Happy days are here again
C'est comme ça qu’on passe nos moments, toi et moi. Une bière dans la main, les yeux rivés sur l'écran, les blagues qui fusent entre deux parties, les voix des personnages qui déchirent l’ambiance du salon. Ça fait des années qu'on fait ça, et ça n’a pas changé. T'es là, comme toujours, à râler sur ta manette, à me chambrer quand je rate un tir, et à me donner des conseils que je n’ai jamais écoutés. Tu sais, c'est ce genre de routine simple qui fait que je me sens bien, que je me sens chez moi. Rien d’extraordinaire, juste une soirée banale, et pourtant c'est ces moments-là qui comptent le plus. Je t'observe un peu, là, le regard perdu dans l'écran, comme si t'étais ailleurs. T'as toujours ce truc, ce côté déconnecté quand t'es dans ton truc. Je repose mes yeux sur l'écran avant de lancer, plutôt d'une manière banale "Dis-moi, comment ça va vraiment, en ce moment ?" C’est pas juste une question de routine, de ces questions qu’on pose juste pour remplir le vide. Non, je veux vraiment savoir si ça va "Tu te sens bien ou tu traînes un truc, là ?" Ça change tout, ces moments-là. Parce qu’au fond, malgré les jeux et les bières, ce qui compte, c’est d’être là, les uns pour les autres. Même quand on se cache derrière des sourires, des blagues, et des victoires virtuelles. Parce qu’en réalité, tu es mon ami, et ce genre de questions, elles comptent. Elles ne sont pas juste une routine, elles montrent qu'on se comprend, même dans les moments où on préfère se taire.
@Ottis Heimann
(João Hemming-Reis)
His laugh, echoes down the hallway. Carved into my hollow chest, spreads over the emptiness. It’s bliss. He started to smile.