Happiness is a warm lasagna ;; Olive

Un baiser sur la joue de mon père, je quitte la maison familiale avec le dessert que mon père a fait pour moi. Je ne sais pas cuisiner mais je n’avais aucune envie d’acheter quelque chose de médiocre au supermarché, sachant que Robin cuisine lui-même. Alors oui, il se peut que je fasse aussi partie du dessert mais si le courant ne passe pas aussi bien que par message, je veux avoir une solution de repli. Et une tarte aux pommes caramélisées est la solution parfaite. Pas forcément très pratique dans les transports en commun mais ça, c’est une autre discussion. Et lorsque j’arrive devant chez Robin, je prends quelques secondes pour appliquer un peu de rouge sur mes lèvres et replacer mes cheveux avec grâce. Lorsqu’il ouvre la porte, mon sourire s’élargit et je ne me fais pas prier pour entrer dans sa demeure. C’est chaleureux ici, j’adore la sensation que je ressens à ce moment précis. Très bien et toi ? Je pose mon plat à tarte sur la première surface plate que je vois et retire mon manteau, laissant apparaître une jolie robe bleue claire. Je devais vivre ma réalité de princesse Elsa, après tout. Ça sent super bon en tout cas… Je me tourne vers Robin et souffle Et cet accent, j’avais raison… Craquant à souhait. Me voilà à espérer qu’il me dira d’autres choses dans sa langue native pour profiter de la douceur de ce son à mes oreilles.

Ça l’est oui. Une tarte aux pommes caramélisées. J’espère que tu n’es allergique à rien de ce qu’il y a dedans… Que je souffle rapidement, me rendant compte que s’il me demande de lui faire la liste des aliments dans ce met, je vais devoir appeler mon père. Bon sang, il faut vraiment que j’apprenne à faire la cuisine… Mais bon, au pire, le deuxième dessert devrait faire l’affaire. J’hausse les épaules et souriant largement. Aucun de nous deux n’est dupe sur l'issue souhaitée de la soirée. Maintenant, à voir si tout se réalisera ou non. J’acquiesce doucement en guise de réponse et lorsqu’il se met à parler en italien, je fonds sous ses yeux. Je suis pas sûre d’avoir tout compris… Mais si ça voulait dire que tu peux me parler en italien tout le temps… Je suis pas sûre que ce soit le plus efficace pour apprendre à se connaître… Parce qu’à un moment, je ne vais plus rien comprendre, surtout si son rythme s’accélère. Mais si tu veux me mettre dans ton lit, t’as trouvé le bon filon. Et lorsque je souffle ces mots, je pose mes deux mains sur ses pectoraux. Je n’ai pas fait attention si les lasagnes étaient au four mais si elles n’y sont pas, nous avons bien le temps pour un avant-goût rapide, n’est-ce pas ?

Être sur la même longueur d’onde est primordiale à mes yeux. Je n’ai pas envie de me faire des idées ni d’en faire à qui que ce soit. Et si notre discussion est toujours très intéressante, les sous-entendus ont été mis en place dès le début. Je ne dis pas que c’est absolument ce que je cherche mais c’est en grande partie ce pour quoi je suis là, en plus des lasagnes, bien entendu. Je peux être ce que t’as envie que je sois Robin… Que je souffle en ne quittant pas ses yeux des miens. Cet homme a une beauté bien particulière. Ses traits sont anguleux et il a des yeux à tomber. Ses iris traduisent son désir et j’aime être regardée de la sorte, il n’y a pas à dire. Mes doutes et réflexions de la veille s’envolent pour me laisser tranquille avec l’italien. T’es pas contre ? Je crois avoir reconnu un mot contrario et base toute ma traduction sur le contexte du moment. Mon corps se rapproche du sien et je laisse mes mains glisser vers son cou où mes bras s’accrochent doucement. Personne ne risque de débarquer ? Parce que je ne fais pas dans l’exhibitionnisme. Et alors que mes lèvres accrochent doucement les siennes, je laisse glisser l’une de mes mains dans son dos, appuyant mes ongles contre le tissu qui me sépare de sa peau. Je l’embrasse avec fougue avant que mes lèvres se glissent sur sa mâchoire, alternant entre baisers et mordillements, passant de son menton à son oreille où je souffle Tu me laisses mener la danse ? Nos corps collés l’un à l’autre, je l’observe doucement, attendant sa réponse, sa réaction.

Le soleil, les vacances lointaines et les citrons, voilà comment je décrirais l’accent de Robin si on venait à me demander de le faire. Il a le ton chantant et la sensualité à toute épreuve. Un sourire sur le visage, j’essaye de déchiffrer ce qu’il me dit et de voir que l’essentiel a été compris, j’en suis toute heureuse. Sereine et sûre de moi, je lui pose quelques questions, souhaitant savoir si nous risquons de nous faire déranger dans les minutes à venir. Parfait. Et alors que je souffle ce mot, je suis déjà à mi-chemin vers ses lèvres. Il ne me fallait pas grand-chose pour passer à l’acte, pour l’embrasser et profiter du moment. Bien sûr, il y a ce repas que j’ai hâte de consommer mais partager un moment intime avec Robin me semble tout aussi intéressant. Ce n’est normalement pas quelque chose qui me caractérise, d’être aussi entreprenante avec un homme qui n’est pas le mien mais là… C’est différent. La chaleur des baisers échangés me plaît tout particulièrement. Je prends le temps de me reculer légèrement du jeune homme et me mordille la lèvre inférieure en le regardant. Mes mains appuyées contre le plan de travail, je me soulève sans effort et me pose sur ce dernier. J’écarte légèrement les cuisses, faisant remonter ma jolie robe bleue claire le long de mes cuisses et souffle Tu comptes rester là à me regarder ? Je n’ai jamais été aussi frontale avec un homme de ma vie mais s’il y a bien une chose dont j’ai besoin ce soir c’est que rien ne soit comme d’habitude. J’ai besoin d’oublier qui je suis et je compte bien le faire dans les bras de l’Italien.