Want you to feel it now (JOSEA #1)

Je remercie une des cadres du foyer pour avoir mis de côté ma bouteille et en plus, au frais. J'admets que c'est du champagne et que je ne l'ai peut-être pas eu dans le respect de la loi. J'avais envie de faire plaisir pour une fois. De ne pas être celle qui profite, même si clairement, je vais pas me retenir dans ses bras. Je la glisse dans mon sac à dos avant de quitter les lieux. ce soir, j'espérais m'endormir ailleurs dans les bras d'une jolie fille. Je ne sais pas du tout ce qui m'attends réellement. Je me sentais optimiste car Aurea ne m'a pas jugée sur ma condition de vie bien qu'elle ne sache pas tout. mon passé me fait souvent défaut et c'est difficile de dire tout. J'ai besoin de temps et d'être en confiance. Je me frotte les mains en arrivant devant son immeuble, essayant de me réchauffer alors que je me glisse à l'intérieur. C'était un soulagement ! Je frappe à la porte, ajustant ma veste en cuir et soufflant sur mes doigts pour les réchauffer. Je voulais qu'elle brûle pour moi, pas la congeler...  
 

Les lieux étaient superbes, ça se sentait que ce n'était un immeuble de quartier. Mais en voyant la belle femme qui me faisait face dans un décor qui dénote de mes habitudes, j'avais l'impression d'avoir séduit une femme que je ne méritais pas vraiment. Je m'imaginais en vilain petit canard. Sauf que je me refusais l'idée de laisser ce moment à une autre personne. Ce soir, elle est toute à moi. Je cache ce syndrôme de l'imposteur sous un sourire lumineux, me rapprochant d'Aurea.

" — Avec Waze et tes indications, ça a été. "

J'entre à l'intérieur de son appartement et dépose mon sac là où il ne semble pas gêner à mon avis. Je n'ose pas sortir ma bouteille de champagne, elle ne semble pas assez bien pour ici. Je refuse de me laisser aller et quand la porte est close, que la veste est posée / jetée sur l'endroit le plus proche, je me rapproche d'elle. Je glisse ma main derrière sa nuque et vole ses lèvres dans un baiser sulfureux. Mon autre main se pose sur sa hanche pour la maintenir contre moi. Une petite voix dans ma tête était heureuse de pouvoir ENFIN la toucher, la sentir. Je me retenais de ne pas la pousser contre cette porte.

" — J'ai apporté du champagne. Tu en veux ? "

mon front se pose contre le sien, reculant mes lèvres dans un souffle saccadé. bon sang, je la voulais trop. un désir trop physique, je n'osais imaginer la suite.