Je me nome Nate Marshall Davis… Il est à quel endroit le prénom là-dedans sérieusement ? Car personnellement, je ne vois pas trop. Mais bon, ça, c’était avant de connaitre les Davis, famille dont je fais partie, ouais. Mon prénom c’est Nate, est-ce que c’est le prénom que mes vrais géniteurs voulaient me donner ? J’en sais rien, mais ce n’est pas la partie ou je parle d’eux là, alors passons. J’ai eu pour deuxième prénom Marshall, c’est le nom d’un arrière grand-oncle chez les Davis qui a fait la guerre de je sais plus quoi dans les années mille huit cent. Qui peut bien se rappeler de lui franchement ? Surtout qu’il est mort là-bas, et pas au combat ! Je crois qu’il nettoyait son arme et bam, une balle perdue lui est arrivé en plein entre les deux yeux. Mais qu’elle idée aussi de mettre son œil dans le canon sans regarder si le cran de sécurité est enclenché ? Un vrai Davis ce gars-là, ne vous en faites pas ! Bref, c’est tous ce que je pourrais vous dire de ce… Grand homme ? C’est ça qu’on dit quand on parle d’une personne morte au combat ? C’était un grand homme mort pour son pays blablabla ? Ouais, ça doit bien être ça, toute façon, dans dix minutes vous ne vous souviendrez même plus de ce petit passage. Je viens de vous dire mon prénom, j’ai donc répondu à la question qui me demandait qui je suis. Passons maintenant à la partie histoire…

Quand vous êtes adopté, vous n’avez pas les mêmes repères que tous ces autres enfants qui savent de qui ils tiennent leur menton ou bien leurs reflets rouquins. Vous ne savez pas de qui votre caractère vient, et surtout cette tâche de naissance que vous auriez pu avoir sous l’aisselle. Adopté de nos jours, c’est plus la même chose qu’avant. Avant, c’était genre whaou, quel respect pour les parents de faire ça, d’oser élever un enfant qui n’est pas à eux, et pourtant, l’aimer autant. Maintenant, le nouveau phénomène de mode c’est l’adoption. Quelle bande d’abruti va. Bon okay, d’un côté c’est super cool pour ces enfants qui sont adopté, mais, de l’autre, je ne sais pas, c’est plus pareil, ça n’a plus le même sens, les mêmes valeurs. Mais bon, on s’en tape, on va faire comme si rien n’avait changé. Je pense avoir réglé le problème de qui sont mes parents biologique, alors maintenant je vais vraiment pouvoir vous parlez de qui je suis, qui est vraiment Nate Davis. Ah oui au fait, je suis né le onze mai mille neuf cent quatre-vingt-dix, j’aime cette date, mais vous saurez plus tard pourquoi.

Vous avez pu le remarquer, vous le savez, mon monde à moi, c’est la photographie. J’aime ça, c’est inexplicable, j’aime ça. Comment c’est arrivé ? C’est une bonne question, je me rappelle que petit, j’avais eu un appareil photo jetable que mes parents m’avaient acheté pour un départ en voyage de classe, et, je crois bien que c’est durant cette semaine-là que je découvris ma passion pour la photo. A l’époque, c’était vraiment pourris ce que je prenais, je vous l’assure ! On voyait mes gros doigts devant l’appareil, des photos pas cadré du tout, rien de bien extraordinaire quoi, mais, au fur et à mesure des années, tout ça se développa, comme une photo me direz-vous.
J’ai eu une belle enfance, j’avais toujours ce que je voulais et quand je le voulais, juste un petit claquement d’un doigt, un petit mot et on était à mes ordres. C’est pas bien, je le sais ça aussi, mais, quand t’es gamin t’en profite et tu fais en sorte d’en abuser, de tester les limites de tes parents, biologique ou non, car oui, ils avaient beau ne pas être ses vrai parents, Nate considérait les Davis comme tels. Ils lui avaient apporté de l’amour comme personne, et, c’est ce pourquoi il leur en est reconnaissant. Je pense que toute ma vie tourne autour de la photo en fait. C’est étrange à dire, mais ça à l’air d’être le cas. C’est lors de mes premières années de lycée que je compris ce qu’était vraiment la vie d’un jeune homme, du vrai jeune homme je veux dire, pas celui que j’étais avant et qui pouvait tout avoir en claquant des doigts. L’amour les gars, ça ne s’achète pas. Je vais vous racontez une petite histoire… Elle est basé sur de faits réel, comme fans les films ! Bref, j’arrête les conneries et je vous raconte.
Durant mes années de lycées, je fis la rencontre d’une jeune femme exceptionnelle, ouais, je pourrais la qualifié d’exceptionnelle. Lorsque je la voyais, que j’entendais sa voix, que je parlais d’elle, j’avais ces étoiles qui brillaient dans mes yeux, je ne savais pas vraiment ce que c’était jusqu’au jour où elle prononça son premier « je t’aime ». Un an, cette si belle relation dura un an. Washington… Enfoiré de Washington ! J’ai dû bouger là-bas en milieu d’année, c’est là que je me rendis compte que même avec de l’argent, je ne pouvais pas la faire venir, que ce n’était pas possible. Alors, comme de bons adultes, on se quitta, préférant ne pas continuer quelque chose à distance. Au jour d’aujourd’hui, ça m’arrive souvent de penser à elle, vous savez, quand vous avez aimé une personne pendant un an, et qu’elle ne vous a jamais déçu, vous ne pouvez pas l’oublier aussi rapidement, et surtout, vous n’en avez aucune envie, vous voulez que son doux visage reste dans vos pensées. Elle s’appelait Wendy, et c’était mon premier amour…
Harvard, me voilà ! J’ai pris mes putains de bagages sur mon dos et j’ai dit adieu à ce bon vieux Washington. J’ai été accepté en deuxième années ici, dans cette grande université, alors, je compte bien y réussir. Bon, je sais, c’est ce que tout le monde dit, je vais réussir, je vais travailler, je ne vais pas faire de soirée blablabla… C’est bien au début, mais ça dégénère assez vite hein ! On verra bien !
Il y a juste une chose qui me stress un peu… Beaucoup même en fait. C’est Wendy… Elle est toujours ici, à Harvard, du moins, elle n’y a pas toujours été, mais, comme lui, elle y était. La jeune femme ne savait rien sur le fait que Nate vienne étudier ici, c’était comme… Une surprise qu’il voulait lui faire…