Winter wonderland (rp libre)

Les dernières heures qu'elle a passé à la bibliothèque ont été très productives. Des révisions sont toujours nécessaires pour celle qui n'aspire qu'à être major de sa promotion. Emmitouflée dans son long manteau blanc en laine, elle a préféré faire une partie du chemin retour à pieds afin de profiter des illuminations de Noël. Les yeux d'ordinaire si vides se remplissent d'étincelles face aux lumières qui éclairent son chemin. Elle finit par être interpellée par la voix d'un inconnu qui l'invite à participer à la création d'une lanterne pour garder en son cœur un vœu. Elle hésite un long instant; pas vraiment certaine car elle n'avait pas prévu de passer sa soirée ici. Mais finalement elle accepte. Beaucoup semblent être venus en amis ou en couple. Elle, reste seule, mais elle en a l'habitude. Elle commence à découper les feuilles pour construire sa lanterne mais avec la pénombre, un geste se veut maladroit et elle se coupe avec une des feuilles. " Aïe... " elle presse sa blessure avec son pouce. Main qui fouille qui dans son sac, non sans difficulté, pour chercher ce qui pourrait l'aider à se soigner.

Plus qu'une semaine avant de pouvoir souffler, quelques congés réclamés pour satisfaire la famille qui avait programmé de se retrouver pour le Réveillon et le Noël sacré. Pornchaï avait accepté plus pour les petits dont la présence était plus appréciée que celle des adultes qui ne pouvaient pas le saquer, dont il pouvait se passer sans difficulté. Mais pour les mériter il fallait encore oeuvrer, et cette fois-ci il avait été appelé dans un village enchanté pour réparer un groupe électrogène qui ne voulait pas démarrer. Après un moment passé à tester toutes les possibilités, il avait conclus que les fusibles avaient grillé et les avait changés. L'essai fut concluant, l'asiatique fut remercier par le marchand, rêves qu'il pourra distribuer aux gens, à coup de gourmandises, en supplément l'ajout de paillettes surprise. L'attirail rangé dans le sac à dos qu'il avait jusqu'ici transporté, il fut inviter à construire une lanterne, habitude qui n'était pas sienne. Il refusa d'une main agitée, feignit d'être pressé. Prêt à s'en aller, il posa tout de même un œil sur la longue tablée, reconnut une demoiselle sous les lumières tamisées et changea d'avis mais juste pour l'interpeller. Il s'approcha et s'installa à côté, l'allure toujours décontractée. S'on m'avait dit qu'j'aurais croisé la Mam'zelle Choi ici, j'l'aurais pas cru dis, il fit, si elle le regarda son sourire s'agrandit. T'pas trop manuelle à c'que j'vois, il commenta, donna un coup de menton vers son doigt, tiens. Il tendit un chiffon propre à moitié, quelques bavures d'on ne savait quelle substance s'étaient invitées ; de l'eau un peu salie quand ils s'étaient essuyé les mains lors de la dernière intervention de robinetterie sur celui-ci.  

Elle est sans doute idiote pour s'adonner à une activité toute seule, et elle ne serait pas surprise qu'on la regarde d'un air choqué. Hélas la solitude est sa meilleure compagnie depuis des années. Elle pourrait essayer de s'intégrer mais elle n'en a pas envie, surtout pas après une longue journée de révisions. Et puis elle ne saurait même pas quoi dire... la peur de ne pas être intéressante, pourtant elle est riche de curiosités si on creuse bien derrière son apparence si lisse. Tandis que ses pensées s'entrechoquaient à savoir quel vœu glissait dans cette lanterne, elle n'a pas fait attention au côté si coupant du papier. Poupée tente de se débrouiller comme elle peut et surtout sans tacher ses habits dont la valeur est si importante. Voix rustre qui vient encore plus troublée Miyeon, déjà en bien mauvaise posture. Des mots qui résonnent comme des reproches mais elle laisse couler. Pression toujours exercé sur le doigt blessé, elle fronce des sourcils face à ton chiffon. " Je ne suis pas certaine qu'un chiffon à moitié propre soit recommandé. " Elle n'a guère envie de se retrouver avec une infection plus grave. " J'ai une trousse à pharmacie dans mon sac à main. " Elle hésite avant de continuer car elle n'a pas vraiment envie que n'importe qui fouille dedans. " Si tu pouvais juste me le tenir. Je vais me débrouiller pour le reste. " C'est plus rassurant pour la demoiselle de tout faire par elle même.

Torchon offert pour l'appliquer, détaché de la ceinture sur laquelle Pornchaï l'avait coincé, pourtant aussi refusé sous prétexte qu'il pourrait d'autant plus l'infecter. Il regarda ce qu'il tenait entre ses doigts, haussa les épaules puis le rangea et demanda : t'pas à jour dans tes vaccins c'ça ? Moquerie lâchée, mais les lèvres sourirent pour ne pas la froisser, parce qu'il était taquin mais loin d'être très vilain. Lui, quand il était blessé, il utilisait ce qu'il avait à porter de mains sans se soucier si c'était mal ou bien. Une trousse à pharmacie, il demanda un peu surpris, ne croyant qu'à moitié ce qu'elle dit jusqu'à accepter de tenir le sac qu'elle lui tendit. Mains de part et d'autre de l'accessoire, il baissa les yeux pour tenter un peu d'apercevoir ce qu'il pouvait contenir, jouer les curieux était un de ses petits plaisirs, le regard baladeur même si elle tenta peut-être de le lui interdire. Les extrémités de la demoiselle finirent par s'activer et lui ne put que relever ses amandes fort allongées sur la blessure qui était en train de saigner. 'ttention, il s'écria quand il vit la goutte perler de son doigt. Paume qui se mit au-dessous pour cueillir le rouge avant qu'il ne vienne tâcher les feuilles de rouille. L'était moins une, il affirma en se rendant compte qu'il l'avait attrapée avant ça. Le sac un peu de travers, il avait manqué de tout fiche par terre. T'aurais p'tete dû l'lécher avant d'fouiller, il finit par lui conseiller, savait-on jamais si ça venait de nouveau à lui arriver, t'veux qu'j'le fasse ? Afin qu'il puisse se libérer, main encore suspendue pour ne rien risquer, bouche qu'il prêterait volontiers pour nettoyer la surface, le temps qu'elle trouve de quoi se panser à la place.

Voilà pourquoi elle aime tant suivre les plans qui sont prévus, rester sur le bon chemin. Le moindre écart peut vite être synonyme de catastrophe. Et même si cette blessure n'est pas un drame en soit, elle aurait pu éviter cette attention portée sur elle, et surtout tes remarques. Heureusement pour elle, tu arrives à te rendre utile en tenant son précieux sac à main Dior. " Bien sûr. C'est important d'avoir l'essentiel sur soi. " La main non accidentée qui fouille dans le sac, tout en te jetant un regard au coin pour te surveiller. L'objet de luxe doit peser près de la moitié de son poids tant il est rempli: portefeuille, maquillage, livre, stylo, tablette, pharmacie... Mais pour elle c'est nécessaire. Elle sursaute à ton cri soudain, alors qu'elle a enfin mis la main sur la pochette. " C'est à toi de faire attention, tu as bien failli tout mettre par terre. " Une erreur qui aurait été impardonnable. Elle s'offusque quand tu lui fais la morale, alors que le regard est presque empli de dégoût. Paume de main qu'elle referme sur elle même pour éviter que tu t'approches de la blessure." Non. " C'est brut; à la différence de la poupée qu'on dirait taillée dans un diamant. " Je dois désinfecter cette plaie. Et puis tu n'es pas médecin de toute manière. " Elle est comme ça à toujours vouloir faire comme elle le décide que ça plaise ou non. Alors elle continue de faire tout par elle même, ouvrant la pochette avec le nécessaire à pharmacie. " Peux tu me l'ouvrir s'il te plait ? " qu'elle demande poliment en tendant le sachet renfermant une lingette désinfectante. " Tu voulais construire une lanterne toi ? " détourne un peu la discussion, pour éviter que tu ne t'approches encore de sa main.

La main de la demoiselle se referma aussitôt la suggestion que Pornchaï proposa, surpris déjà, il en rigola. C'tait pour t'aider, il affirma avant de retirer la paume qui avait attrapé la goutte qui s'était permise de couler. Il essuya la perle de sang sur le torchon pendant, ça suffira largement. Pochette attrapée, mots qui suivirent pour la taquiner : 'vos ordres, Docteure. Parce qu'il ne lui semblait pas se rappeler qu'elle était médecin, il se hâta à ouvrir la pochette de ses deux mains et découvrit tous les trésors que comportait la pharmacie de la jeune femme aux cheveux bruns. J'suppose qu'on va commencer 'vec les compresses et l'désinfectant, il proposa en prenant les bons contenants. Petite bouteille qu'il se donna l'autorisation d'agripper et se poser sur la table autour de laquelle ils étaient installés, emballage qu'il déchira pour sortir le morceau qu'il finit par imbiber. Il lui tendit avant de chercher un sparadrap, celui qui servira à entourer son doigt, tout en répondant à la question qu'elle posa : ça va pas, j'crois pas en c'choses-là. Les vœux, tout ça. J'tais dans l'coin pour bosser, l'gars m'a empêché d'm'en aller et puis j't'ai vue alors j'me suis approché, il raconta la petite histoire, bien qu'il savait que, probablement, elle n'en avait que faire de l'écouter, mais chui curieux d'voir c'que t'vas y glisser. Peut-être lui rendre service pour couper et plier quelques morceaux de papiers. Qu'est-ce qu'Mam'zelle pourrait souhaiter d'plus que c'qu'elle a d'jà..., il réfléchit, laissa en suspens le dernier mot qu'il utilisa. Il posa un coude sur le bois, tête sur son poing il la fixa, sur la lèvre du bas la langue passa lentement quelques fois.

L'aider que tu dis. Le soucis c'est qu'elle ne croit vraiment plus aux promesses depuis longtemps. Les traumatismes toujours aussi profondément ancrés et l'être humain qui n'est pas prêt de changer. Impossible d'anticiper le comportement d'autrui. Mais en public elle n'a pas raison d'avoir si peur, c'est ce qu'on lui répète encore et encore. Elle hoche tout simplement de la tête quand tu t'exécutes pour imbiber la compresse." N'en mets pas trop non plus. " Jamais satisfaite du travail d'autrui, parce qu'elle est meilleure c'est évident. Compresse appliquée sur le doigt qu'elle attache convenablement. Point rouge qui s'aperçoit au travers, mais la coagulation devrait se faire dans les minutes qui suivent." M'approcher ? J'aurais plutôt dit espionner. " Elle a du mal à croire que sa présence puisse tant intéresser. " Le principe d'un voeu est de ne pas être dévoilé si on veut qu'il se réalise. " En fait elle n'y croit pas vraiment non plus mais poser des mots sur un papier peut être libérateur. " Un souhait que tu ne pourrais certainement pas exaucé. " Parce qu'elle est loin de vouloir demander des biens qui s'achètent. Ca elle pourra toujours s'offrir ce qu'elle souhaite. Mais quand il est question de bonheur c'est une autre histoire. Les ciseaux qu'elle attrape de sa main valide pour reprendre son travail sur les feuilles de papier. Les gestes sont timides afin d'éviter une autre catastrophe. " Mais ce n'est pas parce que tu n'y crois pas que tu ne peux pas essayer. Ca ne te coute rien. " Excepté peut être écouter ses remarques désobligeantes le temps de la construction.

La curiosité, vilain défaut que Pornchaï ne savait réprimer. Ça pouvait froisser sans qu'il ne puisse l'expliquer, lui il ne trouvait pas difficile de cacher les informations qu'il ne voulait pas donner, à coups de mensonges bien placés, de sujets bâclés parce qu'il avait la « t'chat » et le bon mot pour rigoler, jamais en envoyant balader aussi froidement que la demoiselle tentait de le virer. Heureusement, ce comportement lui passait au-dessus, il avait envie de se marrer surtout, de continuer à la taquiner plus que tout. Sait-on jamais s'tu m'frottes p'tete que j'me transform'rai en génie, il dit - et les trois voeux seront exaucés aussi. Le bras offert au cas où elle voudrait tenter, bien qu'il ne se fit pas d'idée, elle semblait préférer la distance aux collés-serrés. Alors le membre fut retiré et il prit une pose décontractée, à moitié avachi sur le siège dans lequel il s'était installé. Les paumes finirent par se loger dans la nuque à moitié tatouée, là où les cheveux étaient rasés, et il la regarda opérer tout en continuant de discuter. En vrai, chui censé travailler, j'tais ici uniquement pour dépanner un géné', il avoua sans en être gêné, aucun autre appel qui avait signalé qu'une intervention était en train de le patienter, mais bon t'sais, y'a les pauses syndicales, il lui rappela, celles qu'il prenait sans mal sans que ce ne soit réellement un besoin vital, alors j'vais glander un peu en attendant qu'l'patron m'envoie réparer des chiottes ou des canalisations bouchées. Peut-être même une autre panne d'électricité. T'en as d'jà fait, il finit par l'interroger un instant après l'avoir observé. Des lanternes dans lesquelles elle avait glissé un petit mot sur ce qu'elle pourrait bien souhaiter. Chai même pas à quoi ça doit r'ssembler, il grimaça, la lèvre inférieure ressortie. Alors il zieuta sur le travail de ceux qui s'étaient aussi posés ici.

Il y a plusieurs voeux qu'elle aimerait voir se réaliser. Mais bien sûr que c'est trop demandé et surtout la plupart inaccessibles car ses attentes sont beaucoup trop importantes. Etonnament un sourire au coin s'affiche sur son visage à évoquer que tu pourrais te transformer en génie. " La proposition pourrait être intéressante. Mais j'ai du mal à croire que tu veuilles rester prisonnier cela dit. " Parce qu'au fond il est un peu maudit sur ce point, à avoir un maître qui serait le seul à pouvoir le délivrer de ses chaînes. " Je vois que tu n'aurais aucun mal à mentir même si on t'appelait dans la minute pour une urgence. " Miyeon elle est beaucoup trop droite, pour oser un tel comportement. Tu oses douter de ses compétences sur la confection de lanternes, alors elle lève les yeux au ciel. " Je suis plutôt créative et puis ça ne doit pas être si compliqué que ça. On ne nous demande pas de la faire voler non plus. " Le papier qui se plie sous la délicatesse de ses doigts, pour donner une forme un peu plus triangulaire sur les coins." Tu peux toujours essayer de suivre ce que je fais. " Elle est du genre à savoir ce qu'elle fait, alors pourquoi ne pas lui faire confiance sur ce point. " Et puis toi qui est si curieux, tu pourrais essayer de deviner ce que les autres personnes ici présentes vont glisser comme vœux dans leurs lanternes ? " C'est tout à fait ton genre de te faire des idées sur autrui. Et alors que tu essayes toi aussi de construire, elle se permet de faire une remarque. " Il faut que tu découpes un peu ta feuille ici, sinon un des côtés sera plus grand que l'autre. " On dirait presque une mère qui rouspète contre son enfant se trompant dans ses devoirs.

Bingo. Elle avait compris que Pornchaï n'était pas de ceux à apprécier avoir quelqu'un sur son dos, à lui dire ce qu'il ne faut pas faire et ce qu'il faut. Ça le fit marrer, et les bras croisés, il prit une posture plus décontractée sur le siège sur lequel il avait décidé de s'installer. Il la laissa parler tout en regardant ses doigts s'affairer, plier, découper. Il se redressa quand il fut invité à l'imiter, prenant quelques morceaux de papier, de couleurs remplies de gaieté, jusqu'à ce qu'elle fasse remarquer que les vœux des autres pourraient l'intéresser. Il s'arrêta net, contra la joliette : c'juste le tien que j'veux, chai pas à quoi ça m'servirait de connaître ceux des autres. Désintérêt prononcé, il ne savait même pas ce qu'il allait bien pouvoir souhaiter. Oui, M'dame, il osa, prit enfin au sérieux ce qu'il confectionna. La paire de ciseaux empruntée pour couper le côté qu'elle avait mentionné, il copia sans se tromper, même s'il n'en voyait pas l'utilité. Il se mit à siffloter, sur la musique qui était en train de se jouer, bien évidemment de Noël pour ne pas contraster avec l'ambiance tant recherchée. Beatboxing qu'il sut ajouter, la tête qui se mit à bouger pour ne pas se tromper sur le rythme des basses intégrées pendant qu'il terminait la lanterne qu'il était en train de former. Il s'arrêta seulement pour parler, et tant pis si certains s'étaient trouvés déconcentrés, soupirs et raclements de gorge probablement parfois lâchés pour tenter de l'en informer. Et après, il demanda. Qu'est-ce qu'il devait faire après tout ça ? Regard qui se releva, se reporta sur la demoiselle qu'il avait rejointe là.