I hope you have good answers (Olive)

Un large sourire vers les clients que je laisse entrer sur la patinoire, une voix me sort de ma rêverie et je tourne le visage pour voir qui me demande de parler. Je ne reconnais pas la voix mais lorsque mes yeux se posent sur la demoiselle, je la remets très rapidement. Génial. Je déglutis difficilement et souffle Ah, le consentement, grand principe… Bafoué. Voilà ce que je voulais dire mais je me retiens tant bien que mal. Je la regarde et comprends rapidement où elle veut en venir. Est-ce que c’est celui qui m’a brisé le coeur trois jours avant mon premier rendez-vous avec Angel qui l’envoie ? Bonne question. Mais je vais le savoir plutôt rapidement, aucun doute là-dessus. D’un signe rapide, je m’excuse auprès de mon employeur et lui dis Suis moi. Je fais pas dans les esclandres. Parce que ça pourrait me porter préjudice et vraiment, si elle me connaît assez, elle saura que je ne supporte pas que quiconque me porte préjudice. Avec un grand brun plutôt sexy ? Histoire qu’elle se remette bien en tête celui avec qui j’étais. Pas de coïncidence Rosa, c’était bien moi. Je soupire fortement, croisant les bras sur ma poitrine et la regarde droit dans les yeux. Et ? J’ai pas le droit de sortir et de rencontrer des gens après m’être fait piétiner le coeur ? Je dois rester chez moi à pleurer ? Je n’y vais pas par quatre chemins mais elle doit savoir que j’ai ouvert mon coeur à João et que sa seule réaction a été de ne pas me répondre et de me laisser dans le flou, me laissant croire qu’il ne veut pas de moi. Enfin, j’en suis sûre. On ne fait pas volontairement du mal aux gens qu’on aime, avec qui on a envie d’être. Non, ces comportements sauvages sont ceux que l’on réserve aux gens que l’on ne veut pas à nos côtés.

Voir Rosa ici ne m’enchante pas mais quand elle commence à attaquer sur un sujet qui ne la regarde pas le moins du monde, je me sens me tendre. Ça n’arrive pas souvent, pour ne pas dire jamais, mais il n’y a besoin que de quelques secondes pour que mon sang ne fasse qu’un tour. Mais de quoi tu parles Rosa ? Ça fait six mois qu’on a rompu, João et moi. Deux ou trois jours ? Mais dans quel monde ? Et si tu parles du moment où je lui ai dis que je ressentais toujours quelque chose pour lui et où il a préféré me prendre la tête que de venir chez moi en parler ou me proposer de venir, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Un léger rire nerveux s’échappe de mes lèvres. Je ne dis pas, j’ai carrément merdé à l’été dernier mais jusqu'à preuve du contraire, c’est lui qui a préféré s’en prendre à moi et ne plus me parler pendant des jours après ma révélation et notre baiser. Non ça va pas mieux Rosa mais j’ai pas le droit de rencontrer d’autres gens quand ton meilleur ami me fout un stop ? Tu veux que je fasse quoi, que je passe ma journée et mes nuits à chialer ? Je soupire fortement et la regarde droit dans les yeux. J’ai merdé avec lui, je le sais et je l’entends. Tu veux me prendre la tête là-dessus, pas de problème. Par contre, sur ma vie amoureuse et sentimentale à l’heure actuelle alors que c’est lui qui me fout un vent, tu rêves. Moi, par contre, je cauchemarde carrément. Et mon palpitant ne cesse de battre. Dans peu de temps, je risque de vriller purement et simplement et lui dire d’aller se faire foutre. Ça me titille mais perdre les pieds n’est pas dans mes habitudes.