What a pleasant surprise ! (Amara)

Ce hangar, c'est ton antre. Le témoin de tes affaires, de tes secrets, le témoin de tant de choses que tu caches au monde. Alors que tu t'entraînes sur des barres latérales, le corps dans le vide, la sueur perlant sur ce corps que tu sculptes avec déférence, une alerte sur tes écrans retentit, interrompant ta routine sportive. Tu plaques tes pieds aussi nus que ton torse sur le plancher des vaches, mirettes rivées sur l'écran de contrôle des caméras extérieures. Avant même que la sonnette de ce qui te fait office de porte d'entrée blindée ne retentisse, tu sais déjà que quelqu'un cherche à pénétrer dans ta fameuse antre. Tu éteins les écrans avant de te saisir d'une serviette et de te diriger vers la porte que tu ouvres sans hésiter. La demoiselle qui se trouve devant toi, tu ne la connais que trop bien. C'est bien l'une des rares qui possède l'adresse de ce lieu, preuve que tu lui fais confiance, bien qu'heureusement pour toi, elle ne connaisse pas la moitié de tes vérités. Amara ? Quel bon vent t'amène dans ce lieu de perdition ? Toujours cet humour que tu plaques sur ton visage tel un poker face, mais qui ne t'empêche pas de t'effacer afin qu'elle rentre.

Je ne sais pas pourquoi mes pieds me traînent jusqu'ici. Neven est au lit, j'ai appelé maman pour qu'elle le garde et je me retrouve au seul endroit où je suis quasiment sûr de te trouver. J'sais même pas ce que je vais te dire. En vrai, la seule chose que j'sais, c'est que j'voulais t'voir. Avant même que j'ai su frapper, la porte s'ouvre, me faisant sursauter légèrement. Tes beau yeux azur me manquait. T'es pas content d'me voir ? J'te souris, avec cette assurance qui me caractérise même si elle est bien souvent façade. J'entre d'un pas décidé, avant de me retourner et de me rapprocher de toi. Je ne peux m'empêcher de détailler chaque parcelle de ta peau nue. Tes muscles, je me mordille la lèvre inférieure.

Tu esquisses aussitôt un sourire tendre en voyant l'expression étonnée d'Amara, présente sur le pas de ta porte. Bien sûr que tu as ouvert avant qu'elle ne frappe, fort de ce système de surveillance plus que jamais testé. Préserver tes secrets et cet environnement dans lequel tu te sens en sécurité demeure primordial. Je n'ai pas dit ça, au contraire. Mes yeux te manquaient, vraiment ? Amusé par cette phrase, tu la laisses pénétrer dans ce lieu en profitant pour embrasser délicatement sa joue. Après tout, vous avez toujours été proches et ton côté tactile reste profondément désireux de s'exprimer. Désolé si je t'ai surprise. Mais tout va bien au moins ? Tu penches doucement la tête, tes prunelles céruléennes inquisitrices, cherchant à obtenir un rien de vérité.