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Debout dans ma chambre, les poings sur les hanches, mes cheveux remontés en un chignon approximatif, je soupire en regardant le bordel qui m’entoure. Je ne savais pas par où commencer alors j’ai fait ce que je fais le mieux en cas de doute : je sors tous des placards et suis obligée de tout ranger avant le soir même. La musique en route, des cartons aux quatre coins de ma chambre, je m’attèle à l’immonde tâche de tri et d'empaquetage. Il y a des robes que je n’ai pas mis depuis des années, des t-shirts avec des trous et d’autres qui ne me vont plus. En plus de tout ce que je garde, je fais donc deux piles : à donner et à jeter. La dernière est un monticule de tissu que je lance dans le couloir. Cela doit faire une bonne demi-heure que je range lorsque la sonnerie de la porte d’entrée retentit. Un large sourire se dessine sur mon visage, sachant pertinemment de qui il s’agit. Je souris largement et file vers la porte pour ouvrir à María.Raaaah t’as pris des couleurs en Espagne. Que je souffle, jalouse avec ma peau blanche comme la neige. Je la prends dans mes bras, embrasse sa joue et me décale pour la laisser entrer dans la colocation qui m’a vu passer par bien des émotions en cinq ans. Une page qui se tourne mais j’ai déjà hâte d’emménager avec Charlie.N’ais pas peur, c’est un bordel organisé. La porte fermée, nous nous dirigeons vers ma chambre.Alors, ça va ? Avec les vacances, nous n’avons pas eu le temps de nous voir depuis un petit moment et j’ai bien des choses à raconter à la brune.
(Olive Desjardins-Parker)
hug me until i smell like you