Les cours ? Ça faisait quelques jours que je n'y allais plus. La flemme, ça servait à rien. J'apprenais rien et en plus je me faisais chier. Ouai, j'allais probablement retaper cette année, mais c'est pas bien grave. Tant que je leur donne de la thune, ils sont contents de me garder. J'me lève même plus pour aller au sport, j'suis mieux au fond de mon lit. Enfin, pas vraiment au fond, plutôt posé dessus avec un joint dans la main et un film en fond. C'est encore le cas aujourd'hui. J'avais probablement cours d'écriture journalistique, pourtant je me retrouvais à glander sur le lit, les yeux rivés sur mon écran, mon sixième joint de la journée dans la bouche. Elle est belle, la vie. D'un côté, rien de bien surprenant dans la chambre d'un Mather. Je m'étais calmé sur la drogue quand je sortais avec Maxym, mais depuis notre rupture j'avais repris de plus belle. Enfin, ça et l'alcool, m'voyez. J'étais juste dans mon monde, à kiffer comme un con. Et que personne ne partage ces moments avec moi, ça ne me dérangeait même pas.

Depuis que j'étais arrivée à Harvard, j'avais fourni pas mal de renseignement qui avait permis de mettre une terme à de nombreux trafic de drogue. J'étais un agent des services secrets américains sous couverture. Ma mission principale était de protéger le fils d'un diplomate mais j'avais quelques fois d'autres choses à faire. La plupart des drogués et dealer faisaient partie de la Mather House mais rien de bien surprenant. C'est pour ça que je ne fut même pas un peu surprise lorsqu'on me demanda d'aller faire une fouille dans la chambre d'un Mather. Je ne savais rien de lui, je venais de prendre son dossier. Il s'appelait Ricardo Rafael et devait être en cours à cette heure si. Une photo était jointe, plutôt pas mal ! On lui reprochait d'être un consommateur et je devais trouver quelque chose sur son fournisseur. C'était une petite mission facile, une routine. J'entrais discrètement dans les locaux de la Mather House, mon arme accrochée à ma ceinture, cachée sous mes vêtements. Je me dirige vers la porte mentionnée dans le document. A l'aide d'un instrument en métal que je glisse dans la fente, j'entre facilement à l'intérieur. Et là, c'est le drame ! Putain, il y a quelqu'un sur le lit !!! Il devait être en cours !!! C'est un stagiaire qui a fait ce foutu dossier ou quoi ? Il m'a entendu rentrer, il n'y a pas de doute...