-être tes illusions, mais c'est pas ça faire la fête. Là, tu te défonces juste. » Pour toute réponse, je fronce simplement les sourcils d'un air mécontent. Comme on dit, hein, y a que la vérité qui blesse, et pourtant, je nie en bloc, émet un rire jaune. « J'trouve ça ironique venant d'une personne qui boit deux fois plus que moi. » Combien de fois je l'ai vue rentrer complètement high ? Bon, la différence, c'est qu'elle elle vomit pas. yummy. « Lève-toi. » Catégorique, plus sérieuse tout à coup, je secoue la tête. « Il est encore tôt! » Deux heures, trois heures du matin ? J'en sais foutrement rien, j'ai plus de portable, je l'ai explosé contre un mur et j'ai pas osé le dire à mes parents. J'en rachèterais un avec mes économies, le jour ou j'aurais la foi. Voyant qu'elle ne décroche pas, je soupire, et me redresse non sans vaciller un coup le temps de trouver un équilibre. « Pourquoi faut que tu gaches tout ? » Demandais-je alors à la brune en la dépassant pour m'éloigner vers la sortie, et au passage m'éloigner d'elle.

Darling, you took a wrong turn
— Starring Margot

Elle me regardait avec provocation et jamais je n'aurais pensé voir un jour cette expression sur son visage. Je la connaissais depuis tellement peu de temps, mais j'avais pourtant eu l'impression de décrypter rapidement sa façon d'être. Pourtant ce soir, j'avais une étrangère sous les yeux. Je m'étais déjà pris la tête avec Nicho, James, je ne parlerai même pas de ma mère, et j'étais pas capable d'encaisser de m'embrouiller avec Margot là. Mais franchement quand je la voyais agir de la sorte, j'avais qu'une envie c'était la ramener dans la piaule pour qu'elle décuve. Elle me lance un rire jaune en pleine poire et je fronce les sourcils suite à sa réflexion. « J'ai dû louper le moment où tu m'as révélé que tu voulais tout faire comme moi. » Je levai les yeux au ciel quand elle me dit qu'il était encore tôt. « Il est 4h et t'es complètement défoncée donc j'pense que ça va aller. » Pourquoi ça m'énervait tellement qu'elle soit comme ça ? Je récupérai ses affaires sur le canapé et ne trouvai pas son téléphone. « T'as perdu ton téléphone ? J'ai essayé de te joindre toute la soirée. » Je la poussai vers la sortie en la rattrapant parce qu'elle essayait de me distancer. Si tu crois que j'vais te laisser aller gambader ailleurs Margot, tu te trompes. Une fois en dehors de la boîte, je la poussai contre un mur pour qu'elle s'y adosse tandis que j'hélais un taxi. « Il te prend quoi ? » dis-je sur un ton plus méchant que je ne le voulais. « Si c'est pour que tu te laisses influencer comme ça, j'te renvoie chez tes parents. » Si la Mather détruisait ce qu'elle était vraiment, j'serais capable de le faire. Si c'était pour autre chose, elle avait juste intérêt à m'le dire.

Darling, you took a wrong turn
— Starring Margot

« J'ai dû louper le moment où tu m'as révélé que tu voulais tout faire comme moi. » Rire sarcastique, je lève les yeux au ciel pratiquement en même temps qu’elle en répliquant tout aussi rapidement « Spoiler alert t’es pas la seule à sortir autant. » Et j’copie personne, et surtout pas elle, vu qu’elle, elle tient bien mieux l’alcool. Puis merde, pourquoi elle me fait chier, il est encore tôt, non ? « Il est 4h et t'es complètement défoncée donc j'pense que ça va aller. » Duh. J’ai l’impression de voir ma mère à la voir fouiller sur le siège pour récupérer mon sac. « T'as perdu ton téléphone ? J'ai essayé de te joindre toute la soirée. » Et là, je me tape une barre, tout en lui expliquant comme si c’était la blague la plus drôle du monde : « Je l’ai explosé contre un mur la semaine dernière. » Et le pire dans tout ça ? J’exagère même pas, c’est même Lara qui a ramassé les morceaux. Je profite de son inattention pour prendre la poudre d’escampette, sauf que rapidement, la brune m’attrape et me tire vers la sortie, sous mes énièmes protestations. « Hey, arrête ! » - « Il te prend quoi ? » Je fronce les sourcils pour toute réponse, visiblement toujours aussi mécontente et vexée. Un vrai bébé. « Si c'est pour que tu te laisses influencer comme ça, j'te renvoie chez tes parents. » Non mais je rêve ? J’en entrouvre les lèvres sous l’impulsion de la surprise, protestant vivement : « T’es pas ma mère pour décider comme ça pour moi, Rylie ! » Ni ma sœur, mais heureusement pour moi, ni Kaya ni Milli ne savent le bordel dans ma vie en ce moment. Mon dos se décolle rapidement du mur, mais voyant l’équilibre précaire dans lequel je me trouve, je m’y adosse à nouveau rapidement. « Ca m’fait du bien de sortir. » Mensonge, ça me rend malade, ça me tue, ça me bouffe, mais au moins j’oublie. Je passe nerveusement mes doigts dans mes cheveux roux, la mâchoire serrée, énervée sans même savoir pourquoi j’ai les nerfs. « C’est bon j’vais prendre un taxi, retournes faire la fête. » J’ai besoin de personne. J’ai besoin d’être seule, pas de voir ton regard peser sur moi comme ça.

Darling, you took a wrong turn
— Starring Margot

Qu'est-ce que je foutais là, bordel ? Pourquoi j'avais limite fouillé tous les bars du campus pour la retrouver ? Je m'en foutais complètement qu'elle tourne aussi mal que moi. Après tout, chacun sa merde, non ? Elle a envie de tomber dans la drogue et se pourrir les neurones ? Grand bien lui fasse. Ouais, sauf que ça c'était une façade. Nan, j'étais pas prête à accepter qu'elle vire comme moi. Perdue dans d'innombrables soirées, une existence remplie de blackouts pour oublier la peine qu'on tentait de noyer dans les verres d'alcool. Putain, elle était si pure et si saine d'esprit quand je l'avais rencontrée, est-ce que c'était moi qui avait merdé quelque part ? Ou est-ce que ça n'avait pas le moindre rapport avec moi ? Je ne savais pas quelle réponse je trouverais la plus angoissante. « Si, il y a quatre jours, j'étais la seule à sortir autant. » Entre nous deux, bien sûr. Ouais, je gagnais de loin la course ma petite Margot. Je sais pas ce qui s'était passé dans ta tête samedi, mais quelque chose de violent apparemment. Je m'arrêtai net dans mes mouvements quand elle m'apprit qu'elle avait explosé son téléphone. Samedi, justement. Je fronçai les sourcils, incompréhension totale. « Attend, mais pourquoi t'as fait ça ? » Putain, j'espère que le scénario 'James' n'était pas en train de se reproduire. Quand tu es persuadée de connaître une personne et que tu te rends compte d'un coup de son côté colérique à l'extrême. Je la poussai hors de la boîte malgré ses protestations et ses tentatives de fuite et bien vite, la plaquai contre un mur à l'extérieur. Putain, elle tenait même pas droite sur ses jambes, j'étais obligée de la remonter de temps en temps. « Ouais bah justement, » dis-je, sentant la colère me malmener. « Si j'te renvoie chez tes parents, au moins ils sauront quoi faire. » Je n'avais pas du tout envie qu'elle parte, qu'elle quitte ma chambre, mais putain... Regarde ce que t'es en train de devenir. Alors qu'elle me dit de retourner faire la fête, je tape une fois dans le mur à côté d'elle, de toute ma faible force. « Putain, écoute-moi bien Margot. J'te ramène à la chambre et tu vas arrêter de rechigner comme une gamine de douze ans. Nan j'te laisse pas seule, certainement pas. C'est pas le moment de jouer avec mes nerfs et de me créer des conflits en plus. J'essaie de t'aider, j'suis pas ton ennemie, ok ? On rentre et tu vas bouffer mes putains de pâtes carbo pour éponger tout ce que t'as dans le sang, et tu vas même me dire merci, parce que t'es une fille sympa. Et tu vas me dire ce qu'il se passe, que j'sache au moins à qui casser la gueule. » Mon regard lâche enfin le sien et lorsque j'aperçois un taxi, je l'attrape par le bras et la traîne jusque l'intérieur de l'habitacle, m'engouffrant dedans à sa suite. Je grommelle quelques phrases vulgaires en italien pour tenter d'évacuer un minimum et passe une main dans mes cheveux, d'un geste colérique. Merde à la fin.

Darling, you took a wrong turn
— Starring Margot

« Si, il y a quatre jours, j'étais la seule à sortir autant. » Vrai, j’ai jamais été particulièrement fêtarde, et c’est la plus grosse différence que j’ai trouvé entre nous deux à notre rencontre. Mais bon, c’était logique, c’est une mather, et leur réputation ne sort pas d’une pochette surprise. Je préfère alors ne pas relever, sachant pertinemment que sur ce point, elle a raison. Par contre, quand elle mentionne mon téléphone, je me sens obligée de lui dire la vérité. « Attend, mais pourquoi t'as fait ça ? » Hm. Je fis semblant de réfléchir, avant de dire le plus honnêtement du monde : « J’ai fait une crise de nerfs, je supportais plus ce que j’y lisais. » Les questions du Forms – auxquelles je n’ai toujours pas répondu d’ailleurs, boudant le site internet – ma discussion avec Lara qui me manque, les adieux d’Adriel… C’était trop pour moi et ma fragilité. Une fois à l’extérieur, la brune me colle à un mur pour m’empêcher de me barrer, et m’immobiliser. « Ouais bah justement, si j'te renvoie chez tes parents, au moins ils sauront quoi faire. » Rire nerveux, moqueur, mauvais. J’aime mes parents, mais ils n’ont pas la moindre connaissance pour m’aider dans le cas présent. « On voit que tu ne connais pas mes parents. » Dis-je avec amertume, avant de lui suggérer de retourner faire la fête. J’ai pas besoin d’une nounou, j’ai besoin de personne. Sauf qu’elle cogne dans le mur le plus proche, et je sursaute. « Putain, écoute-moi bien Margot. J'te ramène à la chambre et tu vas arrêter de rechigner comme une gamine de douze ans. Nan j'te laisse pas seule, certainement pas. C'est pas le moment de jouer avec mes nerfs et de me créer des conflits en plus. J'essaie de t'aider, j'suis pas ton ennemie, ok ? On rentre et tu vas bouffer mes putains de pâtes carbo pour éponger tout ce que t'as dans le sang, et tu vas même me dire merci, parce que t'es une fille sympa. Et tu vas me dire ce qu'il se passe, que j'sache au moins à qui casser la gueule. » Je roule des yeux, me laisse entraîner de force à l’intérieur d’un taxi, dans lequel Rylie me pousse presque. Je rampe jusqu’au siège du fond en jurant, le temps qu’elle s’installe à son tour. « Ca va être compliqué de trouver à qui casser la gueule, soit j’m’en veut à moi-même, soit à des parfaits inconnus. » Vive le Formspring, ou les joies de pouvoir t’insulter sans assumer derrière. Le pire dans tout ça, c’est que j’ai pas la moindre idée de qui a pu faire preuve d’une telle méchanceté gratuite. Je me mord l’intérieur de la joue, réprime des larmes. Faut pas que j’y pense, putain, c’est là que ça fait mal. « Mais j’veux bien les pâtes. »

Darling, you took a wrong turn
— Starring Margot

Je détestais ce rôle qu'elle était en train de me donner sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Celui de la chieuse qui venait faire sa killjoy en l'arrachant à sa soirée. Mais franchement, je pouvais pas la laisser comme ça. Non, je m'étais attachée à elle avec les semaines et la voir comme ça, dans un tel état, complètement déphasée et pas du tout elle-même, ça me fendait le coeur. Et j'devais avouer que ça me faisait un peu peur aussi. Parce qu'en général quand tu partais dans ce monde-là, tu avais du mal à en revenir. Moi j'avais toujours pas trouvé le chemin de sortie. La différence c'était que moi, j'aimais faire la fête, ça correspondait totalement à ma personnalité. Mais à la sienne, pas vraiment et elle me l'avait fait comprendre limite en passant le pas de ma porte pour la première fois quand elle s'était installée. Et là elle m'apprenait qu'elle avait explosé son téléphone, ce qui bien évidemment, m'interpella. J'écoutais sa réponse, bouche bée. Qu'est-ce qu'elle avait pu y lire de si horrible pour avoir ce genre de réaction ? Ok bon pour l'instant ma priorité c'était de la faire sortir de là. Je fendais la foule avec le corps de Margot qui se traînait comme un zombie derrière moi. Je la tenais par le poignet, sentant son pouls battre fortement contre mes doigts. Ou peut-être était-ce le mien ? La musique était forte et je ne voyais pas bien où j'allais, mais je réussis finalement à atteindre mon but. L'air frais me fouetta le visage tandis que je plaquais Margot contre le mur le plus proche. « Non j'les connais pas c'est sûr, mais je crois que je te connais peut-être pas non plus au final. » fis-je en levant un bras pour interpeller un taxi. Elle continuait de se comporter comme une adolescente, à me dire de partir, qu'elle rentrerait seule et qu'elle n'avait besoin de personne. Prise de colère, je tapais du poing à côté d'elle et m'énervai une bonne fois pour toutes. Puis je partis faire les cent pas pour tenter de redescendre. Je fronçai alors à nouveau les sourcils, un état constant ce soir je crois. « Pourquoi de parfaits inconnus ? Comment tu peux ne pas savoir qui te fait du mal à ce point ? » demandai-je une fois le taxi parti. Sérieusement Margot, donne-moi des noms, que j'aille casser des gueules. Certes j'étais pas une grande fan de la violence mais putain, te voir dans cet état me foutait dans une rage pas possible. « Ils ont fait quoi pour que tu partes en vrille comme ça ? » Il fallait dire ce qui était, elle était partie en vrille et je pense qu'elle le savait aussi bien que moi. Je croisai une jambe par-dessus l'autre ; on était pas très loin de la Mather et j'allais bientôt pouvoir souffler un peu, dès qu'elle serait en sécurité dans notre chambre. « Tant mieux si tu les veux bien. Sinon je te les aurais fait avaler de force. » Je ne plaisantais qu'à moitié, bien sûr.