awkward
janvier 2025
Il aurait pu s'endormir dans sa chambre, baver sur l'oreiller et rêver à l'univers mais au lieu de ça, une scène pour le moins malaisante l'avait obligé à refermer la porte de la chambre sans demander plus de détails. Le tout obligeant le jeune homme a trouver une solution de replis en dernier recours : rentrer chez celle qu'il appelle maman et s'endormir dans le lit qui l'a accueilli durant son enfance, privilège d'avoir grandi dans les environs. La nuit fut semer d'embuche, un parcours compliqué qui se termine à l'arrière d'un taxi payé trop cher et un souffle agonisant de fatigue.
...
Le lendemain matin, un café en main et bien décidé à récupérer son ordinateur portable, il pousse la porte de la chambre, sa main sur les yeux. Est ce que tout le monde est habillé ? Il sait bien que la vie étudiante a bien plus à offrir que ce qu'il choisit d'en faire mais Mateo n'a jamais été intéressé par l'aspect social proposé par ses compères, préférant se concentrer sur ses études et l'objectif à atteindre pour devenir le nouveau Neil Armstrong.
Sa main qu'il retire finalement pour constater un corps inerte entre les draps de Cam, mais ce n'est pas lui. Sourcils qui se froncent. Il a quand même pas laissé la meuf toute seule alors qu'il est parti ? C'est pas vrai, ce type est vraiment sans gêne. Afin d'éviter un malaise, il avance rapidement jusqu'à son bureau pour récupérer quelques affaires et les fourrer dans son sac mais quand il se tourne, leurs iris se croisent. Oh, euh salut... lâche t-il timidement. Après tout, c'est une situation pour le moins inédite le concernant, on est censé dire quoi ? Bien dormi ? Oui... Oui... il a pas trouvé mieux. Puis merde en même temps, il a rien à se reprocher lui, il est juste là, au mauvais endroit au mauvais moment.
(Mateo Alegría)
- D’abord, tu pars LOIN !
- Ok.
- Une fois loin… tu RESTES loin.
- Ok.
- Une fois loin… tu RESTES loin.