I. Enfance

Assise sur un fauteuil, une jeune femme tournait les pages d'un album en compagnie de son enfant, assise à ses cotés. Elle se remémorait de nombreux souvenirs et fit part de ces anecdotes à sa fille qui la regardait, admirative. Elle s'appelait Amélie, Amélie Brown, elle n'était pas très vieille, elle avait la trentaine, de longs cheveux bruns soigneusement lissés, sa fille, elle, était une petite blonde aux airs malicieux et fourbes. Elle était la fierté de sa mère; toujours à se soucier des autres malgré son jeune âge, toujours souriante et aimante. L'archétype d'une fillette de sept ans parfaite. Tout le monde l'appelait Julia car c'est ainsi qu'elle se prénommait, Julia Hailey Aña [prononcé Anya] Brown. Elle était venue au monde le quatre mars de l'année mille neuf cent quatre vingt quatorze à l'hôpital général de New York. Elles n'étaient guère riches et louer un minuscule appartement, quoique charmant à Brooklyn, un des quartiers défavorisés de la ville. Et ça ne l'empêchait pas, ça n'empêchait pas la petite Julia de rêvasser sur la vie qu'elle n'aurait sans doute jamais, de songer à toutes les robes de princesse qu'elle aurait pu acheter si elle avait été riche. Elle ne perdit pas espoir, sa mère le lui avait déconseillé, elle lui avait dit qu'il fallait se démener pour avoir ce que l'on voulait dans la vie, que rien n'était simple et que tout n'était que férocité, qu'il fallait avoir la "argn".

II. Adolescence

Julia était devenue une jeune fille épanouie, convoitée malgré ses moyens limités par de nombreuses personnes dès son entrée au collège. Ils disaient qu'elle était, je cite : "Cool et Fashion" ainsi que "Gentille et Drôle", ça payait parait-il la franchise. Si la jeune Brown n'avait pas les moyens de s'acheter des vêtements de luxe comme certains de ses camarades, elle avait nettement plus la possibilité de se les confectionner elle-même, ce qui la rendait d'autant plus authentique aux yeux des autres.  Elle n'était à peine âgée de 12 ans, qu'elle avait déjà un talent inné pour la couture et ce depuis plus de trois années. Sa mère lui avait offert, à ses neuf ans avec tous les sous qu'elle avait mit de coté, une machine à coudre, que la fillette ne lâchait jamais plus. Elle avait un don, elle était destinée à être styliste, Amélie l'avait toujours su.    

III. Lorsque tout changea

Une jeune femme courait dans les couloirs d'un hôpital, elle était tétanisée, en sueur. Quelques dizaines de minutes plus tôt, elle avait reçu un coup de fil lui certifiant qu'il fallait qu'elle se rende de toute urgence à l'hôpital, bien sur elle ne se fit pas prier, elle se doutait avant même que l'on lui certifie que sa mère était mal en point. Par quoi? Pourquoi? Elle ne le savait pas. 'Mademoiselle Brown, vous avez pu vous libérer, j'en suis ravie.' Julia, haletante, eut quelques difficultés à articuler. 'J'ai fait aussi vite que j'ai pu pour sortir des cours, docteur. Quesqu'il lui arrive?' l'homme aux cheveux poivres et sels regardait la jeune femme et soupira. 'Votre mère est presque en phase terminale, il lui faut un rein au plus vite. J'espérais que vous seriez d'accord, vous êtes sa fille.'   Si cela pouvait réellement être le cas... Julia réagit non sans mal et s'empressa de faire les tests de compatibilité.

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'Il doit y avoir une erreur ! Faites d'autres tests !' La jeune blonde était soudainement paniquée, elle ne comprenait pas, tout devenait soudainement flou. A ses yeux, il ne s'agissait que d'un coup monté, qu'une blague que les médecins faisaient à la famille de leurs patients. 'Nous avons fait tous les tests imaginables, vous n'avez aucun lien de parenté avec Madame Brown, je suis désolé.'    C'était tout bonnement impossible et pourtant la réalité était tout autre. Avait-elle était adoptée? Volée? Pourquoi sa mère lui aurait-elle caché une chose aussi importante? Il fallait qu'elle regarde la réalité en face, sa mère était brune tandis que, elle, était blonde. Elle ne savait pas quoi faire.. Questionnant la femme qui l'avait élevé, Julia comprit rapidement qu'elle et une autre petite fille furent échangées et que non seulement elle se devait de retrouver sa famille biologique mais elle se devait de ramener la "vraie" Julia à New York afin qu'elle puisse sauver Amélie.  

Après avoir fait de nombreuses recherches, Julia retrouva sa véritable famille : les Silver, une famille influente semble-il. Elle avait entendu parler de Sateen et décida de se rendre à Harvard afin qu'elle puisse convaincre la fille d'Amélie, ce qui tourna assez mal. En effet celle-ci était décédée depuis de nombreuses années, des mains de sa prétendue sœur.. Comment lui en vouloir? Elle souffrait de bipolarité et était elle-même une enfant au moment des faits. Ce qui était handicapant, c'était le rein qu'Amélie ne pourrait dorénavant jamais recevoir.

IV. Maintenant

Amélie n'est plus des nôtres, Julia commence tout juste à  intégrer cette idée mais aussi à adhérer le fait qu'elle soit une Silver. Elle demeure encore fragile suite au décès de sa mère mais tente de reprendre le dessus avec l'appuie de ses proches. Elle suit des études de Design De Mode afin de réaliser son rêve.