Il faisait nuit. Le Summer Camp avait commencé mais à cause de mon médecin, on allait être un peu en retard, Briony et moi. On m'avait enlevé le plâtre et les bandages la vieille, je pouvais enfin marcher de nouveau normalement pourvu que j'fasse attention, d'où l'attente de quelques jours encore obligatoire avant qu'on ne s'envole aux caraïbes pour participer aux vacances d'été. Briony était crevée, on accumulait les dures et épuisantes journées dernièrement. Serré contre elle, appréciant la chaleur de son corps contre le mien et de sentir son souffle sur ma peau, je me sentais enfin partir à mon tour, prêt à rejoindre les bras de Morphée quand j'eus un léger sursaut en entendant un bruit de verre cassé. Je rouvris automatiquement les yeux et fronçai les sourcils, tendant l'oreille en me demandant d'où pouvait venir ce bruit, lorsqu'il me sembla entendre des bruits de pas, légers. Comme quelqu'un qui tentait de ne pas faire de bruit. Mon cœur se mit à battre un peu plus rapidement alors que je réfléchissais à toute vitesse, me demandant si j'étais censé réveiller Briony ou pas et essayant de deviner où se trouvait la personne qui semblait être dans l'appartement. Dans les scénarios possibles les plus horribles, il était derrière moi. A cette pensée-là, je sentis un frisson me parcourir l'échine et c'est tout doucement que je me retournai dans le lit, le cœur battant... pour constater qu'la chambre était vide. Ugh, c'était déjà ça. Sérieux c'était la bonne période pour jouer avec mes nerfs... Je me redressai dans le lit, sentant Briony bouger contre moi. Au moment où je commençais à me dire que mon imagination me jouait des tours, j'entendis un bruit dans le salon et mon cœur loupa un battement. Ok... définitivement, nous n'étions pas seuls.

J'tais crevée, j'avais juste vraiment besoin de dormir en c'moment tellement j'enchaînais les journées longues et dures. Non pas que j'bossais, t'façon, j'avais pu mon job au Lord Hobo avant Septembre, mais plutôt qu'avec Andy, nous passions nos journées à l'hosto. Alors qu'on y était pu admis pour y dormir ect. C'pas merveilleux ? Ils nous ont tellement apprécié, qu'ils veulent nous garder plus longtemps. Pour ma part, c'tait pour checker, faire des tests suite aux comas et aux lacunes que j'avais, ma rééducation, pour Andy c'tait pour ses blessures et ses plâtres. Vu qu'il avait joué avec mes meilleurs amis, il avait dû garder tout l'attirail plus longtemps tandis que pour ma part j'avais pu être livre pour le mariage d'Anya et Kenny. Il était tard, nous étions tous les deux couchés dans le lit et j'appréciais à sa juste valeur le fait de me retrouver dans ses bras pour m'endormir. C'tait l'endroit le plus parfait du monde, j'm'y sentais bien même si tout naturellement j'pensais encore à Apple, à Feldt. Non, c'tait pas pardonné, loin d'là, mais avec l'accident, j'avais besoin d'Andy auprès d'moi pour pas m'sentir mal, il était mon équilibre, aussi sado soit cette pensée. J'avais réussi à m'endormir plutôt rapidement ce soir il m'semble, ptete qu'enfin j'arrivais à cicatriser par rapport à tous mes traumatismes depuis le début de l'année ? ENFIN. J'pourrais ptete aller mieux maintenant.. ? T'façon, j'allais pas abandonner le psy sous peu aha. J'sentais Andy bouger auprès de moi et forcément mon sommeil fut rompu. J'ouvris doucement les yeux, m'attendant à voir la lumière du jour, mais non, il faisait toujours nuit. J'fronçais des sourcils, légèrement. Si ça s'trouve, il cherchait juste à prendre un objet par terre et il avait trop bougé dans le lit ? Ca va.. ? chuchotais-je, prête à m'endormir de nouveau. J'tais à moitié comateuse, m'rendant pas compte du tout de la situation.

J'm'étais relevé dans le lit, adossé contre la tête de lit et tous les sens aux aguets; N'entendant rien pendant un moment, je me demandai si c'était pas mon imagination qui me jouait des tours, mais ça... c'était avant qu'j'entende un nouveau bruit dans le salon. Je tournai vivement la tête vers Briony quand elle se réveilla en me demandant doucement si ça allait, ouvrant de grands yeux et plaquant un doigt sur mes lèvres pour lui intimer de ne plus dire un mot. Je jetai un regard circulaire sur la chambre à la recherche de ce qui pourrait me servir pour foutre à la porte l'intrus qui se planquait dans notre salon, je me hissai silencieusement hors des couverture et eus le déclic quand mon regard se posa sur la table de chevet à côté de Briony. Jetant un rapide coup d’œil anxieux vers la porte de la chambre, puis à Briony, je finis par ouvrir doucement le tiroir et soulever quelques tissus pour attraper le revolver qui se planquait dessous. Elle m'en avait parlé, du fait qu'elle avait obtenu son permis du port d'arme à Chicago et comme ça m'avait rendu curieux, elle m'avait montré comment le charger et enlever la sécurité. La toute base. J'avais jamais tiré avec mais pour être honnête, j'voulais seulement m'en servir comme moyen de dissuasion... Je me relevai avec un regard pour Briony qui devait progressivement comprendre la situation et je m'avançai vers la sortie de la chambre en levant le cran de sécurité. On sait jamais, j'étais encore faible, Briony aussi et j'savais pas qui se cachait derrière la porte, ils étaient ptêtre même plusieurs... ? Le coeur battant à tout rompre, je posai la main sur la poignée et entrouvris silencieusement la porte, retenant mon souffle et jetant un regard à l'intérieur du salon, où se mouvait une silhouette, visiblement à la recherche d'objets de valeur. Bâtard, t'es sur mon territoire là... La bonne nouvelle, c'est qu'il était seul. Il devrait pas être difficile à faire fuir I guess.

D'ordinaire, quand j'me reveillais en pleine nuit, Andy me caressait doucement la joue, jouait avec mes cheveux, m'embrassait tendrement. C'genre de gestes tendres vous voyez ? Là, il était clairement pas normal, il semblait même tendu. C't'un jeu de séduction déjà.. ? Alors que j'viens à peine d'me réveiller.. ? J'allais entrer dans son jeu quand j'entendis un bruit, qui stimula Andy. What the hell.. ? Mon coeur se mit à battre alors un peu plus vite en mettant tous les éléments ensemble, ne pigeant pas trop le comment du pourquoi de tout ça. Qu'est-ce qui était en train de se passer exactement.. ? Andy s'était levé et me lança un regard anxieux, c'qui eut le don de faire monter le stress en moi. J'avais JAMAIS vu c'genre de regard chez Andy et pourtant, j'en avais déjà vu une très large palette. Mais la peur ? Le stress comme ça ? Non, jamais. J'me redressais dans le lit et suivais la trajectoire de mon copain, faisant gaffe à c'qu'il ne tombe pas vu qu'il était encore faible. Le jeune homme se dirigeait vers ma table de nuit, récupérant alors mon flingue. Il était certain de c'qu'il faisait là.. ? Il avait jamais joué avec c'genre de joujoux, juste la fois où on s'était un peu entraînés ensemble. Il pouvait faire une connerie mais j'comprenais c'qu'Andy voulait faire. Ma respiration s'faisait de plus en plus douloureuse et mes mains étaient moites. Il m'faut pas de gros chocs qu'ils avaient dit à l'hôpital, il faut PAS. Mon ventre se tordait violemment, en voyant Andy s'avancer vers la porte. J'voulais lui dire "non", de ne rien faire, d'attendre. J'avais peur pour lui, peur qu'il s'passe un truc grave, j'voulais qu'il reste pour me protéger. J'soulevais les draps, me hissant hors du lit pour suivre alors Andy. Non, j'vais pas le laisser seul. Mon copain ouvrait alors la porte du salon et mon coeur allait me lâcher dans ma cage thoracique tellement il battait fort sous la pression. Bon, c'tait moche à dire, mais étant jeune j'avais déjà eu l'occasion d'entrer par effraction chez des gens et j'savais très bien dans quel état d'esprit on était. Sous pression aussi, prêt à dégainer n'importe quand. De ce que j'voyais le mec était imposant, on faisait vraiment pas l'poids à côté, nous deux misérables rescapés d'un accident. Il était entièrement vêtu de noir, impossible de le reconnaître donc et il était de dos, donc pas possible de voir si il était armé. J'posais une main sur l'avant bras d'Andy lui intimant alors de ne pas bouger pour l'instant de rester calme. Ca sert à rien de faire quoique que ce soit si on est pas menacés. C'mec il s'débarasse de nous quand il veut.