Blood on my hands [Zola&Sacha]

Nuit de mardi à mercredi, 3h du matin. J'avais rendez-vous avec un potentiel futur client. Il fallait absolument que ce soit moi qui me déplace, histoire de se faire bien voir. On m'avait promis un bon paquet d'argent alors je me méfiais tout de même de ce plan. C'est pourquoi j'avais fait appel à deux collègues pour m'accompagner. Ruelle sombre, personne aux alentours. Le rendez-vous se passe sans accro pendant une dizaine de minutes, jusqu'à ce que je vois de la transpiration dégouliner sur le front de l'un des contacts. Un regard sur sa main que je voyais s'approcher de sa poche et il n'en a pas fallu plus pour que je donne le premier coup sur le visage le plus proche de moi. J'ai eu du mal à suivre tout ce qui s'était passé, toujours est-il que nous étions reparti tous les trois en courant, laissant les corps dans les vappes des faux clients. On s'était separé pour éviter d'attirer trop l'attention vers nous. Au détour d'une ruelle, après avoir couru une bonne dizaine de minutes, je décide de me poser contre un mur, calant mon cul au sol. J'regarde mes mains en sang, le mien mélangé à celui d'un ou deux autres. Les paumes tremblent et je soupire en levant les yeux au ciel.

— blood on my hands —
tw : mention de violences.
@Zola Meyer & @Sacha Leclerc


outfit — Lassitude s'attache à son être, ses pas trainants dans la crasse des vieux faubourgs du centre. Elle esquisse un geste vers ses propres lèvres, sa main qui tremble du froid glissant la sèche qu'elle parvient à allumer au bout d'une éternité d'essais sans succès et d'injures qui suintent d'agacement. Vêtue de tout son manteau de blanc, la ville lui apparait comme un cocon dangereux et réconfortait tout à la fois. Plus dangereux encore quand elle passe sous le réverbère jaunâtre qui crée l'obscurité tout autour d'elle. Elle n'entend qu'un souffle et finit par reculer d'un pas quand il lui semble entendre l'évidence d'une respiration dans un silence de mort. Si elle pâlit, elle tente un coup d'œil vers la silhouette teintée de rouge, une lueur de secours qui éclaire le visage tuméfié, ne perçoit pas encore les mains gantées de crime. Son esprit mortifié par une journée trop longue, elle ose un — Tout va bien ? qui n'a aucun sens. Zola et ses questions stupides permanentes. Jetant un coup d'œil angoissé vers le bout de la rue perpendiculaire à la ruelle qui cache le coupable, son cœur battant trop fort, elle déglutit avant de revenir poser ses yeux sur lui — Vous avez besoin d'aide ou pas ? J'peux appeler... les secours, murmuré sans grande conviction, fixant bêtement l'inconnu.

J'sais pas combien de temps je vais rester encore assis sur le sol. Probablement pas longtemps. Moins je reste dans les parages et mieux je me porte. Mais toujours pas le son d'une sirène à l'horizon, alors pour l'instant je suis peinard. Autant se reposer un peu, avant de rejoindre la voiture garée plus loin. J'suis pas venu armé à ce rendez-vous, pour éviter une tuerie inutile. Peut-être que j'aurai dû, avec du recul. J'suis perdu dans mes pensées lorsque j'entends des pas s'approcher de moi. Les pas ne sont pas lourds, la démarche est classe, très probablement une femme. A force, j'ai appris à reconnaitre ce genre de choses. Et là voilà qu'elle se trouve plantée devant moi, une silhouette tout de blanc vêtu. J'pense pas être arrivé au paradis. De toute façon c'est plutôt l'enfer qui m'attend. Elle me demande si ça va, et un sourire s'affiche au coin de mes lèvres. "Tu dois vraiment avoir le cœur sur la main, ou être complètement naïve, pour t'approcher d'un gars dans mon état au milieu de la nuit." Je lève les yeux vers elle, son visage à peine éclairée par le lampadaire le plus proche. J'lui montre le dos de mes mains. "Hm non, pas les secours, non."

— blood on my hands —
tw : mention de violences.
@Zola Meyer & @Sacha Leclerc


outfit — Ses sourcils froncent sa mine dans la pénombre quand il attaque, mord de ses mots qui résonnent comme des menaces de part et d'autres de leur duo bancal. L'inquiétude lui coupe le souffle pendant un instant, sa nervosité glissant le long de ses jambes qui finissent par la guider d'un autre pas vers l'arrière. Son visage ne laisse plus apparaître que l'évidence de ses angoisses — Vous avez raison, j'suis naïve. C'est sa main qui se glisse vers son sac qui pend contre son flanc, enserrant trop fort son portable, prête à déguerpir. L'œil se laisse attirer par la couleur pourpre qui peint ses doigts, cillant face à l'évidence de ses blessures. — C'est votre sang, j'espère. Sa voix se pare de tension, un cassée et tremblotante, la gorge étranglée. — C'est les chiens qui se cachent dans les ruelles pour mourir. Vous en êtes pas un, j'crois. Son insolence ressurgit et elle se musèle rapidement, refusant de signer son arrêt de mort bêtement, sa langue trop bien pendue. — J'peux aider si j'suis certaine de pas crever ici. J'ai un bon crochet du droit. Elle frime, ment ouvertement, ça s'entend dans sa voix qui vacille, se voit dans son corps entier tendu comme un arc prêt à lâcher.