Bonjour tout le monde ! Sur internet on m'appelle CRAZY SUNSHINE et j'ai 22 ans. Je suis française et j'ai connu le forum grâce à je sais plus je le connais depuis l'ouverture.  J'aime alors j'ai décidé de m'inscrire. J'utilise Gabriella Wilde comme avatar, d'ailleurs les images ont été faites par night sky. Je fais environ 500 mots mais ça peut être plus ou moins par RP et mon personnage est un personnage inventé.

   Mot de la fin ? ▲  
   Je souhaite ▲ adhérer un flood d'intégration (?)

Comme tout à chacun, raconter son histoire coûte, cela coûte de se rappeler des bons moments passés et que l’on ne partagera plus, des connaissances faites qui ont disparu, des épreuves affrontées qui n’ont plus lieu ou qui n’ont rien apporté. Raconter son histoire c’est forcément tout se remémorer, les bons, comme les mauvais côtés et je ne vais surement pas y échapper.

Je suis née dans la capitale ukrainienne, Kiev, où il fait bon de vivre malgré tout ce qu’on peut dire. Ma mère, une native du pays, a rencontré mon père par le plus grand des hasards lors d’une de ses conférences dans l’université où elle était professeur. Tout le monde s’est bien sûr demandé ce qu’un riche médecin américain venait faire au fin fond de l’Ukraine mais pour ceux qui connaissent sa réputation personne n’ira se demander pourquoi c’était lui que l’on voulait et pourquoi il a accepté de se déplacer, avec un gros chèque en échange bien évidemment. A la base, tout opposait mes parents comme ils ont si bien su me le dire pendant des années. Ma mère était une femme de famille plus que modeste qui grâce à des opportunités de voyage a pu apprendre des langues et a fini par devenir professeur de français et d’anglais à l’université, mon père, fils de famille normale mais à problème qui a réussi en s’en donnait les moyens. Mais le coup de foudre a opéré et ils se sont bien vite mariés. Ma mère ne voulant pas quitter son pays, c’est mon père qui a accepté de faire une croix sur les Etats Unis pour fonder une famille dans le pays européen. Quelques mois après leur rencontre, un heureux évènement, mon frère, Antonn a commencé à pointer le bout de son nez dans le ventre de ma mère. Ceci ne se faisant pas bien dans un couple non mariés, mes parents ont pris leur familles et leurs amis au dépourvus et se sont mariés. Antonn a vu le jour quelques semaines après. Leur amour débordant, ils ont bien longtemps pensé à rester seuls avec leur enfant, à ne pas lui donner de petit frère ou de petite sœur. Mais à force de persuasion, mon frère a réussi à les convaincre que me créer était une bonne chose. C’est comme cela que je suis apparue dans cette famille, huit ans après la naissance de mon frère pour son plus grand bonheur, mais aussi celui de mes parents.

Sauf que ce joli tableau familial s’est vite gâté. Les voyages à répétition de mon père, ses absences de plus en plus longues durées, l’adolescence d’Antonn sont tout un tas de choses qui ont contribué à la perte de leur couple. Sans rien demandé, alors que j’allais avoir dix ans, mon père est parti. Mes parents n’ont pas divorcé mais il n’est jamais rentré et nous n’en avons jamais eu de nouvelles. Ce qu’il me reste aujourd’hui de lui ? Uniquement un nom de famille. Ce que nous avons fait après son départ ? On a tenté de survivre ! Le pauvre salaire de deux cents euros par mois de professeur de ma mère était bien loin de suffire pour nous faire vivre tous les trois c’est pourquoi elle a pris un second emploi et mon frère au lieu de se diriger vers la faculté de médecine pour suivre les traces de mon père, a pris le premier boulot qu’il a trouvé. Je n’ai pas à dire, grâce à eux, je n’ai jamais manqué de rien. Cependant, j’ai vu ma mère s’épuiser au travail d’année en année et mon frère s’oublier complètement pour nous deux.

Lorsque j’ai eu dix-huit ans, après seulement quelque mois de relation avec Alexander, un amis de mon frère, j’ai pris la direction de quitter le nid familial. Tous deux issus d’un milieu modeste, nous nous en sommes pourtant sortis de manière convenable et notre amour n’a fait que grandir, c’est pourquoi à l’aube de mes vingt et un ans nous nous sommes dits oui. C’était surement le plus beau jour de ma vie, un petit comité, ma mère présente, mon frère pour me donner à son ami… J’ai vu le bonheur de ma famille ce jour-là mais aussi un nouveau souffle de vie depuis que chacun vivait pour lui et non pour la survie de tout le monde. C’est aussi ce jour là que nous avons décidé d’agrandir la famille, quoi qu’il advienne. La perte de mon emploi de serveuse a repoussé quelque peu ce projet mais cela m’a aussi permis de faire d’autres projets. Ne trouvant pas de nouvel emploi, j’ai décidé de reprendre mes études. C’est comme cela que la médecine est entrée dans ma vie après qu’elle eut été dans la vie de mon père. Et ce n’est qu’en janvier de l’année 2014 que je suis enfin tombée enceinte alors que j’avançais déjà dans ma troisième année d’étude que j’arrivais à passer avec brio. Vous penserez surement que c’était prévisible que cette période ne soit pas la bonne pour tomber enceinte avec la crise politique mais jamais je n’aurais pensé que ma famille connaisse un tel drame après une aussi bonne nouvelle.

Un jour de juin, alors que je rentrais de mon échographie du sixième mois, la police est arrivée pour m’annoncer la nouvelle. Antonn et Alexander faisaient partis des victimes des nombreuses fusillades de réprimandes. Ce jour-là, mon monde s’est écroulé, ce jour-là je me suis promise de ne pas baisser les bras et de quitter ce pays le plus vite possible. C’était cependant sans compter l’aide de mon père qui a fini par refaire surface dans nos vies en apprenant le décès de son fils. Touché plus qu’on ne l’aurait jamais cru avec ma mère, il a proposé lui-même qu’on quitte le pays pour venir le rejoindre. Nous n’avons pas été difficile à convaincre et c’est comme cela que nous avons déménagé chez lui, et qu’en septembre dernier j’ai pu intégrer Harvard en quatrième année de médecine mon bébé sagement au chaud à la maison avec ma mère après avoir pointé le bout de son nez un peu tôt début août. Une petite fille, une petite Charlie qui embellit ma vie mais me sert surtout à garder le cap pour mener à bien ma vie, celle que j’avais choisi avant de perdre mon frère et mon mari.