Elle vient d’une famille bourrée de stéréotypes. Son père est chirurgien cardio-thoracique vous comprendrez donc que sa mère soit infirmière de bloc. Ils sont particulièrement conservateurs, elle a donc fréquenté un internat très strict avec porte de l’uniforme obligatoire et elle sait également tirer avec une arme à feu, elle n’en est pas spécialement fière. Jusqu’à aujourd’hui, comprenez qu’elle soit incapable d’aborder le sujet de sa bisexualité avec eux. Elle a beau être leur adorable fille unique, elle n’est pas certaine que ce détail passe facilement. Ce qu’il se passe à Harvard, reste à Harvard. Si seulement ils étaient du genre à voter Obama. Bref, son enfance s’est construite autour d’un tas de « ce qu’il fallait démontrer ». C’est surement pour cela qu’Octave n’a jamais été attirée par les sciences. Sa tendre mère, avec ses origines françaises, est responsable de son prénom quelque peu masculin. Aujourd'hui, cela lui va à ravir même si elle n’est pas une copie conforme du personnage de Beigbeder, cela casse son image de jeune étudiante studieuse et sage. Vous ne serez donc pas étonné qu’elle manie aussi bien la langue de Molière que celle de Shakespeare. Quant à Zelda ? Allez demander à son père, il était un fan de ce jeu, comme Robin Williams, il a souhaité que son adorable progéniture porte ce prénom.

Après une scolarité simple et sans encombre, l’élève type « parfaite » — vous savez celle qui est membre dans une dizaine de clubs et présidente du conseil des élèves — s’est vue attribuer une place dans la ô combien célèbre université d’Harvard. Il fallait croire que son dossier intéressait assez le conseil d’administration, car si sa famille dispose de certaines ressources financières au point de ne pas avoir à contracter de crédit pour son inscription, Octave n’est pas passée par la case « liste d’attente » alors que d’autres attendaient patiemment leur tour. C’est aussi lors de son arrivée dans le Massachussetts que la jeune femme a découvert sa bisexualité. Elle n’était pas particulièrement coincée, mais c’est vrai que les soirées étudiantes ne peuvent que changer une personne. Octave s’est donc aperçue qu’elle n’était pas capable de tomber amoureuse d’une personne pour son sexe ou son physique, non elle aime une personnalité. Toutefois, elle n’a pas une bien grande expérience, elle dira qu’elle est bien trop occupée par sa vie sociale et ses activités pour se lancer dans une histoire. Elle se contente, de temps en temps, de dormir sans complexe contre sa meilleure amie Anastasia, entre autre. Vous savez, amitié ambiguë.