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I LOVE HARVARD
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    Pourquoi elle, à cet instant précis, dans ce lieu précis ? ft Briony
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    Lien du postMar 21 Aoû - 14:33
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    Pourquoi elle, à cet instant précis, dans ce lieu précis ? avec Briony

    Je n'avais rien à faire. Nous étions en vacances, tout le monde était encore au Summer Camp et de toute manière, je ne connaissais pas grand monde avec qui je m'entendais bien. J'avais donc décidé de m'abaisser à aller... au cinéma. Et bien oui, en général, je regardais tous mes films sur le home cinema. On s'arrangeait toujours pour avoir tous les films que je désirais, chez moi. Malheureusement, il faisait chaud, et je n'avais pas ce film là dans ma vidéothèque de films à voir : Batman, le dernier opus. Du coup, j'avais décidé d'aller dans un cinéma, un endroit climatisé où je pourrais voir mon film et où, avec un peu de chance, je ne croiserais personne car c'était vraiment la dernière de mes volontés, en ce jour de grande chaleur. J'achetai donc ma place à une borne automatique, à un prix relativement raisonnable à mes yeux, même un peu trop. On sentait que c'était bien une occupation de "pauvre" et que cela devait être accessible à tous hein ! La place indiquait la salle n°9, et je me dirigeai donc vers l'ascenseur : j'étais venu en voiture, il ne fallait quand même pas abuser : je n'allais pas monter les escaliers pour deux étages. J'avais déjà demandé à mon père d'en faire installer un chez nous et il avait refusé, alors dans un cinema, je n'étais pas prêt de les monter, ces escaliers ! J'appuyai sur le bouton indiquant le numéro 1, qui devait donc m'emmener, en toute logique, à l'étage où se trouvait ma salle. C'était la première fois que je venais dans ce cinéma. Bien que je ne sois pas là depuis longtemps, c'était tout de même surprenant. Je connaissais l'histoire du dernier Batman car un abruti l'avait raconté à voix haute dans la rue, et je n'avais pu QUE l'entendre. Malgré tout, j'avais vraiment envie de le voir car il semblait super, comme les autres opus me direz-vous. Et bien oui, j'aimais bien Batman, et alors ? Soudain, les portes s'ouvrirent, je pensai donc être arrivé au niveau 1, mais je n'étais qu'au 0. Alors que je m'apprêtais à sortir, je rentrais brutalement dans une jeune demoiselle. Oh non, pas elle ! Pas ici ! Pas maintenant ! Briony, celle qui m'avait menti. Je détestais les gays, ne me demandez pas pourquoi j'en sais rien. Mais elle, elle a essayé de devenir mon amie en soirée ! Et je l'ai laissé faire ! Depuis je m'en veux. Je ne lui dis même pas bonjour et retournai au fond de l'ascenseur. Qu'est ce que ce trajet pouvait me paraître long maintenant qu'elle était là... La cabine semblait avoir diminué son volume par 2. Nous étions à l'opposé l'un de l'autre, mais nous nous touchions presque et cela m'était insupportable. Elle était gentille, certes : mais elle était homosexuelle !
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    Lien du postMar 21 Aoû - 17:02
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    Les cours allaient reprendre prochainement, moins d'une semaine. It sucks. L'été était passé beaucoup trop vite, il y avait eu beaucoup de galères, de disputes, pour des retrouvailles trop tardives. Briony avait l'impression d'avoir loupé son été en quelques sortes. Et le pire dans tout cela, c'est qu'elle n'avait aucun moyen de changer ce qui s'était passé, de tout recommencer. Il ne restait plus qu'à attendre que l'été 2013 vienne. Courage il y a environ trois cents jours à attendre. Ce n'est rien après tout ? L'étudiante avait décidé de revenir quelques jours avant la fin officielle des vacances à Cambridge pour voir un ami, vu qu'il partait quand elle était censée revenir, et s'arranger pour une histoire d'argent. Il lui devait deux cents dollars et étant donné qu'elle ne roulait pas sur l'or depuis toujours, Briony avait décidé de faire le déplacement exprès pour le harceler et revenir après dans le Vermont pour faire les toutes derniers soirées du summer camp. "Tu veux pas venir au cinéma d'abord ? je te paie la place et les boissons s'tu veux." Voilà ce qu'il avait dit dès que la jeune femme s'était présentée sur le palier de son appartement. Bien sûr qu'elle n'avait pas besoin de lui dire ce qu'elle venait faire ici, rien que de la voir devant lui devrait lui faire comprendre ce qu'elle souhaitait récupérer. D'ailleurs, à quoi lui avait servi tout cet argent ? Owen n'était pas le genre de personnes qui se droguait à tout bout de champ ou qui faisait des paris. Briony ne voyait pas dans quel secteur on pouvait débourser autant d'argent d'un coup. Au début, la jeune femme refusa la proposition du jeune homme, mais quand elle se rappela qu'en ce moment, il y avait Total Recall, le remake, elle ne put résister. On lui payait le film, pourquoi refuser ? Elle n'aurait qu'à lui parler après, Owen ne faisait que retarder la confrontation, tant pis pour lui.

    Les deux étudiants prirent la voiture du jeune homme puis se rendirent au grand cinéma de Cambridge, celui devant lequel tu es obligé de rester quelques secondes immobile pour admirer la taille de l'édifice. Les constructeurs avaient décidé de ne pas étaler le bâtiment mais au contraire de l'élever. C'était une solution comme une autre mais des fois, lorsqu'elle y allait avec des copains, Briony état démoralisée par le nombre de marches à monter. Alors qu'elle et Owen étaient en train de payer leurs places pour la séance qui allait commencer cinq minutes plus tard, la jeune femme se rendit compte qu'elle avait oublié dans la voiture son portable. Elle vérifia plusieurs fois mais dû se rendre à l'évidence qu'elle était tête en l'air. "Tu peux me passer tes clés, faut que j'aille chercher un truc dans ta voiture. Et t'inquiète pas, je vais pas te la piquer et j'vais rien te voler." C'est avec contre coeur qu'Owen lui tendit les clés et lui donna tout de suite rendez-vous dans la salle. Briony acquiesça puis se dirigea vers les escaliers pour redescendre plus rapidement vers le parking.

    Cinq minutes plus tard, son portable récupéré, clés dans les mains, l'étudiante appela l'ascenseur. Elle était déjà en retard pour son film alors si elle pouvait gagner ne serait-ce que quelques secondes grâce à cette merveilleuse invention de l'homme, pourquoi pas l'utiliser tout simplement ? Alors que les portes s'ouvraient, Briony y entra sans même regarder si il y avait d'autres personnes avec elle. Ce n'est que quand elle entendit un souffle que la jeune femme se retourna et vit avec stupeur Stanislav. Wtf ? Qu'est-ce qu'il foutait là exactement ? Lui, le pauvre gosse de riche, il allait au cinéma ? Vraiment ? Ce n'était pas censé être un loisir de pauvres ça ? "Mais quel heureux hasard !" dit-elle, la voix pleine d'ironie. Le jeune homme ne pouvait pas la supporter à cause de ce qu'elle était. Tout comme les autres membres de son quatuor. Andy, Anya... Tous contre les homosexuels. Tous enfermés dans des notions du XIXe siècle. Briony ne lança pas la conversation, sachant pertinemment que Stanislav ne lui répondrait pas tout simplement alors elle attendait, avec impatience, que les portes s'ouvrent. Mais quelque chose de bizarre était en train de se passer. Le bruit autour des deux étudiants étaient suspect. Quelque chse qui avait du mal à avancer puis, soudainement, il y eut un espèce de craquement sourd puis plus rien. "Euh... ouai, pourquoi pas ?" Briony appuya une nouvelle fois sur le bouton de l'étage deux, mais sans aucun résultat, avant de se retourner vers Stanislav. "Tu crois qu'on doit appuyer sur l'alarme ou pas ?" Question innocente. Il n'allait pas s'énerver pour ça quand même. Briony le laissa passer devant elle pour qu'il puisse accéder aux commandes, la frôlant de près. Cela avait beau être un gros cinéma, les ascenseurs n'étaient pas spécialement grands.
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    Lien du postMer 22 Aoû - 9:19
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    Pourquoi elle, à cet instant précis, dans ce lieu précis ? avec Briony

    Combien avais-je de pourcentages de chance de croiser quelqu'un que je connaissais ? Et pire, combien de pourcentages de chance avais-je de croiser Briony, dans un ascenseur, lieu étroit, confiné ? Je me maudis d'avoir décidé d'aller au cinéma ce jour-là à cet horaire là. Roh là là, pitié que mon supplice s'arrête vite ! En entrant elle avait murmuré un "Mais quel heureux hasard". Heureux, c'est ça ouais. Et puis mon cul c'est du poulet pendant qu'on y est ? Je me rendis compte, en sortant de mes pensées, que l'ascenseur émettait un drôle de bruit. Vous savez, le bruit flippant que font les ascenseurs quand ils vont tomber en panne. Non, toujours pas ? Bon bah tant pis hein. L'ascenseur commença à ralentir. Je me dis chouette, on est enfin arrivés, la panne c'est pour les prochains ! Et bien non, un craquement sinistre et boum, plus rien. Briony me demanda si on devait appuyer sur l'alarme ou pas. Je lui fis un signe de la tête que oui. Mon dieu quoi, combien avais-je de chance de rencontrer Briony, dans un immense cinéma, dans un ascenseur et de rester coincé avec elle quoi ? Elle me laissa passer devant pour que je puisse accéder au tableau de commande. J'appuyai frénétiquement sur le bouton "Alarme" mais rien ne se passait. Je finis par donner un gros coup de poing dans la paroi de l'ascenseur, me faisant légèrement mal par la même occasion.
    Soudain, les lumières se mirent à clignoter. Elle s'éteignirent totalement une fois, deux fois. La troisième fut la bonne. La lumière ne revint pas.

    Génial, une panne d'électricité. Ils sont pas prêts de venir nous chercher.

    Et sur ce mots, je me laissai tomber au sol en douceur pour m'asseoir. Ca ne me servirait à rien de rester debout. Je dégainai mon téléphone portable pour avoir un peu de lumière et voir si nous captions un réseau, aussi mince soit-il. Evidemment, nous étions dans un ascenseur, et je ne captais rien. J'allais donc devoir passer ma journée avec Briony N. Silver. Dans un acte d'ultime bravoure à mes yeux, je décidai de lui adresser une nouvelle fois la parole, pour lui demander si elle captait un petit peu de réseau. Non seulement j'allais rater mon film mais en plus, j'étais coincé avec elle. Je dois dire que je n'en revenais toujours pas. Quand on pense que nous nous étions bien entendus pendant une soirée... Comment n'avais-je pas pu deviner qui elle était ? Bah oui, Andy se foutait toujours de sa gueule, mais j'y avais jamais vraiment prêté vraiment attention. Bah oui, avant cette année, je ne les voyais qu'en vacances. Enfin bon, vous me direz, il n'y avait pas eu vraiment de mal vu que je m'en étais aperçu quelques jours après seulement. J'avais la gorge sèche, j'avais soif : je n'avais évidemmment pas d'eau. Ca craignait, comme d'hab. Pourquoi mon garde du corps était-il resté dans la voiture ? Il aurait au moins pu assommer Briony pour que je sois tranquille si elle commençait à me faire la causette. Puis lui, il pensait toujours à tout. Mon grand frère m'aurait dit que c'était une occasion rêvée d'être coincée avec une fille dans un ascenseur, et que j'aurais sans doute du en profiter. Dommage, c'était Briony. C'était pas une fille quoi.
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    Lien du postMer 22 Aoû - 22:41
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    Devinez qui est la jeune femme la plus chanceuse de tout Cambridge, celle qui se retrouve coincée, parce que oui, avec le craquement sinistre qu'on venait d'entendre, y avait pas vraiment d'espoir d'arriver à l'étage sans encombres, avec l'un des mecs les plus homophobes de son université alors qu'elle est bisexuelle ? Bingo, Briony. Non pas qu'elle ne l'appréciait pas, au contraire, elle le trouvait sympa, mais c'est lui qui avait un problème. Avec elle, avec ce qu'elle était. Comment à ce siècle là les mentalités n'avaient-elles pas pu évoluer ? Comment des jeunes, car oui, il n'avait même pas vingt ans, pouvaient partager des valeurs qui dataient d'il y a plus de cent ans ? C'était tellement... bourgeois. Briony avait tenté maintes et maintes fois de parler avec Stanislav mais sans aucun retour. Depuis qu'il avait appris qui elle était réellement, c'est à dire une des cibles des autres membres de son quatuor ou plus simplement une personne qui enfreignait les lois naturelles. Est-ce qu'il la considérait au moins comme une personne vivante, un être humain ? Briony n'en était même pas sûr. C'est pourquoi la jeune femme avait décidé d'essayer de le faire changer d'avis, il était jeune, ses opinions pouvaient encore un peu évoluer, espérait on le, et il était loin d'être con. Et quoi de mieux qu'être enfermé dans un endroit aussi petit pour faire la conversation, n'est-ce pas ?

    Stanislav tenta à plusieurs reprises d'appuyer sur le bouton "Alarme" sans aucun retour de la part du concierge. Il était parti ou quoi ? Y avait personne à la caisse aussi ? Ils auraient très bien pu entendre le bruit, non ? Cela avait du faire pas mal de grabuge. D'un coup, sans prévenir, le jeune homme frappa violemment la porte devant lui. "Nan mais calme toi, hein, ils vont vite se rendre compte qu'il y a un bug.." Alors que déjà la situation était catastrophique selon l'un des deux étudiants, elle s'empira encore un peu plus. La lumière, déjà vacillante, s'éteignit, laissant l’ascenseur dans un noir relatif, étant donné qu'il y avait encore les lumières des portables et celle d'un bouton qui ne s'arrêtait pas. Glauque. On dirait un film d'horreur. Stanislav se mit au sol et chercha alors du réseau, pour pouvoir sortir le plus rapidement de ce trou naturellement et ne pas rester à côté d'une bête. N'en trouvant pas, il demanda, avec politesse s'il vous plaît, si Briony arrivait à en trouver. La jeune femme alluma son portable, le déverrouilla et répondit la négative. Rien du tout, même pas les appels d'urgence. Youhou ! "Ils vont venir, ils ont forcément entendu le bruit.. il faut qu'ils viennent nous chercher. Non pas que je veux pas rester en ta compagnie si agréable, mais disons que je pense que ce soit mieux qu'on ne soit pas ensemble trop longtemps."

    Briony verrouilla son portable, le remit dans sa poche, à quoi lui servirait-il si ce n'est voir la tête dégoutée de Stanislav qui devait déjà penser au suicide et se mise à son tour assise, évitant soigneusement de toucher l'étudiant en face d'elle. Ils allaient rester comme ça, jusqu'à qu'on vienne les chercher, en silence, n'ayant même pas de musique ? "Tu préfères une attente dans le silence ou bien qu'on ai un semblant de discussion ?" Aussi hypocrite soit-il. Briony n'avait plus beaucoup de batterie, sinon elle aurait déjà commencé à mettre du Oasis ou quelque chose d'un peu plus remuant. Si Stanislav ne voulait pas parler, eh bien tant pis pour lui, il aura quand même droit à une conversation, ou plutôt un monologue, de la part de son ancienne camarade de beuverie.
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    Lien du postSam 15 Sep - 9:51
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    Pourquoi elle, à cet instant précis, dans ce lieu précis ? avec Briony

    Je n'aimais vraiment pas cette fille. Avant que j'apprenne que c'était elle, la FAMEUSE Briony dont Andy se moquait tout le temps, que j'apprenne aussi qu'elle était donc homosexuelle, je l'aimais bien. Bah ouais, mais maintenant que je savais que c'était une erreur de la nature... Sérieusement, si tous, sur cette terre, nous mettions à faire comme elle et d'autres le font, notre Terre serait vite dépeuplée. Car ils ont, évidemment, les mêmes notions de fidélité que nous, les "normaux", les hétéro. Elle essaya d'être drôle, en tout cas je pense que c'est ce qu'elle souhaitait faire, lorsqu'elle me sortit le plus naturellement du monde qu'ils devraient vite venir nous chercher car il fallait mieux ne pas rester avec ma compagnie si "agréable". En même temps, si elle était normale, si elle se saoulait juste la gueule, se droguait et ce genre de choses, même si c'était une véritable pute et qu'elle couchait avec tout le monde, ok. Mais pas avec des filles ! C'était pas naturel, ce n'était pas pour cela que nous étions nés... Et puis, de toute façon, c'est une abomination. Elle me demanda si je préfèrais une attente dans le silence ou une petite discussion. De toute façon, elle savait qu'elle serait ma réponse, alors je préfèrais ne même pas répondre. Pour moi, c'était presque de la provocation ce qu'elle sortait comme ça, le plus naturellement du monde d'ailleurs. Je ne savais pas par quoi commencer de toute façon si nous avions une discussion. Sincèrement. Lui dire que c'était un monstre, que je regrettais les barres que nous nous étions tapés lors de cette soirée ? Oui, c'est vrai, ce moment là avait été inoubliable. Mais voilà, après, quand on apprend que c'est un monstre, qu'elle ne nous a rien dit... C'est extrêmement blessant. Moi qui pensais avoir un détecteur de "personnes à éviter le plus possible" depuis que j'étais petit, celui qui m'avait toujours protégé des personnes qui me voulaient du mal... Et, ce "détecteur" qui m'avait aussi fait devenir la personne que j'étais aujourd'hui pour les autres. Détestable. Calculateur. Méchant. Incompréhensif. Mais pour moi, j'étais moi-même. Je ne m'étais jamais connu autrement. Quand on a six ans, quand on est pourris gâtés et qu'on fréquente les écoles à 50000$ l'inscription annuelle, et qu'on a toujours pas d'amis dans cette école car on est "trop" riches, non, vraiment, c'est horrible. Mais j'ai appris à me relever, et ici, j'ai des amis exceptionnels, vraiment. Anya est là pour moi depuis longtemps. Elle m'a présenté aux deux autres avec qui je m'éclate. Bah ouais. L'argent ça pourrit, l'argent ça fournit quand même des amis en or et vraiment, en or. Enfin bon.

    Qu'est ce que tu veux que je te dise que tu ne saches déjà ? Que t'es un putain de monstre qui dénature la femme ? Bah ouais, une fille, c'est fait pour faire des enfants, pour se reproduire avec un homme... Et pas "coucher" avec d'autres filles, c'est dégueulasse, c'est horrible.. Et tu va me dire que j'ai des préjugés qui datent du 18e siècle, bah ouais peut-être, mais si tout le monde pensait comme moi, il y aurait moins d'atrocités dans ce monde.

    J'avais sorti mon venin, ça faisait vachement de bien...
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    Lien du postDim 23 Sep - 0:14
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    La situation allait rapidement devenir tendue entre Stanislav et Briony si il n'y avait pas de discussion entre eux. Ils allaient se chamailler pour un rien, par exemple si l'un touchait trop l'autre, même si tous les deux étaient conscients que l'ascenseur était tout petit. Non, ils fallaient qu'ils parlent. Les deux étudiants allaient être coincés pour dans le plus optimiste des cas une demi-heure minimum alors autant faire en sorte qu'il y ait un peu d'animation. Quand Briony lui proposa cette idée, jamais elle n'aurait cru qu'il y aurait une tel déferlement de violence de la part de Stanislav, ce jeune homme avait qui elle avait pourtant rigolé, avec qui elle avait bu, dansé durant une soirée, y a même pas beaucoup de temps. Comment juste une information, l'orientation sexuelle, pouvait-elle changer une telle amitié ? C'est ça que Briony n'avait pas à comprendre. Etait-elle bête à ce point, était-elle trop utopiste pour ne pas croire à la violence des personnes comme ça ? Non, ce serait paradoxal avec l'enfance qu'elle a eu à Chicago. Peut-être que c'était juste le fait qu'elle tenait à l'Eliot et qu'elle ne voulait pas le perdre pour une chose aussi débile et futile que ça. Qu'est ce que tu veux que je te dise que tu ne saches déjà ? Que t'es un putain de monstre qui dénature la femme ? Bah ouais, une fille, c'est fait pour faire des enfants, pour se reproduire avec un homme... Et pas "coucher" avec d'autres filles, c'est dégueulasse, c'est horrible.. Et tu va me dire que j'ai des préjugés qui datent du 18e siècle, bah ouais peut-être, mais si tout le monde pensait comme moi, il y aurait moins d'atrocités dans ce monde. Ca, c'était fait, il s'était dfoulé. Et y avait même pas un sourire victorieux sur ses lèvres. Il était modeste le petit.

    Si elle écoutait son instinct, Briony aurait déjà foutu une claque à Stanislav et ce malgré ce qu'ils avaient vécu ensemble. Jusqu'à maintenant, elle était passée outre toutes ses remarques, ses piques, toutes ses phrases blessantes, mais là, à force il dépassait les limites. Le jeu était terminé. "T'es en train de me dire que si tout le monde avait les mêmes préjugés bourgeois que toi y aurait moins d'atrocités dans le monde ? Mais tu te fous de ma gueule là Stanislav ? C'est ça ? J'crois qu'on a pas les mêmes notions d'atrocité, tu vois ? Pour moi, c'qui est horrible, ce sont les guerres, les viols des adolescentes en Afrique, les massacres de population.. Mais bon, ça te passe au-dessus de la tête ça. T'es riche, tu seras sûrement jamais pauvre, alors les problèmes dans le monde, on s'en fout. Mais grandis un peu mon vieux, grandis et ouvre les yeux. Sinon, tu vas rester débile jusqu'à la fin de tes jours." Briony se tut. Elle n'avait rien d'autre à ajouter. Quand il le voulait, malgré son jeune âge, Stan était un personnage horrible et qu'Andy l'ait embrigadé dans son équipe n'annonçait rien de bon. Briony se devait de sauver ce qui restait encore de bien chez l'Eliot.

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