© Kaiji
S'il n'avait pas cherché de lui-même, personne ne lui aurait dit où se trouvait Feldt. Trop distant, trop solitaire, cela faisait un bout de temps que Kakeru n'avait pas donné signe de vie ─ en revanche, Quetzalcoatl, le hacker, lui, avait été assez actif. Seulement voilà. Quetzal avait appris que sa partenaire, protégée et petite soeur était à l'hôpital. Il n'avait pas voulu y aller de suite, ne voulant pas être envahissant ou se faire remarquer. A la place, il préféra attendre le samedi, avant qu'elle ne sorte, et venir avant que les horaires de visite soient terminées.

Les mains dans les poches de sa veste, trempé par la pluie extérieure, Kakeru se rendit à l'accueil de l'hôpital et demanda la chambre de la jeune femme. Il fut accompagné par une infirmière qui lui conseilla de rester calme et d'être patient, de ne pas brusquer Feldt car son état psychologique était faible. Fatiguée, fragile, c'était comme ça qu'on lui décrivait la jeune hackeuse. Mais le japonais ignora l'infirmière. Arrivés devant la porte, elle voulu lui donner un dernier conseil mais il la snoba et entra dans la pièce sans la moindre hésitation. Son regard se posa immédiatement sur Feldt, dans son lit. Avant même que l'infirmière ne puisse entrer à son tour, Kakeru referma la porte. Le message était clair. "Laissez nous seul."

Sans un mot, Kakeru s'approcha du lit, n'ôtant même pas sa veste. Il tira la chaise voisine et vint s'asseoir à côté du lit, avant de la regarder de la tête aux pieds. Il soupira.

« Qu'est-ce que tu viens foutre ici, franchement... »

Malgré lui, il avait l'air plutôt inquiet. Plus le temps passait, et plus il sentait que s'il la laissait, elle finirait par se foutre en l'air. Il posa son regard sur son visage et la regarda un long moment, attendant des explications, des excuses, des pleurs, un rire ou n'importe quoi.

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Samedi, bientot ce cauchemar sera fini. Lundi, ca sera ton dernier jour a l'hopital, et en suite tu sortira de cet enfer, laissant derriere toi Gaia et Hermes, toujours en soin intensif et en couveuse. Ca te detruisait de les voir ainsi, de te dire que toi, tu pouvais sortir et vivre ta vie, alors qu'eux n'etaient toujours pas hors du danger et que quelque chose pouvait se passer a n'importe quel moment. Peut-etre que ca serait mieux que tu restes, mais non, ca ne servait a rien. Tu t'approchais deja trop du bord et tu allais bien rapidement dans le gouffre. Ca ne serait pas la premiere fois. Tu l'as bien fait, il y a onze ans. Donc il n'y avait aucune raisons que tu le refasses. Il etait bien plus attrayant, plus clame que la vie reelle. Tu ne savais meme pas ou tu allais. Avec Elios, tu ne savais pas ou ca en etait. Tu avais l'impression depuis ton accouchement, lui aussi se distanciait de toi et faisait dieu sais-je. Et avec Briony, est-ce que tu te sentirais capable de retourner a l'appartement et d'oublier le passé? Tu voulais, mais au fond, ta nouvelle maison c'etait la villa d'Elios et au moins tu seras sous surveillance par les tas de majordomes. Ouais non, pas vraiment l'ideale si tu te laissais aller dans la depression. Soudain, la porte de ta chambre s'ouvrit te sortant de tes pensées. Tu relevais le regard. Kakeru. Comment savait-il que tu etais ici? En fait, non tu n'avais meme pas besoin de te demander cela. Tu connaissais ses talents et vu que tu avais plus ou moins disapru de la surface du web depuis la naissance des jumeaux et meme un peu avant avec le coma en septembre. Il s'approchait de toi, venant t'asseoir sur une des chaises voisines. Tu deglutis. A voir son regard, tu savais que rien de bien allait sortir de ces "retrouvailles". Tu baissais les yeux alors qu'il te demandait ce que tu faisais la. Qu'est-ce qu'il croyait? Que tu etais la par plaisir? Clairement pas. "Gomen…" Finis-tu par chuchoter, honteuse de la situation. T'essayais meme pas de dissimuler ton maletre. Cela ne servait a rien. Tu allais mal. T'avais merde avec tes enfants et tu avais merde dans la relation avec ton grand frere.

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Honteuse, faible, malade, déprimée ; tout cela s'appliquait à Feldt à ce moment présent. Et elle renforçait cette image en baissant les yeux devant lui, chuchotant qu'elle était désolée. Évidemment, qu'elle l'était. Tout le monde l'était, parce qu ce qu'elle subissait, ce n'était pas anodin. Tout, le monde, vraiment ? Kakeru la regarda encore un instant, puis posa son coude sur le matelas à côté d'elle et posa sa tempe contre son poing. De cette manière, étant légèrement penché, il pouvait toujours voir son regard. Si chez eux au Japon ils fuyaient ces regards, Kakeru avait naturellement évolué en sens inverse.

« Tu crois qu'être désolée va changer quelque chose ? »

Elle ne le croyait pas, c'était évident. C'était davantage pour la forme qu'elle lui avait dit l'être, car il se doutait qu'elle l'était. Sa situation, il ne la comprenait pas. En revanche, celle qu'il pouvait imaginer, c'était celle des gamins.

« Ma... ce n'est pas en affichant une tronche pareille que les choses vont aller en s'arrangeant. » Parce que le tact, c'était pas pour lui, et ça ne l'avait jamais été. « Tu comptes te battre ou déposer les armes avant même que la bataille ne soit finie ? »

Cette tête, elle lui rappelait celle d'avant son départ du Japon. Celle qu'elle avait tiré lorsqu'elle avait réalisé qu'elle ne reverrait plus ses parents. Enterrait-elle ses jumeaux avant l'heure ? Ce n'était pas une façon de penser qu'il approuvait, et il comptait bien lui faire réaliser que cette histoire n'est pas insurmontable. Tout comme les algorithmes un peu prises de tête. Ca frustre, ça prend des jours, mais ils sont tous logiques et trouvent leur solution si on y travaille.

« Kimiko. »

Parce que ce prénom, c'était pour l'intimité.

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Tu savais que cet entretien avec Kakeru n'allait pas etre facile, et ca te faisait mal qu'il te voit ainsi. Mais a quoi ca servait de te voiler la face. Tu allais mal et ca pouvait se lire sur chaque trait de ton visage et de ton corps. Certes, on te nourrissait, mais tu te laissais tomber dans la dépression et a nouveau tu maigrissais pas mal. C'est triste ce que la tragédie pouvait faire a quelqu'un. Tu pouvais sentir le regard de ton ami d'enfance sur toi. Ce regard pesant et menacant qui ne te donnait qu'encore plus envie de t'enterrer mille pieds sous terre. Pourquoi il faisait cela? C'etait l'ouragan dans ta tete et plus rien ne semblait faire de sens. Tu ne savais meme pas quoi lui repondre a toutes ses questions. Tu restais la figee sur ton lit d'hopital, les yeux baisser essayant d'eviter son regard le plus possible. Cependant alors qu'il prononcait ton prénom, ce prenom, tu tetanisais sur place. Personne d'autre que lui ne t'appelait comme cela, et même lui ne t'appelait pas toujours ainsi. Kimiko, ce prenom que tes parents t'avaient donné en hommage a ton pays de naissance. Ce pays qui te laissait tant de mauvais souvenir. Le feu. Ce feu et puis ta premiere descente dans le gouffre. L'histoire se repetait-elle? Tu ne voulais pas. Tu ne voulais pas perdre les jumeaux. Tu voulais qu'ils survivent, qu'ils se battent. Tu ne voulais pas que tes sacrifies aient ete fait en vain et si ils leur arrivaient vraiment quelque chose, ca allait etre tellement pire que ca l'est maintenant. Tu voulais que quelqu'un te sauve, te sorte de cette misere, mais des que tu faisais un pas vers l'avant, tu perdais la force et retombait en arriere, comme un cercle vicieux qui n'allait jamais te laisser avoir une vie heureuse. Tu ouvris la bouche mais aucuns sons n'en sortit et tu refis ce scenario plusieurs fois, avant de finalement parler d'une voix faible et tremblante. "Je veux me battre… mais j'y arrive plus…" Parce que tu avais l'impression que le malheur ne faisait que te tomber dessus et sur tout tes proches.

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Malgré son sale caaractère, Kakeru savait qu'il y avait des choses à ne pas dire. S'il ne pouvait pas les reformuler, il arrivait néanmoins à garder le silence et à réfléchir dessus pour éviter de la blesser davantage. Mais il n'était pas de ceux qui allaient s'apitoyer sur son sort, la plaindre ouvertement ou lui faire des mamours. Il ne la consolait pas, non. Pas normalement, en tout cas. C'était trop complexe et trop humain pour lui. Il inspira tranquillement, puis expira longuement. Elle n'y arrivait plus, qu'elle lui disait. Que pouvait-il répondre ? On fait comme ci, on fait comme ça ? Elle ne pouvait pas laisser les autres se battre à sa place. C'était indigne d'elle et des efforts qu'elle avait fournis jusqu'à présent.

Kakeru se laissa retomber le dos contre le dossier de la chaise et croisa les bras, l'air plutôt décontracté. Stressé ? Pas le moins du monde. Il ne craignait pas pour la vie de son amie, mais était juste agacé de la voir ainsi. Son regard vint se perdre sur la fenêtre, où la pluie venait s'écraser.

« On récolte ce que l'on sème. »

Il n'avait jamais approuvé quelques décisions rebelles qu'elle avait pu choisir - surtout celle de devenir strip teaseuse. Il faut dire, lui-même n'était pas très clean et parfait. Il n'avait pas vraiment d'autorité sur elle, et avec sa période de crise, il ne s'était pas montré très présent, étant plutôt du genre à dire "vas-y, fais ta merde, mais ne vient pas te plaindre si je te laisse couler plus tard". Et pourquoi l'arrêter ? Ils avaient pu se retrouver.

« Enfin, rien n'est irrécupérable. Tu sais au moins contre quoi te battre ? »

La dépression ? Ses fantômes ? La honte ? La fatigue ? Les raisons étaient diverses. Kakeru s'humecta les lèvres puis reposa son regard sur elle, sans lui mettre la pression. Du moins, ce n'était pas ce qu'il cherchait à faire.

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La discussion avec Kakeru allait tout sauf etre agreable. Il allait t'enfoncer, te faire comprendre que c'etait de ta faute, que si tu sombrais aussi bas, c'etait que tu etais faible. Et oui, tu l'etais. Tu avais laissé tomber ta carapace, ton mur que tu avais dis impénétrable et maintenant tu te retrouvais a nouveau cette petite fille fragile sans aucune confiance en elle. Tu n'avais pas toujours ete ainsi, et tu avais toujours eu le support de tes meilleurs amis dans le passé. Seulement, maintenant, ce n'etait plus vraiment le cas et tu sentais qu'une partie de ta vie te filait entre les doigts alors que tu essayais en vain a t'attacher a certaines choses du passé. Tu deglutis alors que Kakeru se laissait aller dans sa chaise. Il ne semblait clairement pas heureux de ta situation, mais d'un cote, tu lui en voulais. Tu lui en voulais de ne pas t'avoir aider, de ne pas t'avoir proteger contre tes denoms. N'etait-il pas la pour cela? Ton grand-frere. Non pas vraiment, il etait juste la pour te faire sentir encore plus mal. Tu ramenas tes jambes vers ton corps, te faisant une petite boule. Ta position de protection, tu voulais te proteger contre toi-meme, contre ses paroles, contre tous ses demons qui s'emparaient de ta tete. Tu ne savais pas quoi lui dire alors qu'il te demandait contre quoi tu te battais. "Maman…..papa…." finis-tu par murmurer. Ca ne faisait aucun sens, ca ne repondait-meme pas a sa question, mais pour le moment, c'etait la seule chose qui faisait du sens dans ta tete. Plus rien n'avait un sens. Tu te sentais tellement abandonnée. Tu sentais que quelque chose te manquait dans la vie et que tu ne pourrais pas attraper ce quelque chose. Tu ne savais pas ou c'etait ni quoi, mais tu voulais retrouver ta surete d'an temps. Serait-ce possible un jour? Pourrais-tu un jour redevenir cette fille que tu etais il y a plus de 11 ans. Cette fille sage, heureuse, qui ne se laissait pas completement bouffer par les demons et les vices de ce monde.

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Quoiqu'on en dise, la situation ne plaisait à personne. Kakeru savait combien il était maladroit et trop peu doué avec les mots pour se faire comprendre. Réconforter Feldt était comme un challenge. Cette fois-ci, en la regardant à nouveau, il vit bien qu'il ne pouvait pas faire comme il l'avait toujours fait. Il ne ferait que l'enfoncer. Il se mordit alors l'intérieur de la lèvre, esquissant une petite moue, l'observant quelques secondes. Recroquevillée de la sorte, il avait l'impression de faire face à une petite fille désemparée, perdue et fragilisée. Une petite fille que la moindre réflexion pouvait davantage ébranler. Et même si Kakeru n'était pas du genre compatissant, il se souciait assez de Feldt pour faire des efforts.

Un peu hésitant au départ, il finit néanmoins par lever la main, et venir la poser sur sa tête, lui ébouriffant légèrement la tignasse ─ un truc bien japonais, d'ailleurs. Il se retint de soupirer puis se pencha légèrement vers elle pour lui murmurer quelques mots.

« Hé, t'es pas toute seule. » Il avança légèrement sa chaise de façon à se rapprocher d'elle. « Feldt, si tu veux que je t'aide, tu n'as qu'à me le demander. Je refuserai pas. »

Dégageant quelques cheveux de Feldt qui étaient retombés devant elle, il soupira silencieusement. C'était même pire qu'à l'époque, en fait, puisqu'il n'avait jamais vraiment eu l'occasion de s'occuper d'elle à la mort de ses parents.

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On pouvait te comparer a une petite poupée de Chine, fragile et cassée en mille morceaux. Et on essayait beau de recoller les morceaux mais tu te brisais a chaque faux pas. Tu te cachais derriere un mur qui te protegerait de tout les demons du monde et qui ne laisserait personne t'atteindre, mais dans cette cage invisible, tu etais toute seule a faire face aux demons deja present. Tu n'arrives pas a t'en debarasser, malgre les efforts, alors tu laissais tomber. Tu abandonnais préférant qu'ils te bouffent de l'interieur. Tu etais lache et alors, tu n'avais plus de grande raisons de vraiment de battre. Tes enfants n'etaient pas sure de vivre et tant que tu n'en avais pas la surete, tu ne voulais pas te faire des faux espoirs. Recroquevillée, tu ne faisais pas attention a ce que Kakeru faisait, jusqu'a ce qu'il vient poser sa main sur ta tete pour venir t'ebourrifier les cheveux. Ca faisait bien longtemps que plus personne ne t'avait cela, et tu rendais compte a quel point le Japon te manquait. Tu hochais tout simplement la tete alors qu'il essayait de te reconforter. Tu ne voulais pas etre toute seule, mais apres tu ne voulais plus etre avec la bande pour un certain temps. Peut-etre qu'il te faudrait du renouveau, une sorte de nouveau depart, de retour aux sources. Tu relevais le visage alors que ton amie d'enfance remettait une meche en arriere. "Est-ce qu'on peut aller voir mes parents? C'est bientot la date…" Lui demandais-tu en chuchotant. Ca faisait longtemps que tu n'y avais pas ete et il serait temps de faire face au passé que tu avais tant bien que mal essayer de rejeter.

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Elle releva le visage, et Kakeru pu voir les traits tirés et fatigués de son amie. S'il n'était pas de ceux qui exprimaient leurs sentiments, il devait bien reconnaître qu'elle lui semblait à deux doigts de pleurer. Il garda la main dans ses cheveux un instant, écoutant sa demande sans qu'elle ne le surprenne. Il réalisa que lui-même ne rendait pas spécialement visite à sa mère ─ souvent parce que cela sous-entendais croiser son père.
Esquissant un léger sourire, probablement parce qu'il se disait que la réponse à la question devait être évidente, il retira sa main et s'affala dans la chaise.

« Aucun problème. Mais je te ferai pas prendre l'avion si c'est pour que tu lâche dedans, donc grouille toi d'aller mieux. Pour au moins pouvoir aller jusque là-bas quoi. »

Il n'allait pas lui dire qu'il en profiterait pour aller voir sa mère, ni qu'il esquiverait encore son père et quelques contacts de là-bas. Retourner au Japon le faisait chier, mais d'un autre côté, il avait envie d'y retourner. Ses racines étaient là-bas après tout.
Préférant changer de sujet avant qu'elle ne songe d'elle-même à ce sujet, il posa son regard sur les meubles, y cherchant des assiettes ou autre.

« Pas trop dégueulasse la bouffe, sinon ? »

Si elle mangeait, bien évidemment. Parce qu'un "non, je n'arrive pas à manger" lui trottait dans la tête en guise de réponse potentielle.

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Ton corps laissait transparaitre toute ta douleur et ta souffrance. Ton visage etait amaigri, tes traits tirés malgre le fait que tu venais d'accoucher. Tu devrais etre plus rounde, plus menue, mais a la place, t'es juste cette chose qui voit sa vie defiler devant ses yeux sans reussir a voir la lumiere au bout du tunnel. Cependant quand Kakeru accepta de t'emmener au japon, t'eu comme un sentiment d'espoir, comme si tu pouvais t'appuyer sur quelques de plus joyeux. Certes, aller visiter une tombe n'etait jamais joyeux, mais tu savais qu'une fois tu leur aurai parlé, que tu les aurais vu, ca te redonnera du courage et de la force a aller de l'avant. Tu hochais la tete aux paroles de Kakeru. C"etait mieux en effet que tu ne fasses ni une crise d'angoisse ni un burn out dans l'avion, aux risques de devenir completement folle. "Je vais faire de mon mieux alors." Dis-tu avec un petit sourire faible, deposant ton menton sur tes genoux pour regarder ton grand frere. Ce dernier qui ne tarda pas a changer de sujet pour te parler de bouffe. Genial, soit honnete et dis lui que tu manges, ca servait a rien de mentir au fond, c'est pas comme si c'etait pas visible. Tu haussais alors les epaules. "J'sais pas…je mange pas specialement…" Voir pas du tout, disons que tu manges souvent le peu de feculent genre riz, pates, puree ou t'sais pas quoi, mais le reste t'y touches pas, t'avait pas le gout a manger pour l'instant.