l’gamin avait vieilli. ,vingt-huit ans, visage un peu fermé et cernes de fatigue bien installées, (parce qu’il était devenu un adulte, un vrai) se trouvait assis sur une de ces chaises en plastique qui semblent conçues pour faire regretter d’avoir des fesses. il observait, morose, l’aéroport international de boston se transformer en une espèce de fourmilière désorganisée, avec des gens qui râlaient sur tout et rien : la neige, les retards, leurs chaussures trop serrées. une vraie catastrophe. il avait prévu d’être chez lui voir ses parents à londres, à siroter un chocolat chaud en écoutant sa mère critiquer l’emballage des cadeaux, et son père râler sur les guirlandes électriques du sapin qui ne clignotaient jamais comme il fallait. mais non. il était là, entouré d’inconnus aussi maussades que lui, attendant un vol qui, à ce rythme, pourrait tout aussi bien être programmé pour pâques. baer regardait distraitement les passants quand un visage attira son attention. un visage familier, même s’il n’y avait pas pensé depuis des années. amaryllis. oui, amaryllis, comme la fleur. à l’époque d’harvard, elle était brillante, un peu excentrique, et terriblement douée pour mettre les mecs dans tous leurs états avec un sourire en coin. baer avait flirté avec elle, évidemment. tout le monde avait flirté avec amaryllis, mais elle avait ce don de rendre chaque interaction unique. il hésita une seconde. dix ans plus tôt, il aurait sauté sur l’occasion pour aller lui parler, mais aujourd’hui ? enfin, il avait littéralement rien d’autre à faire, et sa famille, avec ses repas copieux et ses discussions interminables, attendrait bien encore un peu. il se leva, épousseta son jean et s’approcha d’elle.
— amaryllis ? c’est bien toi ? baer sadler. eh ben, si ça c’est pas une surprise de noël. enfin plutôt la catastrophe j'imagine que toi aussi t'es bloquée.
- @Amarillys Boehringer
(hj: sorry j'ai du faire un peu long pour placer mes mots )
(Baer Sadler)
éternel recommencement. jour sans fin. à voir les minutes défiler on se demande à quoi ça sert de vivre si notre temps est compter. à ce moment là , autant attendre non? attrendre quoi j'sais pas ( exactement ). que quelque chose se passe. n'importe quoi.