brille dans le noir (naimon)

soirée du nouvel an, 1h, manoir dans le sud de boston.

@Fallon Hardley -- froid mordant. air coupant. vous vous éclipsez, dehors. terrasse glacée, lumières égarées. l’or du manoir brille loin. trop loin. fallon rit, son éclat fend la nuit. toi, figé, égaré. ses yeux braise. ton cœur malaise. l’alcool danse dans tes veines. mais t’as froid. trop froid. c'quoi ta résolution d'merde pour l'année ? ta voix tremble. elle rit. encore. toujours. et toi, t’oublies le froid.

soirée du nouvel an, 1h, manoir dans le sud de boston.

@Naim Wolford -- Plus tard dans la soirée, alors que la fête battait son plein, Fallon enchaîna verre sur verre, vision néfaste qui persistait, question qu’elle avait répondu au tic et au tac, qu’il n’y a aucun problème, si ce n’est que la poisse la suivait visiblement toujours, même ici, à cette soirée de nouvel an, qu’elle pensait être un bon moyen de commencer la nouvelle année. Les yeux pétillants, l’alcool qui brûlent les veines, l'ivresse est douce, tendre, bienfaisante. Rien n'est vraiment calme, mais tout est volupté. Elle se sent belle, légère, aérienne. Les billes vertes qui s’immobilisent sur ses traits masculins. Le rire qui ne veut pas s’éteindre. — Ne plus me laisser berner par les belles paroles. À demi consciente, la langue qui claque le palais. Le rire qui résonne à nouveau. — Toi ?

@Fallon Hardley -- son rire t’accroche. t’en as pas, des résolutions. juste un sourire en coin, moitié vrai, moitié flingué. peut-être mieux écouter une pote. une qui dit d’être optimiste. tes mots flottent, légers, faux. puis t’enchaînes, mordant. et survivre si je vomis sur la robe d’olympia. et là, tu ris. fort. parce qu’elle rit aussi. et ça, c’est tout ce qu’il te faut. tu sors un paquet de clopes, maladroit, tremblant. deux tombent. tu les laisses là, comme un truc oublié dans la nuit. l'regard vitreux qui scrute le sol. cherche les cancéreuses. héé, son où mes clopes ? la voix qui vacille, cherche l'agonie des artères imbibées.

@Naim Wolford -- Blondie ressent la moindre vibration dans l'air, le plus petit picotement, le froid mordant la peau blanche. Neige. Pouvait aller se cacher. Elle se sent vive, inarrêtable. L’alcool vient mettre du feu dans ses pupilles. Elle a chaud, fall, et elle respire le "too drunk, to fuck"... Mais elle s’en fiche, parce qu’elle rigole à pleins poumons. — Écoute ta pote. Elle a l’air de donner de très bons conseils. Le corps pivote pour lui faire face, les yeux se plissent légèrement, comme si elle réfléchissait de toutes ses forces. — Pourquoi vomirais-tu sur sa robe ? Elle est très belle pourtant. Hausse les épaules. Rigole de nouveau en fixant les cancéreuses au sol. Elle titube doucement et se baisse pour les ramasser. — Elles sont là ! Referme sa paume, cache les clopes derrière son dos. Rire aux éclats. Enquiquineuse. Les pas reculent vers la rambarde. La crinière qui vole dans la brise de vent glacial. Demoiselle secoue la tête pour repousser des mèches rebelles, venues se poser sur le coin des lèvres.

@Fallon Hardley -- elle recule, joueuse. toi, t’avances, piqué. un pas, puis un autre, tranquille, sûr de rien. sa main planque les clopes, elle rit, effrontée. t’essayes de traper, mais elle fait barrage. son bras, un mur de velours. t’insistes. doucement, presque tendre. vos corps se frôlent, son dos touche la rambarde. ton torse contre elle, vos souffles s’enlacent. des gosses. juste des gosses, à jouer au plus con. rends ça laaaa. ses yeux te défient, ses lèvres, un piège. et toi, tu restes là, à deux doigts, le cœur qui s’emballe. phalanges se glissent sur ses hanches, vicieuses. agrippe la peau, chatouille les flancs. pour qu'elle lache, qu'elle te les rendes, les précieuses.

@Naim Wolford -- La rambarde accueil son dos, prisonnière entre celle-ci et le basané. Torse qui vient caresser à peine sa poitrine. Les corps se touchent. Les regards se jaugent. Les ténébreuses s’ancrent dans ses billes sombres. Le goût du défi. — Il faudra m’passer sur le corps pour les récupérer ! Voix claire et nette. Elle ne lessive pas, quand il s’agit de jouer. Sauf qu’elle ne s’attendait pas à la suite... Qu’il touche l’un de ses points faibles. Les chatouilles. Le ventre frissonne, les courbes s’agitent dans la pénombre. Se plie de rire. Les petites gouttes de larmes qui naissent aux coins des yeux. Elle lâche les cancéreuses, sauf que... Ces dernières passent par l’espace vide de la rambarde et tombent dans le vide. Sa silhouette pivote rapidement pour ne rien rater de la chute. Et toute suite après, elle pivote l’ovale, une main devant sa bouche en cœur. — yaaaa.... Oupss. Espiègle. Joue les innocentes. Elle essaye tant bien que mal, de ne pas juste exploser de rire.

@Fallon Hardley -- les clopes chutent, disparaissent dans le noir comme des âmes condamnées. toi, t’es là, stoïque, blasé, le cerveau noyé dans l’alcool. tu fouilles ta poche, le geste théâtral, ridicule. j’en ai plus... c’est foutu. je vais crever. évidemment que t’en as encore, connard. mais t’as mieux à faire. ses rires, bordel, ça te fume plus que la nicotine. et t’as trouvé. son point faible. jackpot. tes mains repartent à l’attaque, direct dans le ventre. t’appuies, t’insistes, vicieux. elle se plie, se tord, son rire te défonce les oreilles, te crame les tripes. elle s’agite, son corps contre le tien. trop près, trop intense. ça chauffe, ça grince. mais toi, t’as qu’une envie, c’est l’entendre exploser encore.

@Naim Wolford -- Point faible trouvé, elle est dans la merde Fallon. Car aussitôt son petit cinéma terminé, qu’il repart aussitôt à l’assaut des chatouilles. Elle essaie de s’échapper, mais rien à faire. Le garçon est plus coriace. Elle pouffe à nouveau de rire en se tortillant. — Arrêteeeeuh... S’il te plaît. Dit-elle à bout de souffle. Les poignets qui viennent saisir les siennes pour tenter d’éloigner ses mains de son corps. Elle n’y arrive pas, car elle n’a pas assez de force blondie. Son corps se retrouve plaqué à celui de Naim, leurs visages assez proches, son souffle se mélange au sien. Il fait monter la chaleur en elle, alors que l’hiver fait encore rage en ce mois. Elle lève la tête et ses yeux s’emmêlent à ceux du basané. Le toise, tandis qu’elle rigole et se tord toujours de rire. Mais elle ne s’avoue pas vaincue pour autant, car elle fait une chose vraisemblablement... Surprenante. Sa bouche s’entrouvre pour venir croquer sa joue. — Si tu n’arrêtes pas... Je mords plus fort ! Les mots sont étouffés par la peau de la joue de l’étudiant. L’alcool la fait délirer aussi, d’où au lieu de viser ses lèvres, c’est sa joue qu’elle a prise en otage.

@Fallon Hardley -- tes mains restent là, figées sur elle. plus un mouvement. plus rien. elle mord, bordel. ta joue. pas tes lèvres, non, ta foutue joue. et toi, tu bloques. cerveau en panne, l’alcool qui fait des nœuds. le contact te brûle, te choque. dramatique, toujours. tu lâches, fallon. lâche. maintenant. grave. solennel. presque tragique. une scène de drame pour rien. je déconne pas. ma joue mérite mieux. souffle court, chaleur qui monte. mais toi, statue. martyr immobile.

@Naim Wolford -- Le garçon s’immobilise rapidement et cesse toute tentative de chatouille. Un sourire s'étale sur son visage de porcelaine alors qu’une brise de vent souffle à la même seconde et la fait finalement reculer. Son regard admire quelques secondes, son chef-d'œuvre. — On fait moins le malin mh ? La mine coupable, elle retrousse le nez. — Je t’ai fait mal ? Demande-t-elle néanmoins pour se rassurer. Le corps pivote tandis que ses coudes prennent appui sur la rambarde. Ses billes fixant le ciel, un petit rire s’étend jusqu’aux oreilles tandis que les canines viennent pincer sa lèvre. — La prochaine fois que tu voudras t’attaquer à mon point faible, n’oublie pas que je mords. Ses lèvres rient, ses lèvres vivent.