Ma vie était un désastre. Ouai clairement, c'était juste la troisième guerre mondiale, Hiroshima et le tsunami de 2006 combinés ensemble. Tout partait dans tous les sens. Je ne savais plus où donner de la tête, j'étais clairement paumée. Ma vie sentimentale c'est le Titanic, la plupart de mes amis me tournent le dos si on veut et bien que je comprends, je suis blessée mais voilà je n'y peux rien. J'avais donc décidé de retourner vivre à la eliot house. Je faisais donc mes cartons dans le salon de mon ancien appartement lorsqu'on frappa à la porte. J'étais un peu anxieuse parce que je ne savais pas si on attendait quelqu'un ou pas. Je laissais mes affaires et cartons pour aller jusque la porte et l'ouvrir. Là ce fut le choc, Andy .. Andy devant moi à mon appartement. Je ne comprenais pas ce qu'il faisait là, il ne croyait pas que j'étais en vie, il m'avait envoyée paître malgré que Rox et Bri lui confirment que j'étais en vie. J'étais tellement sous le choc que je ne savais pas quoi lui dire, je n'arrivais même pas à lui dire bonjour ou un quelconque signe de vie. J'étais juste figée, la porte entre ouverte.

Je ne m'attendais pas du tout à ce que ça soit Andy derrière la porte .. Vraiment pas. Je ne l'avais pas vu depuis tellement longtemps que j'avais presque oublié à quoi il ressemblait. Et après nos sms, je n'aurais pas cru le revoir avant un petit moment, sauf qu'il était là, devant moi, sur le pallier. Comment... Ouai il ne le croyait pas jusque là, c'est certain mais maintenant qu'il est devant le fait accompli, il comprend enfin que je suis bien en vie, que je suis là, que je suis de retour et que jamais ô grand jamais, je ne repartirais. Sans que je ne puisse voir la chose venir, je sentis sa main se claquer contre ma joue d'un coup sec. Aie .. ça fait mal putain ! Je touchais ma joue rouge, ne comprenant pas son geste, bien qu'il m'ait permise de me réveiller si on voulait, de sortir de cet état de perplexité et d'étonnement qui me clouait derrière ma porte. Désolé. Fallait qu'je vérifie que t'étais bien réelle. Je ne sais pas pourquoi mais ces quelques mots me firent rire, peut-être un peu jaune au début je l'avoue. Mais après tout si c'était le seul moyen pour lui d'être sur que j'étais là, ça en valait la peine. Et il s'était excusé après, chose qui était rare de la part de Mcdoudou. Il me prit de suite dans ses bras, rentrant dans l'appartement au passage. En même temps on devait avoir l'air con à se regarder dans le blanc des yeux, lui sur le pallier et moi à l'intérieur. Je resserrais mes bras autour de sa taille également, heureuse de pouvoir le retrouver. Je pensais l'avoir perdu après notre conversation mais non, il n'en n'était rien. Andy avait fait le premier pas jusqu'ici, ça n'était pas toujours dans ses habitudes, surtout avec sa fierté plus grande que l'Asie toute entière. Et il me croyait maintenant, chose qui m'aurait parue insurmontable il y a quelques temps encore. Oui j'suis bien réelle Andy, j'suis là, c'est vrai, j'pars plus, promis.

T'as pas intérêt. Je souriais en entendant ces quelques mots. Techniquement promettre une telle chose était assez dure puisque je n'avais pas choisie d'avoir cet accident et donc de tous les faire souffrir. Mais ça n'empêche que je ferais mon maximum pour plus les décevoir ni les quitter. Essayer c'est mieux que rien après tout. Je ne lui répondais pas, me contentant de garder mes bras autour de lui, de sentir son odeur qui m'avait manquée. Vu de l'extérieur on pourrait presque croire des choses, mais en réalité, Andy était le frère que je n'avais pas eu. Il finit par me lâcher et il avait l'air un peu gêné, en même temps, il y avait de quoi. Je ne savais pas quoi dire non plus, me contentant de me pincer les lèvres et de regarder à droite et à gauche. T'attends quoi pour m'offrir à boire ! Je ne pouvais me retenir de rire avant de lever les yeux au ciel, amusée. Pourquoi n'y ai je pas pensé ! dis je en me décalant lui laissant le plaisir de rentrer en premier. Désolé du bazar, mais bon vu que j'trie mes affaires. Il y avait des cartons pas des masses mais un peu quand même avec les affaires que Xaver avait gardé plus celles que j'avais de l'hôpital bref de quoi déménager à la eliot house. Tu veux quoi ? On a de tout. Je gardais cette habitude d'inclure xaver en disant "on" même si yavait plus trop trop de "on" enfin c'tait compliqué.