Dans la santé et dans la maladie - Lesand

Dans la santé et dans la maladie

@Leslie Wayne  & Andy Skovsgaard

Il espérait vraiment que Leslie le réveille si ça n'allait pas. On ne sait jamais ce qui pouvait se passer quand on est pas bien, surtout que tout à l'heure sous la douche il avait fait un malaise. Quelque part, Andy se demanda si ça n'était pas le moment d'essayer d'avoir le numéro de ses enfants, pour les prévenir au moins de ce qui s'était passé. Pas pour les alarmer, mais qu'ils sachent ce qu'il en est. A voir. Pour le moment il n'y pensait pas plus que ça, réglant son alarme pour demain matin vu que le trajet à faire sera différent de d'habitude, pendant que Leslie buvait encore un peu avant de dormir.

- Tu fais très bien, et prends ton temps pour boire Leslie.

Il n'y avait pas le feu. Si seulement cette nuit il pouvait ne rien éjecter de ce qu'il avait pu boire ou manger, ça serait le top. Voila, alarme réglée, il reposa son portable alors que Leslie terminait de boire, et venait se caler contre lui, lui souhaitait la bonne nuit.

- Bonne nuit à toi aussi.

Il l'espérait également. Si contre lui, une fois les lumières éteintes il sentit que Leslie s'était endormi sans mal, pour sa part, il mit un peu plus de temps à s'endormir. Encore un peu inquiet quand à l'état de santé de son amant, craignant que cette intoxication ne soit que les débuts de pire. Mais peut être était il un peu trop pessimiste. Il l'espérait tellement... Être pessimiste, pas autre chose. Mais aussi, il se couchait sans avoir eu de réponse à ses tourments de la journée, puisque ses petits soucis étaient naturellement passés à la trappe. Enfin la, il n'avait pas de réponse. Et ça n'était pas plus urgent non plus. Alors, il ferma les yeux et se laissa emporter par le sommeil.

Pour en être tiré brutalement plus tard dans la nuit par un grand bruit. Aussitôt, il se redressa, tapotant à coté de lui pour réaliser que le lit était vide. Leslie. Il alluma la lumière à la hâte, et subitement très réveillé, quitta le lit pour voir d'ou venait ce bruit, rapidement. En sortant de la chambre, il n'eut qu'à tourner la tête pour voir Leslie avachis sur le sol.

- Leslie !

Et son sang ne faire qu'un tour. Avec une vitesse qu'il ne se connaissait pas, il arriva aux cotés de son amant, qui semblait bien dans les vapes. Tâtant la tête de ce dernier pour s'assurer qu'il n'avait pas de blessure, il le fit rouler de coté pour l'allonger sur le sol, poussant au passage ce que sa chute avait fait tomber par terre. Se disant que ça devait être à nouveau un malaise, il ne chercha pas plus loin et passa un bras sous les jambes de Leslie pour les surélever. Petite prise de pouls au passage pour être sûr que ça n'était rien de plus grave …

- Leslie tu es avec moi ?

Il avait beau savoir gérer le stress, il n'empêchait que de retrouver Leslie par terre, c'était un coup de flippe dont il se serait bien passé !

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@Leslie Wayne  & Andy Skovsgaard

C'était trop beau pour être vrai ! Pas de reflux, rien ! Mais alors qu'il revenait pour se rallonger et poursuivre sa nuit, il ne sentit pas venir une faiblesse brusque, qui le saisit alors qu'il avait à peine fait quelques pas. Il tomba lourdement sur le sol, entraînant avec lui divers objets dans sa chute. Heureusement, sa tête n'avait pas heurté le sol, et il avait plus glissé qu'il n'était tombé d'un coup, cela avait limité les dégâts. L'obscurité s'était totalement emparée de sa vision, et il ne sut pas du tout ce qui s'était passé, complètement dans les vapes. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il vit en premier lieu le visage inquiet de son amant, qui tenait ses jambes surélevés. Ce fut ensuite la voix d'Andy qui parvint à ses oreilles, lui demandant s'il était revenu à lui.

« Je suis là. » répondit-il. « Je crois que je me suis évanoui. » Oui, bravo Sherlock, quelle perspicacité ! Bien sûr qu'il s'était évanoui, il était avachi au milieu de trucs, dans le couloir qui menait à la chambre ! Il n'avait pas piqué un petit somme ! D'ailleurs, il ne se souvenait de rien, juste de cette faiblesse qui l'avait saisi un instant, puis, plus rien. C'était encore pire que sous la douche, où il avait eu le temps de s'asseoir pour ne pas s'effondrer. Il avait alors pu appeler Andy, et celui-ci l'avait un peu aidé et tranquillisé. Là, le réveil pour son pauvre petit-copain avait dû être particulièrement brutal.

« Désolé, je ne voulais pas te réveiller comme ça. Vraiment, vraiment désolé. » s'excusa-t-il alors, penaud. Il s'en voulait, d'un côté. Parce que Andy allait au travail le lendemain, et il avait dû lui donner une crise d'anxiété avec le bruit que sa chute avait dû faire. Les réveils en fracas étaient toujours particulièrement effrayants. Il observa autour de lui, encore un peu perdu. « C'était comme dans la douche, je me suis senti partir, mais j'ai rien pu faire cette fois-ci... Je me sentais nauséeux, je suis allé aux toilettes au cas où, tu sais, mais rien. C'est juste de la nausée. Et de la fatigue. » Il se laissa retomber un peu contre le sol.

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Il s'était évanoui qu'il disait ! Haha ! Qu'il était drôle ! Andy se retint, sinon il aurait rit jaune ! Mais au moins il était conscient, et c'est ce qui comptait. Il n'avait pas vu la chute, et ne savait pas s'il s'était cogné la tête. Et, contrairement à ce qu'on voit dans les films, se cogner la tête et s'évanouir ça n'avait rien d'anodin ! On se réveillait pas avec un simple mal de tête et la vie continuait. Enfin, si c'était ça, Leslie ne parlerait pas tranquillement de la sorte. Alors la seulement, pendant qu'il lui tenait les jambes surélevées afin que le flux sanguin remonte vers la tête, il se permit de souffler un peu. Et de se calmer lui même, parce que les réveils en fanfare de la sorte, on s'en passerait. Mais qu'importe, c'était surtout la frayeur d'avoir vu Leslie par terre qui avait surpassé le tout. Oh bon sang, il allait avoir sa peau... Mais et voilà qu'il s'excusait de l'avoir réveillé ! Non mais !

- Leslie, stop.

Lui dit-il fermement. Ça n'était pas l'heure de lui expliquer pourquoi il lui disait d'arrêter de s'excuser. Mais qu'il arrête donc, c'est pas possible ! Ça n'était pas sa faute du tout une telle chose, il n'y pouvait rien ! Par contre, ce qu'il aimerait bien savoir c'est ce qu'il faisait la, à une heure si tardive. Ah une simple nausée. Bon. A quoi elle lui servait sa bassine si ça n'était pas pour l'utiliser alors ? Pour ne pas déranger Andy ? Qu'il ne lui dise pas ça, pitié ! Mais résumons donc. Leslie était parti aux toilettes, fausse alerte, était revenu pour se coucher, et pouf.

- Oui donc tu n'es vraiment pas encore tiré d'affaire.

Si ça n'était qu'une nausée, c'était très bien ! Mais ce malaise par contre, une nouvelle fois, ça n'était pas bon du tout. C'était à ses yeux la preuve que Leslie était vraiment fatigué, et sans doute proche du bout du rouleau. Quelque part, alors qu'il lui maintenait les jambes, à dégager gentiment quelques mèches de son front, Andy se sentit impuissant. Il avait envie de lui dire d'arrêter de pousser, d'en faire trop, qu'un jour il allait vraiment le payer, et pas juste avec un petit malaise, mais il savait que Leslie ne l'écoutera pas. Il y a des gens comme ça, pour qui ça doit d'abord casser. Qu'il espérait se tromper … Et oui. Il devrait vraiment prévenir ses enfants. A tous les coups, il leur aura sorti un simple "oh ça va, un peu mal au ventre ne vous embêtez pas pour moi vous voulez quelque chose à manger?"...

- Attendons encore un peu et après je t'aiderai à retourner au lit.

Lui dit-il plus doucement. Ils n'étaient pas pressés, et Leslie n'était pas en danger la, dans son couloir. Laissons-lui le temps de reprendre un peu ses esprits, et ensuite, il l'aidera à aller au lit. Quand à lui, il allait sans aucun doute passer le reste de la nuit à dormir que d'une oreille, et demain quand son réveil sonnera, il ne prendra son portable que pour prévenir qu'il prenait un jour. Voir deux.

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@Leslie Wayne  & Andy Skovsgaard

Stop. Il s'arrêta aussitôt de parler, regardant Andy, l'air encore hagard. Vraiment, il essayait de se souvenir comment la scène s'était déroulé, mais c'était plutôt flou, comme il l'expliqua à son amant d'ailleurs. Il parvint tout de même à se souvenir de sa nausée, et du fait qu'il n'avait certainement pas vomi, mais son ventre lui tournant, il avait eu peur qu'il ait besoin de se pencher au-dessus de la cuvette ou de s'asseoir dessus d'ailleurs. Bref, il avait été heureux un peu trop vite, vendant la peau de l'ours avant de l'avoir tué, alors qu'il revenait vers son lit et vers Andy.

Il n'était pas tiré d'affaire ? Lui qui prenait un peu tout cela à la légère jusqu'à présent, il commença à réellement s'inquiéter, se relevant un peu. « C'est peut-être juste parce que je n'ai pas mangé grand chose ? Je suis fatigué, mais dès que mon estomac ira mieux et que je pourrai manger plus, ça ira, non ? » proposa-t-il sur un ton inquiet.  On aurait dit qu'il voulait se rassurer lui-même. Oh, il avait déjà perdu bien assez de temps avec cette histoire d'intoxication. Il n'avait pas l'intention de rester une semaine sans rien faire ! Il n'en avait pas les moyens ! Bon, après, ce n'était pas comme s'il avait le choix. Son corps lui disait véritablement stop, et il avait intérêt à se calmer un peu, avant qu'il ne soit trop tard. Mais vous le connaissez bien, quelques jours plus tranquilles, puis Leslie retomberait dans ses vieux travers. A savoir : crouler sous le travail, s'inquiéter pour tout le monde, apporter son aide dans tous les sens, courir partout, sur tous les fronts et oublier qu'il avait lui aussi des besoins humains. Bref. Il hocha doucement la tête, se laissant reposer contre le sol, alors qu'Andy continuait de surélever ses jambes, avec force, mais douceur.

« Je me sens mieux, on peut retourner dormir, s'il te plaît ? » demanda-t-il doucement, laissant paraître un petit sourire se voulant rassurant. Mais il avait le charisme d'une lavette puante en ce moment.

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- Oui peut être. Nous allons dire ça.

Ça n'était pas le moment de lui faire la leçon, de lui expliquer que non, ça n'était pas à cause de ça qu'il se faisait un malaise. Il n'avait pas non plus jeûné pendant une semaine ! Ça n'était pas l'heure. Pas que Andy ne s'en sentait pas capable de lui expliquer calmement, mais la question était est ce que Leslie était capable de l'écouter lui en parler ? D'accepter que oui, tout ça était sans aucun doute un signal d'alarme. Une espèce de dernier avertissement avant qu'il ne soit trop tard. Chaque chose en son temps. Il verra pour lui en parler demain à tête reposée, D'ailleurs Leslie lui fit savoir que c'était bon, il se sentait d'attaque pour aller retourner au lit. Il lui adressa un petit sourire compatissant en voyant sa tête.

- Te force pas, vraiment tu ne fera croire à personne ici que tu te sens bien.

Lui dit-il doucement. Mais soit. Tranquillement, il reposa les jambes de Leslie au sol, avant de l'aider à se relever, tout doucement. Etape par étape, pour ne pas risquer qu'il fasse un nouveau malaise en se levant trop vite. Et de toute façon, Andy le tenait solidement cette fois. Pas question de le laisser tomber, alors il le tint jusqu'au lit, ou il l'aida à se recoucher. L'y laissant un bref instant pour aller lui chercher de l'eau, et poser ça sur sa table de chevet. Juste au cas ou.

- J'espère que ça ira mieux... Et si tu dois te relever, réveille-moi !

De toute façon, à présent, il n'allait vraiment dormir qu'à moitié, au taquet si jamais il y avait quoi que ce soit ! Alors soyez sûr qu'il allait accompagner Leslie aux toilettes s'il y retournait ! Pas à l'intérieur non plus, n'abusons pas, mais sur le trajet en tout cas. Pas question de le laisser tomber à nouveau de la sorte! Il pourrait se blesser en plus! Comme s'il n'avait pas assez de choses en ce moment à gérer ...

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Andy n'avait pas l'air particulièrement convaincu par l'hypothèse de Leslie, ce qui commençait à vraiment l'inquiéter, parce que son petit-ami était quand même médecin, alors il savait ce genre de choses. Mais la façon dont il lui avait répondu, c'était plutôt pour qu'il ferme sa bouche et qu'il arrête de se questionner, plutôt que pour vraiment le rassurer. Il était vrai que le quinquagénaire n'avait été malade que deux jours, ou plutôt un jour et demi. L'avant-veille encore il avait bien mangé, normalement. C'était depuis la nuit dernière que c'était vraiment parti en sucette.

« J'ai vraiment une sale tête, hein ? » demanda-t-il simplement, alors que Andy lui faisait comprendre qu'aucun sourire ne l'aiderait à avoir l'air en forme. Bien au contraire. Il était malade, alors il était évident qu'il était pâle, qu'il faisait plus vieux qu'il ne l'était vraiment et qu'il n'avait aucun moyen de faire croire le contraire à qui que ce soit, surtout pas à un médecin légiste. Il sourit quand même encore une fois, cette fois de façon moins tendue, alors c'était bien plus proche de son sourire naturel que d'un rictus difforme.

Finalement, Andy l'aida à se relever, très doucement, étape par étape, pour éviter une hypotension subite et qu'il ne retombe de nouveau. Au bout d'un moment, il risquait de se faire mal de nouveau. Ils arrivèrent dans la chambre, puis sur le lit. « Je te promets... » dit-il en fermant les yeux, se calant de nouveau contre son petit-ami pour poursuivre sa nuit. La nausée était encore très présente, mais son estomac semblait se sentir mieux. Pas de drôle de sensation de machine à laver dans le ventre. D'ailleurs, ce ne fut que trois ou quatre heures plus tard qu'il se réveilla de nouveau, s'étant un peu reposé. Il s'assit, silencieusement. Oh, il n'avait pas l'attention de se lever sans prévenir son amant, ne vous inquiétez pas. Il tâta dans le noir, pour attraper le verre d'eau que celui-ci avait gentiment mis sur la table basse. Mais quel homme attentif, doux, tendre... Qu'il avait de la chance de l'avoir dans sa vie. Il aspira alors quelques gorgées et poussa un petit soupire, se frottant les yeux, pour regarder l'heure. N'était-ce pas le moment pour Andy de se lever pour se préparer pour le travail ?

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Andy adressa un petit sourire et une petite moue à l'intention de Leslie quand à sa sale tête. Effectivement, il avait connu des jours meilleurs.

- Ne t'en fais pas, tu restes toujours aussi bel homme.

Même le teint pâle, les joues un peu creusées, les yeux fatigués, Leslie était et restait toujours beau. Bon, sans doute un peu moins aujourd'hui, si Andy l'avait rencontré dans cet état, pas sûr qu'il aurait autant accroché. Il n'avait pas non plus le syndrome du sauveur. Petit à petit ensuite, il aida Leslie à se lever, puis à retourner au lit, avant que tous deux n'y retournent, pour terminer la nuit. Autant vous dire que au moindre mouvement de la part de l'écrivain, Andy était réveillé. Sur le qui vive, à guetter le moindre de ses faits et gestes, au cas ou il aurait besoin de se lever, ou juste s'il avait mal. Mais ne disait rien, se contentant d'observer, rassuré quand Leslie continuait simplement de dormir. Ce jusqu'au petit matin ou ce même manège dura encore. De son coté, il le sentit remuer, et au son qu'il entendait, comprit qu'il avait bu un peu. Ah voilà qui faisait plaisir ! Et il n'avait pas vomi cette nuit ! Une bonne avancée. Un peu soulagé de ce coté, mais de ce coté la uniquement, il ne sursauta pas lorsqu'il entendit son portable sonner. Signe qu'il était l'heure pour lui normalement de se lever et aller au boulot. Sauf que, lorsqu'il le prit en main pour faire taire le réveil, c'était pour ensuite le déverrouiller, et puis appeler un de ses contacts.

- Salut c'est Andy, désolé de prévenir à la dernière minute, mais je vais prendre une journée. Aujourd'hui et demain d'ailleurs.... oui tu me mets ça sur mes heures supplémentaires … oui je m'arrangerai avec lui alors … Pas de souci … Bonne journée !

Puis raccrocha. En vérité il n'était pas si facile de prendre des jours comme ça, mais vu la masse d'heures supplémentaires qu'il avait en stock, fallait bien que ça serve à un moment donné. Même s'il se les faisait payer plutôt. Reposant son portable, il s'était tourné ensuite vers Leslie, lui adressant un petit sourire, l'air de rien.

- Bonjour … comment tu te sens aujourd'hui ?

Nuit compliquée hein ?

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@Leslie Wayne  & Andy Skovsgaard

« Quel flatteur.. » souffla-t-il, pas avec autant d'enthousiasme qu'il l'aurait voulu. Mais le fait était qu'il était quand même heureux d'entendre ce petit compliment, même s'il n'était possiblement pas bien vrai. De toute façon, il avait séduit Andy, ce dernier avait nettoyé son vomi, comme Leslie l'avait déjà fait lui aussi d'ailleurs. Ils n'avaient plus rien à se prouver de ce côté-là, en vérité. Pas besoin d'artifices pour se draguer et se plaire, même si cela faisait toujours plaisir de voir son amant se mettre sur son 31.

Allongés dans le lit, Leslie put dormir, sereinement, jusqu'au petit matin, où il se réveilla pour boire un peu d'eau. Il avait essayé d'être le plus discret possible, pour laisser à Andy les quelques minutes de sommeil qu'il lui restait probablement avant d'aller au travail, mais il entendit bouger, puis le réveil de son amant sonner pour indiquer qu'il était, de toute façon, l'heure de se lever. Il allait souhaiter le bonjour à l'homme qu'il aimait lorsqu'il entendit celui-ci appeler quelqu'un. Visiblement, c'était quelqu'un à son travail. Il prenait la journée ? Et la suivante aussi ? Mais... pourquoi ? Leslie fronça les sourcils. Est-ce que... Est-ce qu'il l'avait tellement épuisé avec ses histoires qu'il n'avait pas la force d'aller travailler ? Non, ce n'était pas cela. Andy adorait son travail et ne comptait pas ses heures. Même fatigué, il irait. Alors... Est-ce que c'était possible que...

Lorsque son amant se tourna vers lui pour le saluer avec tendresse, il lui sourit. « Je me sens mieux, mais je ne suis pas contre rester lézarder encore au lit... » dit-il doucement, encore dans ses pensées vis-à-vis de l'appel passé par son interlocuteur quelques secondes plus tôt. « Tu as vraiment pris ta journée ? Pour... pour moi ? » demanda-t-il, ses yeux se remplissant de larmes. Hé ! Quand on est très fatigués, on est beaucoup plus émotif. Et si ce qu'il pensait était juste, alors c'était peut-être la plus belle chose que quelqu'un ait jamais faite pour lui, au-delà de ses enfants, bien sûr.

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A nouveau, il fut soulagé de savoir que Leslie allait mieux. Voila une nouvelle qui était bonne à prendre. Ça n'était que par rapport à son intoxication, mais c'était déjà ça. De toute façon, il allait sans doute avoir besoin de quelques jours pour récupérer, et sans aucun doute aussi que son ventre devait bien lui faire mal à l'heure qu'il est. Aujourd'hui, manger sera encore un peu compliqué. Mais il avait gardé le riz d'hier ! C'est un autre bon point. Signe que Leslie ne pouvait qu'aller mieux. A nouveau sur ce point uniquement... Chaque chose en son temps. Mais il se fit néanmoins la promesse d'alerter les enfants de Leslie. Ils avaient le droit de savoir ce qui s'était passé cette nuit, et que de son avis de médecin, ça n'était pas normal.

- Reste même lézarder au lit toute la journée si tu veux, tu es encore malade.

Ou plutôt convalescent.

- S'il y a bien une journée ou tu peux t'offrir le luxe de ne rien faire, c'est aujourd'hui.

Il allait être assez occupé à se remettre de ses aventures et reprendre des forces. Ça allait être ça son joh du jour ! Puis, Leslie revint sur l'appel que venait de passer Andy juste avant. Il avait bien compris. C'était pour lui qu'il avait prit sa journée, ainsi que celle de demain pour la peine.

- Bien sûr.

Lui confirma t-il d'abord, le regardant dans les yeux avec un sourire doux. Impossible d'aller au travail avec la peur que Leslie ne tombe à nouveau, ne se blesse ou autre ! Il était bien plus important à présent de rester la, à prendre soin de lui le temps qu'il aille mieux. C'était moche à dire, mais les morts, eux, n'iront pas bien loin. Ils étaient déjà morts. Leslie lui, était bien vivant, et avait bien le droit qu'on s'occupe de lui, n'est ce pas vrai ? C'était ce qui lui semblait être la chose la plus logique à faire selon lui. D'ailleurs, si bien que ses mots suivants sortirent naturellement, tout seul, sans qu'il n'y prête vraiment attention. Comme si c'était évident, et qu'il ne faisait que rappeler quelque chose que tous les deux savaient :

- C'est normal de prendre soin de la personne qu'on aime, non ?

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@Leslie Wayne  & Andy Skovsgaard

Leslie avait dix mille choses à faire, mais il n'allait cependant pas braver Andy. De toute façon, il faudrait braver son corps lui-même pour parvenir à faire quoi que ce soit d'autre que dormir et lézarder sous la couette. Alors, oui, il comptait bien se reposer toute la journée. Cela lui ferait encore du retard sur le retard, mais tant pis, il n'avait aucun autre choix. Mais il n'y pensait même plus car son esprit était totalement accaparé par ce qu'il venait de découvrir : le fait qu'Andy avait posé deux jours pour s'occuper de lui, pour veiller sur son bien-être. C'était si gentil ! Cela lui donnait envie de pleurer, tellement il avait été touché par cette attention ! Après tout, même si Andy avait l'air de pouvoir le faire, aussi bien financièrement qu'autre, c'était quand même « sacrifier » deux jours de récupération pour tenir compagnie à un convalescent. Il y avait quand même meilleur compagnie que cela... L'idée que quelqu'un, autre que ses enfants, soit prêt à cela pour lui, pour son bien-être, le rendait étrangement vulnérable. Il avait énormément de gratitude.

Leslie était déjà très ému, mais la phrase suivante eut pour effet de littéralement l'achever. C'était le plus proche d'un 'je t'aime' que lui avait jamais dit Andy, alors qu'ils venaient de terminer leurs trois mois de relation officielle. C'était une véritable déclaration qui, dans sa condition actuelle, éveilla en lui une chaleur soudaine, mais qui lui parût insoutenable. Il sourit, alors que les larmes coulaient de plus en plus vite de ses yeux, le long de ses joues, pour s'écraser contre son oreiller dont la taie avait été changé la veille par Andy. « Moi aussi, je t'aime ! » s'écria-t-il entre deux sanglots, alors qu'il commençait à pleurer de plus bel, de véritables larmes de crocodiles. L'émotion était décuplée par son état de fatigue, et surtout son état de surmenage actuel. « J'ai... j'ai... j'ai tellement de chance de t'avoir dans ma vie... » continua-t-il ensuite, venant se blottir de nouveau tout contre son petit-ami. Il essaya de sécher ses larmes du bout de ses doigts. « Désolé, c'est des larmes de joie. Je dois avoir l'air un peu pathétique, non ? » indiqua-t-il ensuite doucement, laissant échapper un petit rire nerveux. Si c'était ainsi qu'il réagissait devant l'amour d'Andy, le légiste allait finir par fuir !