— higher than heaven (milena)

portofino, italy. may 2030.

@Lena Castiglia — l’alliance frotte au doigt pas encore habitué, réclame les retrouvailles avec sa moitié. sorti de la borne photo, il abandonne sa bande d’amis. pupilles balayent les tables fleuries, jambes traversent la piste remplie. essuie quelques gestes familiers sur son passage pour s’éloigner de la foule. là qu’il la retrouve, à l’écart de tous. à contempler la vue, la lune qui se reflète dans l’eau. où la musique était plus basse, à l’abri des regards. là où elle faisait ce qu’elle savait faire de mieux, s’enliser dans ses pensées plus sombres. sans se rappeler d’en sortir, ce qu’il venait faire pour elle. colle sa poitrine à son dos, la recouvre de la légère brise. annonce sa présence d’un baiser sur sa joue, pour entourer sa silhouette de ses bras. lui aussi, laisse ses yeux se perdre dans l’infini en face. – elle serait fière de toi. parce qu’il le sait, qu’elle a été dans ses pensées dès le réveil.

renoue avec le passé. plantée là, sur le sol sacré d’une italie abandonnée. vagabonde sur la dune verte, devant le vide bleuté. lieu hanté par le mal qui a rongé trop longtemps les veines. au bord du gouffre, me rappelle l’appel de la mort. ses bras, ressemblant à un berceau de paix. aujourd’hui, vêtue d’un autre blanc qu’un linceul ensanglanté. l’anneau, en guise de promesses indélébiles. éternelles. toi et moi. depuis que tu m’as retenu de sauter. la pensée fait sourire, ombre d’un rictus, le pouce qui fait tourner la bague. ma moitié. entre lumière et obscurité. l’amour, sincère. me donner ce que j’ai jamais eu. et, tes bras viennent me rappeler, de respirer. ta voix, qui me sort des abîmes. comme à chaque fois. la paume qui glisse le long de ton bras, hoche la tête en mordant la lèvre. le manque, que tu viens combler encore. délaisse la lune pour d’autres astres. relève la robe, pivote pour encercler ta nuque de mon étreinte. - j’arrive pas encore à réaliser.. les azurs brillants. éclats d’intensité quand je te regarde. baiser délicat déposé sur tes lèvres. - c’est vraiment toi que j’vais regarder comme ça toute ma vie ? pulpeuses qui caressent les tiennes. m’ennivre. pas vouloir que ça se termine.