save me from my mind (landon)

L’équilibre s’est brisé. Il suffit souvent d’entendre une mélodie ou de sentir une odeur pour que les souvenirs viennent violemment percuter le couvercle qui les emprisonnent. Leur force est telle qu’ils ont jaillit de la marmite. Sa playlist aléatoire a joué ce son qu’ils avaient adopté comme hymne de leur couple et Nirvana plongea à nouveau dans l’océan de culpabilité. Elle était seule dans son minuscule appartement. Elle et ses pensées. Elle savait qu’il n’y avait aucun remède contre cet état. Elle pouvait néanmoins dilué la douleur avec ces petits comprimés que son dealer lui avait proposé. C’était un échantillon d’une nouvelle marchandise. La brune en jeta trois au fond de sa gorge et elle ferma ses paupières. Son rire résonna en elle. Il lui manquait terriblement. Le temps n’avait rien fait. Rongée par la nostalgie, elle se précipita vers le placard de l’entrée et attrapa la boîte ouija qu’une amie endeuillée lui avait offert. Elle partit ensuite vers le bar le plus étrange qu’elle connaissait pour essayer de communiquer avec lui. Peut être que ce lieu était un portail entre ici et l’au delà. Elle pénétra à l’intérieur d’un autre univers et s’installa tout au fond. Un chat rôdait dans les parages. Nirvana commanda une potion afin de ne pas être évacuée de l’endroit. Elle ouvrit ensuite la boîte et plaça la planche sur la table. « Bon, on va espérer que tu me répondes Oliver, je veux pas être possédé par un taré ! » Elle fit glisser le curseur en bois au centre, bien plus détendue qu’on ne devait l’être lorsqu’on s’apprêtait à dialoguer avec les morts. Y avait il une formule spéciale pour entrer en communication avec les esprits ? Et pourquoi ils la dévisageaient tous ? Oh, peut être parce qu’il fallait être deux ? « Quelqu’un veut il se joindre à moi ? » Un rire nerveux s'échappa de ses lèvres. Elle prit une gorgée de son verre et évita le regard des quelques clients présents, cherchant réellement du réconfort auprès de celui qu'elle avait aimé comme personne auparavant.