Bordel, tu vas bien?  

 Je n'étais pas très occupé. Torse nu et en jean, j'étais installé dans mon canapé devant un match de Basketball. Je n'étais pas supporter d'une équipe en particulier, mais je passais le temps comme je le pouvais. J'étais en froid avec Sally, même en gros froid. Je n'avais pas de nouvelles, et je n'avais pas cherché a en prendre non plus. C'était une situation qui me prenait vraiment la tête.

Les yeux sur l'écran, mon téléphone vibre sur la table basse. Je regardes alors, et c'est un numéro privé. Qui peut bien me téléphoner en masquer? Je le prends et je décroche.   " Oui Allo? [...] Oui, Dean Carmichael. Pourquoi? [...]   QUOI? Elle va bien?   [...]  Non; j'arrive. "   Je fous mon téléphone dans ma poche arrière, je cours a ma chambre et j'enfile un pull noir, simple avec une capuche. J'avais déjà mes chaussures et heureusement. Les clés de voiture en main, je sors en fermant ma porte et je cours a mon véhicule. Je montes dedans, et je démarre comme un fou malade pour arriver le plus rapidement possible a l’hôpital. Au téléphone, il m'avait gentiment indiquait le numéro de la chambre. Ce qui m'évite de passer par l'accueil. Je continues d'accélérer le pas en passant ma main dans mes cheveux que je fous un peu en arrière. Une fois a la porte de chambre, même pas je prends la peine de frapper. Je rentres directement, et il y avait une infirmière en compagnie de Sally. Je m'approches d'elle, et je demandes, inquiet. Et essoufflé aussi    " Sally. Qu'est ce qu'il s'est passé? "   Je regardes son gros pansement. Et j’attends une réponse

Bordel, tu vas bien?  

Au téléphone, la personne parlait d'un accident qui semblait être une tentative de suicide. Je ne comprenais plus rien, mais je n'avais pas mit longtemps pour atteindre l'hôpital. J'étais entrain de courir, pas coiffé. C'est pour ça que je passes ma main dans mes cheveux avant de rentrer dans la chambre. Une fois a l'intérieur, je questionne directement Sally. Et forcément, elle s'en prend a l'infirmière. Je fais un signe a la dame en disant   " Laissez. Je m'en occupe. "   Je tournes les yeux vers la jolie blonde en affichant ma ride du lion    " Tu ne peux pas arrêter d'insulter? Cet enfoiré est la personne a prévenir en cas d'urgence. "    Je soupires en continuant de la fixer. Et la, je fais des gros yeux. Qu'est ce que c'est que cette histoire? ...    " Quoi? "    Je ne comprenais vraiment pas. Je me tournes vers la femme qui travaille et je lui demandes de quitter la pièce. Une fois a deux, je me poste a coté d'elle. Et la, je percutes! Le baiser a l'ouverture de la galerie. Je soupires en penchant ma tête en arrière.     " Sally. Je... Bon okay, effectivement il y a eu un minuscule baiser. Mais pas avec la langue. "    Bah quoi, c'est vrai    " Solveig a voulu tourner la page a sa façon, mais elle a juste posé ses lèvres contre les miennes. Alors oui, je ne l'ai pas empêcher mais je lui ai demandé de ne pas recommencer cette bêtise... "    Et merde on s'éloigne du sujet principal    " Mais, qu'est ce que tu as fait? "

Bordel, tu vas bien?  

La pauvre infirmière s'en prenait un peu plein la tronche alors qu'elle n'avait rien fait. A part appliqué les ordres donnés de ses supérieurs. C'est bien pour ça que je lui demande de ne pas répondre a Sally qui semble très énervée de me voir ici. Je la fixe en soupirant longuement avant de dire   " Que tu veuilles me voir ou pas, le problème n'est pas la. On me téléphone pour me dire que tu es a l'hôpital, alors je me déplaces. "     Non mais va falloir qu'elle se détende parce que je m'inquiètes et voilà comment je suis reçu. Et, quand j'apprends la raison, je me dis qu'effectivement c'était mérité. Je fais signe a la dame de service pour l'envoyer voir ailleurs afin de nous laisser a deux. Je me justifie et la jolie blonde s'éloigne de moi pour me répondre. Comme ci j'avais une maladie grave, très contagieuse.     " Si je me foutais de toi, je ne t'aurais rien dit. "    Je la regarde, malgré le fait qu'elle se tienne a l'autre bout de la pièce.   " J'ai arrêté avec Solveig d'accord? Alors stop. Je ne dis pas que tu es parano, mais tu pousses un peu trop loin des fois. La tu me fais le grand jeu de la langue alors que c'était un bisou de gosses quoi. Et j'ai été clair sur le fait que ça ne devait pas se reproduire. "     Je pose ma main sur mon front en évitant de m'énerver.    " Et je pense tout ce que je t'ai dit. Alors commence pas a remettre tout ça en doute, et a dire que je suis un menteur. "  
De dos, je captes qu'elle éclate en sanglot, et je m'en veux. Je baisse la tête en posant mes mains sur mes hanches. Je demandais ce qu'elle avait fait, et sa réponse m'exaspérait. J'avance en peu et je reprends la parole    " Sally, ça commence a me casser les couilles que tu m'envoies chier. Donc, soit tu arrêtes, soit je me barres effectivement. "     Je mordille l'intérieur de ma joue et je termines    " Et si je m'en vais, je laisserais le personnel t'envoyer dans une hôpital psychiatrique au lieu de te prendre sous ma responsabilité. "     Bien trop gentil.

Bordel, tu vas bien?  

Non mais je me déplace, angoissé et voilà que je me fais insulté gratuitement. Je tenais juste a savoir ce qu'il s'était passé pour qu'elle se retrouve ici. J'affiche donc que son avis pour ma présence ne m'importe pas, et elle me demande de me la fermer. Je fais un haussement de sourcil avant de dire     " Si tu crois que je vais me taire... "    Elle se trompe. Je suis assez obstiné et pénible quand je veux. C'est pour cette raison que je demandes a l'infirmière de sortie. Parce que ça ne la regarde pas, et je n'ai pas envie qu'elle assiste a ce qui va suivre. Je tentes alors de me justifier en expliquant la vraie version, et je continues de m'en prendre plein la gueule.     " Mais tu crois que Solveig est a ma demande? Je ne vais pas l'envoyer boulet pour ensuite revenir vers elle en mode ; HEY! nous sommes amis tu te souviens? "     Je secoue la tête négativement avant de reprendre    " J'ai merdé sur ce coup oui. Mais je vais contrôler la suite, et il n'y aura aucun dérapages. Sauf que pour en être sur faut que tu me laisses faire. "    Je me demandais comment elle l'avait su, mais ce n'est pas important.     " Mais... Je t'ai choisi. T'es devenue amnésique? "    Je haussais un sourcil mais Sally se retourne alors en regardant la fenêtre. J'entendais ses sanglots, et je m'en voulais de la faire pleurer. Sauf qu'elle ne m'aidait pas non plus. J'avancais très lentement, afin de ne pas me faire taper dessus     " Le gars m'a dit que c'était un accident qui semblait être une tentative de suicide... Alors, c'était quoi? Première ou deuxième version? "    Je devais savoir. Mais la jolie blonde se rapprochait de la fenêtre. Rah elle s'éloigne encore. J'avance également, et une fois juste derrière elle, je fais des gros yeux. Quoi? J'ai raté un wagon.    " La mère de mon enfant? "    Au son de ma voix, elle pouvait deviner que je me tenais juste dans son dos.

Bordel, tu vas bien?  

" Oui bon hein. "    Oui, c'est ce que je dis quand je n'ai pas de répartie. Sally avait raison, depuis la rupture, j'étais silencieux. Mais en même temps c'était logique vu qu'elle avait complétement péter un plomb pour rien. Sauf que maintenant elle avait une petite raison de craquer.   " Oui... Mais après, si j'en viens a la croiser sur le campus ou autre part je ne vais pas non plus l'éviter. Enfin, c'est pas mon genre et tu le sais. Franchement, tu te montes quand même pas mal la tête pour rien la. "    J'en attrapais mal a la tête. Mais fallait tenter de la rassurer, sauf que ce n'est pas simple.     " J'ai pas bougé mais je n'ai pas pour autant dire que le baiser ne m'avais pas dérangé. Tu n'étais pas la, alors laisse moi t'expliquer sans me contre dire sans arrêts. J'ai dit a Solveig de ne plus refaire ça. Et je suis parti directement après. "   A sa question sur Zed, je soupires en réflechissant un instant. Je dis ensuite, sincèrement    " Si c'est dans le même contexte que le mien, je m'énerverais ouais. Mais je ne te quitterais pas pour autant. Et je ne te dirais pas de le virer de ta vie. Par contre je serais clair en disant que si ça se reproduit, tu ne me verrais plus. "    Ouais, elle avait qu'a agir comme ça. Et quand Sally me révèle un soit disant message de Solveig je baissais la tête. C'était méchant, bon après je n'avais pas connaissance de toute l'histoire    " Je n'ai pas choisi Solveig... Et non, ça ne se fait pas de dire ça. C'est de la méchanceté gratuite mais je ne préfères pas relever parce que je sais que ce n'est pas pour cette raison que je suis avec toi. "     Je la regarde de dos, j'entends ses pleures    " Et tu ne devrais même pas être atteinte car tu sais très bien que ce n'est pas pour ça."    
Je m'approchais petit a petit et elle se décide a tout m'expliquer. Je pincais mes lèvres entre elle pour éviter de lui dire que c'était vraiment idiot. Je soupires, et je dis d'une voix lasse    " Franchement... Les accidents ca arrivent. Mais te dire que tu pourrais mourir sans manquer a personne c'est crétin. Et le bébé tu y penses? Et moi? La tu mériterais une bonne morale, ou une tarde j'en sais rien "     Je venais alors dans son dos. Et j'étais surpris d'une de ses phrases. Et Sally m'éclaire. Je suis le papa, c'est officiel. J'entre ouvre ma bouche en ne sachant pas quoi dire tellement je suis pris par l'émotion. A mon tour je me tourne, nous étions dos a dos. Je pose mes deux mains sur ma tête, et mes yeux se remplissent de larmes. Mais j'étais content, ce n'était pas de la tristesse. Et dans un murmure, je laisse échapper    " Je vais être papa... J'y crois pas ... C'est... C'est génial. "    La voix tremblante indique que oui, je pleurais de joie.