(rplibre) paper dreams

#rplibre -- le papier craque sous tes doigts. couleurs qui s'étalent, bavures aux coins. ton bout de langue dépasse, concentrée comme une gamine devant son premier chef-d'œuvre. un chat, ou presque. oreilles vicieuses, moustaches tremblantes. un chat tordu, mais fier. t'as le sourire qui s’étire. tu glisses un vœu à l’intérieur, plié si petit qu’on dirait un secret. dans la lumière, la lanterne prend vie. tu te redresses, la tenant haut, prête à défiler dans cette nuit en coton. hey, t'as quoi toi ? montre, j'suis curieuse. ta voix file jusqu'à une silhouette qui passe, lanterne dans les mains. une accroche, un jeu. ton chat bancal en étendard.

@Sora Parkfield J'essaie de m'appliquer mais je ne suis pas aussi doué que mes voisins. J'essaie de confectionner au mieux cette lanterne en papier et j'arrive même à me faire des entailles aux doigts tellement je manipule mal le truc. Je mets de la couleur, des couleurs sombres... je ne sais pas trop à quoi elle va ressembler mais le plus important c'est de participer non ? On est pas mal de Franklin à être présent ce soir. J'oublie presque de glisser mon voeu à l'intérieur lorsqu'une demoiselle s'adresse à moi. Je tourne la tête et soupire en regardant son chef d'oeuvre. " je sais pas trop... au moins, on peut deviner à quoi ressemble le tien. " c'est un chat, un peu tordu certes, mais ça ressemble à quelque chose. Pas comme le mien, on dirait le noir de la galaxie qu'on pourra jamais atteindre.

@Wilhem Oswald -- tes iris glissent sur sa lanterne, un ciel de nuit en papier froissé. tu t’approches, doucement, un éclat d’amusement au bord des lèvres. t’écoutes son souffle, ses mots, et ton rire fuse, léger. t’observes ses doigts, les bandages maladroits, et ton sourire s’étire. toi, t’as mis ton sang dans le papier ? c’est ça, l’engagement artistique ?, une pointe taquine, mais ton regard brille d’un éclat sincère. tes doigts frôlent la bordure de sa lanterne, comme pour en capter l’aura. elle est belle, en vrai. on dirait qu’elle cache un secret. une porte vers un autre monde, peut-être. geeeeeenre, à explorer ?, tu murmures, presque rêveuse. puis ton regard glisse vers son vœu, un clin d’œil en coin. et dedans, t’as mis quoi ? un message pour les étoiles ? t’attends, le silence comme une invitation, billes noires qui l'observent.

@Sora Parkfield Je me mets à rire. Moi qui ris presque jamais et encore moins avec les inconnus. La demoiselle a l'air de mettre les gens à l'aise on dirait. En tout cas, je n'ai pas envie de partir en courant. Par contre, avec le sang sur mes doigts, elle devrait peut-être. " je suis juste pas très manuel. " c'est le comble pour un futur médecin, surtout s'abîmer les doigts, mon outil de travail. La brune regarde mon oeuvre et je hausse les épaules. " j'aimerais bien rajouter quelque chose, mais quoi ? " histoire que ce soit moins sombre, moins ténébreux. Lorsqu'elle me demande ce que j'ai mis à l'intérieur, je me crispe. Trop personnel pour le dire. Surtout que je ne la connais pas et même mes amis n'arriveront pas à me tirer les vers du nez. " rien de spécial. " je m'empresse de dire tandis que je cherche quelque chose de plus coloré pour ajouter une touche finale.

@Wilhem Oswald -- son rire, si discret qu’il semble s’excuser d’exister, te touche. ça te laisse un sourire, tout doux, comme si tu voulais pas l’effrayer. tu dis rien sur le moment, juste ton regard qui reste sur sa lanterne. ce bout de nuit figé, beau à sa façon. ça t’inspire, mais t’oses pas trop t’emballer. t’as pas envie de briser ce qu’il construit, lentement. pas manuel ? ça veut rien dire. c’qui compte, c’est l’histoire qu’elle raconte, ta lanterne. puis t'as vu la gueule de mon chat ?, tu dis, la voix presque murmurée, comme pour pas trop le bousculer. tes doigts montrent le papier, hésitants, mais bienveillants. une idée te traverse. rajoute une planète. un truc coloré, vivant. avec un bonhomme dessus, toi dans l’espace. ça lui irait bien, tu proposes, le ton un peu maladroit, mais sincère. quand tu vois qu’il se ferme, que le sujet du papier dedans l’enferme dans son silence, tu réagis vite. tu changes de cap, léger détour pour pas l’étouffer. on marche ensemble si tu veux ? tu glisses, ton regard qui cherche le sien, comme une invitation tranquille. tu souris encore, ce sourire qui dit "c’est toi qui choisis". tes jambes prêtes à avancer, mais pas sans lui.

@Sora Parkfield Je souris doucement. Okay, c'est vrai que la gueule de son chat fait peur. Si notre lanterne doit raconter quelque chose, je dirais que son chat est malade. Quant à moi, l'histoire c'est le néant total. Alors oui, pourquoi pas rajouter une planète et quelqu'un dans l'espace. " bien vu, je vais faire ça. " aussitôt, je prends le reste de couleur qu'il me reste pour dessiner une planète inventée et un petit bonhomme qui tourne autour. C'est comme s'il était perdu dans la galaxie et que son seul espoir c'était de suivre la planète. J'ai esquivé comme j'ai pu l'intention que j'ai mise sur le papier. Elle ne me gratte pas plus et tant mieux, sinon, j'aurais fuis. Comme pour sa rattraper, elle me propose de marcher ensemble. C'est vrai qu'il faut emprunter un sentier illuminé pour déposer notre oeuvre. " okay, je te suis. toi et... ton chat. " que je dis en gloussant. Bon je ne suis pas très doué pour lancer une conversation. " t'es du coin ? " peut-être qu'elle est de passage à Boston pour les fêtes. Chaque personne que je rencontre n'est pas forcément de la ville et encore moins de l'université.

@Wilhem Oswald -- sa planète prend vie. des couleurs. un bonhomme perdu. fragile. ça te fait sourire. doucement. ses gestes tremblent, mais ça t’accroche. il dit oui. tu hoches la tête. ton chat-lanterne vacille. l’ombre danse, la lumière brille. le sentier s’ouvre. arches qui scintillent, vos pas qui résonnent. il parle, sa voix calme. une question. moi ? ouais… depuis pas longtemps. j'étais à new york avant. tu l’observes. discret, mais pas froid. un mur, mais pas dur. et toi ? t’es d’ici ?, tu demandes, douce, étrangement. ses silences pèsent, mais t’attirent. tu marches. patiente. prête à écouter. prête à voir.

@Yeji Parkfield Etre sociable pour moi, c'est pas évident. Surtout avec les inconnus. Que ce soit fille ou garçon. Mais par contre, une fois que t'as réussi à creuser ma carapace, tu découvres un tout autre Wilhem. Attachant, doux, loyal. La demoiselle me dit qu'elle vient de New York et mon visage s'illumine. Depuis que je suis ici, je n'ai jamais pensé à aller à NYC alors que c'est pas si loin d'Harvard. " comment c'est ? New York. " fais-moi rêver. Elle me retourne la question et je bouge négativement la tête. " je viens de Londres. je suis un british. " que je dis amusé, car c'est comme ça qu'on nous appelle, Sybil et moi. Content de voir que mon accent anglais s'est dissipé un peu avec le temps.