Il faut bien un début à tout et la mythique route 66 débute à Chicago, la big city de l’état de l’Illinois. Berceau de la révolution industrielle aux États-Unis à la fin du 19e siècle, il s’agit à présent de la troisième plus grande métropole américaine. Si à proprement parler la route 66 n’existe plus, elle est pourtant belle et bien présente. Débutant à l’intersection de Jackson Boulevard et Michigan Avenue, c’est le point de départ d’un long périple, allant alors vers le sud de la ville pour traverser tout l’état de l’Illinois, passant donc par diverses villes comme Pontiac (où se trouve le Route 66 Hall of Fame Museum), Springfield (où se trouve la tombe d’Abraham Lincoln) ainsi que East Saint Louis, qui annonce l’état du Missouri.

Pour que le voyage soit parfait, il est évident que si on passe dans le Missouri, on doit forcément passer à St Louis, où se trouve le Gateway Arch, plutôt connue comme « porte d’entrée sur l’ouest » des États-Unis. Le reste de l’état regorge d’endroits immanquables comme le Musée de la Route 66 à Eureka, les deux châteaux d’eau de St Clair qui ne font pas comme tout le monde avec un seul de ces gros ballons, le « Hooker Cut » entre Rolla et Waynesville qui est une faille dans la montagne et qui a permis le passage de la route tout en évitant les reliefs contrastés. On peut pas passer à côté du Devil’s Elbow Bridge, une structure métallique bien plus dangereuse qu’elle en a l’air puisqu’il y a eu énormément d’accidents dont certains mortels suite à la brume matinale qui se levait. Sans oublier à Carthage le drive-in qui est sans aucun doute le plus beau cinéma en plein air des alentours de la Route 66.

On aurait presque pu oublier cet état sur la route mais non. 13 miles. C’est la longueur de parcelle de la Route 66 qui y passe. Trois petites communautés : Galena, Riverton et Baxter Springs.
On reste dans un monde assez rural et nous emportant presque dans le monde de Lucky Luke avec les saloons et les environnements désertiques. Manquerait plus que le coup de vent, la boule de paille traversant la rue désertique avec un fond sonore presque intriguant. Non, pas de cow boys mais plutôt des cafés et des bars prêts à servir quiconque passe leur porte. Après tout, on ne découvre qu’une toute petite parcelle de l’état, pas grand chose, mais de quoi nous en mettre pleins les yeux. On peut y trouver l’ancienne station service « Cars on the route » (anciennement « 4 Women on the Route ») où se cachaient Bonnie and Clyde à l’époque de leur existence à Galena, le Marsh Arch Bridge à Riverton, qui est bien souvent appelé « Rainbow Bridge ». Étant assez vieux et rénové récemment, il est à présent interdit à la circulation. On peut donc le voir de loin. C’est à Baxter Springs qu’on retrouve les typiques station service où les habitués prennent place. Les passionnés sont bien évidemment présents pour parler de cette route qui voient passer de nombreux visiteurs tous les ans.

Si l’Oklahoma est une pépinière de petites villes, on trouve malgré tout une grosse maman parmi elles : Okhlahoma City. Bon, on y trouve également Tulsa qui est assez connue aussi mais rien ne remplacera la capitale de l’état. L’Oklahoma n’était pas supposé être l’hôte de la Route 66 puisque trop au sud de l’itinéraire de base mais voilà, une dérivation plus tard et l’Ohklahoma est entièrement traversé ! On passe du coin où les paysages verdoyants sont jusqu’à perte de vue au coin où le désert est tout autour des villes présentes. Autant dire, on voit du pays. Mais le voyage s’arrêtant à Oklahoma City, nous n’aurons pas la chance de voir tout l’état.
Dans les choses à voir, on a la vieille parcelle de Route 66 près de Narcissa, une « presque ville fantôme » qui est juste une ligne de goudron dans la nature. Pour les fans de fast-food, on pourra apercevoir l’ancien plus grand McDonalds du monde à Vinita. La Baleine Bleue de Catoosa prendra la pose pour toutes les photos qu’on peut prendre d’elle. Il est cependant interdit de se baigner à ses côtés puisque l’eau croupit et les structures défaillent. C’est à Oklahoma City qu’on retrouve le National Cowboy and Western Heritage Museum, le musée qui retrace l’histoire des cow boys américains ainsi que l’histoire de l’Amérique profonde du 19e siècle.