this is the end (maeve)

baer poussa un soupir de soulagement en retirant son tablier vert, désormais marqué par quelques tâches de lait chaud et une minuscule éclaboussure de caramel. la fin de son shift au starbucks annonçait une chose : une pause bien méritée. mais en balayant la salle du regard avant de s’éclipser, il la vit. assise près de la grande baie vitrée, la lumière du soir dessinant un halo doré autour de ses cheveux, elle était plongée dans ses révisions. une pile de livres ouverts et des feuilles annotées en désordre trônaient devant elle, témoins de l'intensité de la reading period. baer sentit son cœur faire un bond, ce petit sursaut qu’il connaissait bien lorsqu’il la voyait.elle était drôlement jolie quand elle était concentrée. elle était drôlement jolie quand elle lisait ses feuilles. elle était drôlement jolie quand elle buvait son café.elle était drôlement jolie tout simplement. il hésita une seconde. devrait-il rentrer chez lui, laisser la fatigue gagner et la laisser à ses révisions studieuses ? bien sûr que non la blague. ce n’était pas son genre de rester dans l’ombre. baer se passa une main dans les cheveux, ajusta son sweat, puis se dirigea vers elle d’un pas nonchalant, un sourire en coin déjà prêt à être dégainé. — hey, dit-il en s’installant sans invitation sur la chaise en face d’elle. — je suis en mission pour sauver des âmes perdues. et là, clairement, t’en fais partie. faut arrêter de réviser tu vas t’faire un trou au cerveau. lueur malicieuse qui brillait dans ses prunelles. — @Maeve Ackerman

le râle qui souffle. relève la tête pour observer le houx, accroché à la porte. qui vient de s’ouvrir. pour la énième fois. n’comptant plus le nombre d’allers et venues. l'amertume de cacao, presque sauvage, qui vient me piquer légèrement les narines. laissant dans son sillage une sensation de gourmandise. l'effluve du chocolat chaud qui m'attendait, murmure les souvenirs d'enfance devant la cheminée et ces promesses de réconfort. décorations de noël, période fatidique. piqûre de rappel peu réjouissante, m'rappelant les objectifs fixés. bataillant contre cette dissertation. celle qui pourrait m’rapporter des points aux examens. les pensées se perdent dans la rédaction. l’texte bien trop pointilleux à cette heure si tardive. hey. voix familière qui m’parvient, relève le menton pour découvrir l’identité de l’intrus. l’sourire chaleureux qui balaie la protestation. illumine le visage. redonne la motivation. — tu trouves que j’suis une âme perdue ? réponds, taquine. posant mon stylo pour venir placer mon menton sur mes paumes, les coudes plantées sur le bois. l’regard qui scintille, fixe le tien. sans aucune gêne. — et que ferais-tu ? pour m’sauver ?   —  @Baer Sadler

baer haussa les épaules, feignant l'indifférence, mais la lueur malicieuse dans ses yeux trahissait son jeu. — complètement, dit-il en appuyant ses avant-bras sur la table comme s’il venait d’énoncer une vérité universelle. regarde-toi. enfermée ici, noyée sous des feuilles, un café tiède à moitié bu… c’est presque tragique. tragique comme dans une tragédie. (j'parle pas du groupe) baer se redressa, prenant un air faussement sérieux, comme un chevalier prêt à dévoiler un plan d’attaque. — oh, c’est simple, répondit-il. déjà, je t’embarque loin de cette table. ensuite, on va marcher un peu. peut-être qu’on passe par le parc. peut-être qu’on trouve un endroit avec une lumière qui te fait encore plus briller que celle de cette baie vitrée. qu’il articulait avec un grand sourire enfantin accroché aux lèvres, à glisser des compliments entre ses mots tel le grand séducteur qu'il était . puis continuant dans son monologue — et là tu te dis surement c’est tout ? mais attends, c’est pas fini, reprit-il avec un sourire en coin. je te trouve un dessert. pas un cookie sec de starbucks. non, un vrai truc, genre un cheesecake qui te fait oublier que les examens existent. gamin qui pensait que réussir était une question de talent. que lui relisait à peine ses cours avant de paniquer le jour même. chacun sa technique. baer s’enfonça dans sa chaise, prêt à relever le défi. après tout, les âmes perdues valaient bien un peu de persévérance. et puis ça lui donnait une excuse pour passer un peu plus de temps avec elle. —  @Maeve Ackerman