just like a souvenir
l’intouchable chute de son trône, heurtée par les mots. rien ne te retient. il lui facilitait la tâche, lui tendait la perche pour quitter les lieux. mais la mauvaise part d’elle aurait souhaité qu’il se batte un peu plus fort contre sa décision. incompatible avec son état d’esprit, quand elle le voyait résigné. éteint. aucune vivacité dans les pas, ni de conviction dans les mouvements. bouteille de bourbon sur la table, les verres remplis. il lui prouve qu’elle avait raison sur toute la ligne. trop instable, trop faible. la prise d’otage avérée, quand elle ne peut pas détourner le regard sans qu’il ne franchisse la ligne. le rejet essuyé, la remarque écorche plus que les précédentes. celui qu’elle n’avait pas vu venir, quand elle était certaine qu’il ne lui résisterait pas. les limites débridées, d’un côté comme de l’autre. la mâchoire se serre quand il approche à nouveau le verre, ferme les yeux pour le porter à ses lèvres. l’arrache plus brutalement de sa prise, cette fois-ci. incapable d’en supporter la vision. qu’elle pourrait poser sur la table, et qu’il se contenterait de prendre à nouveau. parce qu’il était déterminé à l’idée de se détruire. et à chaque fois, je me bousillerai pour toi. la médiocre boisson portée à ses lèvres, en avale le contenu. lui laisse le temps d’anticiper la prochaine action imprévisible de sa part. étouffe la grimace, la gorge brûlante, comme tout son être. de cette quantité avalée et des précédentes qui s’entassaient, de la situation incontrôlable. – les larmes que j’ai versées pour toi, exactement pour cette raison. voix tremble et prise resserrée sur le verre comme seules expressions de sa colère.
(Giorgia Rockefeller)
master ofmy own fate✧ we're the captains of our own souls. there's no way for us to come away, 'cause boy we're gold