starship fables ─ Acena #5

Arrivée en décalée, en fin d'après-midi, avec la neige plein les godasses et les kilomètres dans les cernes. Ace baille à s'en décrocher la mâchoire quand il arrive devant la porte de sa cabine, et veut y enfoncer ses clés pour ouvrir la porte. Mais c'est bizarre, il peut pas. Mauvaises clés ? Définitivement, elles rentrent pas dans la serrure. Sans réfléchir, il actionne la poignée, et - oh, surprise - la porte s'ouvre. Un instant, il reste interdit et confus, à se demander pourquoi la porte est ouverte... avant de se risquer à entrer. La valise qui le suit et qu'il délaisse à l'entrée, ne fait pas de bruit. La porte se referme et Ace reste confus un bon moment, trouvant étrange qu'il fasse déjà chaud et surtout... de voir des affaires. Putain, ils se sont encore plantés ? Gros soupir. Y'a quelqu'un ? lâche-t-il en espérant que personne ne réponde.

douche brûlante. le derme rougit de s’être abandonnée trop longtemps sous le jet. ailleurs, la pression de l’eau sur le corps devient presque aphrodisiaque. à ne plus compter le temps. passe la serviette sur le corps avant d’entourer la silhouette. vulgairement. prends pas la peine de sécher la crinière qui dégouline encore. la voix, trop lointaine pour l’entendre jusqu’à quitter la salle de bain pour revenir à la pièce principale. chercher des sous vêtements quand à la place, les yeux butent contre une paire de chaussures. le cœur se noue dans une angoisse gardée secrète. pense à lui d’abord avant que les yeux craintifs se posent sur toi. lèvres entrouvertes, crache un soupir lourd mais discret. soulage les battements du palpitant en alerte. - mais c’est une blague ! l’ironie mélangée à une pointe d’agressivité. capte l’absurdité. les doigts retiennent plus fort la serviette. - qu’est c’que tu fous dans ma chambre ?!

Les bruits de pas légers qu'il entend attirent son attention, et qu'elle n'est pas sa surprise... d'une part, de reconnaître Lena instantanément, et d'autre part, de la trouver à la sortie de sa douche, cheveux trempés et serviette autour du corps. Sauf qu'au lieu de se planquer rapidement de la vue, Ace roule des yeux, levant les bras au ciel en même temps qu'il se retourne pour lui laisser de l'intimité. De tous les putains de numéro il fallait qu'on m'envoie dans la tienne... Dos à elle, les mains sur les hanches, Ace pousse un profond soupir et s'explique. J'viens d'arriver et ils m'ont filé mes clés et le numéro du cottage où je suis, et ils m'ont dit 369. Pris d'un doute soudain, il entrouvre la porte d'entrée et regarde le numéro sur la porte, avant de refermer la porte. 369 ! C'est le bon ! Donc y'a forcément une merde quelque pas. Encore. Soupir agacé, une nouvelle fois. D'abord Olive, maintenant Lena ? Il va finir par camper avec une tente dehors tout seul, à ce rythme.

dernière personne que j’pensais croiser dans ma chambre. à croire que le destin a envie de nous rassembler en ce moment. à défaut d’avoir creusé le fossé pendant longtemps. rapidement dos à moi, l’sourire au coin des lèvres. léger. - j’suis pas à poil, joue pas ta p’tite pucelle. le pique qui glisse des lèvres. parce que les habitudes restent toujours trop ancrées. accroupie, la main qui tient encore fermement la serviette. ouvre la valise d’un seul coup, fouille à l’intérieur pour en récupérer la dentelle. assise sur le bord du lit, fais glisser le sous vêtement le long des cuisses sous la serviette. t’écoutes geindre et t’agiter, jusqu’à ouvrir la porte et laisser le courant d’air se glisser dans la pièce chaude. faire frissonner la peau visible. - tu fais chier ace ! abandonne le textile qui couvrait encore les formes pour enfiler rapidement un short et une brassière. - c’est bon, j’suis habillée mon père.. ramassant la serviette pour essorer les cheveux. sourire fin sur les lèvres. - c’est bon, détends toi. j’vais pas t’foutre dehors. ça doit être une erreur d’la réception. tu veux que j’appelle ?

Dans son accoutrement, lui, le froid, il s'en fout un peu, et si l'idée d'emmerder Lena le fait habituellement un peu sourire, dans l'immédiat c'est plutôt la frustration par rapport à la situation qui prend le dessus. J'avais p't'êt' pas envie de te voir en serviette non plus. lâche-t-il se retournant à nouveau vers elle. Dans le fond il s'en fout de sa tenue, en vrai ─ mais il respecte la pudeur (potentielle) des autres à défaut d'en avoir une lui-même. Tout de même rassuré de la voir un minimum habillé, il acquiesce à sa question, et se penche pour retirer ses bottes. Ça m'arrangerait ouais, mon tel est au tréfond du cul d'mon sac et j'ai les doigts encore gelés. Puis c'est au tour de la veste qu'il commence à dézipper pour la retirer, reniflant un coup avec son nez rougi par le froid. Où sont tes chiottes ? Ma vessie va exploser. Et ce n'est qu'une fois l'indication donnée qu'il s'éclipse quelques minutes vers lesdits toilettes, en trottinant, maugréant pour lui-même un élégant ; Putain trop envie d'pisser... Charmant, comme toujours.