« Le bonheur, c’est un choix. » David Sandes.

Tout à un commencement et une fin. Voici le commencement de ma vie.
Il était cinq heures du matin et nous sommes le 14 février 1992 à Los Angeles, une petite fille venait de naître sur cette terre. Ces parents l'attendaient depuis fort longtemps. Ils avaient décidé de l'appeler Holly et de lui mettre comme deuxième prénom Kitty pour sa grand-mère défunt. J'avais des parents très proches de moi, cela est certainement dû au fait qu'ils avaient essayés plusieurs fois d'avoir des enfants, mais après des mois et des mois d'échec, un jour ma mère tenait le test de grossesse et se mit à pleurer de joie. En entendant ces pleures, mon père se précipita sur elle de peur qu'il lui soit arrivée quelques choses de grave et quand il a vu le résultat, il se mit à sauter dans tous les sens et à crier qu'il va devenir père sur tous les « toits ».

J'avais eu une enfance très difficile du fait que mes parents avaient quatre bouches à nourrir et un seul salaire pour comblait tout le monde. Après moi, ils avaient décidé d'agrandir la famille et c'est ainsi qu'après moi, ils ont eu mes deux petites sœurs et mon petit frère. J'étais une élève très studieuse qui aimait beaucoup l'école, j'avais des amis et les gens m'appréciaient beaucoup, car j'étais une personne très ouverte envers eux. Un jour ma mère et mon père discutaient dans la cuisine et je me rappelle qu'ils disaient que les fins de mois étaient trop difficiles et que nous devrions partir de notre petite maison pour aller vivre dans un petit appartement en cas de vrai coup dur. Je voulais les aider mais j'étais encore trop petite et malgré mon âge je comprenais tous de même l'ampleur de la situation. J'ai passé toute mon enfance à aider ma mère à la maison et à faire mes devoirs. Chaque jour, nous avons soit une coupure de courant, soit une coupure d'eau ou bien de notre modem de télé. On ne savait jamais ce qui allait se passer, mais cela ne changeait rien à notre petite famille, nous restons toujours soudés même dans les moments les plus difficiles de la vie.

Arrivée à mon adolescence, les choses ce sont encore plus accentués, nous avons eu la visite d'un huissier qui voulait nous saisir tous nos biens. Je faisais des petits boulots, mais je n'y restais pas longtemps, car selon eux je ne convenais pas au profil rechercher, quand cela fait au moins six fois qu'on vous le dit, je peux vous assurer que l'on doute de nous. Un jour alors que je travaillais dans un bar, un homme me proposa de me prostituer et il m'avait expliqué que beaucoup de jeunes filles faisaient cela et que c'était un métier comme un autre. J'avais refusé par politesse et surtout, car je me respectais avant tout mais celui-ci m'avait laissé sa carte au cas où. Après plusieurs mois, mon patron m'avait licencié, car je me suis disputé avec une cliente fidèle et pour ne pas la perdre, il a préféré me virer pour fautes professionnelles. Par la suite je n'aie pas retrouvé du travail pour continuer à aider mes parents. Un jour alors que je m'habillais une carte blanche était tombée par terre et là j'ai vu le numéro du monsieur qui m'avait proposé de « vendre mon corps ». J'avais beaucoup hésité, mais au final je l'ai tout de même appelé et après que vous êtes rentré dans cette « attraction » on ne peut plus en sortir, j'avais dit à mes parents que le patron du bar m'avait réembauché et tous les soirs je partais travailler. Je n'aime pas vraiment en parler, car à cause de cela je suis tombé pendant quelques mois dans la drogue, mais grâce à ma petite sœur j'avais réussi en m'en sortir.

Pour mes 18 ans, alors que j'étais rentré à l'université de Harvard je continuais à me prostituer pour subvenir aux besoins de toute la famille. J'arrivais facilement à jongler entre mes clients et mes cours, mais je voulais que cela je finisse, car je n'en pouvais plus. Mais, mes parents avaient besoin des sous que je leur donnais. Puis, j'avais un client que j'avais vu à l'université, j'étais donc allé le voir pour lui demander de n'en parler à personne. Celui-ci compris et il n'y avait pas de soucis entre nous. Au fur et à mesure que le temps avançait on apprenait à se connaître et après lui avoir dit pourquoi je faisais cela, il m'avait proposé un deal. Il m'avait demandé d'arrêter de prostituer et qu'il subviendrait aux besoins de ma famille, mais en échange je devais le « servir » et faire ce qui me demandait. Nous avons conclu un pacte, mais il m'a fait promettre de ne jamais le trahir, car sinon la sanction sera vraiment terrible. Pour moi Keanu est mon ange gardien, c'est mon héros et grâce à lui je peux vivre comme toutes les jeunes filles que je croise dans l'université.

Aujourd'hui, je suis en troisième année à Harvard, tout ce passe pour le mieux. La confiance que j’ai avec Keanu n’a pas été rompue et j’ai retrouvé une vieille amie dans le campus. Alors que la vie ne m’avait jamais sourie, cela a bien changé.