Winter wonderland (rp libre)

Elle aurait sans doute du jouer l'indifférence face à ta présence, se complaire dans cette solitude qui l'enlace depuis des années. Mais étonnamment elle se sent un peu moins ridicule à ne pas construire cette lanterne toute seule. " Et pourquoi vouloir me voler mon voeu ? " Ce n'est pas très gentleman, voir même méchant de ne pas vouloir que la poupée puisse protéger un souhait si précieux. " Tu peux toujours essayer de deviner mais je ne te donnerai pas la réponse. " Et malgré toute la volonté du monde, tu ne la connais pas assez pour creuser au fond de son coeur et résoudre l'énigme. La concentration est extrême pour terminer son oeuvre car il a toujours été question de perfection pour la demoiselle. Ainsi elle a parfaitement choisi les couleurs pour que cela soit harmonieux. L'agacement qui pointe le bout de son nez quand tu te déconcentres sur le rythme de la musique ambiante, se doutant même que tu en fais exprès pour la pousser à bout. Mais elle n'a pas envie de te donner raison, ça lui couterait bien trop cher au niveau de sa fierté. D'un oeil attentif, elle examine ton travail, relevant les défauts un à un dans sa tête. " Tu devrais remettre quelques points de colle, si tu as envie qu'elle tienne face au vent. " elle ne donne pas cher de la survie de cette oeuvre éphémère. " Et après il faut que tu y glisses ton voeu. " Si tant est que tu y aies enfin réfléchi. La poupée quant à elle, a fini par éliminer bon nombre de souhaits qu'elle sait impossible." Ne regarde pas. " qu'elle ordonne presque. Stylo dans une main, tandis que l'autre fait barrière pour entraver ton regard qu'elle sait indiscret.

Haussement d'épaules à la première question, peut-être une façon de continuer les présentations, voir ce que pourrait cacher cette distance qu'elle s'inflige dans le fond. Il se mit à la tâche comme elle l'avait demandé, non pas parce que ça lui faisait plaisir mais parce qu'il s'offrait ainsi une pause bien méritée. Debout depuis tôt dans la matinée, à travailler sans compter les heures pour un peu plus de blé, à remplacer ses collègues pour qu'ils puissent passer en famille la fin d'année. Pas que Pornchaï en avait besoin en vérité, Miyeon était l'une de ceux à connaître les deux côtés - celui des bas quartiers, le mec à se faire cataloguer par la haute société, mais pas moins friqué. Le moment d'écrire ce qu'on pourrait se souhaiter enfin arrivé, le bras de la demoiselle cacha ce qu'elle pourrait y enfermer, et l'autre asiatique, lui, leva les yeux pour réfléchir, parce qu'il avait déjà tout ce qui pouvait déjà lui faire plaisir. Qu'le monde soit aussi heureux qu'moi, ça marche t'crois, il demanda, pas trop certain d'avoir compris le concept mais il assuma. V'zy j'crois que j'tiens un truc, il affirma, prenant un stylo qui était posé là, mais il hésita, j'préf' ceux à encre gel, t'aurais pas ça dans t'caverne d'Ali Baba ? Aussitôt il zieuta, le sifflement reprit sur la nouvelle musique qui passa, au-dessus du sac sa tête passa, les yeux rivés sur ce qu'il transportait, il y avait bien de quoi prendre des notes puisqu'elle étudiait de ce qu'il en savait.

Difficile de croire que le vent pourrait porter son voeu jusqu'au ciel et aux ordres célestes. Miyeon a toujours été du genre à créer ses propres opportunités, car on est toujours mieux servi que par soi même. Et pourtant l'esprit de Noël en ce jour, semble vouloir lui souffler à l'oreille que poser son voeu sur un bout de papier pourrait être libérateur. Elle sait mieux que quiconque qu'écrire a des bienfaits insoupçonnés. Le stylo qui griffonne les quelques mots tant désirés alors que tu es toujours aussi indécis. " Bien sûr. N'importe quel souhait est accepté tant qu'il n'est pas empli de haine, j'imagine. " Ton altruisme en offrant ton voeu à autrui est tout à ton honneur, et surtout elle ne pensait pas que tu en viendrais jusque là. Elle finit par soigneusement plier en quatre le papier avant d'attraper deux stylos qui pourrait te convenir en son sac. " Je n'ai que des stylos de couleur par contre. " Violet ou orange ? à toi de choisir. Alors qu'elle attend que tu finisses d'écrire, son précieux voeu dont elle est la seule au courant est enfin enfermé dans la lanterne. 'arrêter de se sentir coupable de ses malheurs', voilà ce qu'elle espère tant. sensible Miyeon qui veut tant se libérer de ses chaînes. " je vais chercher un endroit libre pour l'accrocher. " lanterne tenue délicatement afin de ne pas la briser. elle se mord la lèvre inférieure face au dilemme qui s'impose. y a t-il un endroit mieux qu'un autre ? parce qu'elle ne prend jamais une décision au hasard.

Rien à se souhaiter de particulier, Pornchaï avait d'ores et déjà tout ce qu'il pouvait désirer. Un travail qu'il savait apprécier pour lequel on lui trouvait de grandes qualités et le bonheur dans ses nombreuses activités, celles lors desquelles il pouvait s'amuser et s'exprimer. Rien ne semblait pouvoir le lui retirer, pas même les complications de son passé puisqu'il les avait effacées pour vivre un « jour le jour » qui avait de quoi le combler. Deux stylos à encre gel proposés, il n'eut pas besoin d'hésiter, le orange étant plus vitaminé. Il lui emprunta et écrit ce qu'on lui demanda. En miroir aux gestes de sa voisine de tablée, l'ouvrier plia en quatre le morceau de papier et le rangea dans la lanterne qu'il avait confectionnée. Aussitôt refermée sur le dessus, il se leva et rejoignit l'endroit où les autres fabrications avaient été aperçues. Il ne réfléchit pas bien longtemps pour poser la sienne parmi celles des autres gens, et se recula pour laisser place à la demoiselle qui mit plus de temps. On a fait un bon job, il affirma en les contemplant. Il n'y avait plus qu'à voir si ça fonctionnait vraiment. Tu m'diras si l'tien s'est réalisé, il lui adressa, incapable de laisser tomber ce pourquoi il l'avait rejointe et s'était installé. T'as un meetsa, il lui demanda, car c'était le meilleur moyen de garder contact après ça. Malgré les nombreuses fois où ils s'étaient croisés, jamais ils n'avaient pensé à échanger les comptes qu'ils avaient créés. Le portable sorti d'une des poches de son baggy, il déverrouilla l'écran et chercha l'application qu'il ouvrit. J'te suis, il proposa qu'elle note son pseudonyme alors il lui tendit.

Elle ne place pas tous ses espoirs dans ce voeu. Si elle y croit un peu trop elle risque d'être déçue de ne pas avoir de réponse positive. Alors elle va continuer de vivre ou survivre, car elle ne sait plus vraiment. Tracer le chemin si bien tracé, en espérant qu'aucun obstacle ne vienne se mettre en travers. Elle a déjà eu son lot de mésaventures pour toute une vie non ? Les affaires qu'elle range soigneusement dans son sac quand le travail est terminé. Il reste juste une dernière étape, au final pas si facile pour elle. Parfaire tous dans les moindres détails, c'est une angoisse de tous les jours, hélas maladive en ce qui la concerne. Lanterne finalement accrochée ni trop loin ni trop près des autres. " S'il vient à se réaliser ce ne sera pas tout de suite je pense. Tu me tiendras au courant toi aussi ? " Savoir qui de vous deux a le plus de chance. Le contact demandé pour justement pouvoir s'updater sur le sujet. De ses doigts parfaiement manucurés, elle pianote sur ton clavier pour ajouter son pseudo sur la fameuse application. " Promets moi de ne pas l'utiliser à mauvais escient. " Elle n'a pas franchement envie d'être dérangée à toute heure du jour ou de la nuit pour des bêtises. " Merci d'être resté au lieu de repartir travailler. " Parce que tu n'étais pas obligé, surtout pas pour elle qui a tellement tendance à rejeter autrui. Elle ne mérite sans doute pas ta générosité.