Farewell and Adieu Spanish Ladies

Ellie's @Ellie Thatcher

29 12 2024 Ambiance

mention alcool

Voilà presque un an qu’il est en charge de son dossier et quelques mois qu’il l’a, selon les procédures, un peu laisser respirer. Il était temps pour elle de trouver ses marques et de sortir la tête de l’eau sans pour autant l’avoir dans son sillage alors naturellement, les choses étant, il s’était un peu fait oublier. Cela dit, un autre cas lui avait été confié à peine était-il rentré de ses vacances d’été, limitant sa marche de manœuvres ainsi que son implication pour la ville. Ce fut en quelque sorte la raison de la non reconduite de son mandat, çà et un léger ras-le-bol de la société.

Pourtant, à la vieille de cette nouvelle année il se doit de faire un point quant à l’avenir d’Ellie, de savoir si oui ou non elle s’en est sortie sans lui. Bien sûr, il continuera à la veiller encore quelques temps, 2 ans comme l’exige l’institution mais seulement de loin et avec le minimum de contacts possibles entre eux. Les conditions aujourd’hui sont toutes réunies pour la retrouver chez elle, sans même s’annoncer pour la contrôler. Et c’est compter ce petit détail anodin lorsqu’il retrouve le chemin de l’application sur son téléphone pour la traquer, le point sur la carte désignant sa localisation en temps réel. Elle est bien chez elle. Le téléphone rangé dans la poche de son veston, il s’essuie brièvement sur son paillasson avant de frapper à l’adresse qui n’a toujours pas changé, appartement un peu piteux mais dans les moyens d’une modeste serveuse. Et dès qu'elle ouvre, c'est en soulevant un panier garni gagné à la loterie citiz' qu'il se fait accueillir... " Tous mes vœux," pour cette nouvelle année, en avance mais c'est justement parce qu'ils ne se reverront pas de si tôt qu'il les lui souhaite ce soir, " la santé et tout çà."

Ellie's @Ellie Thatcher

29 12 2024 Ambiance

mention alcool

La porte s’ouvre enfin sur la frimousse de sa protégée qui ne l’est plus tant, un brin suspicieuse quant à sa présence et cela s’explique assez aisément : Tous les deux n’ont jamais vraiment eu d’atomes crochus, peut-être parce qu’il n’a jamais été réellement franc envers elle et que c’est à un masque qu’elle s’est toujours adressée, sa profession à lui toujours bien cachée.  « Ca porte malheur de le souhaiter en avance. » Ce n’est pourtant pas ce qui était écrit sur google d’après la recherche que tantôt il a fait, ne sachant comment s’y prendre réellement pour sociabiliser. C’est une première pour lui et voilà qu’il se prend un mur d’emblée mais il lui en faudra bien plus pour le faire reculer, baissant les bras ainsi que le panier tout en restant muet et la dévisager. Mais ce pan de glace semble se fragiliser puisqu’elle fait un pas de côté afin de l’inviter à rentrer, bien qu’il n’y ait pas de formule de prononcée. Juste en un geste, cela suffit à briser les interdits qu’il n’aurait en aucun cas violé, l’intimité de la jeune femme étant – bien que quelques contrefaçons lui soient permises – une priorité. Ce n’est que pour son propre bien qu’il serait amené à les outrepasser, laissant maintenant le plus clair de son temps l’application de géolocalisation fermée. « Je peux savoir ce que tu fais là ? » Il n’a rien dit durant les premières secondes, faisant comme s’il visualisait l’endroit pour la toute première fois et en quelques sortes c’est vraiment le cas. Aperçue seulement au travers de clichés pris depuis l’extérieur, il contemple la décoration dans les moindres détails, vieillotte et qui ne correspond en rien à celle qui occupe cet endroit. « C’est… » Il n’y a pas de mot pour catégoriser cet endroit parce que même lui n’y passerait pas une seule nuit sous peine de faire des cauchemars.  

Alors inconsciemment il siffle son ahurissement parce que même sur les photographies les détails de la tapisserie n’étaient pas aussi surprenants. Pas étonnant qu’elle ait accepté il y a quelques mois de dormir dans sa baignoire… « Charmant. » Et pour couper court au malaise que cette décoration a fait naitre en lui, il lui flanque presque de force le panier garni pour s’en débarrasser, « Pour te remonter le moral », tandis qu’il continue son introspection en visualisant les vieux rideaux poussiéreux et démodés. « Vu que tu ne dois pas inviter souvent. »  Impossible. La vieille horloge œil de bœuf au mur à elle seule les ferait tous fuir.